lundi 20 avril 2020

Mise en garde de l'Anses contre la consommation de certains compléments alimentaires pouvant altérer la défense immunitaire contre le coronavirus

Après un appel à la vigilance de l’Agence du médicament et des produits de santé (ANSM) concernant les anti-inflammatoires non stéroïdiens, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) met en garde la population contre la consommation de certains compléments alimentaires


Des plantes que contiennent certains compléments alimentaires peuvent en effet perturber les défenses naturelles de l’organisme. Elles peuvent interférer avec les mécanismes de défense inflammatoires utiles pour lutter contre les infections (en l’occurrence, contre le coronavirus). Suite à une autosaisie sur ces risques, l’Anses pointe dans un avis plusieurs plantes identifiées comme présentant des effets contre-productifs dans la défense contre le coronavirus.

Il s’agit des plantes contenant des dérivés de l’acide salicylique (analogues de l’aspirine), telles que le saule, la reine des prés, le bouleau, le peuplier, la verge d’or, les polygalas mais aussi des plantes contenant d’autres anti-inflammatoires végétaux, telles que l’harpagophytum, les échinacées, le curcuma, la griffe du chat (appelée aussi liane du Pérou), les plantes des genres Boswellia et Commiphora (connues pour leurs gommes-oléorésines appelées respectivement « encens » et « myrrhe »).

Bien que le niveau de connaissances disponibles soit inégal pour ces différentes plantes, les experts de l’Anses estiment qu’elles sont toutes susceptibles de perturber la réponse immunitaire et la réaction inflammatoire.

Compte tenu de ces travaux d’expertise, l’Anses recommande :

aux personnes consommant ces compléments alimentaires dans un but préventif de suspendre la consommation de compléments alimentaires contenant ces plantes dès l’apparition des premiers symptômes du Covid-19 ;
aux personnes consommant ces compléments alimentaires dans le contexte de pathologies inflammatoires chroniques de discuter avec leur médecin de la pertinence de poursuivre ou non leur consommation.

Des dispositions ont été prises par l’ANSM pour sécuriser l’utilisation des médicaments contenant du paracétamol ou des anti-inflammatoires non stéroïdiens, notamment en les retirant de la présentation en libre accès dans les pharmacies.

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