samedi 28 juin 2008

30 juin 1944 : explosion aux carrières d'Heurtebise de Jonzac

Pierre Ruibet et Claude Gatineau : Chaque homme, dans la nuit, s’en va vers sa lumière...

Le 30 juin, Jonzac célèbre, avec une émotion particulière, l’anniversaire de la mort de Pierre Ruibet et Claude Gatineau. Ces deux jeunes gens n'ont pas hésité à donner leur vie durant la seconde guerre mondiale. Claude Gatineau était jonzacais, un "gars" du pays comme on dit.
Il y a quelques années, sa sœur, Carmen Lachamp, aujourd’hui disparue, nous avait parlé de cette douloureuse période. Merci à elle d'avoir ouvert ce livre de souvenirs intimes.


La famille Gatineau habitait la grande ferme située en bas du château de Jonzac. Elle abritait de vastes écuries, réquisitionnées dans les années 1940 par les Allemands pour leurs chevaux. "Il y avait une quinzaine de bêtes qui servaient à tracter le gros matériel et les chargements. Comme l'adduction d’eau n’était pas installée, mon frère, Claude, prenait l'eau à la pompe pour leur donner à boire et, ensuite, il devait recommencer pour nos propres animaux. Ça le mettait en colère. Je crois que c'est à ce moment-là qu'il a commencé à en vouloir aux occupants. Mon père, ancien combattant de 14-18, ne les aimait pas non plus" se souvient Carmen Lachamp.
Durant cette période, ils n’étaient pas "foncièrement" désagréables avec les habitants. D’ailleurs, ces derniers étaient peu informés de la situation outre Rhin : « nous savions qu'il y avait des déportations. Dans leurs lettres, les STO écrivaient qu'ils avaient faim et espéraient l'envoi de nourriture ».
Personne ne parlait encore de Dachau ou de Buchenval...
À Jonzac, la vie ressemblait à celle des populations soumises à une autorité étrangère. Certains s’en « accommodaient », d'autres pas. L'heure était au rationnement avec des cartes de pain, de viande, de beurre : « à la ferme, nous avions la chance d'avoir des légumes. Les citadins venaient y chercher du ravitaillement ».
Malgré les vicissitudes, la jeunesse essayait de se distraire : « il nous arrivait de sortir après le couvre-feu et je revois Marthe Robert nous dire : soyez prudents, vous finirez par vous faire attraper ». Des bals clandestins étaient organisés que des esprits chagrins s'empressaient de dénoncer : « Un jour, alors que nous dansions à Chadenac, nous avons été obligés de nous enfuir en toute hâte parce que les Allemands arrivaient. On vivait, malgré tout...» raconte Carmen Lachamp qui s'appelait alors Mademoiselle Gatineau.
Le quotidien changea quand Claude Gatineau reçut sa feuille de S.T.O qui « l'invitait » à partir en Allemagne. Soucieux, son père fit des démarches afin qu'il reste en France. Il avait appris que la « Kriegsmarine », vaste dépôt de munitions installé à d'Heurtebise, employait de la main d'œuvre. Il se rendit alors chez le maire, René Gautret. Les démarches aboutirent et Claude y fut embauché : « Ma mère était contente. Il était question de plus en plus du débarquement et nous espérions sincèrement que la guerre allait se terminer ».


Faire sauter le dépôt de munitions

Claude Gatineau avait rencontré Pierre Ruibet à Jonzac alors qu'il travaillait pour les PTT. En fait, cette société, qui posait des câbles et parcourait la France, servait à cacher des résistants, militaires pour la plupart, et des réfractaires au S.T.0. Quand le réseau fut découvert par l’ennemi, le groupe se trouvait vers Mont de Marsan et quelques-uns parvinrent à s'enfuir.... Jean-Louis Lachamp, qui en faisait partie, revint en Saintonge où il devint gardien de voies de communication, tandis que Pierre Ruibet entra comme travailleur civil à la «Kriegsmarine» avec une idée derrière la tête.
Très vite, Pierre Ruibet entra en relation avec Alerte, groupe de sabotage et d'action de l'OCM, dont le quartier général était à Bordeaux. Ensemble, ces forces de l'ombre décidèrent de détruire le dépôt qui était le plus important pour l'Atlantique et la Mer du Nord. L'enjeu était de taille. Il fallait s'organiser, trouver le matériel, explosifs, détonateurs et les installer dans les galeries sans que personne ne s'en aperçoive...
Toute attaque extérieure, par terre et par air, était difficile : le site était protégé (mitrailleuses, lance-flammes, canons anti-chars, champs de mines) et un bombardement aérien aurait été funeste pour la ville...
Alors que Pierre Ruibet commençait à mettre en place son dispositif, Claude Gatineau (qui était "assez curieux", reconnaît sa sœur) lui tomba sur le dos.
- « Tais-toi... Tu vas me dénoncer ? » lui lança Pierre Ruibet
- « Au contraire, je vais t'aider» répondit Claude.
Désormais, les deux hommes étaient liés par ce terrible secret : pendant que Pierre Ruibet "travaillait", Claude faisait le guet. Les choses n'allèrent pas aussi bien qu'ils l'avaient espéré et, par deux fois, I'entreprise échoua en raison de l'humidité. Le 29 juin, Pierre Ruibet joua le tout pour le tout. Il se fit enfermer dans la carrière et durant la nuit, il étudia la meilleure façon d'arriver à ses fins. Le big-bang était prévu le lendemain, entre midi et deux heures. Il pressentait déjà le pire et rédigeait, à l'intention de sa mère, ces lignes devenues célèbres : « ma lettre va vous faire de la peine. J'ai été désigné pour faire sauter les carrières. J'avais posé des mines, mais elles n'ont pas fonctionné. Il est de mon devoir de tout détruire et je vais y mettre le feu. Mais il y a beaucoup de chances pour que j'y reste. Je tenais à la vie, mais je fais passer la France avant mon bonheur personnel »...
Le 30 juin, il apercevait les rayons du soleil pour la dernière fois.


«Sabotage»

Claude avait quitté la maison anormalement tôt et sa mère s'en était inquiétée. Que mijotait-il ? Ses intuitions n'étaient pas fausses.
Malheureusement pour les deux garçons, ils furent repérés dans une galerie tôt le matin. Un sous-officier, A. Hingler, apostropha Claude : « Toi, qu'est-ce que tu fais là ? ». Il balbutia « j'étais allé pisser »... L'homme n'était pas convaincu et, l'écartant, il s'avança et reconnut la silhouette de Pierre Ruibet. Alors, tout alla vite très vite, chacun comprenant la réalité : Hingler qu'il se tramait quelque chose, Pierre Ruibet qu'il était découvert. C'était une question de vitesse. N'ayant pas d'autre choix et se sentant acculé, Pierre Ruibet, qui portait un pistolet, tira. Blessé, l'Allemand rebroussa chemin en hurlant «sabotage, Ruibet et Gatineau».
Faisant preuve d'un sang froid remarquable, Pierre Ruibet alluma les mèches et le feu d'artifice commença. Il n'était guère plus de 8 h 30. Claude Gatineau hurla à ses camarades de quitter les lieux : « Sortez, sortez ». Suivit une série d'explosions dont les anciens Jonzacais se souviennent encore car elle dura deux jours et deux nuits.
Employé des carrières, M. Balout (le père de Christian) a apporté son témoignage : « L'alerte générale fut donnée. Coups de sifflets partout à la fois, les Allemands sortant de tous les coins. Puis un groupe organisé de soldats a pénétré à l’intérieur des carrières pour rechercher les saboteurs. Gatineau était ressorti. Les explosions, devenues violentes, projetaient des débris à l'extérieur et cela nous incita à nous diriger à l'opposé de la sortie afin d'échapper au danger. Gatineau, qui avait l'air pressé, se vit barrer le passage par une sentinelle. Il fit demi-tour pour venir se joindre à notre groupe qui prit la direction de Bellevue. Là, nous fûmes obligés de traverser un champ de mines et l'un de nos camarades sauta sur l'une d'elles. Nous avons réussi à le sortir de là. Il souffrait énormément. Sur notre route, nous avons eu la chance de trouver le directeur de la laiterie de Beauregard, M. Fehler. Il le chargea dans sa camionnette et le conduisit à la clinique Sainte-Anne».

«Mains et pieds ligotés»


Carmen et sa mère se trouvaient dans leur jardin au moment du drame : « nous allions cueillir des petits pois, puis nous comptions nous rendre au marché. Je devais me marier avec Jean-Louis Lachamp, huit jours plus tard. En entendant les déflagrations, ma mère s'est écriée : c'est la carrière... mon fils... mon Claude. Nous étions angoissées, craignant que la voûte ne s’effondre en ensevelissant les ouvriers. À un moment, des gens sont passés. Ils nous ont dit de ne pas nous inquiéter, que Claude s'en était sorti ». Il arriva enfin avec des camarades et raconta les dernières nouvelles. Sa mère le soigna car il était légèrement blessé. M. Gatineau leur offrit l'apéritif : "Vous l'avez bien mérité, mes enfants".
Néanmoins, Claude était bouleversé et, endossant sa tenue de sapeur-pompier, il prit la direction de la caserne (à cette époque, elle était située non loin de la maison Guillotte).
Un quart d'heure plus tard, les soldats débarquaient à la ferme, mitraillettes au poing : « c'est horrible d'avoir une arme pointée sur le ventre. Ils ont cru que Jean-Louis était Claude et nous avons été obligés de montrer ses papiers d'identité. Nous avons préféré dire la vérité en indiquant que mon frère devait être à la caserne ».
C'est là qu'il est appréhendé, puis conduit au poste allemand installé dans l’ancienne Sagesse. La Kommandantur, quant à elle, était dans les locaux de l'institut médico-social, rue Charles de Gaulle.
« Mon frère, en se livrant, a cherché à protéger sa famille. Auparavant, les Allemands avaient arrêté le père d’un résistant qui s'était enfui. Je crois que Claude ne voulait pas que papa soit torturé à sa place. Le lendemain, j'ai décidé de lui rendre visite et j'ai préparé un panier à son intention. Je n’avais pas peur, j'étais pleine de courage comme on l’est dans les moments extrêmes. J'ai sonné, ils m’ont laissé entrer. J'ai déclaré que je venais voir mon frère, ils ont ouvert le paquet. Claude était dans le bureau, mains et pieds liés. Il avait soif, personne ne lui avait donné à boire. Je leur ai demandé si je pouvais lui verser de l'eau. Ils m'ont répondu positivement, puis m’ont désigné la porte. Revenue à la maison, ma mère m'a interrogée. Je lui ai dit qu'il était assis dans le bureau avec seulement les mains attachées. Je ne voulais pas l'inquiéter davantage. Nous pensions qu'il serait déporté » avoue Carmen Lachamp.


Ils avaient exigé des otages

Le sort en avait décidé autrement : le jour même, tous les ouvriers des carrières durent se constituer prisonniers et furent parqués dans la cour Clerjaud, à l'entrée. Le lendemain, certains d'entre eux dégagèrent les gravats et une potence fut mise en place. En ville, les habitants n'en menaient pas large. En représailles, les Allemands avaient exigé plus de quarante otages et demandé à René Gautret de les désigner. Les cercueils étaient déjà commandés. Le maire avait déclaré qu'il serait le premier sur la liste…
Claude Gatineau, défendu par un avocat bordelais, fut jugé d'une manière très partiale.
Présent, Monseigneur Chauvin, I'archiprêtre de Jonzac, offrit généreusement sa vie contre celle de Claude. Mais les autorités ne changèrent pas leur décision : Claude serait, non pas pendu, mais fusillé. Là serait la seule clémence.
Après avoir reçu les derniers sacrements, il fut conduit et attaché devant la grille, où se trouve l'actuelle plaque commémorative.
Il ne voulut pas qu'on lui bande les yeux : « Je veux voir la mort en face » dit-il avec courage. Il était 21 h 30...
Ainsi disparut un jeune homme de 21 ans dont personne n'oubliera la bravoure et l'abnégation. Sans l’acte héroïque de Pierre Ruibet et de Claude Gatineau, les Allemands auraient pu disposer d’une masse importante d’armes. D’autre part, si le dépôt avait toujours existé, les alliés auraient sûrement bombardé la région...
La famille de Claude n'apprit la triste vérité que plus tard : « des amies étaient venues voir maman, Mme Laporte et Mme Masson. Nous avions bavardé. Elles venaient souvent et leur visite paraissait naturelle. Nous étions préoccupées, la lumière commençait à se faire sur les camps de la mort. Monseigneur Chauvin est arrivé chez nous le lendemain, vers 6 heures du matin. Il a remis la lettre que Claude avait écrite à maman. Moi, je suis allée chercher mon père. Nous étions effondrés ».
Finalement, les Allemands ne mirent pas à exécution leur terrible dessein et ne prirent aucun otage. Sans doute se savaient-ils en position difficile. Avec l'arrivée des alliés, l'histoire prenait un nouveau tournant. Il n'en reste pas moins qu'un Oradour sur Glane aurait pu se produire à Jonzac si les responsables avaient été saisis d'une folie meurtrière.
La ville fut libérée en septembre. Cette période fut délicate, elle aussi, et riche en règlements de compte personnels.
« Après la mort de Claude, nous en voulions aux Allemands. Notre existence a été complètement bouleversée. Avec le temps, nous avons fini par nous rendre à l'évidence, la guerre fait des victimes et l'une d'elles fut mon frère. J'apprécie les témoignages rendus par les anciens combattants. Parfois, il m’arrive de penser que ces cérémonies ne devraient pas avoir lieu tant elles ravivent en moi de souvenirs pénibles »...
Carmen Lachamp, dont la petite-fille, Barbara, est conseillère municipale, s’est éteinte en février. Elle est allée retrouver Claude dans cette éternité qui, espérons-le, est faite de liberté et de fraternité. Sur Terre, l'humanité a besoin d'exemples tragiques pour la faire réfléchir...

Infos en plus :

• Souvenirs :
L’historien Jean Glénisson se rappelle qu’à leur départ de Jonzac, les Allemands avaient apposé un écriteau sur la porte de la Kommandantur : fermeture provisoire…
Lorsque le maquis de la Bruyère est arrivé dans les locaux, il a trouvé une lettre où un fonctionnaire français félicitait les Allemands pour leur victoire à Stalingrad. Sans commentaires…

• Voici la lettre très émouvante que Claude Gatineau a écrite à ses parents avant sa disparition brutale. Il s’agit de la copie exacte que nous avait remis aimablement Carmen Lachamp.

Mes chers Parents, Pardonnez-moi pour ce que je vous apprends, je vais être fusillé dans quelques instants. Monsieur le curé est venu et m’a donné la communion ; je meurs en bon français et je vous embrasse tous, je suis donc celui qui a été désigné. J’ai voulu partir au service de l’Allemagne, mais ils m’ont refusé, j’avais un avocat qui m’a bien défendu. C’est malheureux de mourir si jeune à la veille de ses 21 ans, à la veille du mariage de ma sœur. Ils se marieront quand même, il n’y aura pas le même plaisir, vous ne danserez pas, je crois bien que vous serez vexés quand vous apprendrez cela. Vous ne m’en voudrez pas, je vous espère en bonne santé. Votre fils qui vous aime. Claude

Photo 1: Le jonzacais Claude Gatineau et Pierre Ruibet de Voiron.

Photo 2 : L’hommage rendu à Claude Gatineau par la municipalité après la libération de Jonzac.

Photos 3 et 4: Cérémonie au monument érigé en l’honneur de Pierre Ruibet et Claude Gatineau. Il se trouve situé dans le Jardin Public.

Saintonge Québec : Rives Saint Laurent !


De grandes et belles photos sont exposées sur l’esplanade du château de Jonzac, à l’occasion du 400ème anniversaire de la fondation de Québec. Invité d’honneur, le Saint Laurent vu à travers l’objectif de François Poche. Cette expo ne laisse pas de glace... même si neige et froidure, habits préférés de l’hiver canadien, tranchent avec la canicule actuelle !



Après la Rochelle et Brouage, Jonzac fête le 400ème anniversaire de la fondation de Québec. C’est, pour elle, l’occasion d’évoquer les liens qu’elle a entretenus avec Baie Saint-Paul, voici quelques années. À cette époque, Jacinthe Simard était maire de cette ville d’outre Atlantique. Des échanges variés avaient eu lieu et les élèves de l’école élémentaire, conduits par Jean Barbotin, étaient partis à la rencontre de leurs cousins, marchant ainsi dans les pas de leurs ancêtres.
En effet, au XVIIe siècle, des Saintongeais ont tenté leur chance en Nouvelle France. Il en fallait, du courage, pour s’installer dans ces contrées, froides l’hiver, et finalement peu hospitalières ! À cette époque, le rêve était encore permis, il est vrai. Chacun étant maître de son destin, on devenait facilement aventurier. Les hommes étaient-ils plus libres qu’aujourd’hui ? Question...
Quand Champlain, né à Brouage entre 1570 et 1580, s’embarqua - avec l’agrément du Roi - pour organiser le commerce des fourrures en Nouvelle France, il voyait en cette mission la raison première de son voyage. L’autre, sans doute la plus exaltante, consistait à rechercher une route pour la Chine dont la ville de Québec (fondée en 1608) aurait l’un des avant-postes. Bien que cartographe et malgré des explorations sur le terrain, Champlain ne pouvait imaginer la géographie des lieux. Le pays est si vaste ! Quand il mourut, le 25 décembre 1635, il n’avait pas obtenu de véritables réponses à ses questions.

Regards sur le Québec


Dans quel univers Champlain vivait-il ? Publiés dans de fort beaux livres, ses notes et croquis nous éclairent. Le photographe François Poche a voulu aller plus loin : en reliant le passé au présent, il invite à une découverte sur papier "glacé".
Entrant dans le monde mythique et magique du grand Saint-Laurent, il l’a immortalisé à toutes les saisons. Printemps, été, automne, hiver. Veste légère de feuillages, ciel azuré, manchon cuivré, blanc manteau de neige.
Constructions, paysages et surtout nature immense trouvent en ce cheminement des arrêts sur images magnifiques. « Il y a un million de lacs et rivières au Canada. Quand on vous donne rendez-vous, il vaut mieux demander des précisions » souligne-t-il.
Ce fleuve aux allures de mer est l’objet de toutes les attentions : activités portuaires et de plaisance, pêche, plongée, nautisme, plages aménagées. La vie s’est organisée autour de lui. En son sein, vivent des poissons, oursins et même des pétoncles ! Les Américains, qui commencent à manquer d’eau douce, lui feraient les yeux doux...
Les photos de François Poche sont des moments d’éternité. Elles pourraient incarner les premiers matins du monde si quelques personnages ou bâtiments ne rappelaient l’époque où elles ont été prises : maisons en bois, brume sortant du lac, couchers de soleil, abris de pêche sur banquise, phare portant pavillon acadien...
Cette sympathique escale québécoise est à faire seul(e) ou en famille sur l’esplanade du château de Jonzac. L’entrée est libre puisqu’il s’agit d’une expo de plein air (jusqu’au mardi 15 juillet).
Parmi ses projets, François Poche devrait continuer sa série de photos sur le peuple Inuit qui se trouve confronté au réchauffement climatique. Il pourrait également s’intéresser à l’estuaire de la Gironde. Bonne nouvelle, le député maire de Royan, Didier Quentin, vient d’obtenir la mission d’étude qui permettra de le classer en aire marine protégée.
Parmi ses rencontres (hormis celle, très émouvante, des œuvres de Nicolas Poussin dans la Galerie des Glaces), François Poche cite Denys Castelnau, viticulteur à Saint Sorlin de Conac, avec qui il partage de nombreux points communs. Denys et son épouse (que nous saluons par la même occasion) sauront lui indiquer les lieux secrets des deux rives. Un travail passionnant en perspective !

Dis-le-moi dans l'oreille :

• Lors de l’exposition universelle de 1967, Jean Drapeau, alors maire de Montréal, avait eu une idée géniale. Il avait imaginé un métro pour que les gens se déplacent ; la terre ainsi dégagée avait servi à créer une île au milieu du Saint-Laurent pour accueillir les pavillons...

• François Poche est en contact avec l’écrivain Louis Caron qui a rédigé les textes illustrant les photos. Ce dernier se rend en Floride pour écrire. Une façon de couper cette longue période où la neige et la glace envahissent le Canada...


• François Poche réalise des photos panoramiques, le plus souvent sur pied, avec son Fuji 6x17. Il travaille en argentique (sensibilité 100 asa le plus souvent). Les photos sont ensuite numérisées. Il fait de la photo depuis 35 ans. Lui-même serait un sujet idéal de portrait, avec ses magnifiques bacchantes !

• Il est à noter que les photos que François Poche a faites de la Charente-Maritime seront bientôt présentées à Jonzac. Les "impatients" peuvent se rendre dans le hall du Conseil général, à la Rochelle, où elles se trouvent actuellement.

• Un nouveau cocktail "Saintonge Québec" :
Le verre de l’amitié consistait en un cocktail imaginé par le CFA fait « de cognac, pineau, sirop d’érable et Campari » a précisé Olivier Rey de la CDCHS (sommelier de son état) qui s’y connaît en breuvages ! Cette excellente idée de la commission Culture que préside Christelle Brière pourrait-elle avoir une suite ? Une commercialisation, par exemple, avec un étiquetage Jonzac/Québec, cuvée 2008. Ou bien en apéritif sur la carte des bars jonzacais...

• Prochains rendez-vous :
Samedi 28 juin à 21 h, salle des fêtes de Jonzac, représentation théâtrale : « le grand livre de voyages ou Champlain à la découverte du Canada » par le Moulin Théâtre. Séances de dédicaces du livre sur Champlain écrit par Bernard Mounier et Patrick Henniquau.
Jeudi 3 juillet aux Carmes à 21 h : conférence avec Raymonde Litalien, conservatrice des Archives du Canada, « la fondation de Québec le 3 juillet 1608 ».
Venue de la chanteuse Fabienne Thibeault et du saxophoniste Jean Pierre Debardat mercredi 9 juillet à 20 h, place du château. Entrée libre pour toutes ces manifestations.

Photo 1 : Rive Saint Laurent.

Photos 2 et 3 : L’inauguration de cette expo à ciel ouvert avait lieu lundi sous un soleil tapant. Regarder la glace qui immobilise le Saint-Laurent semble alors irréel. On notait la présence de M. et Mme Belot, Jean-Claude Texier et du conseil municipal.
Deux Québécois dont l’un, le chanteur Michel Mac Lean est installé à Saint-Hilaire du Bois, ont apporté leur témoignage avec l’accent de là-bas !

Jonzac : Grogne aux Antilles

Dernièrement, une lettre a circulé aux Antilles de Jonzac où certains salariés (les 17 CDI) demandaient une revalorisation des salaires en tenant compte de l’ancienneté, de la fonction et du grade. Comme on le sait, le complexe aquatique dépend de la Communauté de Communes de Haute-Saintonge qui en assure la gestion depuis le départ de Gesclub. Il est évident que tout doit être fait pour que la saison estivale se déroule dans de bonnes conditions.
La partie restauration, par exemple, devra trouver un nouvel élan afin de satisfaire massivement la clientèle. Les chiffres de fréquentation aux parties bassin et remise en forme portent à l’optimisme.
Jeudi, une délégation a été reçue par Jacky Quesson, vice-président de la CDCHS. Il semble que cette rencontre n’ait pas débouché sur un accord. Les personnels n’envisagent pas pour autant un mouvement de grève, conscients qu’ils ont un bel outil à faire fonctionner. Par contre, ils souhaitent rencontrer "rapidement" le président Belot pour exprimer leurs doléances. Affaire à suivre...

Bernard Petit, maire adjoint de Thénac : "Rochefort n'est pas en mesure de recevoir la totalité des personnels et du matériel de Saintes"

Paban maintiendra-t-elle ses structures à Saintes ? Voilà bien la question. M. Petit, maire adjoint de Thénac, correspondant défense et historien, suit de près ce dossier. Dernièrement, il a accompagné la délégation qui s’est rendue au Ministère de la Défense. Sur Thénac, 18 enfants de militaires sont scolarisés à l’école. On imagine aisément quelles seront les retombées d’un redéploiement sur Rochefort puisqu’il s’agirait de fusionner les bases de Saintes et de Rochefort. L’élu répond à nos questions.

M. Petit, vous appartenez à la délégation qui a rencontré l’un des proches collaborateurs d’Hervé Morin la semaine dernière. Que retirez-vous de cette entrevue ?

Précisons d’abord qu’Alain Marc est le chef du cabinet civil, donc le seul haut fonctionnaire du ministère de la Défense habilité à s’exprimer sur ce sujet en dehors du ministre. Il était en outre entouré de collaborateurs. Le 17 juin, la réflexion était encore interne à l’armée, qui n’avait pas encore achevé sa réflexion sur les modalités concrètes de la réforme des armées.
Il a précisé cependant que l’armée de l’air avait proposé le maintien du site de Saintes, mais que les arbitrages interarmes au niveau de l’état-major des armées avaient été défavorables. L’état de cette réflexion penche plutôt en faveur d’un « transfert complet » du site de Saintes sur celui de Rochefort. Lors de la discussion, le numéro deux du ministère a d’ailleurs défendu cette thèse. Selon lui, Saintes reste cependant parmi les cas discutés, contrairement à La Rochelle.

Avez-vous eu des informations supplémentaires quant à l’avenir de la Base de Paban cette semaine ?

Le chef du cabinet civil a accepté que je fournisse un argumentaire complémentaire à celui de Patrick Simon, maire de Les Gonds, en mai, ce que j’ai dû réaliser le week-end dernier. Réaliser ce nouvel argumentaire m’a paru pertinent car j’ai pu constater deux faiblesses dans leur analyse : la fragilité de la position du « tout Rochefort » et le fait qu’ils n’aient pas intégré dans leur réflexion la relation à trois : Saintes, Rochefort ... et Cognac, donc la centralité et l’intérêt de Saintes dans cette relation pouvant entrer dans la notion de base de défense. L’échéance suppose que les arbitrages définitifs internes à l’armée s’achèvent dès la fin de cette semaine... Ensuite, le président de la République tranchera ; l’annonce de cette décision sera faite par le ministre de la Défense, probablement le 3 juillet.

Un regroupement avec Rochefort vous semble-t-il réaliste ?

Non ! Rochefort n’est nullement en mesure de recevoir la totalité des personnels et du matériel de Saintes. Le site de Rochefort - Saint-Agnant a certes l’espace nécessaire, mais non les bâtiments ; ce qu’admettaient d’ailleurs nos interlocuteurs. Il me paraît difficile de ne pas y engager un programme de travaux inférieur à 18 millions d’euros dans cette hypothèse.
L’utilisation d’un aéroport civil appelé à se développer est aussi sources de dépenses et négative pour la sécurité

Si l’école vient à fermer, cette décision aura un impact sur votre commune qui accueille des familles de militaires. Pouvez-vous déjà estimer ces retombées ?

Si fermeture il y a, elle ne pourra être possible que dans une échéance de 2 à 6 ans. Cela signifie qu’elle serait étalée dans le temps.
La croissance de la population de notre commune en serait fortement atteinte. Nous comptons une quarantaine de militaires sur la commune, d’environ 37 ans de moyenne d’âge, avec 18 enfants scolarisés en maternelle et primaire. Ce nombre peut d’ailleurs entraîner la fermeture d’une classe à l’école de Thénac. Sur le plan social, bien des familles risquent d’être déchirées, en particulier dans le cas où le conjoint travaille dans le bassin saintais.
Sur le plan financier, l’apport correspondant en dotations d’état (D.G.F., D.N.P. et D.S.R.) peut être évalué à 83000 euros pour un budget de fonctionnement de 1210000 euros, soit une perte directe de 7 % du budget total à envisager, sans compter les autres retombées fiscales. Les effets en chaîne sont en effet très difficiles à évaluer, y compris sur Saintes ; comment intégrer la disparition éventuelle de 12,4 millions d’euros d’apport économique ? Quels effets sur toute la vie locale ? L’impact de la disparition de 1200 emplois (420 cadres, mais aussi les jeunes en formation, eux-mêmes rémunérés) sur le bassin saintais ne serait évidemment pas le même que 1000 sur le bassin de La Rochelle.

Le président Sarkozy a parlé de compensations financières aux communes amputées : permettront-elles de faire face ?

Hervé Morin a annoncé cette semaine un montant de 20 millions d’euros pour l’ensemble de la France. Faut-il rappeler que l’impact annuel de l’EETAA représente déjà 2/3 de cette somme pour un seul site ? Ramenée à notre échelle, cela ne représente vraiment rien...

Selon vous, et si Paban ferme - ce que personne ne souhaite - quel avenir pourrait avoir cette vaste structure ?

Aucun projet n’est actuellement prévu. Les rumeurs d’un échange avec l’école de gendarmerie de Rochefort ne repose actuellement sur aucun fondement ; il n’en a jamais été question lors de la discussion au ministère. Un échange éventuel peut être envisagé à un autre stade, celui des arbitrages politiques, mais une éventuelle école de gendarmerie ne saurait de toute façon pas compenser la perte du départ de l’EETAA.
En outre, les différences de normes de construction rendraient nécessaires des travaux lourds pour une administration civile. Le cadre se prêterait à une formation universitaire de type I.U.T. par exemple, mais la tendance n’est pas actuellement aux créations de nouvelles formations.

Photo : Bernard Petit.

Le Nouveau Centre veut compter dans les Sénatoriales

Le Nouveau Centre a décidé de s’engager dans cette élection qui se déroulera en septembre prochain. Non pas en présentant des candidats, mais en soutenant les UMP qui s’engageront à travailler avec lui. Le saintais Bruno Drapon, responsable de ce mouvement, répond
à nos questions.


Bruno Drapon, le Nouveau Centre dont vous êtes responsable a l’intention de s’engager dans les élections sénatoriales. De quelle manière ?

Nous souhaitons effectivement nous engager dans cette campagne. Il est évident que pour notre fédération départementale, née seulement le 15 avril dernier, il est prématuré de parler de candidat. En revanche, avec notre implantation départementale dans les cinq circonscriptions et forte déjà d’une centaine d’adhérents, nous nous devons de faire valoir nos idées et nos valeurs dans cette élection. Nous allons regarder les candidatures et nous apporterons notre soutien à ceux que nous jugerons les plus proches de nos idées.

Qu’attendez-vous de l’UMP et des candidats déclarés en Charente-Maritime ?

L‘UMP est un allié, nos valeurs et nos idées centristes sont écoutées, c’est ce qui nous importe le plus. Mais il est vrai que nous souhaitons que les futurs sénateurs soient ouverts à nos propositions et s’engagent à travailler avec nous. Nous rencontrerons les candidats investis par l’UMP afin de finaliser notre soutien.

Les sénateurs devraient-ils communiquer davantage ?

Je le pense. Nos concitoyens, souvent, ne connaissent pas leurs sénateurs, ni leur rôle. Trop souvent, les sénateurs limitent leur communication simplement aux élus. Je trouve cela dommage et c’est sûrement pour cela que nombre de nos concitoyens se demandent à quoi sert le Sénat.

Où en est l’actuelle implantation du Nouveau Centre dans le département par rapport au Modem?

L’implantation du Nouveau Centre, en Charente Maritime, est bien plus rapide que l’estimation que nous avions. Nous sommes aujourd’hui représentés dans toutes les circonscriptions, avec la nomination de cinq délégués de circonscription : Christophe Semelier dans la première, Frédéric Monier dans la seconde, j’ai en charge la troisième, Pierre-Yves Bégouin dans la quatrième et Bernard Merlin sur la cinquième. Nous sommes présents au Conseil général et dans plusieurs villes du département. Au soir des municipales, nous étions quatre adhérents sur le département et en moins de trois mois, nous avons déjà atteint les objectifs minimum pour organiser notre première convention départementale qui est de 100 adhérents. Un contingent significatif de nos adhérents vient de l’ex-UDF, dont certains ont fait un passage éclair au Modem.

Y a t-il rivalité entre les deux formations ?

Non. Les deux formations revendiquent l’héritage de l’UDF, mais aujourd’hui force est de constater que les adhérents du Modem sont issus des rangs de la Gauche et des Verts alors que le Nouveau Centre est composé de gens nouveaux ou issus de l’UDF.

Quels sont les thèmes de campagne qui vous tiennent à cœur ?

L’emploi, la ruralité, le développement économique et social.

Petit retour sur les Municipales. Vous étiez candidat sur la liste de B. Schmitt qui s’est inclinée devant celle de Jean Rouger. Que pensez-vous de la situation actuelle ?

Je suis pessimiste. Une équipe municipale élue sans projet et qui, trois mois après, n’a toujours pas annoncé aux Saintaises et aux Saintais quel avenir elle leur propose ne semble pas mériter leur confiance. L’opposition incarnée par l’équipe Schmitt n’a obtenu aucun poste malgré les promesses d’ouverture du candidat socialiste. On ne sait pas où se positionne Jean Philippe Ardouin. J’ai peur que ces six prochaines années soient un énorme gâchis. Nous avions un programme ambitieux, dynamique et étudié financièrement. Jean Rouger avait, lui, un tramway...

Photo : Âgé de 38 ans, Bruno Drapon est sapeur pompier professionnel à Saintes. Il est aux côtés d’André Santini.

Saintonge Québec d’une seule voix


Début juillet, la Saintonge et le Québec chanteront d’une même voix lors de concerts donnés à Jonzac, Pons, Brouage, Montlieu la Garde et... Saint-Ciers sur Gironde. À ne pas manquer.



La ville de Jonzac a chargé la société des Arts et Spectacles, que préside Claude Révolte, d’animer musicalement Jonzac à l’occasion de l’anniversaire de la fondation de Québec. Des chorales se sont préparées dans cette perspective ! À Charlevoix, un projet a vu le jour autour d’André Hudon. En Haute-Saintonge, une même démarche a été conduite avec quatre formations: "l’Ensemble Vocal du Donjon" de Pons, "Kaledioscope" de Pont L’Abbé d’Arnoult, "Amies Voix" de Mirambeau et "Au chœur du Lary" de Montlieu la Garde. Un programme commun a été élaboré. Nos amis québécois arriveront en France le 30 juin. Après une visite rapide de Paris, ils seront accueillis à Jonzac mardi 1er juillet.
Le lendemain, mercredi 2 juillet, un grand concert sera donné au cloître des Carmes à 18 h en présence de 50 choristes. En première partie, les « Mouettes de Charente-Maritime » ouvriront les festivités, suivies de la chorale de Charlevoix qui proposera des chants populaires québécois.
Vendredi 4 juillet, elles seront à Pons à l’hôpital de Pèlerins (18 h) puis, samedi 5 juillet, à Brouage (à partir de 17 h 30 dans l’église où Champlain venait prier).
Dimanche 6 juillet, un grand rendez-vous est prévu à partir de 11 h 30 à la Maison de la Forêt avec pique-nique suivi, à 15 h, d’un Festival en forêt avec 5 groupes participants.
Mercredi 8 juillet, les chanteurs se trouveront à Ciers sur Gironde, à 21 h à la salle des fêtes. Nos cousins séjourneront dans la région durant onze jours. Vous les croiserez sans doute dans Jonzac où leur accent sera facilement identifiable ! Ils profiteront de leur voyage pour découvrir des sites renommés du département et de ses environs.
Les Saintongeais se rendront à leur tour à Québec dans quelques mois. Le président de la chorale, Jacques Tremblay, sera heureux de les y recevoir. Bref, les liens se resserrent à l’occasion de ces cérémonies. « Nous avons travaillé sérieusement toute l’année avec Clément Rondeau, chef de chœur, pour partager avec vous, Charentais et autres, le plaisir que nous éprouvons à chanter et d’être parmi vous » souligne-t-il. Rendez-vous la semaine prochaine !

Photo : Au programme de la chorale de Charlevoix : Félix Leclerc, Gilles Vigneault, Jean Pierre Ferland, Yves Duteil, Raymond Levesque, etc

Événement : Ralph Steadman et Bridenne à Jonzac


Vendredi, samedi et dimanche, faites étape à Jonzac pour l’exposition Humour, amour et vigne ! Des centaines de croquis vous attendent au cloître des Carmes. Dimanche, les dessinateurs dédicaceront leurs ouvrages. Avis aux amateurs !



Tous les deux ans, l’association Humour et Vigne que préside Nol, après le pétillou Bernard Cellou, donne rendez-vous aux "âmes" décontractées qui préfèrent le rire à la gravité. Au Cloître des Carmes, sont exposés des dessins humoristiques réalisés autour d’un thème choisi par les organisateurs. Cette année, l’amour flirte avec le vin : imaginez le breuvage qui peut en résulter. La cuvée est bonne, très bonne même ! Grivoise, certes, mais ne soyons pas pudibonds : les anges ont un sexe et les femmes deviennent les prêtresses d’un monde libertin que Bacchus habille de délicates feuilles de vigne. Les faunes doivent rester sages, sinon...
Bref, l’imagination n’a pas de frontières et c’est avec joie que les visiteurs découvriront ces quelque 400 croquis coquinement conçus. Par les temps qui courent, cette récréation est un régal. Ne vous en privez pas ! L’inauguration aura lieu samedi 28 juin vers 17 heures. Tous les admirateurs de la treille et de la devise "in vino veritas" (à consommer toutefois avec modération) sont attendus. De grands artistes seront présents dont le fameux Bridenne qui dessine comme Dionysos ou bien Ralph Steadman. Tel Hermès, il a traversé les eaux (le Channel) pour venir jusqu’en Saintonge.
À ses côtés, on trouvera une belle palette de talents dont Avoine, Yves de Saint Jean et ses recettes de Cupidon, Guy Meunier et son abécédaire liquidiphile, Marc Lagrange qui mélange vin et érotisme. Sans compter tous les autres, les fidèles, les accros !
Vendredi en soirée, à partir de 21 h 30, sera donnée une causerie avant le spectacle du Théâtre du Feu : les plaisirs du vin.
Samedi et dimanche, rendez-vous au cloître pour une belle série de dédicaces (l’après-midi) avec Bridenne et Ralph Steadman, ce qui constitue un événement pour Jonzac. En effet, le premier a débuté à Pilote avant de collaborer à des titres renommés. Ses albums sont de véritables classiques. Le deuxième est un artiste reconnu dans le monde entier qui a été plusieurs fois récompensé pour son travail graphique. Vous voyez, on ne se mouche pas avec un "daille" à Jonzac...
Nol et son équipe vous attendent nombreux. Tenue exigée : feuilles de vigne, raisins, carquois des dieux et cœurs à volonté !

Affiche : Quand les hommes vivront d’humour, il n’y aura plus de tristesse, les cépages seront troubamours et toi, tu seras vigne, mon frère !

dimanche 22 juin 2008

Peur sur la ville ?


La ville de Jonzac pourrait-elle inspirer l’écrivain américain Stephan King ? Après tout, pourquoi pas, tant le climat de cette sous-préfecture de Charente-Maritime prend des airs inattendus. Et pourtant, elle a tout d’une grande avec son complexe aquatique, son casino, ses thermes, sa médiathèque et son cinéma doté des dernières technologies ! Ces aménagements, elle les doit à un maire entreprenant. Il a imaginé, bâti et façonné l’avenir. C’est un enfant du pays qui a grandi entre les murs du garage familial. Les moteurs de voitures, il connaît, c’est pourquoi il sait comment tourne la mécanique.
C’était vrai jusqu’à une période récente. Son fichu caractère, on l’oubliait puisqu’il avait de l’ambition pour sa région ! Il l’a toujours, mais la roue tourne et une nouvelle génération, que lui-même n’a pas préparée, pointe son nez au portillon. A 72 ans, il ne peut ignorer ce phénomène somme toute naturel ! Depuis plusieurs années, il y a des ratés.
Ce caillou dans l’engrenage a pour départ la loi sur le cumul des mandats. Président du Conseil général, sénateur, maire, président de la communauté de communes, il a été confronté au douloureux problème du choix. Abandonner un poste, est-ce mourir un peu ? Il est indéniable que le principe même de l’autorité, sur lequel est assis le pouvoir, s’en ressent. Finalement, en 2001, il a laissé son poste de maire à un conseiller auquel personne ne s’attendait. Il en résulta un mécontentement de la population. Se sentant « manipulée », elle s’en souvenait encore au printemps 2008. Les électeurs allaient-ils revivre le même scénario ? Un embryon de liste se forma autour de la majorité du conseil et d’un vétérinaire qui avait été premier adjoint lors d’un précédent mandat. Ce dernier eut la franchise et sans doute l’imprudence de déclarer que « s’il devenait maire, il le resterait » ! L’affaire tourna rapidement au cauchemar. Trois adjoints sortants, qualifiés de « piranhas » furent purement et simplement chassés du « paradis terrestre ». Les coquins, ils auraient préparé un coup d’état visant à précipiter leur seigneur et maître dans les eaux sombres de la Seugne ! Ce fut l’électrochoc : le premier est président national de la Fédération Handisport qui sera présente aux JO de Pékin, la seconde est une fidèle qui s’est investie dans la vie associative, le troisième a participé à la création de la station thermale. Ils sont aujourd’hui exclus du jeu politique jonzacais (ainsi que le vétérinaire évidemment). Il faut avoir du courage pour supporter une telle épreuve quand, du jour au lendemain, certains évitent de vous serrer la main…
Notre élu reprit donc les rênes.
Le voilà à nouveau maire avec une équipe renouvelée qui lui devrait allégeance. Il y a néanmoins des limites…
Un incident révélateur s’est produit vendredi dernier sur la terrasse d’un café sympa, le Coq d’or. Un candidat aux prochaines Sénatoriales, maire d‘une commune proche de Saintes, boit un verre avec une journaliste. Il se trouve que le maire de Jonzac est sénateur sortant et qu’il compte bien retrouver le Palais du Luxembourg. Il y a donc rivalité sur le terrain entre les deux hommes! Le voisin viendrait-il faire de la provocation à domicile ? Des conseillers, sortant précisément d’une réunion municipale où des oreilles avaient sifflé, sont assis à une table voisine. Ils disent bonjour car ils sont éduqués. Arrivent bientôt une adjointe et son époux. Ils disent bonjour car ils connaissent la politesse et discutent quelques minutes. Tout cela est d‘une grande banalité et aurait dû le rester. Hélas non ! Le maire et son épouse, qui passent en voiture, les voient parler avec « l’ennemi ». Fomenteraient-ils un complot dans leur dos ? Le lendemain, le couple reçoit un coup de fil (très) matinal de l’épouse. Emue, l’adjointe tombe des nues. Elle est encore libre de saluer qui elle veut et n’a pas dîné avec le vilain concurrent aux Sénatoriales ! S’ensuivent des détails que nous garderons en « magasin »…
Bref, cette histoire est révélatrice de l’ambiance qui règne intra muros. D’un côté, se trouveraient des personnes que le staff municipal pourrait fréquenter, de l’autre, de malheureux bannis. Ces derniers pourraient d’ailleurs porter un signe distinctif afin qu’on puisse immédiatement les identifier, à moins qu’ils ne partent à l’étranger, eux aussi ! L’Inde par exemple.
Que de gâchis et de temps perdu dans une ville où il faisait bon vivre autrefois. Puisse l’avenir nous permettre d’y revoir la paix…

Xavier de Roux : « Je suis un esprit libre »


Le vote réalisé au Conseil Général quant à la désignation des futurs candidats au Sénat a surpris Xavier de Roux, l’ancien député de Saintes, qui se demande pourquoi les uns partiraient avec les bénédictions départementales et pas les autres. « Je pensais que cette élection était ouverte à tous » dit-il. L’interview qui suit annonce-t-il une campagne animée, peu courante dans la course au palais du Luxembourg ? Qui sait ?


Lundi matin, le Conseil Général a demandé un vote pour désigner les candidats au Sénat. Que pensez-vous de cette démarche ?

Je suis extrêmement surpris. Dominique Bussereau sait parfaitement que j’ai le soutien de mon parti, le Parti Radical et que la commission d’investiture de l’UMP a examiné favorablement ma candidature. Pourquoi n’a-t-il pas invité les cinq candidats à s’exprimer librement devant les conseillers généraux afin qu’ils puissent juger avec impartialité ? Ou bien il faut dire que le Conseil général entend se plier, une fois encore, à la volonté de l’ancien président Belot...

Pourquoi avez-vous cette ambition sénatoriale ?

Je me présente au Sénat tout simplement parce que je crois avoir été un parlementaire actif. J’ai toujours été intéressé par le métier de législateur. C’est sans doute parce que durant des années, j’ai appliqué le droit et parfois pesté contre les lois et les règlements qu’il me semble passionnant de les faire en tenant compte des réalités. Je pense que mon expérience de juriste d’une part et d’élu local, d’autre part, me donne une légitimité à tenter de poursuivre cette tâche.

Les places au Sénat seraient-elles « chasse gardée » ?

Je ne sais pas s’il y a une chasse gardée au Sénat, c’est possible. Par contre, il y a des choses que j’ai tues jusqu’à présent et qu’il est temps de révéler. Il y quelques années, j’étais alors le suppléant du sénateur François Blaizot qui ne repartait pas. Il me semblait naturel, comme élu local, maire de Chaniers, vice président du Conseil Général, de me présenter aux élections sénatoriales. Cette perspective avait ému Claude Belot. Au cours d’un déjeuner où il m’avait convié à Trizay avec le sénateur Doublet, il m’avait prié de renoncer à cette candidature, ajoutant que s’il était élu au Sénat, il soutiendrait ma candidature à la présidence du Conseil général puisque lui ne s’y représenterait pas.
J’aurais dû savoir que les promesses n’engagent que ceux qui les reçoivent.
J’avais un témoin de cette discussion en la personne de Michel Doublet. En conséquence, j’avais confiance. J’ai donc cédé ma place aux élections sénatoriales à Jean Guy Branger que soutenait Claude Belot et qui venait de perdre la députation.
Par contre, la suite n’a en rien correspondu aux engagements de Trizay.
Il m’a même été déconseillé de présenter ma candidature à la présidence du Conseil général ! Aujourd’hui, je suis las des arcanes de cette politique locale, j’ai toujours été un esprit libre. J’irai donc librement devant les grands électeurs. Je ne céderai pas car j’estime que j’ai suffisamment donné.

Cette campagne n’aura donc pas un train de sénateur !

Peut-être. Je ne suis pas disposé à m’effacer, même devant mes amis ou ceux qui disent qu’ils le sont...

Les infos du coin (2)...


• Trains : la Région manquerait-elle de classes ?


La modernisation de l’étoile ferroviaire de Saintes est inscrite dans le projet État/Région. L’électrification de toutes les branches vers Niort Angoulême et Royan est programmée. « Si nous avons des assurances de l’État, la Région ne suit pas dans cette affaire » regrette Dominique Bussereau.
Il en profite pour dénoncer une "injustice". De nouveaux matériels viennent d’être acquis par la Région et, sur la ligne Niort-la Rochelle, des billets de première et deuxième classes sont délivrés. Or, sur le trajet Saintes, Saint-Jean-d’Angély et Royan, les passagers sont cantonnés à la seconde classe. Encore un coup de Ségolène ?

• Internet : quand Wimax rend furax…

Le Conseil général, conscient de vivre une époque formidable, s’est engagé à doter l’ensemble du territoire de l’internet haut débit (ADSL). Des kilomètres de fibres optiques viennent ou sont en cours d’être posés.
Néanmoins, dans les secteurs isolés, la solution du Wimax, système d’antennes relais servant à couvrir une ou plusieurs communes « annoncé comme une bonne alternative », serait loin de donner satisfaction. Les doléances sont nombreuses. Jean-Marie Roustit, qui a en charge le dossier, se veut rassurant : « comme toutes les nouvelles technologies, celles-ci demandent à être rôdées ».
« Le distributeur Numéo ne répond pas aux lettres recommandées, ce qui nous oblige à des nombreux coups de téléphone payants, bien entendu » déclarent des utilisateurs furieux.
Alsatis, opérateur wifi et wimax en zone rurale, pourrait être sollicité.
On devrait y voir plus clair dans quelques semaines, fin juillet.

• Bientôt, un nouveau préfet

Le préfet de Charente-Maritime Jacques Reiller ayant été nommé dans l’Essonne, son successeur devrait être nommé lors d’un prochain conseil des ministres. L’intérim est assuré par le Secrétaire général, Patrick Dallennes. À Saintes, Jacques. Lauvergnat a pris ses fonctions récemment, après le départ prématuré de l’internaute Bruno Guigue.

Que devient Bruno Guigue ?

Il a intenté « un recours pour excès de pouvoir auprès du Conseil d’État. Plusieurs associations ou personnalités lui ont apporté leur soutien, dont l’Union juive française pour la paix, le MRAP, des associations militant pour le respect du droit international au Proche-Orient, ainsi que plusieurs parlementaires, dont Patrick Braouzec, député de Seine-Saint-Denis.
Enfin, près de 5 000 personnes ont signé une pétition en sa faveur, dont Mgr Jacques Gaillot, l’écrivain Maurice Rajsfus et le comédien Jamel Debbouze
» peut-on lire sur internet. En mai dernier, il a animé une conférence à Normal Sup (rue d’Ulm à Paris) sous le titre : Géopolitique du conflit israélo-palestinine, une paix à deux états est-elle possible ?

Vos gueules, les mouettes !

Sans rapport avec la comédie réalisée par Robert Dhéry dans les années 70, le logo de la Charente-Maritime, qui représente deux mouettes prenant leur envol, a un peu vieilli (il date de l’époque où Yvan de Limur, alors conseiller général de Saint Jean d’Angély, était responsable de la communication au département). Son design va donc être revu ainsi que le message qui l’accompagne.

Chasse sur le territoire des grands fauves

• Gênant, Bernard Rochet ?

Rassurez-vous, il n’y a pas de contrat sur lui, mais le fait que le conseiller général de Tonnay Boutonne soit candidat aux Sénatoriales semble déranger.
Lundi matin, Dominique Bussereau a demandé aux élus de la majorité départementale de choisir leurs trois candidats aux Sénatoriales par un vote à bulletin secret. Quatre noms étaient proposés : Claude Belot, Michel Doublet, sénateurs renouvelables, Daniel Laurent, maire de Pons et Bernard Rochet. « Le nom de Xavier de Roux n’a pas été mentionné car il n’est plus conseiller général » a précisé le Président lors de la conférence de presse. Le résultat a été sans surprise : Claude Belot, Michel Doublet et Daniel Laurent ont obtenu 27 voix.
Bernard Rochet n’a pas pris part au vote pour une raison simple : il n’en était pas averti. Retenu par des obligations, il est arrivé dans l’hémicycle vers 11 heures: "il est évident que j’aurais aimé être présent. J’aurais pu expliquer les raisons de ma candidature au Sénat. En effet, il y a quatre ans environ, Claude Belot m’a demandé de m’y préparer en remplacement de Jean-Guy Branger. Je me suis alors organisé dans cette perspective, y compris financièrement. Aujourd’hui, j’apprends que les trois candidats pressentis sont tous des élus au Sud. C’est dommage pour la pluralité et la territorialité".
Cette "sélection" ne devrait pas le décourager : « Je prendrai ma décision dans quelques jours en fonction de mes activités professionnelles. Deux de mes associés sont souffrants et je dois m’organiser ». Se disant proche du Modem, il ne serait pas contre un soutien de l’UMP : « j’ai toujours été fidèle à ce parti dans le département et je n’oublie pas que Nicolas Sarkozy est favorable à l’ouverture ». Une façon, en effet, de lui renvoyer l’ascenseur...

• Et Xavier de Roux ?


La situation est semblable pour le maire de Chaniers, Xavier de Roux. Candidat aux Sénatoriales, cet ex UDF, vice président national du Parti radical, estime qu’au sein de l’UMP, il n’est pas plus déméritant que ses camarades.
Dans l’interview qui suit, il déclare que ce vote est surprenant en ce sens où l’ensemble des candidats n’a pas été appelé à s’exprimer devant les conseillers généraux de la majorité. Néanmoins, le fruit dudit vote sera communiqué à la Commission Nationale des Investitures.
Cette dernière devrait se prononcer en juillet. Il y a de fortes chances qu’elle reste souple face à des candidats qui appartiennent tous à la majorité gouvernementale (pourquoi froisser des susceptibilités ?), selon la bonne vieille formule « que le meilleur gagne ! ». Xavier de Roux et Bernard Rochet ayant toujours voté Belot à la présidence du Conseil général, on serait
tenté d’ajouter : qu’est devenue la fraternité !!!
On parle d’ailleurs de pressions plus ou moins discrètes sur leurs éventuels suppléants...
Quoi qu’il en soit, 2008, année de treize lunes, semble compliquée pour Claude Belot. Lors des dernières municipales jonzacaises, il a déjà écarté trois de ses adjoints et pas des moindres, Gérard Masson, Christiane Proux et Louis Chalié au motif de "traîtrise". Ces derniers n’ont pas riposté, mais cette affaire a laissé des blessures profondes. D’autres histoires jonzacaises "internes" - appelons-les comme ça - ne sont guère plus réjouissantes en matière d’harmonie.
Cette fois-ci et pour revenir à la scène politique sénatoriale, Bernard Rochet et Xavier de Roux seraient-ils non désirés ? Avocat international, Xavier de Roux, en habitué des prétoires, défend la liberté de pensée et de mouvement. Idem pour Bernard Rochet.
Bref, ils ne se laisseront pas enterrer sans en connaître les raisons...

Photo 1 : Bernard Rochet. Photo 2 : Xavier de Roux, lors du congrès des maires. Ce dernier est maire de Chaniers depuis 25 ans. Il a été conseiller général pendant 23 ans et 10 ans député, vice président de la Commission des lois.

Base de Paban : Le ni oui, ni non Une attente difficile…


Pour l’instant, on ignore si la base de Paban sera touchée par la nouvelle carte militaire. Nous restons donc dans l’expectative. Toutefois, il convient de garder espoir « car les choses ne sont pas décidées » a déclaré un représentant du Ministère de la Défense au Colonel Boisjot mardi dernier à Paris. En France, plus de 450 communes comptent des sites militaires. Trente d’entre eux sont menacés de fermeture.



En visite à la base de Paban samedi dernier, Dominique Bussereau, président du Conseil général, n’a pas été mesure d’apporter la bonne nouvelle au colonel Boisjot. Il ne pouvait donc pas rechercher le fameux « effet d’annonce » que suspectait Catherine Quéré qui voyait en cette venue une façon de lui voler la vedette. La députée aura d’autres occasions de se distinguer entre l’interdiction de corrida, un sujet qu’elle a défendu à l’Assemblée Nationale, et la défense de cette école de l’Armée de l’air qui craint pour son avenir. Plus les élus de toutes tendances seront nombreux à se mobiliser et plus la Base aura des chances d’être épargnée...


En effet, dans le cadre de sa nouvelle carte militaire, le Gouvernement a engagé une modernisation de l’armée qui colle aux réalités contemporaines. Pour y parvenir, il entend « dégraisser le mammouth » en supprimant 54.000 des 320.000 postes civils et militaires de la Défense dans les sept ans qui viennent. Les effectifs des seules armées devraient être ramenés de 271.000 à 224.000 personnes. Cette réorganisation entraînera la fermeture de sites : 24 % dans l’Armée de l’air, 17 % dans l’Armée de terre et 11 % dans la Marine. Afin d’avoir une défense moderne et réactive, 377 millions d’euros seront insufflés d’ici 2010. La menace étant davantage terroriste que dans le passé, le président Sarkozy souhaite des renseignements de haut niveau.
Ces perspectives sont inscrites dans un livre blanc présenté mardi dernier devant 3000 militaires, Porte de Versailles à Paris. Il résulte des différentes études conduites sur le terrain.
« L’armée doit s’adapter au XXIe siècle, tout en tenant compte des réalités locales. L’enjeu est de défendre les territoires. Je souhaite que la carte militaire corresponde, en Charente-Maritime, à une répartition équilibrée » a déclaré Dominique Bussereau à Paban. Cette structure est un élément majeur de l’économie saintaise (deuxième employeur) et sa disparition serait une catastrophe pour le tissu local.


Aujourd’hui, on entend tout et son contraire, ce qui décourage les personnels de l’EETAA : « Face aux déclarations de Catherine Quéré et de Jean Rouger qui ont été reçus par un collaborateur d’Hervé Morin, nous sommes inquiets. Ces informations sont très négatives et nous sapent le moral » avouent certains militaires. Sentiment que ne partagent ceux qui ont fait le déplacement dans la capitale : « Mardi, personne n’a dit que Paban allait fermer. Les choses ne sont pas décidées, elles le seront début juillet ».
Il faut donc s’armer de patience. Nicolas Sarkozy a d’ores et déjà annoncé des compensations aux communes qui seraient touchées...

Photo 1 : Dominique Bussereau et le Colonel Boisjot.

Photo 2 : Chaque année, l’école de l’armée de l’air accueille 180 élèves techniciens qu’elle prépare au Bac. Ils peuvent ensuite faire une spécialisation. Durant sa visite à Paban, Dominique Bussereau était accompagné d’élus dont Claude Belot, Daniel Laurent, les trois maires concernés par cette école, Xavier de Roux, maire de Chaniers, Patrick Simon, maire des Gonds, Danielle Giraud, maire de Thénac et le nouveau sous-préfet de Saintes, Jacques Lauvergnat. Chaniers possède un lotissement de 35 maisons occupées par des militaires.

Photo 3 : Au premier rang Mlle Renouil, chargée de la communication à la Base et Marielle Weiss, nouvelle attachée de presse du Conseil Général.

Questions à Jacky Quesson, président de la Semaaas : Le retour de l'autocar ?


La Semaaas a été supplantée par Kéolis, société de transport public de voyageurs, quant à l’attribution de la DSP lancée par le Conseil Général. Une crise du personnel en résulte. Jacky Quesson, conseiller général de Saint-Genis, qui suit attentivement ce dossier, répond à nos questions.


La Semaaas que vous présidez traverse une crise. Où en est la situation ?

La délégation de service public qui lie le Conseil général de Charente-Maritime et Kéolis s’étalera sur une durée de huit ans. Elle est en train de se mettre en route. Des négociations entre toutes les entreprises de transport du département ont lieu actuellement afin que le 4 juillet, elles soient prêtes à assumer le service prévu, important pour le département.
Il est vrai que la Semaaas n’a pas obtenu le marché du Conseil général. Toutefois, Kéolis est incapable d’assurer seule cette DSP. C’est pourquoi, elle recrute des chauffeurs et du personnel administratif. Elle va également sous-traiter un certain nombre de lignes avec la Semaaas et Ocecar. Il y a aussi de bonnes nouvelles : La Semaaas a obtenu la DSP du Pays royannais et demain, celle du Pays rochelais sera en négociation. Aujourd’hui, la Semaaas est dirigée par Véolia qui a nommé son directeur. Le Conseil général en détient 51% des parts qui viennent de l’ancienne régie de transport Aunis et Saintonge.

Pourrez-vous éviter les licenciements à la Semaaas ?

Aujourd’hui, il y a une inquiétude logique de la part des agents. Ils ignorent quelle sera leur situation à partir du 4 juillet et encore plus à compter du 4 septembre, à la rentrée scolaire. En effet, le travail principal de la Semaas est le transport scolaire. Actuellement, des négociations sont en cours. Le Conseil général a pris des engagements auprès de Kéolis afin qu’il n’y ait pas de licenciements au travers des agents de la Semaaas et d’Ocecar. Une garantie de rémunération est également souhaitée. Les agents de la Semaaas veulent que les choses soient écrites, ce qui est compréhensible. Actuellement, les relations humaines à la Semaaas sont assez tendues. Il y a un blocage entre le directeur et les représentants syndicaux.

Quel est votre rôle en tant que président ?

Mon rôle est d‘apaiser les esprits et de tout mettre en œuvre pour éviter licenciements et perte de salaire. Il faut que la DSP réussisse ! C’est une révolution en matière de transports. Dès que cette DSP sera opérationnelle, un habitant de Saint Fort sur Gironde, par exemple, pourra venir à Jonzac à la demande pour deux euros, à Saintes pour quatre euros et à la Rochelle pour six euros. Le transport à la demande comprendra des autobus et des taxis. Si la personne n’habite pas à proximité de la ligne régulière, elle pourra appeler un numéro vert avant 16 h et on viendra le chercher le lendemain pour l’y conduire. Les horaires des lignes régulières s’accorderont également avec ceux des trains.
Tout un maillage nouveau va voir le jour et Kéolis devra répondre aux engagements qu’elle a pris. Dans son plan de charge, elle a un impératif de communication en ce qui concerne le déroulement du transport public en Charente-Maritime. Les habitants en seront informés très prochainement !

Infos en plus :

• En direction des rurbains :

Le Conseil Général va innover en proposant une offre aux rurbains qui souhaiteraient utiliser le transport collectif. Aujourd’hui, l’essence est chère et certaines familles seraient prêtes à abandonner leur voiture pour ce type de locomotion. Il faut néanmoins que l’offre soit souple et adaptée aux réalités du quotidien.

• Transport en commun : les inquiétudes des salariés de la Semaaas.

La Charente-Maritime compte deux grosses sociétés de transports en commun. Kéolis, filiale de la SNCF, travaille avec Metereau et Goujeau. Voelia Transport, qui possède 49% des parts dans la Semaaas (Conseil général 51 %), est partenaire de Chaintrier et d’Ocecar.
Récemment, le Conseil général a donné la délégation de service public (DSP) à Kéolis (préférée à la Semaaas). En conséquence, elle va devoir embaucher du personnel supplémentaire pour assurer l’apport d’activités. Le principe est simple : il sera fait appel à des agents de la Semaaas (quarante personnes environ). Ces derniers sont inquiets car ils souhaitent conserver leur statut actuel (ancienneté, primes, etc) tandis que leurs collègues restants craignent une diminution de leurs heures de travail. Ils aimeraient savoir si leurs contrats resteront inchangés.
Les mouvements actuels de grève découlent de ce malaise. « Aucun salarié de ces entreprises ne doit rester à l’écart » souligne Dominique Bussereau.
Jean-Yves Quéré, nouveau conseiller général de Saintes, reste perplexe : « ils ont perdu des avantages, malgré les déclarations qui ont été faites. La Semaaas va-t-elle être démantelée ? Quelles sont vos intentions ? » demande-t-il au Président. Dominique Bussereau lui rappelle qu’il ne s’agit pas d’un démantèlement : « tous les cas seront étudiés individuellement. La Semaaas ne sera bradée. D’ailleurs, elle assurera la DSP du pays royannais ». Jean-Yves Quéré en remet une couche en parlant cette fois-ci de « démembrement », avec l’assurance qu’il suivra attentivement le dossier. Ce qu’approuve Dominique Bussereau avec le souhait « qu’il ne le complique pas »...
Pour l’élu royannais, Michel Servit, les dirigeants de la Semaaas sont à mettre en cause : "ils ont cru qu’ils allaient remporter la DSP facilement et se sont fait avoir". Il pourrait d’ailleurs y avoir des "retombées".
Aujourd’hui, l’essentiel est la prochaine rentrée scolaire qui doit s’effectuer dans de bonnes conditions. Dans les circuits, on veillera à ce que les cars ne traversent aucun passage à niveau...

Photo : Jacky Quesson, président de la Semaaas.

Conseil Général : Entre grévistes, estuaire de la Gironde et "chère" communication


Ils ont chacun leur style. Au fil des années, Claude Belot est devenu consensuel. Comme son prédécesseur radical, André Dulin, il a essayé de ménager la chèvre et le chou, c’est-à-dire la gauche et la droite. Si l’UMP et les Divers Droite lui étaient acquis, Il avait réussi à convaincre les MRG sudistes de se rallier à sa cause. Avec Dominique Bussereau, s’ouvre une ère nouvelle. L’allure est plus politique (normal, il appartient au Gouvernement !) ainsi que le langage, direct et franc, tout en conservant des formes arrondies qui siéent aux coutumes et usages charentais maritimes. À l’étude de la nouvelle session, une cinquantaine de rapports…

Le Conseil Général est une sage assemblée. Contrairement au Parlement, il ignore les turbulences excessives et les salves d’artillerie minutieusement préparées par des élus remontés.
La Charente-Maritime est une terre humaniste : ceci explique sans doute cela !
Lundi matin, toutefois, une belle agitation règne devant la Maison du Département.
Baissées, les grilles de l’entrée sont gardées par un copieux service d’ordre. Pourquoi un tel déploiement alors qu’une nouvelle session va commencer ? Des salariés de la Direction des Infrastructures Départementales et de la Société d’Économie Mixte des Autocars et Autobus Aunis et Saintonge manifestent leurs inquiétudes face à un avenir professionnel "assombri". Cette action les rapproche un moment des journalistes, coincés sur le "pavé" en attendant qu’on veuille bien leur ouvrir. Bientôt, un passage se dégage et Daniel Laurent, l’homme des routes au Département, reçoit une délégation syndicale. La presse se fraye un chemin jusqu’à l’hémicycle, après avoir montré plume blanche...
À la tribune, Dominique Bussereau, dont c’est la première session en tant que président, fait face aux événements. Les mouvements sociaux, il en a l’habitude puisqu’il siège au Gouvernement depuis six ans ! Les routiers, quant à eux, ont respecté leurs engagements, ne bloquant ni le déroulement des épreuves de baccalauréat, ni les travaux des élus.


Le RSA généralisé

Dominique Bussereau présente les chiffres de l’emploi. Bonne nouvelle, le nombre de personnes inscrites à l’ANPE a baissé de 2,4 %, passant de 20.000 à la fin du premier trimestre 2007 à 19.220. Une maison des activités saisonnières sera créée afin que salariés et patrons puissent entrer en contact. Une expérience a eu lieu sur le Pays royannais et elle donne satisfaction.
Le RSA (Revenu de Solidarité Active) sera généralisé sur le département en 2009. Jean-Louis Frot, conseiller général de Rochefort, soulève des problèmes de gestion: « l’opération a démarré en janvier sur Rochefort et Saint-Jean d’Angély. Des difficultés apparaissent dans le suivi des dossiers. Il est lourd. Si nous devons travailler à l’échelon départemental, ce sera encore plus difficile. Pourrait-on envisager des éléments de simplification car les situations personnelles bougent sans arrêt et je vois les piles s’amonceler ? ». Malgré ces difficultés de traitement, Claude Belot estime les premiers résultats du RSA encourageants, « le système venant en aide à des demandeurs d’emploi cassés par des années de rejet ». Sur les 100 premiers RMA, 64 ont repris une vie normale, « le RSA va dans le même sens ».


Estuaire de la Gironde : La fin du port méthanier ?

En ce qui concerne l’environnement, un bilan carbone de toutes les installations du Conseil général sera réalisé ainsi que dans les collèges. « Ces mesures s’inscrivent dans le respect des engagements de Kyoto » souligne le président qui souhaite y ajouter un plan de mobilité afin de réduire l’usage de la voiture. Puisqu’il est question d’écologie, comment ne pas évoquer le port méthanier du Verdon ? De nombreux élus sont opposés au projet de la société 4Gas dans l’estuaire de la Gironde. « Il est néfaste et inutile. Installer un Seveso industriel à l’entrée d’un estuaire protégé ne va pas dans la direction du Grenelle de l’Environnement » remarque Dominique Bussereau. On imagine déjà les travaux qu’occasionneraient la mise en place des cuves, le passage d’un gazoduc et d’énormes navires sous le regard médusé des vacanciers. L’État ne serait pas favorable à ces infrastructures, même si 4Gas insiste pour poursuivre des études.
Didier Quentin, député-maire de Royan, s’est largement mobilisé : il est à l’origine du prochain classement en aire marine protégée de notre estuaire préféré. En l’attente du décret officiel, la mobilisation reste forte et samedi dernier, une manifestation a eu lieu en Gironde. Selon toute vraisemblance, les Hollandais devraient abandonner cette installation qui enlaidirait à jamais un sanctuaire peuplé d’espèces rares : « Je ne suis pas contre le développement du port du Verdon, ni contre le port de Bordeaux, mais je ne peux qu’être hostile à ce port méthanier » ajoute Dominique Bussereau qui l’a dit à l’ambassadeur des Pays-Bas. À l’État de trancher en prenant ses responsabilités...
Toujours dans le domaine des innovations, le Conseil général favorisera les énergies nouvelles avec l’achat de véhicules hybrides. Un domaine que sera chargé de valoriser Dominique Clément, fustigé par la Gauche pour son salaire « trop important »...


Isabelle Pichard : « Clément, ce doit être superman !!! »

Et pourtant, il est bel homme avec sa chevelure argentée ! Pourquoi Isabelle Pichard a t-elle une dent contre Dominique Clément, engagé par le Conseil général pour y promouvoir la communication ainsi que les véhicules propres auprès des collectivités ? Les raisons sont simples, il cumule ! Ses fonctions de maire de Saint Benoît dans la Vienne et de vice-président de la CDA de Poitiers ne lui suffiraient pas : « Ce poste en Charente-Maritime coûtera 6000 euros par mois au Département pour une ou deux journées de travail par semaine » lance-t-elle. Voilà qui en fait un bon parti, mais cet élément matériel n’intéresse guère l’élue socialiste saintaise : Dominique Clément (Divers droite) est un proche de Jean-Pierre Raffarin que Ségolène Royal a remercié après son élection au Conseil Régional. Bref, ils ne sont pas du même camp politique...
Toute plaisanterie mise à part, la remarque d’Isabelle Pichard est fondée : ces frais supplémentaires sont-ils justifiés ?
Dominique Bussereau répond que le Département a besoin d’un pôle de communication efficace. Dominique Clément a prouvé ses qualités dans ce domaine quand il était directeur de la communication de la Région Poitou-Charentes. Il a également présidé le Comité régional du Tourisme, poste qu’occupe actuellement Denis Leroy, conseiller général PS de la Rochelle : « il est utile pour le Département d’avoir de bons professionnels afin de réorganiser la communication qui est un peu artisanale. Le fait que Dominique Clément soit un élu me rassure. Il collera aux réalités du terrain, contrairement à ces sociétés parisiennes qui nous prennent pour des imbéciles » ajoute le président (des noms, des noms !!!). Et de poursuivre : « Je suis désolé qu’il ne partage pas les convictions de Mme Royal. Elle a eu tort de s’en séparer ». Nullement désarçonnée, Isabelle Pichard reste pragmatique : « Comment Dominique Clément va-t-il concilier son emploi du temps ? Ce doit être Superman ! ». « De nombreux élus ont conservé leur activité professionnelle. Évidemment, ils ne font pas 35 heures » rétorque Dominique Bussereau qui ne souhaite pas envenimer la conversation.
Elle repart cependant avec l’absence de la mention “Conseil général“ sur les documents du Moto-Cross de Saint Jean d’Angély. Un service communication sert précisément à éviter ce genre d’oubli...

Qui va à la chasse perd sa place

L’élection du nouveau bureau de l’Institution pour l’aménagement de la Charente fait couler de la salive. En effet, la présidence en était jusque-là assurée par Xavier de Roux qui avait établi un consensus avec le département de la Charente, estimant que la gestion du fleuve n’avait pas à souffrir de querelles politique ciennes, aussi gênantes qu’un amoncellement d’alluvions. Le maire de Chaniers ne s’étant pas représenté au Conseil Général, la présidence était donc renouvelable. La Charente-Maritime espérait retrouver les rênes de cette assemblée via son candidat, M. Godineau, conseiller général de Saint-Savinien. Or, coup de théâtre, deux socialistes, Didier Louis, vice-président du Conseil général de la Charente et Christophe Dourthe, l’élu saintais, ont décroché la présidence et la première vice-présidence. Bref, la Gauche a pris les commandes, rompant avec la tradition instaurée !
Depuis, les élus charentais maritimes, vexés, soupçonnent Christophe Dourthe d’avoir manigancé l’affaire : « Cette élection a malheureusement pris un caractère politique. Je vais rencontrer Michel Boutan, actuellement en vacances dans les fjords, pour voir comment on peut sortir de cette impasse afin de permettre un fonctionnement normal de l’Institution. En Charente-Maritime, nous avons à régler le bouchon vaseux de Saint-Savinien » déclare Dominique Bussereau.
Visiblement agacé, Christophe Dourthe s’explique : « Pourquoi un tel tintamarre alors que la même chose s’est produite en sens inverse sur la Sèvre Niortaise où un Villieriste a été élu avec les voix des Charentais Maritimes ? ». Selon lui, le nouveau bureau est composé de "gens raisonnables" qui ne souhaitent pas finir devant le Tribunal administratif pour non entretien du fleuve Charente. D’une manière générale, chacun s’accorde sur un point : la gestion de l’eau se situe au-delà des partis politiques !
Michel Doublet exprime néanmoins sa déception quant à l’échec de M. Godineau "alors que la Charente Maritime apporte une forte contribution financière à l’Institution". Bien sûr, il ne remet pas en cause "les qualités de Christophe Dourthe". Ambiance...


Après avoir abordé de nombreux sujets, Dominique Bussereau laisse le mot de la fin au Secrétaire général de la Préfecture, Patrick Dallènes, qui synthétise son intervention. Parmi les informations, la première révision du plan d’élimination des déchets, confié au cabinet Gibus, a été engagée. Le timing étant respecté, le Président convie la presse, plus nombreuse qu’à l’habitude, à une conférence. Nouveauté qu’il convient de souligner.

Photo 1 : Arrivée au Conseil Général. Les grilles d’accès sont baissées, les grévistes attendent d’être reçus…

Photo 2 : Daniel Laurent, responsable des routes, s’apprête à recevoir la délégation syndicale.

Photo 3 : Dominique Bussereau, dont c’était la première session en tant que président.

Photo 4 : Dominique Clément, chargé de promouvoir les véhicules nouvelle génération dans le Département.

Photo 5 : Les Sudistes réunis : Claude Belot, Bernard Louis Joseph, Bernard Lalande, Francis Savin. Bernard Lalande et Claude Belot organisent une réunion à l’intention des maires et conseillers municipaux du canton de Montendre le 26 juin (à Montendre) afin de leur présenter les actions de la Communauté de Communes de Haute Saintonge.

Port Méthanier, Royan : Didier Quentin écrit à Jean-Louis Borloo

Je me permets d’appeler de nouveau votre attention sur le funeste projet de la société néerlandaise 4 Gas qui envisage d’installer un terminal méthanier au Verdon-sur-Mer, à l’embouchure de l’estuaire de la Gironde et juste en face de Royan.
À la suite des rapports de la commission Particulière au débat public et de la commission Nationale du débat public, cette société a annoncé, le samedi 7 juin dernier, sa décision de poursuivre son projet.
Il en résulte une très vive inquiétude dans la population, ainsi que chez les élus et les associations des deux rives. L’opposition est quasi-unanime sur la rive en Charente-Maritime, et très largement majoritaire sur la rive gauche en Gironde.
À titre d’exemple, l’association des Maires de la Charente-Maritime, réunie en assemblée générale, vendredi 13 juin, s’est prononcée à l’unanimité contre ce projet et une manifestation populaire s’est déroulée au Verdon et à Soulac, le samedi 14 juin dernier.
Les raisons de notre opposition vous sont bien connues, comme je les ai rappelées dans le communiqué de presse, ainsi que dans le message que j’ai lu, au nom de Dominique Bussereau, aux manifestants.
J’insiste sur l’urgence d’une position claire du Gouvernement à ce sujet. Notre économie, fondée sur l’éco-tourisme, ne pourra supporter longtemps une telle épée de Damoclès. De plus, quelques mois après le “Grenelle de l’Environnement“, il devient de plus en plus difficile d’expliquer à l’opinion publique comment l’État pourrait laisser se développer un projet aussi lourd de menaces pour le développement durable et la biodiversité.
Par ailleurs, et dans le même esprit, je me permets de vous rappeler l’importance de publier, dans les meilleurs délais, l’arrêté interministériel créant la mission de préfiguration d’une Aire Marine Protégée, dans le nord de l’estuaire de la Gironde. Je le demande ardemment depuis près d’une année, et j’ai reçu plusieurs “feux verts“, notamment de Mme la Secrétaire d’État à l’écologie.

D. Quentin, député, maire de Royan

Congrès des Maires : Avec Michel Doublet, président de l'association


Vous venez de retrouver votre siège de président. Ce vote était sans surprise...


L’association des maires est une organisation apolitique. Avant cette grande réunion, nous avions fait le tour de tous les arrondissements et désigné les candidats du conseil d’administration en faisant un accord avec les partis politiques. Dans ce domaine, l’équilibre ne pose aucun problème. Dans l’ensemble, le résultat est conforme à nos prévisions. Maintenant, il faut se mettre au travail car il y a du pain sur la planche!

Vos impressions sur cette nouvelle assemblée ?

Elle compte un nombre important de nouveaux maires qui cherchent leurs repères. C’est pourquoi, les sessions de formation et d’information à mettre en place seront nombreuses. Il y a déjà une centaine d’élus qui participe à ces réunions. Être maire est compliqué entre l’administration, les questions juridiques et financières.
Les “jeunes“ élus veulent mieux connaître le mode de fonctionnement du conseil municipal, le budget, l’urbanisme, le code des marchés publics. Aux séances, nous invitons les services fiscaux, la Trésorerie générale, EDF, etc, afin de répondre à leurs préoccupations.
Par ailleurs, cette année, l’association organisera le carrefour des communes à Saintes. L’opération sera plus conséquente qu’il y a deux ans.
Nous devons également refaire l’annuaire des maires et nous occuper des différentes revues. Nous conduisons des opérations particulières comme coordonner l’acquisition de défibrillateurs pour les terrains de sport. L’association des maires de Charente-Maritime englobe toutes les communes et les intercommunalités.


Quelle est la position de l’association face au port méthanier du Verdon ?

L’an dernier, nous avions pris une motion contre le port méthanier du Verdon. Il y avait eu deux abstentions. Une autre a été reprise cette année, votée cette fois-ci à l’unanimité. Notre position est claire : nous sommes contre ce projet...

En filigrane, se dessinent les Sénatoriales !

Il faut séparer l’association des maires et les élections Sénato-riales. Je veux préserver l’association de toute action politique. Néanmoins, il y a forcément des répercussions !
La campagne des sénatoriales débutera le 27 juin avec la désignation des grands électeurs. Avec Claude Belot et Daniel Laurent, nous commencerons la campagne la première semaine de juillet.


• Composition du Conseil d’Administration

- Membres du Bureau

Président : Michel Doublet - Sénateur maire de Trizay, vice-présidents : Claude Belot, sénateur maire de Jonzac, président de la CDC de la Haute Saintonge, Ornella Tache, maire de Paillé, Daniel Groscolas, maire de L’Houmea, Yann Juin, maire d’Esnandes.
Trésorière : Sylvie Marcilly, maire de Fouras, trésorier-adjoint, Daniel Laurent, maire de Pons, président de la CDC de la Région de Pons
Secrétaire : Marie-Pierre Brunet, maire de Saint-Saturnin du Bois.

- Membres élus

Arrondissement de La Rochelle :
Jean-François Cretet, maire de Le Gué d’Aller, Jean-Pierre Foucher, maire des Salles sur Mer, Daniel Groscolas, maire de L’Houmeau, Yann Juin, maire d’Esnandes, Gisèle Vergnon, maire de Sainte-Marie de Ré.

Arrondissement de Saintes :
Guy Boireaud, maire de Tesson, Guy Drouillard, maire de Vénérand, Jean-Claude Grenon, maire de Saint-Porchaire, Daniel Laurent, maire de Pons, Président de la CDC de la Région de Pons, Jean Rouger, maire de Saintes, Président de la CDC du Pays Santon
Arrondissement de Rochefort-sur-Mer : Marie-Pierre Brunet, maire de Saint-Saturnin du Bois, Sylvie Marcilly, maire de Fouras, Pascal Massicot, maire de Saint-Trojan, Jean-Pierre Tallieu, maire de La Tremblade, président de la CDA Royan Atlantique, Henri Sanna, maire d’Echillais
Arrondissement de Jonzac : Gilbert Festal, maire de Chevanceaux, Thierry Jullien, maire de Montlieu la Garde, Bernard Lalande, maire de Montendre, Bernard Louis-Joseph, maire de Soubran, Jacky Quesson, maire de Saint-Genis de Saintonge.

Arrondissement de Saint-Jean-d’Angély :
Claude Binaud, maire de Matha, Jacky Duthil, maire de Saint-Hilaire de Villefranche, Jean-Michel Fouet, maire de Bernay Saint-Martin, Jean-Pierre Jacques, maire d’Archingeay, Ornella Tache, maire de Paillé.

Membres de droit (parlementaires maires) :
Claude Belot, sénateur maire de Jonzac, Maxime Bono, député maire de La Rochelle, Michel Doublet, sénateur maire de Trizay, Jean-Louis Léonard, député-Maire de Châtelaillon, Didier Quentin, député maire de Royan.



Photo 1 : Michel Doublet

Photo 2 : Les maires de Charente-Maritime réunis vendredi dernier à Royan.

Photo 3 : Le sous-préfet de Rochefort remplaçait le Préfet.

Photo 4 : Chaunac, la commune qui fait des envieux !