vendredi 30 juin 2023

Royan : inauguration du Centre d’Interprétation de l’Architecture et du Patrimoine (CIAP) et du Palais des Congrès

Lundi 26 juin, avait lieu l’inauguration du Centre d’Interprétation de l’Architecture et du Patrimoine (CIAP) de Royan, et du Palais des Congrès

L'inauguration de la plaque par les élus

Dans le cadre de son label « Ville d'Art et d'Histoire », la commune de Royan a souhaité implanter un Centre d'Interprétation de l'Architecture et du Patrimoine (CIAP) au rez-de-mer du Palais des Congrès nouvellement restauré. Le CIAP a une double vocation : centre de ressources interdisciplinaire sur l'architecture et le patrimoine et instrument de sensibilisation du public aux enjeux de l'évolution architecturale, urbaine et paysagère. Sa scénographie offre un parcours dynamique, ciblant l'essentiel, composé de séquences clairement définies en lien direct avec l'identité du territoire royannais. Les supports de médiation sont multiples et librement utilisables par les visiteurs (maquettes, dispositifs multimédia, sons).

 Le CIAP est composé de différents espaces : accueil du public, salles d'expositions permanente et temporaire, salles pédagogiques, bureau, sanitaires, local technique. Le programme de l'exposition permanente est divisé quant à lui en 5 séquences : le plan relief introductif : projections et audio sur l'histoire de la ville en quelques minutes ; la ville balnéaire (depuis 1820) : évolution de Royan suite au phénomène des bains de mer, diversité de l'architecture des villas ; la reconstruction après-guerre : choix du plan urbain, grands monuments, vie d'une famille royannaise ; les années 50 : reconstitution d'un intérieur des années 50 (salon, cuisine et chambre d'enfant) ; Royan face aux autres villes reconstruites : points communs et différences, ainsi que le patrimoine et sa protection (éléments singuliers, « outils » de protection).

 Les équipements culturels du CIAP ont été financés à hauteur de 107 207 euros par le Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine (Commission permanente du 21 juin 2022).

Palais de congrès (Patrimoines et Architecture DRAC Nouvelle-Aquitaine) : 

En mobilisant plus de 25 entreprises régionales, cette rénovation, conduite par Pierre Ferret, architecte-urbaniste, fils de Claude Ferret, et François Chatillon, architecte en chef des Monuments historiques, a redonné à l’édifice sa configuration d’origine. Tandis que « le cube », construit dans les années 1970 à l’arrière de l’édifice, a été détruit pour reprendre la transparence originelle des lieux, la façade côté mer est reprise à l’identique avec la restauration des panneaux Prouvé redécouverts dans leurs couleurs d’origine, notamment grâce aux archives et à la stratigraphie. La salle ovale a également retrouvé son lustre, de même que le hall à double niveau et l’escalier du parvis. 

Ainsi réhabilité, par ailleurs situé au sein du Site patrimonial remarquable (SPR), le bâtiment renoue avec ses usages pour redevenir un pôle événementiel de spectacles et de rencontres, qui accueille désormais en son sein le Centre d’interprétation de l’architecture et du patrimoine (CIAP) de Royan. Ce CIAP, soutenu par l'Etat à hauteur de 100 000 euros pour un budget global de 250 800, se développe sur 500 m2, avec une salle dédiée aux activités pédagogiques et deux autres espaces aux expositions permanentes et temporaires. 

Partenaires du Conseil régional, du Conseil départemental de Charente-Maritime et de la Ville de Royan, la Direction régionale des Affaires culturelles de Nouvelle-Aquitaine soutient financièrement la restauration de l’ensemble du bâtiment à hauteur de 28,5 % du montant total H.T. des travaux patrimoniaux (sur les parties protégées de l’édifice). Pour la première tranche, les autres partenaires participent à hauteur de 3% pour la Région Nouvelle-Aquitaine et 20% pour le Conseil Départemental de Charente-Maritime. Le solde est à la charge de la commune.

Incendie de la mairie annexe de Villeneuve-les-Salines : Les élus réagissent

 • Mickaël Vallet, sénateur, condamne l’incendie de la mairie annexe de Villeneuve-les-Salines 

« La nuit dernière, dans le département de la Charente-Maritime, nous avons connu des violences auxquelles nous ne sommes pas habitués. L’indignation provoquée partout en France par le décès d’un jeune homme de 17 ans, dans le cadre d’une opération de police doit trouver des voies d’expression pacifiques. Le temps présent est celui de l’enquête, puis viendra celui de la justice. L’expression de la mère du jeune homme décédé doit d’ailleurs être saluée. L’incendie d’une mairie, au-delà de la gravité pénale des faits, est une atteinte symbolique grave à la communauté des citoyens. Je la condamne et j’adresse aux élus rochelais, et en premier lieu au Maire, tout mon soutien dans ces moments particulièrement difficiles »

• La Fédération Socialiste de la Charente-Maritime condamne fermement les violences

« La Fédération socialiste de la Charente-Maritime, dans la continuité du sénateur Mickaël Vallet, condamne fermement les violences qui se sont produites la nuit dernière, dans notre département de la Charente-Maritime, à la suite de la mort terrible du jeune Nahel. Nous regrettons les récupérations de certains groupes politiques à des fins électoralistes et il viendra le temps d'analyser les raisons de cette situation. Il existe une fracture sociale indéniable qui dure depuis trop longtemps. Nul doute que l'absence de politique de la Ville sérieuse ces 30 dernières années, un projet Borloo qui coûtait 50 milliards d'euros alors qu'il fallait faire quelque chose pour se réconcilier avec cette jeunesse dans une situation particulièrement difficile. La suppression de la police de proximité, qui fonctionnait bien, est une autre raison à ne pas écarter. Le temps présent est à l'enquête et viendra ensuite celui de la justice. Nous appelons de nos vœux à un retour au calme le plus rapidement possible et apportons notre soutien aux élus locaux et à nos concitoyens, notamment Rochelais, qui subissent ces violences ».

Violences urbaines : le Préfet prend des dispositions pour prévenir les troubles à l'ordre public

Suite aux nombreuses dégradations de biens publics et privés survenues dans la nuit du 29 au 30 juin dans le quartier de Villeneuve-les-Salines à La Rochelle, le préfet de la Charente-Maritime a pris, par arrêtés, plusieurs mesures afin de prévenir d'éventuels troubles à l'ordre public :

• Interdiction de port et de transport d'armes, toutes catégories confondues, de munitions et d'objets pouvant constituer une arme par destination ;

• Interdiction d'acquisition et de transport par des particuliers de bouteilles ou bidons contenant des produits chimiques, inflammables ou explosifs ;

• Interdiction de transport, de distribution, de vente, d'achat et d'utilisation d'artifices de divertissement (catégories F2, F3, et F4) et d'articles pyrotechniques (catégories T2 et P2) ;

• Interdiction de transport, de distribution, de vente, d'achat et d'utilisation de carburant dans tout contenant permettant une mobilité aisée, sauf nécessité justifiée et vérifiée le cas échéant par les forces de l'ordre.

Ces arrêtés s'appliquent immédiatement jusqu'au lundi 3 juillet 2023 à 8h, sur l'ensemble du département de la Charente-Maritime

Un dispositif adapté et renforcé des forces de sécurité intérieure est de nouveau mis en place à compter de ce soir.

Le préfet de la Charente-Maritime appelle chacun au calme et à la responsabilité. 

• Risques de violences urbaines : Le Préfet interdit le rassemblement place de l'hôtel de ville de La Rochelle vendredi 30 juin 

A la suite des nombreuses dégradations de biens publics et privés survenues dans la nuit du 29 au 30 juin dans le quartier de Villeneuve-les-Salines à La Rochelle, Nicolas Basselier, préfet de la Charente- Maritime, a pris la décision d'interdire le rassemblement non déclaré prévu sur la place de l'Hôtel de Ville de La Rochelle vendredi 30 juin à 19 h, en raison des risques de troubles à l'ordre public.

jeudi 29 juin 2023

Immobilier : L'Ile de Ré enfin reconnue en "zone tendue"

Après plusieurs mois d'attente, un décret est actuellement sur le point d’être signé pour reconnaître le caractère de "zones tendues"  aux communes de l'Ile de Ré qui subissent une raréfaction des logements louables à l'année au profit des locations de meublés de tourisme. 

Pour le député Olivier Falorni, « on a bien entendu besoin d'avoir une capacité d'accueil touristique suffisante et de qualité pour loger les touristes et les résidents secondaires, mais cela ne peut pas être fait au détriment des habitants de l'Ile de Ré et de ceux qui y travaillent, qu'ils soient artisans, commerçants, salariés du privé ou du public ».

Le député est satisfait de l’aboutissement de ce travail mené conjointement par les élus locaux et les parlementaires : « Nous avons une responsabilité collective de donner les moyens aux travailleurs de l'Ile de rester habiter à proximité de leur lieu de travail. Si nous voulons préserver notre planète, il faut aussi limiter ses déplacements domicile-travail. Je suis donc satisfait de voir que les maires de l’Ile pourront dorénavant prendre des mesures pour faciliter le logement à l'année et limiter raisonnablement l'offre de meublés de tourisme. Les communes pourront ainsi délibérer par exemple sur l’obligation d’enregistrement des meublés de tourisme, leur éventuelle limitation ou toute décision qui leur semblerait pertinente dans le cadre de la loi ».

Ces différentes possibilités, ouvertes par la loi ALUR, n’étaient jusqu’à présent réservées qu’aux seules agglomérations, métropoles et communes listées dans le décret n° 2013-392 du 10 mai 2013.

mercredi 28 juin 2023

Concours Chefs et équipiers de cuisine des lycées de Nouvelle-Aquitaine : L’équipe du lycée Jean Hyppolyte de Jonzac remporte la 3e édition

Samedi 24 juin, la Région Nouvelle-Aquitaine et l’Institut du goût Nouvelle-Aquitaine (IGNA) organisaient la 3e édition du concours réservé aux chefs et équipiers de cuisine des lycées publics de Nouvelle-Aquitaine, au lycée Kyoto à Poitiers.

 Ce concours, réservé aux personnels de restauration des lycées publics, lycéens et apprentis en formation professionnelle restauration, vise à promouvoir les circuits courts en restauration scolaire et valoriser les productions régionales. Il s’agit également de favoriser une cuisine de qualité à la fois raisonnée et respectueuse de l’environnement.

Huit équipes de trois personnes (21 agents et 3 étudiants) issues des lycées néo-aquitains, ont cuisiné toute la matinée, afin de proposer au jury un plat principal et un dessert, élaborés à partir de produits agro-alimentaires de la région en respectant le budget de 3,30 euros par personne et le thème imposé « filière d’élevage des volailles et des lapins ».

Les équipes ont su faire preuve d’audace et d’innovation pour imaginer des recettes originales qui pourront ensuite être reproduites en restauration collective.

 Valoriser les talents, les circuits-courts et les produits de Nouvelle-Aquitaine

En amont de la remise des prix, Jean-Louis Nembrini, vice-président du Conseil régional en charge de l’orientation, de l’éducation et de la jeunesse, aux côtés de Karine Desroses, vice-présidente en charge de la formation et membre du jury, a rappelé que « ce concours donne du sens à la politique régionale ». Il s’agit à la fois de travailler avec des produits de la Région pour favoriser les circuits-courts et lutter contre le gaspillage alimentaire, mais aussi de mettre en valeur les talents des agents de la restauration collective qui participent à l’éducation au goût des jeunes. A noter que dans quelques jours (lundi 3 juillet) se tiendra, dans ce même lycée Kyoto de Poitiers, l’assemblée générale constitutive du Campus régional de l’alimentation saine, durable et traçable qui aura vocation à couvrir un large spectre de formations, en production, transformation, service et cuisine de restaurants et de restaurations collectives, à destination de tous les publics (en formation ou actifs).

• Le président du jury, Jérôme Schilling, meilleur ouvrier de France, chef deux étoiles du restaurant Lalique à Bommes (33), a remis les prix aux 3 équipes gagnantes :

L’équipe « Les Zhyppolitains » du lycée Jean-Hippolyte de Jonzac avec le président du jury Jérôme Schilling (© Paul Robin N.A.)

• 1er prix pour l’équipe « Les Zhyppolitains » du lycée Jean Hippolyte à Jonzac (17)

L’équipe était composée de Laurent Peneaud, chef de cuisine ; Xavier Varoqui, second de cuisine ; Thibault Tuhaud, apprenti cuisine. Ils ont proposé le plat « Lapin farci en croûte d'herbes, jus corsé thym frais et ail, la pomme de terre en deux textures, Paris pané, radis croquant » ; le dessert « Rouleau dentelle Bretonne, citron, fenouil, fraise ».

• Gains : un dîner avec nuitée d’une valeur de 500 euros pour deux personnes dans un hôtel restaurant étoilé de Nouvelle-Aquitaine (par membre de l’équipe) et 20.000 euros pour le lycée pour acheter des équipements de restauration.

 L’équipe « Cyrano » du lycée Jean Capelle à Bergerac  (© Paul Robin N.A.)

• 2e prix pour l’équipe « Cyrano » du lycée Jean Capelle à Bergerac (24)

L’équipe est composée de Isabelle Condot, cheffe de cuisine ; Jérôme Oillic et Mathys Gairin, cuisiniers. Ils ont proposé une « Ballotine de volaille à la truite de Chauvigny, pomme Anna, radis et fanes » et en  dessert « Tarte crémeuse chocolat, piment d'Espelette/chabichou du Poitou, mousse caramel à la fleur de sel, noix gâtine du Périgord ».

 • Gains : Un dîner d’une valeur de 300 euros pour deux personnes dans un restaurant étoilé de Nouvelle-Aquitaine (par membre de l’équipe) et 10.000 euros pour le lycée pour acheter des équipements de restauration.

- L’équipe « Cyrano » a également reçu le prix du public, pour lequel les internautes étaient invités à voter (4 458 personnes ont pris part au vote cette année contre un peu plus de 2 000 l’année dernière).

• 3e prix pour le lycée Bois d’Amour à Poitiers (86)

Le lycée Bois d’Amour à Poitiers (© Paul Robin N.A.) 

L’équipe était composée de James Frodeau, chef de cuisine ; Frédéric Thevenet, second de cuisine ; Ludovic Thirault, cuisinier. Ils ont proposé une « Gambette de volaille, tian provençal, mousseline de pois chiche, quinoa citronné » et en dessert une « Poêlée de nectarines à la vanille, gratin au chocolat ».

- Gains : Un déjeuner d’une valeur de 150 euros pour deux personnes dans un restaurant étoilé de Nouvelle-Aquitaine (par membre de l’équipe) et 5 000 euros pour le lycée pour acheter des équipements de restauration.

Bravo à toutes les équipes !

samedi 24 juin 2023

Jonzac : Humour et Vigne fête ses 30 ans !

C'est aujourd'hui, samedi 24 juin, qu'aura lieu l'inauguration de la 15e Biennale Internationale du Dessin d'Humour au centre culturel des Carmes à partir de 18 h, suivie d’animations et de spectacles jusqu’à 19 h 30. À cette occasion, l'Association Humour et Vigne célèbrera ses 30 années dédiées à sa passion pour l'humour, la tolérance et la liberté d'expression en rassemblant les talents d'artistes du monde entier et en offrant un  programme d’environ 175 expositions dans 75 lieux, en France et à l'étranger. 

Au cours du samedi 24 et du dimanche 25 après-midi, le Salon des invités sera l'occasion pour le public de rencontrer une vingtaine de dessinateurs et dessinatrices invité(e)s pour échanger, dédicacer et croquer les caricatures des visiteurs en direct.

• Exposition jusqu'au 2 juillet de 15 h à 18 h 30 - Entrée Libre 

Infos : 05 45 48 49 29 - www.h-et-v-2018.over-blog.com


Musée des Bujoliers (Saint-Césaire) : il rouvrira ses portes le 1er juillet

Dimanche 2 juillet, une journée de déambulation sur les pas d'Athanase...

Sa fermeture, en pleine période Covid, avait fait polémique. A cette époque dans les salles du musée, le silence de l’histoire oubliée était pesant, les volets fermés. Faire à nouveau entrer la lumière ? Fallait-il trouver la formule. Rien n’était écrit. Mais cette collection ne devait pas tomber dans l’oubli. Après des travaux de mise aux normes (électriques et sécurité incendie), le Musée des Bujoliers réouvrira ses portes le 1er juillet prochain

La nouvelle municipalité de Saint-Césaire n’a pas ménagé ses efforts : après des élections complémentaires en mars dernier, elle a fait du musée l’une de ses priorités. A l’étage, les différentes salles ont fait l’objet d’un réaménagement axé sur la modernisation de la muséographie : mises en scène, vitrines relookées, parcours de visite jalonné d’informations, citations... Le patois charentais est mis à l’honneur, et un espace a été entièrement consacré à la pièce de théâtre La Mérine à Nastasie. Les archives photographiques des représentations ont été scannées et les documents d’époque sont maintenant exposés.

Le rez-de-chaussée est consacré à ces anciens potiers appelés bujoliers, dont l’activité s’est arrêtée au tout début du vingtième siècle après 200 ans de fabrication.

Le Musée des Bujoliers est avant tout un musée de société, qui présente la Saintonge de la fin du dix-neuvième et du début du vingtième siècle à travers des collections tout à fait exceptionnelles issues de l’héritage communal.

Le musée sera ouvert du 1er juillet au 31 août, du mardi au dimanche, de 14h à 19h, puis sur réservation pour les groupes. Renseignements / réservation 05 46 91 98 11

Pour fêter la réouverture du Musée, la municipalité vous convie, le dimanche 2 juillet, à une journée de déambulation :

SUR LES PAS D’ATHANASE

Mais qui était donc Athanase Jean, dit le Docteur Jean ?

​Un enfant du pays né en 1861, passionné et érudit, auteur de plusieurs œuvres publiées sous le pseudonyme de Yan Saint-Acère (Saint-Acère étant le nom saintongeais de Saint-Césaire) dont La Mérine à Nastasie. Médecin infatigable, le « Docteur Jean » restera avec Évariste Poitevin, plus connu sous le nom de Goulebenèze, l’un des grands noms de la culture saintongeaise.

PROGRAMME

Départs de la déambulation devant le musée à 11 h, 14 h et 16 h 30.

Durée : 1 h 30 environ.

Visite du musée puis balade patoisante, contée, chantée et dansée avec les Batégails de Saintonge, ambassadeurs du folklore charentais.

La Mounette, conteuse patoisante engagée et passionnée, et Goul’ de V’lours, artiste patoisant charismatique, se donneront la réplique. Jamais à cours d’anecdote colorées, ils partageront avec vous leur beau parler dans un patois accessible à tous.

Après chaque balade, une dégustation de Millas charentais sera offerte dans la cours du Restaurant des Bujoliers.

• Toutes les animations sont gratuites, en accès libre et sans réservation. Renseignements : 05 46 91 55 45

vendredi 23 juin 2023

Grosse frayeur à Pons

Ce matin, des piétons qui se promenaient dans le centre ville de Pons ont eu une grande frayeur. En effet, victime d'un malaise, un chauffeur a perdu le contrôle de son camion. Celui-ci est monté sur le trottoir, fauchant les bornes métalliques et s'arrêtant sur le mur du restaurant Le Français, non loin d'un commerce. 

Alertés, les sapeurs-pompiers ont rapidement porté secours au conducteur. EDF est également intervenue sur les lieux. La gendarmerie a mis une déviation en place. La circulation a été bloquée durant une longue période et la rue Émile Combes a été fermée.  « A quelques secondes près, nous aurions été pris entre le mur et le camion. C'est le bruit qui nous a alertés » soulignent les personnes présentes sur le trottoir, encore sous le choc.  

Le camion s'est arrêté au ras d'un commerce (© Lisette Bassant)

jeudi 22 juin 2023

Mgr François Jacolin nommé administrateur apostolique du diocèse de La Rochelle

Le pape François a nommé jeudi 22 juin, Mgr François Jacolin, évêque de Luçon (Vendée), administrateur apostolique sede plena du diocèse de La Rochelle. 

Mgr Georges Colomb, qui demeure évêque de La Rochelle et Saintes, est temporairement déchargé du gouvernement pastoral du diocèse.

Mgr François Jacolin continue d’exercer sa mission d’évêque de Luçon.

• Mgr François Jacolin : « A la suite des accusations portées contre lui, Mgr Georges Colomb a demandé lui-même au Saint Siège de pouvoir être déchargé temporairement de sa responsabilité pastorale, pour le bien de la gouvernance de son diocèse et pour lui permettre d'assurer sereinement sa défense. Comme evêque voisin, j'ai accepté de rendre ce service. J'aurai à assurer la gouvernance de votre diocèse et je  travaillerai en relation avec le vicaire général et le conseil épiscopal. Je tâcherai aussi d'être présent à un certain nombre d'évènements de la vie de votre diocèse. Cependant, ma charge principale reste la conduite du diocèse de Luçon. Les liens avec votre église remontent au temps où je rendais visite à nos frères Missionnaires de la Plaine à Matha, à Surgères, à Saintes, alors que j'étais moi-même dans une communauté qu'ils avaient dans le diocèse de Bourges. Plus récemment, j'ai participé par deux fois au pèlerinage des Gens du Voyage à I'lle Madame et l'an dernier au congrès Mission qui s'est déroulé à la Rochelle. Cela conforte ma volonté de me mettre au service de la mission de votre Eglise diocésaine. Ma prière va vers toutes les personnes qui peuvent souffrir de cette situation et particulièrement vers vous, diocésains de La Rochelle et Saintes ».

Fusions musicales aux Eurochestries : 360 musiciens venant de 11 pays à ne pas manquer du 30 juillet au 12 août !

 Le festival Eurochestries dévoile son édition à venir : Un voyage musical inoubliable en perspective !

Lors de la conférence de presse du samedi 17 juin à Saint-Genis-de-Saintonge réunissant une centaine de personnes dont les élus, organisateurs de concerts, partenaires et bénévoles du festival, Claude Révolte, président des Eurochestries, a annoncé la programmation, le déroulé et les nouveautés autour du festival international d’orchestres de jeunes.

Assemblée générale sous la présidence de Claude Révolte (© J. Berthelot)

Cette année, le thème « Fusions Musicales » représente l’esprit de l’événement. 360 musiciens venus de 11 pays différents pour jouer 60 concerts en Charente-Maritime (17), Charente (16) et Gironde (33). L’Arménie, l’Allemagne, la Belgique, le Brésil, le Canada, la Chine, l’Espagne, l’Estonie, la France, la Suède et l’Ukraine seront les pays participants cette année. Chœurs, orchestres symphoniques et ensembles de musique de chambre ou traditionnelle seront présents pour vous offrir des performances de haut niveau.

Le mélange des cultures et des styles musicaux, la rencontre entre des centaines de jeunes venus des quatre coins du monde sont ce qui fait de ce festival une expérience inoubliable et enrichissante, un temps fort de l’été sur notre territoire.

Ensemble traditionnel de Hubei 

Le partage étant la valeur la plus importante pour les Eurochestries, tout sera mis en œuvre pour garantir l’inclusivité et l’accès à la musique pour tous, avec des concerts gratuits dans plusieurs communes, des activités de découverte d’instruments comme La Matinée autour de la Harpe ou encore La Matinée d’immersion dans le village Eurochestries, permettant d’assister aux répétitions et d’avoir un aperçu de la vie des musiciens pendant le festival.

A ne surtout pas manquer : Les concerts de clôture à Jonzac le 10 août et Pons le 11 août où les musiciens se retrouveront tous pour former l’orchestre international. Une partie du programme de ces concerts inclura des reprises de Léonard Cohen par le groupe folk/rock Yules qui sera accompagné par l’orchestre.

Le festival Eurochestries Charente-Maritime, du 30 juillet au 12 août 2023 ! Toutes les informations sur notre site : www.eurochestries.org/17

Camerata Jovem 
Acad'Ô Choeur
Orchestre symphonique CEEM Malaga 

Mobilisation pour le dépistage du cancer du col de l'utérus : journée de sensibilisation à l'hôpital de Jonzac le 30 juin

A l’occasion de Juin Vert, le Centre Régional de Coordination des Dépistages des Cancers de Nouvelle-Aquitaine (CRCDC-NA) mobilise l’ensemble des acteurs de santé et le grand public pour lutter contre le cancer du col de l'utérus. Une journée de sensibilisation est prévue au Centre Hospitalier de Jonzac le 30 juin de 9 h à 16  h


JUIN VERT EN CHARENTE-MARITIME

« Donner le déclic à celles qui sont éloignées des gestes de prévention en santé, c'est le défi collectif que veulent relever le site de Charente-Maritime du CRCDC-NA (ex Lucide 17) et ses partenaires » explique le dr Anne Feyler, médecin coordonnateur du site territorial de Charente-Maritime du CRCDC-NA.
Aller vers les femmes éloignées des démarches de prévention :

▪ Camping-car Santé En Mouvement :

Tel est l’enjeu de deux initiatives originales, l’une nationale (le Bus du cœur) et l’autre locale (le camping-car Santé En Mouvement). Juin Vert est l’occasion pour ces deux unités mobiles de prévention de mettre l’accent sur le dépistage du cancer du col de l’utérus, en partenariat avec le site de Charente-Maritime du CRCDC-NA.
 
Depuis la mi-octobre 2022, le camping-car itinérant "Santé En Mouvement" sillonne le nord de la Charente-Maritime afin d'améliorer l'accès aux soins et à la prévention des personnes qui en sont les plus éloignées. Ce projet est porté par le GHT (Groupement Hospitalier de Territoire) La Rochelle-Ré-Aunis et financé par l’ARS, la MSA des Charentes et Gilead. 
Au programme : sensibilisation aux 3 dépistages organisés (DO) des cancers, à la santé sexuelle, à la vaccination, réaliser ce dépistage ultérieurement).
Au sein de l’équipe soignante mobile de « Santé En Mouvement », une sage-femme peut réaliser, dans le camping-car, les frottis des patientes de 25 à 65 ans, non à jour de leur dépistage (ou orienter ces dernières vers un professionnel de santé pour
 « Le projet Santé En Mouvement s’inscrit dans une dynamique partenariale de territoire et a pour objectif la réduction des inégalités sociales et territoriales de santé. Il concourt par ses actions de prévention, notamment par la sensibilisation aux différents dépistages organisés du cancer, à un retour vers le soin des personnes qui en sont les plus éloignées. Nos interventions répétées auprès de ces publics sont indispensables à une mise en confiance et favorisent la prise de conscience de leur état de santé et de leurs besoins ».

▪ Bus du cœur :

Le planning : 32 frottis et 16 mammographies ont ainsi été planifiés le 15 juin. « Nous espérons pérenniser cette action chaque semestre » précise Isabelle Jacq, animatrice de Santé Publique, Centre Hospitalier de Saintes... « et remobiliser toutes les autres ! » commente Carole
Debeauce, cadre de santé, animatrice de Santé Publique et coordinatrice du projet Santé En Mouvement, GHT La Rochelle-Ré-Aunis.
 Le "Bus du Cœur des Femmes", lancé par Agir pour le Cœur des Femmes, parcourt la France pour proposer des dépistages cardio-vasculaires et gynécologiques gratuits aux femmes, notamment celles en situation de vulnérabilité. Du 31 mai au 2 juin, ce bus a fait une halte à Saintes, accueilli par la ville et son Centre Hospitalier, au sein d’un « village prévention » réunissant les principaux acteurs locaux de la prévention. L’équipe du site de Charente-Maritime du CRCDC-NA était présente durant les 3 jours pour sensibiliser aux trois dépistages organisés des cancers, dont le cancer du col de l’utérus bien évidemment.
 Le Centre Hospitalier de Saintes a joué les prolongations et proposé le 15 juin une Journée de dépistage des cancers féminins (sein et col de l’utérus) en faveur des femmes vulnérables de Saintes (consultation sur inscription). Le travail en amont a été fait avec les partenaires sociaux (La Croix rouge, Erequa'sol, Episol, Tremplin 17, secours catholique, CCAS, centre social Boiffiers-Bellevue, CDA). Ces femmes sont toutes accompagnées par leur "référent(e)". 
« Le site territorial du CRCDC-NA encourage toutes les Charentaises-Maritimes de 25 à 65 ans à vérifier qu’elles sont bien à jour de leur dépistage et, dans le doute, à ne pas hésiter à en rediscuter avec un professionnel de santé (médecin gynécologue, généraliste, de laboratoire ou sage-femme). Pour les femmes rochelaises, la CPTS de La Rochelle (Communauté Professionnelle Territoriale de Santé) a établi une liste de préleveurs pour faciliter l’accès au dépistage aux femmes qui n’auraient pas de médecins attitrés.
 Pour clôturer ce mois de sensibilisation dans le département, une journée de sensibilisation au DO du cancer du col de l'utérus est prévue au Centre Hospitalier de Jonzac le 30 juin (de 9 h à 16 h) avec un stand dans le hall d'accueil. Des soignants expliqueront le principe du frottis sur un mannequin et informeront sur le vaccin.

Une mobilisation encore insuffisante en Nouvelle-Aquitaine
En Nouvelle-Aquitaine, la population cible des femmes de 25 à 65 ans représente 1 500 000 personnes
(estimations INSEE2023). En 2022, 511 595 invitations ont été envoyées par le CRCDC-NA et 304 436 relances ont été effectuées et depuis 2020, ce sont plus de 1 258 455 d'invitations qui ont été acheminées auprès des bénéficiaires ainsi que 578 317 relances. Le dr Denis Smith, président du CRCDC-NA rappelle : « C'est une priorité du CRCDC-NA que d'éviter la moindre perte de chance pour nos bénéficiaires. La mise en place du Dépistage Organisé dans notre région a pour objectif d'augmenter le nombre de dépistages du cancer du col de l'utérus. Les femmes qui n'ont pas réalisé de frottis spontanément reçoivent un courrier d'invitation pour réaliser un test de dépistage ».

Journée nationale de la résilience : Lancement de l'appel à projet 2023

Depuis 2009, le 13 octobre a été désigné par l’Assemblée générale des Nations Unies comme date de commémoration de la journée internationale pour la réduction des risques de catastrophe. L’objectif de cette journée est de sensibiliser les publics aux mesures qui permettent de réduire leur exposition au risque en cas de catastrophe naturelle ou technologique.


Le Gouvernement a choisi de s’inscrire dans cette démarche en instaurant en France une journée nationale de la résilience face aux risques naturels et technologiques.

Lors de l’édition 2022, parmi les 31 dossiers labellisés dans la région Nouvelle-Aquitaine, la commune de Nieul- sur-Mer avait été désignée comme l'un des deux lauréats du prix national décerné par la Préfecture de région.

Le 13 octobre 2023 marquera la deuxième édition de la journée « Tous résilients face aux risques ».

Cet événement vise à préparer, informer et acculturer tous les citoyens aux risques qui les environnent avec pour objectifs de :

- Développer la culture sur les risques naturels et technologiques ;

- Se préparer à la survenance d’une catastrophe ;

- Développer la résilience collective face aux catastrophes.

L’appel à projet s’adresse à toute personne ou toute entité telles que : associations, collectivités territoriales, écoles, collèges, université, entreprises, établissement public ou particulier.

• Vous souhaitez participer à cette journée en organisant un événement ? Inscrivez votre projet sur la plateforme « démarches simplifiées » jusqu’au lundi 2 octobre 2023 à 12h00 (heure de Paris) : https://www.demarches- simplifiees.fr/commencer/journee-nationale-de-la-resilience-appel-a-projets

• Les informations et le règlement de l’appel à projet sont consultables sur : https://www.ecologie.gouv.fr/appel-projet-journee-nationale-resilience et sur le site internet des services de l’État à l’adresse : www.charente-maritime.gouv.fr

• Pour toute information complémentaire, un référent départemental est à votre disposition et joignable par mail à : pref-cabinet-prefet@charente-maritime.gouv.fr

mercredi 21 juin 2023

Pons/Exposition : "De part et d'autre", trois artistes au Moulin de Constance

Samedi 1er et dimanche 2 juillet, François des Ligneris vous invite à sa nouvelle exposition au Moulin de Constance à Pons. Y seront présentées les œuvres d'Anne Colomès, Jean Pommies et Jean-Louis Gatineau. Cette rencontre "De part et d'autre" se promet d'être riche en échanges artistiques et en émotions dans un site peu connu que le propriétaire, qui a eu un coup de cœur pour l'endroit, souhaite mettre en valeur. 

C'est l'histoire d'une rencontre entre un amoureux de la vie et une île. Pas celle du Jour d'avant d'Umberto Eco. Non, une île dont la Seugne possède le secret qui abritait autrefois une minoterie et s'appelait Moulin de Coutant. Les historiens sont enthousiastes quant à sa situation : « Il s'agit d'un site exceptionnel. Entouré de rivières et de prés, ce fut avant tout une minoterie prospère jusqu'en 2000, avec sa roue ancienne et ses bâtiments ». L'existence du moulin est attestée depuis des temps anciens : « il s'est appelé " Moulendinum Constancio". Avec celui de Mérignac, proche de Montils, il est l'un des plus vieux moulins de la région de Pons. Dès 1362, le sire de Pons aurait affermé à Hugues de Pons le Moulin de Constance, selon des archives. En 1842, Augustin Trébuchet en devient propriétaire, le moulin moderne ayant été construit en 1932 ». Toujours est-il qu'il connaît une nouvelle destination en accueillant des artistes. 

« La forêt tout autour du Moulin de Constance est pour moi une source inépuisable d’émotions et d’enseignements. En arrivant ici il y a cinq ans, je ne savais pas encore comment des œuvres pourraient y être présentées. Peu à peu, la forêt m’a très naturellement fait comprendre que l'art et la nature peuvent se conjuguer.  Il y a là des grands frênes, des buissons de ronces, des petits arbres de fruits sauvages, des herbes, des lichens et des mousses, des chemins, des branches mortes, des pierres, de l’eau qui stagne, des oiseaux, des fleurs, des chevreuils, des poissons, des églantiers, des herbes médicinales et tant d’autres espèces encore. La forêt et la création artistique, par leurs diversités respectives, ont les mêmes raisons d’être. C’est dans cet esprit qu'est organisée l'exposition au Moulin de Constance où vous découvrirez le travail d’Anne Colomès, Jean Pommies et  Jean-Louis Gatineau  » explique François des Ligneris.

Artistes présentés : 

• Anne Colomès (Les rêves de mon chat sont plus significatifs que les miens. La nuit, je l'entends parfois chanter) : « Ma pratique principale est le dessin. Ces propositions portent attention aux détails, comportent des bords flous et flottants. Mon dessin n'a pas de place, il est d'abord invisible et c'est à cet endroit indéfini qu'il existe et expérimente sa liberté individuelle. Il est incomplet, maladroit, n'a pas besoin de mur, ni de sol, ni de plafond. Il est une fenêtre sans cadre, un point lumineux et il n'appartient pas à ce monde. »


 • Jean Pommies (Derniers formats) : « J’aime juste nommer "formats" mes dessins. C’est du dessin allongé et vertical sur papier, à l’encre. Dessins systématiques et aléatoires, de sinuosités profuses et envahissantes dans lesquelles le regard s’immerge. Entrelacs organiques, arrachements et méandres. Une notion de motif, de répétition et de rythme plus que de forme et de composition. »

• Jean-Louis Gatineau (Mécanique du réel) : « L’exposition Mécanique du réel s’organise en douze tableaux d'un mètre sur un mètre. Des tableaux structurés, architecturés dans la simplicité juste, justes dans la solidité et dans la radicalité. Pas de courbes, mais des angles, des diagonales et une certaine harmonie de roses, violets, bleus et gris. »

• L’exposition des œuvres d’Alfred Courmes, qui vient de se terminer Place du Colonel Fabien à Paris, a donné l’idée à François des Ligneris de montrer une collection de dessins et gravures de cet artiste. Une exposition d’une soixantaine d’œuvres sera installée dans le Moulin de Constance durant l’été.

 • Au dernier étage de la tour, se trouveront les œuvres de Francis Tardy. Cet artiste, disparu il y a quelques années, avait une maison à quelques kilomètres du Moulin de Constance. Rêveur contemplatif, curieux de tout, dynamique et sportif, il consacrait une part importante de son temps à sa passion : la peinture. Il aimait sans réserve la nature avec une prédilection pour la campagne charentaise qu’il a amoureusement représentée. Il aimait aussi beaucoup les Pyrénées et les ambiances de bord de mer. En plus des natures mortes, des portraits et des paysages, il a très largement exploré un monde des profondeurs de l’âme, parfois très troublant, qu’il portait intimement au fond de lui. « Grâce à la confiance de sa veuve Nicole et de son fils Éric, je suis maintenant dépositaire d’une partie de quarante années de peinture de Francis Tardy qui avait très peu montré son travail de son vivant. Cette première exposition de ses œuvres au Moulin de Constance me permettra de les remercier de cette confiance et de vous faire partager mon très vif intérêt pour le travail de cet artiste » remarque François des Ligneris. 

Venez nombreux découvrir ces artistes durant l'été jusqu'en septembre (sur rendez-vous au 06 22 39 38 25). Vernissage les 1er et 2 juillet de 10 h à 22 h. Il est possible de pique-niquer sur le site (réservation souhaitée).  

Jonzac : Hommage de Laurent et Christophe Doucet à leur père Jean-Marry

Samedi 10 juin, étaient célébrées les obsèques de Jean-Marry Doucet en l’église de Jonzac. Ses enfants, Laurent et Christophe, lui rendent un bel et délicat hommage, rappelant les différentes étapes de sa vie. Une existence bien remplie : « ce qui revient souvent et de façon quasiment générale pour Jean-Marry, c'est sa gentillesse profonde, sa disponibilité pour le collectif, sa débrouillardise de grand bricoleur et jardinier passionné et sa tolérance parfois ironique et un brin résignée face aux aléas douloureux de la vie »...  


 AU REVOIR JEAN-MARRY, AU REVOIR PAPA

« 11 février 1940 : Naissance à Jarnac pendant la Deuxième Guerre Mondiale de Jean-Marry Doucet. Il était lié par une grande partie de sa famille (d'agriculteurs du côté de Baignes notamment) à la campagne charentaise (dont il connaissait le patois) et donc au Cognac dont il sera contrôleur de la production pour l’État durant une partie essentielle de sa carrière professionnelle (« rat de cave » comme disaient les paysans), arpentant les routes de la Petite Champagne avec sa 2CV Citroën jaune citron (pour ceux qui ont connu ce célèbre véhicule très « camouflé » pour un contrôleur...) afin de visiter les chais et les alambics des distilleries avec ses collègues de la rue Paul Bert à Jonzac.

Mais revenons en arrière, durant la guerre en 1944 : naissance de son frère Gilles, puis séparation de ses parents Henri et Pauline. Il est élevé par son père à partir de l'âge de 4 ans. Son père se remariera avec Hélène qui compta beaucoup pour lui, ainsi que son demi-frère Jean.

Malgré tout, des souvenirs qu'il nous avait transmis de sa première jeunesse, on gardait les images d'une enfance plutôt heureuse (il était né un dimanche diraient certains, ses deux fils), entre virées campagnardes façon « Guerre des Boutons » et plus tard celles de jeunes gens presque insouciants des années 50 aux cheveux gominés, frottant les tabliers de leurs Vespa pour faire des étincelles autour de la place centrale de Jarnac et épater les filles. Un extrait d'un article que l'écrivain et journaliste Michel Boujut - qui fut l'un de ses grands amis d'enfance - écrivit dans une chronique de La Charente Libre, donne l'ambiance de ses années d'adolescence : « C'est un ami d'enfance, du temps de la communale de Jarnac : Jean-Marry Doucet. Marry avec un Y, il y tenait beaucoup, je me souviens. On était dans la même classe. On jouait ensemble. Comme moi, il aimait lire. On s'échangeait nos journaux préférés, "Tintin" ou "Spirou". Plus tard, il avait participé à la création du Hot Club de Jarnac dont j'avais eu l'initiative, une association d'amateurs de jazz. On organisait des conférences avec des auditions de disques dans une petite salle de la mairie ou au foyer protestant de la rue Chabot. On parlait aussi parfois entre nous de la guerre d'Algérie qui était comme une menace suspendue au-dessus de nos têtes ».

Le sort rattrape d'abord sa famille. Le 8 août 1960, disparaissait son père rongé par une terrible maladie. Jean-Marry a vingt ans (ce n'est pas encore la majorité à l'époque qui était à 21 ans). Comme un malheur n'arrive jamais seul dit le proverbe, il doit faire son service militaire  l'année suivante, puis il est envoyé en Algérie dans cette guerre coloniale qui cachait son nom. Dans sa dernière lettre de soldat adressée à sa belle-mère et son frère Gilles avant son retour en Métropole au printemps 1962, il termine par ces mots : « On a le moral à zéro et ils feraient bien de nous libérer le plus vite possible, sinon on fait un malheur. Enfin, à bientôt (souligné deux fois) et adieu l'armée ».

L'année 1962 sera pourtant pour lui celle du bonheur de la rencontre de l'amour au-delà des blessures de l'histoire. C'est la rencontre avec celle qui deviendra la femme de sa vie, Monique Juan, arrivée à Angoulême avec le flot des Pieds Noirs ayant dû quitter l'Algérie. Elle est née à Oran, elle a 20 ans, il en a 22.  C'est la jeunesse et le désir plus forts que les épreuves de la vie. Deux enfants naîtront de cette union en 1966, puis 1967, Laurent et Christophe. Après leur mariage à Angoulême, suivront Chalais, Barbezieux, et surtout Jonzac, ville qui formera pendant des décennies la géographie intime et sociale de Jean-Marry et de sa famille. Un enracinement qui n'empêchait pas une curiosité plus vaste pour ce voyageur passionné. L'Espagne avec la famille de Monique notamment à Palamos, à nouveau l'Algérie mais devenue indépendante. Le Tyrol, le Québec et même le Vietnam nourriront cette curiosité toujours questionnante et ouverte sur le monde, à la rencontre de l'autre et non des préjugés de races car il privilégiera toujours les échanges directs avec les habitants et les éclairages documentaires humanistes. Une démarche, un esprit qu'il transmettra à sa famille.

2000 : l'âge de la retraite bien méritée à 60 ans. Oui, vous avez bien entendu 60 ans ! Après le 10 mai 1981 (d'où les roses et le bandeau rouges de son cercueil selon ses derniers vœux) dont il fut l'un des acteurs modestes, mais enthousiastes comme dans tous ses engagements politiques locaux, syndicaux et associatifs au service de l'éducation populaire. Les réunions militantes se déroulaient parfois tard le soir à la maison ou ailleurs avec les collègues, les voisins ou les camarades après les journées de travail (qui étaient à plus de 35 heures) et l'éducation des enfants. Elles étaient pourtant plus fournies qu'aujourd'hui et se déroulaient dans la vie réelle et non virtuelle des écrans où un simple « like » ou un lâche « clash » sur les réseaux sociaux effacent le temps du débat et de l'auto-organisation nécessaire. 

Ce fut bien sûr une retraite active dans la vie sociale et culturelle jonzacaise et même un temps comme commissaire-enquêteur. Toujours sur les petites routes de Charente-Maritime par goût du travail, amour des gens du pays charentais, leur accent « qui fait d'au beun aux oreilles » et compléter sa petite retraite de l'administration des douanes en fin de carrière (avec parfois un détour par un nid à cagouilles dont il connaissait les coins « m'en doute a's't'heure »). Il profite de l'un de ses derniers grands bonheurs : ses petits enfants Agathe, Andréa et Clément, dont les souvenirs et les blagues de « papy Jean-Jean » resteront à jamais !

2015-2017 : Les maladies viennent frapper ce bonheur non usurpé du « temps de vivre » comme le chantait Moustaki. D'abord le diagnostic de la maladie de Parkinson en 2015, puis une maladie rénale à partir de 2017 qui viendra le diminuer peu à peu jusqu'à le faire disparaître ce mardi 6 juin 2023 au commencement de la nuit.

Il est difficile et quasiment impossible de retracer une vie dans un discours avec seulement quelques jours de préparation et même si c'est son propre père que l'on enterre. Chacun a ses souvenirs, même les plus proches ont des visions différentes, un regard subjectif. Chaque personne a sa propre conscience, ses pensées parfois secrètes, son intimité, voire ses zones d'ombre… 

Toutefois ce qui revient souvent et de façon quasiment générale pour Jean-Marry, c'est sa gentillesse profonde, sa disponibilité pour le collectif, sa débrouillardise de grand bricoleur et jardinier passionné, et sa tolérance parfois ironique et un brin résignée face aux aléas douloureux de la vie. Toutes et tous, gardez avec vous le meilleur de Jean-Marry et ce meilleur, portez-le à votre tour au service des autres pour en faire quelque chose de positif, comme lui.

Nous te rejoindrons tous un jour dans cette terre dont tu aimais tant le contact comme celui des fleurs et des plantes de ton jardin. Pour toi, cette citation de Chateaubriand, ton écrivain préféré avec Boris Vian, extraite de la fin de ses Mémoires d'Outre-Tombe les bien nommées :

« Je me suis rencontré entre deux siècles,

comme au confluent de  deux fleuves ;

j'ai plongé dans leurs eaux troublées,

m'éloignant à regret du vieux rivages où je suis né,

nageant avec espérance vers une rive inconnue »

AU REVOIR JEAN-MARRY, AU REVOIR PAPA »

Jonzac : Hommage de Claude de Rocher à Jean-Marry Doucet

Claude de Rocher et Jean-Marry Doucet ont longtemps travaillé ensemble. « Nous étions les plus vieux piliers du Service du Cognac » souligne Claude de Rocher qui rend un vibrant hommage à « un maître, un ami, presque un frère »


« Adieu Jean-Marry, adieu à tous les bons moments passés ensemble, adieu aussi aux galères ! Nous sommes toujours restés solidaires.

Lorsque je suis arrivé à Jonzac, en 1972, célibataire débarquant d'une grande ville dans la campagne, j'étais un peu pommé. Mais tu étais là pour m'accueillir, m'aider à trouver un logement, me faire rencontrer tes amis. En 72, je me souviens, tu faisais construire ta future maison et le soir en revenant de tournée, on y faisait un détour pour voir l'avancement des travaux. C'est ainsi que 9 ans plus tard quand je fis construire la mienne, tu me fis profiter de ton expérience. 

Je me souviens que tu n'aimais pas trop le bricolage, mais comme tu me rendais souvent service dans les chantiers, parfois hasardeux que j'entreprenais, tu as fini par y prendre goût au point que tu t'es lancé, entre autres, dans la construction d'une cabane de jardin ! Précision, je n'y ai participé qu'en arpète. Tu as ensuite beaucoup bricolé.

Tu m'as renvoyé l'ascenseur en m'initiant au jardinage, potager, verger, en me donnant de nombreux végétaux à planter sur mon terrain. Aujourd'hui, ils ont grandi, sont beaux et me permettent de penser à toi quand je les vois. Travailler au jardin est une activité qui, après la construction navale et la navigation, m'est aujourd'hui devenue, grâce à toi, une passion.

Ces anecdotes, si futiles qu'elles paraissent, ont pourtant participé aux liens d'entraide et d'amitié qui nous ont unis tout au long de nos carrières respectives, En effet, côté job, tu m'as fait découvrir et m'as appris cette mission de service public qu'étaient les Indirects, si particulière au SSC qui venait juste d'être créé. Des tâches fort concrètes, sur le terrain.

Ainsi, m'as-tu fait connaître la viticulture, la distillation, les eaux de vie et leur vieillissement, toute une culture, un patrimoine, tout ce qui allait devenir mon terrain d'exercice, Pour moi ça changeait la donne, car à cette époque, j'étais prêt, avec à peine trois ans d'ancienneté aux Impôts, à quitter cette administration dont le caractère financier ne m'intéressait pas. Ainsi, en découvrant l'aspect économique grâce à toi, y suis-je resté et ai-je fait souche à Jonzac.

Tu m'as également fait découvrir la richesse de la vie associative de Jonzac dans laquelle, au gré des ans, je me suis engagé à tes côtés, les FRANCAS, ensuite dans le sport, la culture ou la FCPE. Tu m'as fait participer au sein du syndicat à l'amélioration de nos conditions de travail ou au maintien d'un service public en accordant un sursis aux Recettes Locales. Ensemble, nous prenions les initiatives d'ajuster nos missions pour qu'elles soient plus pertinentes. Ainsi notre passage en Douanes s'est-il fait en douceur ayant été écoutés et suivis par une hiérarchie attentive, s'enrichissant de notre expérience.   

Après quatorze ans de retraite, il me reste les nombreux souvenirs que peuvent laisser près de 40 années de proximité, dévoués aux mêmes tâches. Au point que les nombreuses anecdotes que nous avions vécues tout au long de notre carrière, nous avions envisagé de les relater dans un recueil qui ne verra pas le jour. Il aurait pu intéresser un historien. 

Je suis aujourd'hui très fier d'avoir ainsi œuvré fort modestement à tes côtés. Un maître, un ami, presque un frère ! Voilà à quel point tu m'es cher et dans quel profond désarroi nous plonge ta disparition. Je te dois beaucoup et t'en remercie du fond du cœur. Un cœur brisé par la peine immense de t'avoir perdu trop vite ».

Ton vieux collègue, Claude de Rocher


mardi 20 juin 2023

La Palette de Saintonge expose à Saint Savinien : votez pour vos trois œuvres préférées !

Une vingtaine d'artistes, de l'association "la palette de Saintonge" exposent une centaine d’œuvres à découvrir à Saint Savinien, dans la salle Multi-loisirs du 3 au 10 juillet prochains

Tous les styles y sont réunis, huile, pastel, acrylique ou aquarelle. L'art figuratif y côtoie l'art abstrait. Cet évènement est réalisé avec le concours de la municipalité de Saint Savinien. Au-delà de la diversité qu'elle propose, l'association permet à chaque visiteur de voter pour ses trois œuvres préférées.

Les "prix du public", ainsi décernés, seront remis aux lauréats lundi 10 juillet en clôture du salon et dans les différentes catégories définies par les organisateurs: "huile-acrylique", "pastel-aquarelle", "autres techniques" et prix du thème. 

A cette occasion, la Palette de Saintonge accueillera les jeunes artistes, membres des ateliers d'art de Claudine Salesse et "Bulles d'artistes" de Sarah Lutaud.

A l'issue de l'exposition, un prix spécial sera remis aux "artistes en herbe" les plus méritants. 

• Infos pratiques

Salle Multi-loisirs, rond-point de la route de Saintes (face au Super U), du lundi 3 au lundi 10 juillet 2023.

Ouvert tous les jours, de 14h à 18h, entrée libre.

Site internet : www.lapalettedesaintonge.com

Tremblement de terre/Foyers sinistrés : un formulaire en ligne pour recenser les offres d'hébergement durable

Quatre jours après le séisme qui a frappé le nord de la Charente-Maritime, le bilan provisoire fait état de plus de 200 logements inhabitables sur les communes impactées.

Dans ce contexte, Nicolas Basselier, préfet de la Charente-Maritime, a mis en place une structure dédiée au sein des services de l’État, qui est chargée, en lien avec les collectivités et l’ensemble des acteurs locaux, de coordonner la réponse aux besoins de relogement des personnes sinistrées.

Vous souhaitez proposer une solution d’hébergement durable

Pour les collectivités, associations, entreprises et les particuliers, un formulaire numérique sera mis en ligne dès le mercredi 21 juin, à l’adresse suivante : 

https://www.demarches-simplifiees.fr/commencer/recensement-des-offres-de-logement-suite-au-seisme 

Ce formulaire est destiné à toutes les personnes morales ou physiques qui souhaiteraient mettre à disposition des hébergements pour les sinistrés. Il permettra aux services de l’État de disposer en temps réel des informations sur les offres d’hébergement.

En cas de difficultés pour remplir ce formulaire ou si vous avez des questions complémentaires, une adresse mail spécifique permettra à nos services de vous accompagner dans vos démarches : 

ddets-logement-seisme@charente-maritime.gouv.fr

Le préfet rappelle que, dans les prochains jours, la mobilisation des offres d’hébergement ou de logement durable doit être notre priorité et que l’élan de solidarité doit s’inscrire dans la durée.

Meux/Catherine Simon-Goulletquer : Les Chesnel, une passion saintongeaise

Meux/Annapolis Royal : Sur les traces de Dugua de Mons et Judith Chesnel

Samedi après-midi, il règne une joyeuse ambiance dans la salle municipale de Meux fleurie d’immenses bouquets d’hortensias, ceux-là mêmes qui poussent au pied de l’église. Des "hydrangeas" qu’apprécie Nicky Phelps, tout de rose vêtue, propriétaire du logis de Meux que Monique Guilbot a restauré voici quelques décennies. 

Le moment est émouvant. En effet, Catherine Simon Goulletquer, une enfant du pays, tourne officiellement une page familiale. Avec la disparition de sa mère, la maison de son enfance, située à Réaux, a été vendue. En hommage à ce temps heureux passé au cœur d’une Saintonge qui lui est chère, elle a publié un ouvrage sur la célèbre famille Chesnel dont l’un des membres, Judith, se maria en 1597 au célèbre Dugua de Mons, proche de Samuel de Champlain, fondateur de Québec. 

Présentation du livre sur les Chesnel par Catherine Simon Goulletquer

Devant une nombreuse assistance où l’on reconnaît entre autres l’historien Marc Seguin, Philippe Gautret, nouveau président de l’université d’été, Nelly Gillet, enseignante, Marie-Paule Ouvrard, adjointe, Jean Prou, vice-président du Conseil départemental, Chantal Duret, maire, accueille l’invitée du jour : « il n'est pas courant qu’un livre soit publié sur la région » dit-elle, d’autant qu’à travers lui, est valorisée la personnalité de Judith Chesnel qui habita le logis de Meux au XVIe siècle. 

Ancienne journaliste et correspondante de presse aux USA, l’auteure a de nombreuses cordes à son arc. Elle a été enseignante, traductrice et psychanalyste intégratif. Elle luit doit de nombreuses publications et son écriture a été saluée en 2000 par le prix des Mouettes pour son premier livre « Femme de la Côte ». 

Plus qu'un livre, un lien

« Je suis tellement heureuse d’être parmi vous. Voisins, amis, vous êtes venus de Jonzac, Saintes, Angoulême. Cette rencontre permet de se réunir, de profiter les uns des autres » remarque-t-elle avec émotion. « Ce livre, c’est comme s’il avait voulu venir de lui-même. Il est né lors d’un déjeuner en présence de l’éditeur Michel Teodosijevic et de Judith Rapet ». L’idée est intéressante, encore faut-il la financer ! Un pré-achat d’ouvrages par la CDCHS et son président Claude Belot est un signe prometteur. « Ce livre est entré sur une nouvelle orbite, il est devenu concret. J’ai alors entrepris d’importantes recherches ». 

Que dire des Chesnel de Saintonge ? « Du plus loin que l'on remonte dans le temps, le premier à arborer les armoiries de la Maison des Chesnel de Saintonge est un évêque. Rainald Chainel, 34ème évêque de Saintes au XIIe siècle, fut consacré par le Pape en personne. Le deuxième à faire son apparition dans un hommage rendu au châtelain de Jonzac en 1321 est Amaldo Cheyna. Peut-être fut-il l'arrière grand-père de ce Loys Chesnel, qui, avec Blanche de La Laigne, va fonder la dynastie des Chesnel de Saintonge, dont nous conservons la trace jusqu'à l'extinction de son nom au XVIII° siècle. Leur descendance formera la branche aînée de Meux et la cadette, celle de Moings et de Réaux. La première s'est arrêtée à la neuvième génération. La branche cadette a donné lieu au rameau de Migré avant de s'étendre à Cherves-Richemont (Château-Chesnel), Écoyeux, Fouras et autres places. Elle s'éteignit à la onzième génération. Après nous être attachés à l'histoire des différentes générations de cette dynastie d'hommes d'armes ou de religieux, tous catholiques et dévoués au roi, nous avons consacré une quatrième partie à leurs épouses, en particulier à Judith Chesnel, qui épousa à La Canonnerie (Réaux), le fondateur de l'Acadie et cofondateur de Québec, Pierre Dugua de Mons ». Se pencher sur le passé, c’est mieux comprendre le présent, prétend le vieil adage. Catherine Goulletquer aide le lecteur à entrer dans le temps d’avant. 

Séance de dédicaces
 

Elle ravive des souvenirs personnels, plus récents : ses copines à l’école primaire, sa correspondance au journal à La Haute Saintonge quand Bernard Lévêque en était le directeur, son intérêt pour l’université d’été animée par Jean Glénisson. Une université francophone Saintonge Québec s’il vous plaît : « de ce fait, je me demandais si j’avais des aïeux qui étaient partis en Nouvelle France. J’ai un peu d’ADN du Nouveau Monde ! ». Elle évoque l’éditeur du Croît Vif, François Julien Labruyère : « il plaisantait en déclarant que pour moi, Réaux était le centre des Charentes. En réalité, c’était le centre du monde ! ». La sortie de cet ouvrage sur les Chesnel correspond à un rêve qu’elle nourrissait depuis longtemps. Et de souligner son goût pour l‘étude des archives. 

Femme déterminée, elle en profite pour saluer Judith Chesnel de trente ans la cadette de son mari Dugua de Mons. Manifestement, ce n’était pas le grand amour entre eux. Ils se sont d’ailleurs séparés et elle s‘est battue jusqu’au bout pour défendre ses droits (elle est enterrée à la basilique Saint-Eutrope à Saintes). L'histoire n'est que la géographie dans le temps, comme la géographie n'est que l'histoire dans l'espace, écrivait Elisée Reclus.

Ne manquez pas cette lecture passionnante qui vous conduira à la rencontre de personnages tantôt ambitieux, tantôt attachants !

Clin d'œil de Meux à Annapolis Royal

Devant le logis de Meux où habita Judith Chesnel (© NB)
Un bonjour à nos cousins d'Outre Atantique !
La relève féminine est assurée !

Le groupe se dirige ensuite vers le Logis de Meux. Ce samedi correspond à un alignement des astres : alors que les participants admirent l’architecture de la demeure où a vécu Judith Chesnel, le lendemain à Annapolis Royal au Canada, son mari Dugua de Mons est honoré en présence d’une délégation venant de Royan (ville où il est né). 

Pour fêter cette heureuse coïncidence, une photo est faite dans la cour que nous dédions à nos amis d’Outre Atlantique ! Pour mémoire rappelons qu’au début des années 1600, des colons français ont créé le premier établissement permanent en Amérique, à Port-Royal, où plusieurs générations ont vécu avant le Grand Dérangement de 1755 (prise de possession par les Britanniques des colonies françaises en Amérique du Nord). Si l’Acadie a été rayée de la carte, une partie de son histoire reste bien vivante ! 

Tableau du logis de Meux (collection Monique Guilbot)

• Vaillants Saintongeais : Avant de se retirer au château d'Ardennes (près de Pons), Pierre Dugua de Mons a effectué des voyages outre Atlantique. Il est nommé par le roi Henri IV vice-amiral et lieutenant général en Acadie en 1603. L’octroi du monopole de la lucrative traite des fourrures l’aide à financer ses expéditions (à l’époque, les homme portent des toques en castor et apprécient le lynx et la loutre). En 1604, il part avec le cartographe Samuel de Champlain, bien connu à Brouage. Cette heureuse initiative aboutit à la création d'une habitation à Port-Royal, considérée comme l'acte de fondation de l'actuelle ville d'Annapolis-Royal. Par la suite, Samuel de Champlain fonde Québec.

Les Chesnel de Saintonge, éditions Le passage des heures que dirige Michel Teodosijevic.


PHOTOS NICOLE BERTIN

RER métropolitain/Axe Langon-Saint Mariens : le député Raphaël Gérard plaide pour son extension jusqu'à Jonzac

Adoption de la proposition de loi sur le développement des RER métropolitains : Raphael Gérard salue un texte crucial pour le désenclavement des territoires ruraux

Vendredi 16 juin, l'Assemblée nationale a adopté à l'unanimité à la proposition de loi sur le développement des RER métropolitains.

Le député de la quatrième circonscription de Charente-Maritime, Raphaël Gérard, salue le consensus autour de ce texte qui créé de nouveaux outils juridiques pour faciliter le développement d'offres alternatives de transport et améliorer la desserte et l'attractivité de certains territoires ruraux. « Il s'agit d'un texte crucial pour la ruralité et la cohésion territoriale. Si l'on veut réussir le défi de la transition écologique, il faut veiller à ce que cette transition soit solidaire. Il faut offrir à nos concitoyens dans les territoires ruraux des alternatives à la voiture individuelle. Il faut redonner la priorité aux transports collectifs, aux transports du quotidien. C'est notre ambition au sein de la majorité présidentielle ».

A l'échelle locale, Raphaël Gérard déjà une idée très précise du type de projets que ce texte pourrait permettre de déployer. En l'espèce, le député plaide pour l'extension du RER métropolitain reliant l'axe Langon-St Mariens jusqu'à Jonzac en Charente-Maritime. « Ce texte est une formidable opportunité pour la Haute-Saintonge. Du fait de sa proximité avec la métropole de Bordeaux, notre territoire est susceptible d'accueillir une population qui souhaite renouer avec une meilleure qualité de vie à la campagne, tout en continuant à travailler en ville. Jonzac se situe ainsi dans la troisième couronne de l'agglomération. Il faut tirer profit des infrastructures ferroviaires existantes pour proposer une offre de transport compétitive qui permette de désaturer les axes routiers et de relier Jonzac à Bordeaux dans de bonnes conditions. La fréquentation de la ligne La Rochelle-Bordeaux a augmenté de près de 22% par rapport à 2019. Cela montre qu'il y a l'attente des usagers en matière de diversification de l'offre modale ».

Pour la réussite d'un projet, Raphaël Gérard souligne la nécessité de donner la priorité à la modernisation des infrastructures sur la ligne Saintes-Bordeaux. Un combat qu'il mène depuis plusieurs fois. « Pour que cette offre puisse être compétitive, il faut impérativement améliorer la qualité de service. Actuellement, du fait de la vétusté de la ligne, on constate une perte de 20 minutes sur le tronçon St-Mariens et Saintes. Cette situation peut dissuader certains habitants de franchir le pas ».

Le député souhaite que la réalisation d'une étude de faisabilité évaluant le coût et l'opportunité de la création d'un RER métropolitain entre Bordeaux et Jonzac soit inscrite dans le champ des négociations du volet mobilités des contrats de plan Etat-Region 2023-2027. C'est, notamment, la position qu'il défendra auprès du Préfet de Région au cours des prochains mois.