mercredi 22 mai 2013

Le futur siège du Crédit Agricole
à Lagord (et non à Dompierre)

Libre expression de Frédéric Neveu 

L'impuissance de Jean Rouger
et des socialistes saintais 


On apprend ce jour que le Crédit Agricole implantera son futur siège à Lagord, au lieu de Dompierre-sur-Mer. En proposant un autre site, la Communauté d’Agglomération de La Rochelle a donc trouvé une parade aux difficultés quant à la maîtrise du foncier sur le site du Chagnolet, ce qui aurait pourtant pu devenir un gros caillou dans la chaussure de ce mauvais projet au regard du transfert de nos emplois locaux.
 La CDA de La Rochelle, à majorité socialiste, n’a donc rien à faire des problèmes saintais et niortais, pourtant deux villes à majorité socialiste…
Les élus rochelais s’évertuent même à faciliter les choses pour le Crédit Agricole. La preuve d’une belle solidarité socialiste à l’échelle du territoire…
Et Jean Rouger et Catherine Quéré ne devaient-ils pas faire intervenir Arnaud Montebourg, le prétendu sauveur national des situations en péril... ?
Mais surtout, et plus gravement, cela illustre l’impuissance totale de Jean Rouger et des socialistes saintais à négocier discrètement comme ils auraient pu le faire avec leurs amis rochelais pour faire capoter le projet.
Jean Rouger a choisi avec Catherine Quéré de s’agiter dans la rue, en agitant les chiffons rouges, plutôt que de s’employer efficacement en coulisses. Il est important que tous les Saintais en prennent conscience.
De la même façon, rien n’avait été fait, non plus, pour proposer à Saintes de réels projets au Crédit Agricole lorsqu’il en fut encore temps…
 En fait, jean Rouger est plutôt préoccupé par les primaires socialistes à Saintes et son envie d'être réélu en 2014. C'est la raison pour laquelle il brasse du vent sur ce projet depuis plus d'un an maintenant, sans obtenir des résultats.

Frédéric Neveu 
Conseiller municipal UMP de Saintes
Délégué à la Communauté d'Agglomération de Saintes

mardi 14 mai 2013

Expo au donjon de Pons


Saintes : Marchés romanesques 
avec Madeleine Chapsal,
Elise Fischer, Valérie Bochenek,
Jean Louis Debré et Philippe Dessertine



Les marchés romanesques de Saintes auront lieu samedi 25 mai au cœur du marché Saint-Pierre, près de la cathédrale. 

Cette initiative, lancée par Madeleine Chapsal et le club Soroptimist de Saintes, remporte traditionnellement un beau succès et le temps, qui se montre parfois capricieux, n'a jamais altéré le moral du public. Il vient nombreux, heureux de rencontrer des auteurs avec qui il partage un moment de complicité. Madeleine Chapsal, écrivain qu'il n'est plus besoin de présenter, est l'ambassadrice de la cité santone. Cette année, l'éventail d'écrivains est particulièrement varié.

« A côté des fidèles de la manifestation, le club Soroptimist sait dénicher les talents émergents autant que les valeurs sûres. Les Saintongeais vont avoir le loisir d’échanger avec Jean-Louis Debré et Valérie Bochenek avec laquelle il partage bien plus que la signature de son dernier ouvrage. Historiens, journalistes, romanciers, chroniqueurs, spécialistes de la BD, conteurs, tous donnent rendez-vous place Saint-Pierre puis à la médiathèque François Mitterrand le temps d’une rencontre ou d’une signature. L’occasion pour chacun, petits et grands, de découvrir des auteurs et de picorer de nouvelles lectures ! » souligne Sylvie Barre, maire-adjointe à la culture.

Un rendez-vous à ne pas manquer !

• Madeleine Chapsal


Marraine des marchés romanesques qu’elle a créés. Journaliste et romancière, écrit aussi pour le théâtre et la télévision. Directeur honoraire de l’Académie de Saintonge : « L’inoubliée », « Mari et femme », « Ces voix que j’entends encore », « Madeleine Vionnet, ma mère et moi », « L’ami chien », « Le foulard bleu », « David », « Dans mon jardin ».

• Jean-Louis Debré

Jean-Louis Debré récompensé à Saint-Jean d'Angély
Ancien Ministre, ancien Président de l’Assemblée Nationale, Président du Conseil Constitutionnel, auteur d’ouvrages d’histoire, de droit et de romans policiers à succès : « Jeux de haine », « Meurtre à l’Assemblée ». Dernier ouvrage : « Ces femmes qui ont réveillé la France ».

• Elise Fischer : Journaliste de presse et de radio, productrice et animatrice d’émissions littéraires, écrit pour la jeunesse, nombreux prix littéraires : « Au péril de la Vérité », « Les larmes et l’espoir », « Les amours de la Grenouille », « Le rêve de la grenouille », « Appelez-moi Jeanne », « Les cigognes savaient », « Un petit carré de soie », « Les noces de Marie-Victoire ».

• Philippe Dessertine
Professeur de finances et gestion à Paris X, à Bordeaux IV, à l’ENSAE, directeur de l’IHFI, directeur de recherches, vice-président du Cercle Turgot, collabore à Libération, à RTL, à France 5 : « Le gué du tigre », « Le monde s’en va t’en guerre (ne sait quand reviendra) », « Ceci n’est pas une crise : (juste la fin d’un monde).

• Valérie Bochenek
Metteur en scène, spécialiste du mimodrame, fondatrice de l’association « Un musée pour Bip » dédiée au Mime Marceau dont elle fut l’assistante. Créatrice des bijoux « Oh ! dis-le moi». Co-auteur de : « Ces femmes qui ont réveillé la France ».

• François Julien-Labruyère
Editeur charentais, ancien directeur de l’Académie de Saintonge : « Migrants et Immigrés en Poitou-Charentes d’hier à aujourd’hui » (ouvrage collectif), « Cognac story - du chai au verre », « Les fadets de Corme-Ecluse ».

• Michel Lis
« Michel le Jardinier », journaliste, grand reporter, chroniqueur de radio et de télévision, érudit, poète, lauréat de l’Académie de Saintonge. « Journal d’un curieux de Saintonge », « Almanach de Moustache Verte ».

• Jean-Claude Lucazeau
Journaliste, dessinateur pour la presse professionnelle et locale, dessins d’humour et écrits régionalistes : « Les Saintongeais, t. 7 : Les marchés s’effondrent... La foire continue ».

• David Patsouris
Journaliste à Sud-Ouest. En activité à Cognac, Bergerac, puis Arcachon. Signe un polar :
« Cognac blues ».

• Emmanuel Peraud
Après des études en sciences humaines, elle met en lumière les grands événements de son département : « Grandes catastrophes en Charente-Maritime », « Grandes affaires criminelles de Charente-Maritime »

• Didier Quella-Guyot
Professeur de lettres, spécialiste de la BD (critique, formateur, directeur de collection,
organisateur d’expositions) : « Les cagouilles, t. 2 », « Les vacances d’Hercule Poirot », « Papeete 1914, t. 1 et t. 2 », « Hergé. Mots et Jeux de mots » (dictionnaire), « Petits meurtres au bord de l’eau », « Petits crimes au bord du jour » (Nouvelles).

• Alain Quella-Villéger
Historien, spécialiste des récits d’exploration et connaisseur de Pierre Loti. Prix des Mouettes 2012 : « René Caillié l’Africain - Une vie d’explorateur », « Evadées du Harem - Affaire d’Etat et féminisme à Constantinople », « Pierre Loti photographe », « Pierre Loti dessinateur ».

• Henri Texier


Enseignant, ancien élu et spécialiste de Saintes, lauréat de l’Académie de Saintonge : « Saintes Cité cheminote, Histoire d’une étoile ferroviaire des origines au X X Ie siècle », (auteur de « Saintes douairière 1830-1848 », « Petite histoire de Saintes ») et Didier Catineau, journaliste, écrivain, agent littéraire, instigateur du projet avec l’association La Roue.

• Gérard Blier :
Inspecteur d’académie et universitaire : « Les grands sièges de l’histoire de France », « Laguerre en Poitou-Charentes Ve-XXe siècle», « Ces traités qui ont fait la France », Les grandes batailles de l’histoire de France.

• Laurence Debray
Franco-vénézuélienne, elle a grandi en France et en Espagne. Etudes d’histoire, d’économie et de finances. Elle a travaillé à New-York et Paris : « Juan Carlos d’Espagne ».

• Jean-Louis Berthet
Magistrat à la Cour des comptes et membre de cabinets ministériels, élu de Charente et des Yvelines : « Les naufrages de Géricault », « Un curé de campagne au pays du cognac », « Une éducation politique en pays charentais ».

• Fanny Brucker
Institutrice puis bibliothécaire, vit au bord de la mer avec ses amies les bêtes : « Garonne», «Ils diront d’elle», «J’aimerais tant te retrouver ».

• Pierre Dumousseau
Conteur et homme de scène : metteur en scène et interprète à Paris, en Avignon, en pays charentais (les Nuits Buissonnières d’Arbrecourt). Membre de l’Académie de Saintonge : « La graine d’oreille » ; autres contes : « Le renard et les cagouilles (version bilingue) », « Le babouin et la graine de soleil », « Allez Poilu, rapporte ! », « Tous contes faits ».

• Claire Gratias
Etudes de lettres et germaniste, professeur, « Orphans t. 1 : double disparition », « Arrête de lire », « Le signe de K1, t. 1 et t. 2 », « Une Porte sur Demain », « Breaking the Wall », « Le mangeur d’ogres ».

• Programme

Vendredi 24 mai, dîner-débat au Relais du Bois Saint-Georges à 20 heures avec Madeleine Chapsal, Jean-Louis Debré, Valérie Bochenek, Elise Fischer, Laurence Debray Ouvert à tous. Réservation au 05.46.93.04.91 ou par mail : claude.gangloff@free.fr

Samedi 25 mai au marché Saint-Pierre de 9 heures à 12 h 30, dédicaces et proclamation des résultats du concours des élèves. L’après-midi à la médiathèque François-Mitterrand, de 15 h à 18 h : rencontres et débat avec les auteurs sur les thèmes de leurs livres. Dédicaces.

Meschers : L'esprit d'escalier,
l'exposition de Philippe Robert


Récemment, Philippe Robert a présenté ses œuvres à la galerie des arts de Meschers. Le lieu est insolite puisqu'il s'agit de cavités creusées et aménagées dans la falaise. Situées à proximité des grottes de Régulus et de Matata, leur vue imprenable sur l'estuaire de la Gironde. 


 L'endroit, fascinant et inattendu, se prêtait à merveille à cette exposition qui constituait une sorte de déambulation dans l'intimité de Philippe Robert. Envies, joies, fantasmes, souvenirs. L'illusion d'une suave émotion se révélant sur la toile et s'incarnant avec la secrète volonté d'exister enfin et toujours…



 Bernard Mounier, l'historien bien connu (qui est aussi son voisin dans le charmant village de Talmont) a parfaitement saisi l'univers secret de l'artiste : « Philippe Robert est un peintre des rêves enfouis, éclairés en flashes de lumières. Adepte du réel irréel, il monte les escaliers d'un observatoire idéal pour mieux crier au monde sa passion des femmes. Esthète entêté de jambes féminines, il les observe comme Charles Denner dans le film de François Truffaut "l'homme qui aimait les femmes". Car Philippe Robert peint comme d'autres font des films, en fignolant les cadres, en jetant sur la vie les gros plans de ses regards. Il y a du Chirico dans le détail de ses décors et du Wim Wenders dans la mise en scène de ses personnages. Tout ceci en musique, du jazz de préférence : il peint les musiciens comme il le fait des femmes, en les caressant de ses pinceaux. Au moment où "l'ami américain" Edward Hopper triomphe à Paris, on ne peut s'empêcher de penser que Philippe Robert est avec lui en bonne compagnie. Celle d'une peinture dessinée avec soin, colorée en trompe l'oeil, attentive à l'effet immédiat produit sur le passant. Leur travail a pour ambition commune de devenir, dans l'instant, "élitaire pour tous". Hopper et Robert, deux artistes qui aspirent à éveiller l'intérêt avec discrétion : on ne veut surtout pas déranger, mais ça nous ferait plaisir quand même que vous nous aimiez ! Enfin, Hopper est mort, qu'il me pardonne. Robert est bien vivant, il n'y a pas de mal à les réunir dans une même pensée magique ».

  • Quand on lui demande de présenter sa peinture en quelques mots, Philippe Robert répond : « c'est prendre la parole en silence, avec quelque chose à dire, du rapport de celui qui peint avec le monde. Le sien et celui des autres, voire les deux en même temps ».  
L'atelier de Philippe Robert se trouve rue de la Tour Blanche à Talmont où vous pouvez découvrir ses œuvres. A leurs côtés, ne manquez les jolies créations de sa compagne Claire-Lise Boulch. Bijoux, accessoires de mode : la visite vaut le détour.



 

• Elève de Léon Lazare, pionnier du stylisme à Paris, Philippe Robert a longtemps travaillé dans la mode et la décoration (collaboration avec Kenzo, Poppy Moreni, Yves Saint-Laurent ; partenariat avec Primrose Bordier, Descamps, Jacquard Français et Lotus party). Il a signé des collections chez  Lauer, Boussac, Texunion, Nobilis Fontan et Geneviève Lethu.

lundi 13 mai 2013

Chaniers se met au verre !


La 8e édition de la biennale de verre de Chaniers (près de Saintes) est une réussite. Verriers et céramistes vous attendent jusqu'au 21 mai dans la salle municipale.

Création d'Alain Guillot et Alain Devise : aller chercher le matériau à sa source et le suivre jusqu'à son humaine transformation. Histoire de l'homme et de la matière, de l'acte créatif et de la transcendance.

Organisée par l'association Amarres dont sont responsables Chantale Jouet et le peintre Patrick Le Tuault, cette manifestation réunit des verriers de grand renom autour du maître Allain Guillot, natif de Chaniers. Parmi eux, Krystal, Magali Bauchy, Ollivier Mallemouche, Eric Simonin, Romuald Ribes, Marc Lepilleur, Rhénald et Yvon Lecomte. S'y ajoutent des céramistes, Fara, Isabelle Labate (de Saint-Seurin d'Uzet), Benoit Hapiot et Alain Devise.
Un rendez-vous tout simplement magnifique !

Du jade ? Non, du verre.
Ces œuvres ont été façonnées par Marc Lepilleur
Technique de feuilles de cuivre et de verre par Romuald Ribes
Ollivier Mallemouche
Les créations d'Isabelle Abate
Les méduses d'Eric Simonin
dont l'atelier se trouve à Brantôme (ouvert au public)

• Heures d'ouverture de 14 h 30 à 19 h, jours fériés et week-end de 11 h à 12 h 30 et de 14 h 30 à 19 h. Renseignement au 06 62 62 16 28 (entrée libre)

Un katana réalisé par Rhénald Lecomte.
Son père Yvon l'a initié au travail du verre
Yvon Lecomte : Il file le verre en Bretagne où il s'apprête à ouvrir une galerie à La Gacilly.
Ci-dessous le vernissage en présence du maire Xavier de Roux, du député Catherine Quéré, du conseil général F. Barusseau, de Patrick le Tuault et des artistes.





L'académie de Saintonge
à Saint-Fort sur Gironde
en hommage
à Pierre Henri Simon


L'Académie de Saintonge a pour coutume de se réunir dans les communes qui présentent un intérêt historique. Récemment, Jean-Louis Lucet et son épouse Jacotte ont accueilli les membres de cette assemblée à Saint-Fort sur Gironde, lieu où vécut l'écrivain Pierre-Henri Simon. 


Le berceau familial de Jacotte Lucet est Saint-Fort sur Gironde. Devant les membres de l'Académie de Saintonge réunis à l'occasion de leurs travaux, elle a présenté la maison familiale, là où son père, Pierre Henri Simon, se retirait pour écrire dans le "pigeonnier". Cette vaste bâtisse, agrémentée d'un parc, a été transformée en chambres d'hôtes par un couple de Hollandais.

Jacotte Lucet présente la maison familiale où vécut son père
Pierre Henri Simon

L'ancienne maison de Pierre Henri Simon a changé plusieurs fois de propriétaires. Les derniers en date, un sympathique couple de Hollandais, venaient de fêter l'accession au trône du prince-héritier Willem-Alexander, nouveau roi des Pays-Bas après la signature par sa mère Beatrix de l'acte d'abdication. D'où des banderoles et le drapeau rouge blanc bleu flottant sur le balcon !
 
 
A l'intérieur, ces beaux vitraux représentent Talmont, Saint Fort, Saintes et Pons.
 Né à Saint-Fort sur Gironde en janvier 1903, Pierre-Henri Simon est l'une des personnalités ayant marqué la région. Agrégé de lettres, il enseigna successivement aux lycées de Saint-Quentin et de Chartres avant d'occuper la chaire de littérature française à l'Université catholique de Lille en 1928. Il poursuivit sa carrière à l'École des Hautes Études de Gand, puis à Fribourg jusqu'en 1963. 
La parution de son premier roman, Les Valentin, eut lieu en 1931. Ses publications sont nombreuses ainsi que ses collaborations avec de grands journaux (dont Le Monde). 

Après la Seconde Guerre Mondiale où il fut fait prisonnier (camps de Nuremberg et Lübeck), Pierre Henri Simon prit position contre la torture et les exactions commises en Algérie.

Portrait de Pierre Henri Simon réalisé durant sa captivité en Allemagne

A l'Académie Française où il fut reçu le 10 novembre 1966 au fauteuil numéro 7, il succéda à Daniel-Rops. Il dirigea l'Académie de Saintonge de 1967 à 1972. « La Saintonge est l’endroit où, mieux qu’ailleurs, je fixe mes souvenirs et mes songes » disait-il joliment.

Le verre de l'amitié était servi à La Brizarderie, chez M. et Mme Lucet
 Le gendre de Pierre Henri Simon n'est autre que Jean-Louis Lucet, membre de l'Académie de Saintonge. Diplomate ayant passé une partie de sa jeunesse aux Etats-Unis, cet homme fin et cultivé a occupé de nombreux postes. Il a été (entre autres) ambassadeur de France au Sénégal, en Israël, en Italie et auprès du Saint-Siège. Il est membre du l'Ordre du Saint Sépulcre de Jérusalem. En 1956, il a épousé Jacotte Simon, fille aînée de Pierre-Henri Simon.
L'autre maison à laquelle Jacotte Lucet est attachée est la Brizarderie, un domaine dont son grand-père Ferdinand Emery Desbrousses hérita de sa marraine. Ce juriste avait une passion, la musique. Avec ses deux sœurs, elle prenait plaisir à l'écouter jouer du piano. Moment presque magique au cœur d'une campagne verdoyante qui flirte avec l'horizon.

Ferdinand Emery Desbrousses au piano
A la Brizarderie, l'ancien maire de Talmont Bernard Mounier aux côtés de Mme et M. Gervreau, maire de Saint-Fort
Cette localité ne manque pas d'attrait. Sa mairie, aménagée dans l'ancien château (ou plutôt ce qu'il en reste) et l'imposante église sont à découvrir.

Dans l'actuelle mairie, des témoignages de l'ancien château
Durant l'après-midi, les académiciens de Saintonge se sont retrouvés au Château des Salles pour leur réunion, sous la direction de Marie Dominique Montel. La date est maintenant fixée : la traditionnelle cérémonie de remise des prix aura lieu dimanche 13 octobre prochain au Palais de congrès de Royan. Et non plus à Saintes comme c'était le cas depuis des années. Ce choix s'explique par le soutien efficace et l'intérêt que porte le député maire, Didier Quentin, à l'Académie de Saintonge.

Le château des Salles (table et chambres d'hôtes), propriété de Sylvie Couillaud
 • L’œuvre littéraire de Pierre-Henri Simon est tout à la fois celle d’un essayiste (Destin de la personne humaine, La France à la recherche d’une conscience, L’Homme en procès, Définitions pour servir l’amitié française, L’Esprit et l’histoire, La France a la fièvre, L’École entre l’Église et la République, Ce que je crois, Pour un garçon de vingt ans, Questions aux savants), d’un critique littéraire (Mauriac par lui-même, Georges Duhamel, Histoire de la Littérature française du XXe siècle, Théâtre et Destin, Présence de Camus, Le Domaine héroïque des lettres françaises) et d’un poète et romancier (Recours au poème, Chant du captif, L’Affût, Les Raisins verts, Celle qui est né un dimanche, Elsinfor, Les Regrets et les Jours, Portrait d’un officier, la trilogie de Figures à Cordouan : I. Le Somnambule —II. Histoire d’un bonheur —III. La Sagesse du soir, Les Hommes ne veulent pas mourir)

• En mémoire de Maurice Chastang 

Sous l’Occupation, Maurice Chastang, maire résistant de Saint-Fort sur Gironde, beau-père de l'ancien conseiller général de Saint-Genis Jacques Rapp, est arrêté par la Gestapo le 23 septembre 1942. Il est mort en déportation en avril 1945. Parmi les autres personnalités de Saint-Fort , figurent le professeur Pierre Sebileau (1860-1953), promoteur de la chirurgie réparatrice et l’écrivain et académicien Pierre-Henri Simon (1903-1972).

 • La tour de Beaumont 


Cet amer, qui servait de point de repère aux bateaux, dresse sa blancheur sur une colline surplombant l'estuaire. Selon les historiens, les flots battaient encore les coteaux jusqu'au début du Moyen Age. De petits ports, tels que Beaumont, la Crèche ou Camailleau, devaient alors connaître une belle activité le long du rivage.
Aujourd'hui, la tour de Beaumont, dont le site a été aménagé par le Conseil général, est un lieu de balade agréable avec vue imprenable sur l'horizon.


La restauration de la tour de Beaumont, dont les pierres ont été un peu trop "décapées" aux yeux des défenseurs du patrimoine, alimente les conversations. Une chose est sûre : au sommet de la colline, on ne peut pas la manquer !


 La colline dégringole jusqu'en lisière d'estuaire, révélant un panorama au charme printanier. 

• L'église : La qualité architecturale de la partie romane témoigne de son importance dès le XIe siècle. A cette époque, la paroisse de Saint-Fort, appelée Saint-Fort-de-Cônac, appartient à la baronnie de Mirambeau. Au XVIe siècle, la seigneurie est vendue pour moitié à Pierre de Ciret, conseiller du roi au Parlement de Bordeaux et Jacques de Beaulon, propriétaire à Saint-Dizant-du-Gua. L'un est protestant, l'autre catholique. D'où quelques frictions ! C'est aux alentours de 1520 qu'est édifié le remarquable clocher "Renaissance".

Le clocher Renaissance est plus l'une des particularités architecturales de l'église de Saint-Fort sur Gironde
L'un des vitraux
 Jacotte Lucet et l'historien Marc Seguin devant l'église de Saint-Fort
Notre ami Jacques Dassié, spécialiste de la prospection archéologique aérienne, en chaire (et en os) ! 

A la Révolution, Saint-Fort change de nom : elle s'appelle Fort Maubert et devient chef-lieu d’un canton regroupant Lorignac, Saint-Dizant, Saint-Thomas, Saint-Sorlin, Saint-Ciers-du-Taillon et Sainte-Ramée. Depuis, elle a rejoint le canton de Saint-Genis de Saintonge et plus généralement la Communauté de Communes de Haute-Saintonge. Elle n'en garde pas moins une remarquable authenticité !

Déjeuner de l'Académie au château des Salles, Jean-Louis Lucet, Jacqueline Fortin, Christopher Jones



Pierre Dumousseau, Bernard Mounier, Marie Dominique Montel

Pierre Collenot, Jacotte Lucet, Pascal Even et Marc Seguin
Christopher Jones, Alain Braastad, Jacques Dassié

• L'Académie de Saintonge souhaite un prompt rétablissement à son ancien directeur, François Julien Labruyère.

mardi 7 mai 2013

Crédit Agricole de Saintes :
les élus appellent à
un rassemblement
devant la banque


La décision de la Caisse régionale du Crédit Agricole de Charente-Maritime Deux-Sèvres de construire un siège social unique à La Rochelle a déjà donné lieu à de nombreuses actions de mobilisation portées par les élus de Saintes et de Niort.

A Saintes, où le Crédit Agricole est un acteur économique majeur depuis de nombreuses années, ce regroupement, prévu pour septembre 2016, a pour conséquence la disparition à terme de 250 emplois au cœur même de la ville et menace l’activité économique et sociale de la rive droite.

Afin de sensibiliser les Saintais et les habitants de l’Agglomération au maintien du siège de la Caisse régionale du Crédit Agricole dans la cité, le maire, Jean Rouger, et le conseil municipal appellent à un grand rassemblement citoyen lundi 13 mai à 17 heures devant l’agence du Crédit Agricole, 35 avenue Gambetta.

A cette occasion, Jean Rouger et son équipe seront entourés d’élus de la Communauté d’Agglomération de Saintes. Après son intervention, le maire donnera la parole aux élus de l’opposition, représentés par Jean-Pierre Roudier et Jean-Philippe Ardouin, ainsi qu’aux représentants des partenaires sociaux de la Caisse régionale du Crédit Agricole de Saintes et au président de l’association des sociétaires, Richard Baron.
A l’issue de cette action, une marche solidaire permettra de rejoindre l’Hôtel de Ville où débutera à 18 heures la séance officielle du conseil municipal. En signe de solidarité, les commerçants sont invités à baisser leur rideau de 17 h et 18 h. Par ailleurs, la mobilisation sera relayée à la une du site internet de la ville.

samedi 4 mai 2013

Tara, la goélette des glaces
a fait escale à Bordeaux


Le long des quais, non loin de la place de la Bourse, là où ont été aménagées des zones piétonnes où promeneurs et cyclistes se donnent volontiers rendez-vous dès que le soleil darde ses rayons, Tara a fait son apparition. Cette goélette des glaces raconte une belle histoire…


Dans le cadre de la semaine du développement durable, Tara, l'Antarctica de Jean-Louis Etienne, aujourd'hui propriété de la société Agnès B dont est responsable Etienne Bourgois, a fait étape à Bordeaux.
Ce bateau est exceptionnel : en pionnier, il est allé jusqu'à l'extrême Nord de la planète. Pour étudier, pour mieux comprendre. Ce routard des glaces, qui ne s'en laisse pas compter, a connu bien des épreuves et bravé des froids intenses ! A une époque où le réchauffement climatique inquiète les scientifiques, les résultats qu'il rapporte de ses expéditions sont étudiés à la loupe.

L'équipage reçu à la Mison Flottante. Tara, c'est (entre autres) Etienne Bourgois, responsable de l'entreprise Agnès B, Bernard Buigues, armateur (les mammouths prisonniers de glaces de Sibérie n'ont pas de secret pour lui !), Romain Troublé, Christian Marliave, coordinateur scientifique, etc. Durant sa septième expédition (50 escales, 30 pays) , l'équipage comprenait 70 membres et 126 scientifiques qui se sont relayés.

Reçu au pavillon du futur musée de la mer, dans la fameuse Maison Flottante de Norbert Fradin, l'équipage de la goélette, transformée en laboratoire d'observation, a bien sûr abordé ces questions d'actualité. « Il n'était pas question de venir à Bordeaux sans s’y arrêter ! C'est pour nous l'occasion de présenter le travail réalisé » a souligné Romain Troublé, secrétaire général du fonds de dotation Tara. Les constatations sont préoccupantes : la surface de banquise se réduit dans l'Arctique (une superficie de 18% environ depuis 2007) et les diverses simulations effectuées sur le futur climat du pôle prévoient la disparition de la glace de mer durant l'été. D'où une élévation du niveau des eaux.
« Nous avons constaté les effets de ce réchauffement en dérivant deux fois plus vite que la normale. Ce qui se passe actuellement est dommageable » estime Romain Troublé.

Des aménagements sont prévus dans le secteur des bassins à flots de Bordeaux où sera situé le futur Musée de la Marine
La septième expédition de Tara s'est déroulée de 2009 à 2012, soit quelque 115000 kilomètres autour du monde. Ce sacré périple, qui a réuni une centaine de scientifiques internationaux, a duré 938 jours sur tous les océans du globe ou presque !
Au programme, l'étude des écosystèmes planctoniques dans les deux hémisphères. En effet, on ne connaît pas grand chose sur ce maillon essentiel qu'est le plancton, au départ de la chaîne alimentaire. 

Les chercheurs ont prélevé 27000 échantillons. Selon le chef de l'expédition, Eric Karsenti, « nous avons constaté que le plancton était colonisé par un nombre gigantesque de virus, qu'il s'adaptait au réchauffement, tout en continuant à fabriquer la moitié de l'oxygène, à capter la moitié du gaz carbonique et donc à réduire l'effet de serre. Toute variation de la composition du plancton pourrait avoir un impact sur l'équilibre gazeux de la planète ». Donc sur l'humanité.
Un regard a également été porté aux massifs coralliens qui présentent « un bon état de santé général ». Par contre, l'équipage a fait une bien mauvaise rencontre. Elle a trouvé du plastique dans l'Antarctique, entre « 956 et 4282 morceaux au kilomètre carré ». Que faisait-il là ?...

Le 19 mai prochain, Tara partira de Lorient pour de nouvelles aventures.

 Bientôt, un musée de la Marine à Bordeaux 


L'équipage de Tara a profité de son escale dans la capitale girondine pour découvrir l'étonnante Maison Flottante où est exposée la maquette du futur musée de la Marine.
« A Bacalan, je participe à la transformation du quartier des bassins à flots. J’y possède des terrains et compte mener à bien une tranche de 500 logements. Cet endroit, qui sera l’un des plus prisés de Bordeaux, me semble intéressant pour y implanter un futur musée de la Marine  » a expliqué Norbert Fradin, investisseur à qui l'on doit (entre autres) la rénovation du château de Lormont, à l'entrée du Pont d'Aquitaine.


Norbert Fradin et Romain Troublé. « L'entreprise Tara se situe dans la tradition des explorateurs qui parcourent le monde. Les océans n'ont pas livré tous leurs secrets. Chaque jour, on fait de nouvelles découvertes » a déclaré Norbert Fradin. Et d'ajouter : « Le Musée de la Marine de Bordeaux combinera passé et avenir. Nous sommes invités à être les acteurs de l’histoire ».



Allocutions à la Maison Flottante
Des plans ont été élaborés. Le musée, d’une superficie de 4000  m2, s’insérera dans un complexe plus vaste, avec restaurant et boutiques, de 13000  m2. «  En fait, il s’agit d’un vieux rêve. Enfant, je voulais faire l’École Navale et devenir officier de marine. J’ai pris une autre direction.  L’objectif poursuivi est de rendre à Bordeaux son riche passé de port maritime. Aujourd’hui, la capitale de l’Aquitaine est associée aux grands vins. Or, elle possède d’autres facettes non négligeables  ».

 Son projet a été bien accueilli : «  De nombreuses personnes m’encouragent et m’apportent leur soutien. En 1978, le déménagement de l’ancien musée, situé place de la Bourse, a été mal vécu. Les objets ont été stockés dans des réserves qui n’étaient pas suffisamment sécurisées. Conséquence, ils ont été envoyés au Musée de la Marine à Paris. Il serait souhaitable de les récupérer ».
Comment Norbert Fradin conçoit-il cette structure ? «  Dotée des nouvelles technologies, elle développera une dizaine de thèmes. S’y ajoutera un atelier qu’animera l’association des maquettistes de Guyenne. Outre l’organisation de conférences et de colloques, j’imagine une salle où le visiteur sera plongé au cœur de scènes maritimes en 3 D  ». Norbert Fradin devrait y présenter ses propres collections.

Le projet de Norbert Fradin
En l'attente de cette réalisation, Norbert Fradin a bien sûr visité Tara qui a ouvert exceptionnellement ses portes au public sous la conduite du capitaine. Un public ému à la pensée de pénétrer dans un véritable sanctuaire dédié à la défense de l'environnement…

 • Tara, bateau ambassadeur
des citoyens du monde

« Tara Expéditions est née d’une formidable envie de garder espoir. C’est une quête collective, celle de comprendre ce qui se passe sur le plan climatique et l’expliquer simplement. Quand nous avons acquis Tara en 2003 pour créer le projet Tara Expéditions, la démarche environnementale, de surcroît initiée par un chef d’entreprise, était encore marginale. Aujourd’hui, je ne me sens pas écologiste intégriste. Je pense qu’il faut vivre avec nos contradictions et essayer de les résoudre. Cela tient en fait de la révolution des mentalités. Pour agir en écologie, il faudra sortir d’un monde individualiste. C’est la clé. C’est ce que nous avons tenté et réussi sur Tara. Ce que nous ferons encore. Un travail d’équipe au service de la planète. Ce bateau exceptionnel doit poursuivre sa mission d’ambassadeur des citoyens du monde, il doit rester un catalyseur d’énergie et d’envie pour aborder la question essentielle qui se pose à tous : quel avenir préparons-nous à nos enfants ? Telle est ma motivation pour Tara Oceans » souligne Etienne Bourgois, responsable de l'entreprise Agnès b, président du Fonds Tara et co-directeur de Tara Oceans. 


Bienvenue dans la géolette !

• Lancement
de Tara Oceans Polar Circle 


Le voilier polaire Tara partira de Lorient le 19 mai prochain pour une nouvelle expédition : Tara Oceans Polar Circle. Une aventure scientifique de sept mois autour de l'océan Arctique de 25 000 kms qui empruntera les passages du Nord-Est et du Nord-Ouest.
Soutenue par le CNRS, le CEA, l’EMBL et d’autres partenaires privés et publiques, cette mission réunira biologistes et océanographes. Elle s’intéressera à la biodiversité planctonique en Arctique ainsi qu’à d’autres problématiques propres à cette région sensible aux changements climatiques, à un moment où l’on assiste à une fonte accélérée de la banquise arctique en été.
 En incluant l’océan Arctique, Tara Oceans Polar Circle parachèvera l’ambition de Tara Oceans 2009-2012 : récolter du plancton dans tous les océans du monde. Durant Tara Oceans, seul l’océan Arctique avait manqué dans l’effort de collecte et d’analyse.
Il y a donc un intérêt très important à pouvoir comparer la biodiversité marine arctique avec la biodiversité des autres provinces océaniques, dans un contexte de transformations majeures de cette région.



• A la découverte du plancton arctique,
principal objectif de Tara Oceans Polar Circle 


Mieux connaître l’écosystème arctique, en partant à la découverte des espèces planctoniques méconnues et en tentant de décrypter leurs interactions avec le milieu. Le plancton séquestre une grande partie du C02 que nous émettons.
Forts de l'expérience de Tara Oceans, les scientifiques effectueront une étude intégrée et pluridisciplinaire des écosystèmes marins arctiques afin de mieux comprendre leur évolution en cours et futur. La science a un besoin urgent de ces données. L'écosystème planctonique (des virus aux larves de poissons) n'est pas encore trop impacté par les prélèvements industriels et reste un bon indicateur des changements.
 L’expédition Tara Oceans Polar Circle prévoit un programme multidisciplinaire et unique d'échantillonnage du plancton : il englobe des méthodes océanographiques, optiques et génomiques et permet de décrire le plancton (virus, bactéries, archées, protistes et métazoaires) dans son environnement physico-chimique de manière originale et inédite.
Diverses disciplines, comme l'océanographie, la télédétection, l'écologie, la génomique, la biologie moléculaire, cellulaire et des systèmes, la taxonomie, la bioinformatique, la gestion des données ainsi que la modélisation, seront mises à contribution lors du traitement des données.

Tara, quai Richelieu à Bordeaux

• L’Arctique, une région affectée
par les changements en cours 


En complément de cette approche biologique globale, d’autres questions spécifiques à l’Arctique seront abordées du point de vue océanographique et chimique, comme par exemple l’évaluation des taux de mercure présents dans l’atmosphère et dans la mer ou encore la concentration de particules de plastique. Le but sera ainsi de comprendre quelle est la vulnérabilité de la biodiversité polaire aux activités humaines, comment la fonte de la banquise impacte l’écosystème polaire marin, quelles pollutions s’immiscent dans ces régions reculées.