lundi 31 mai 2010

Les conséquences de Xynthia :
Qu'on sauve Boyardville,
qu'on sauve l'île d'Aix,
qu'on sauve le village des Boucholeurs !


Marie-Olivia Rocca, présidente de l'association de Défense des Intérêts de Victimes de Xynthia, lance un véritable cri du cœur :

Les habitants d'Aytré subissent aujourd'hui et depuis maintenant trois mois les conséquences insupportables, intolérables de la tempête Xynthia.

Les habitants des zones dites de solidarité ont vécu un deuil terrible.

Celui de perdre le travail d'une vie. Celui de voir les chambres de leurs enfants dévastées, celui de voir leurs souvenirs engloutis, transformés en tas de boue, en amoncellement d'ordures sur la voie publique, celui de devoir jeter les objets, les photos auxquels ils tenaient plus que tout. Celui de voir certain de leurs voisins disparus dans l'eau sale et froide de cette nuit là.

Mon exemple personnel est parlant, autant que celui de chacun des sinistrés. J'ai une petite fille, Eden-marie, de six mois, qui le lendemain de ses trois mois, le 28 février, n'avait déjà plus d'histoire.

N'est ce pas assez dans une vie que de voir s'effacer ces souvenirs. Doit-on aussi faire de l'endroit que nous avions tous choisi pour vivre se transformer en mauvais souvenir, en ville fantôme?

Doit-on considérer que les personnes, hommes, femmes, en qui nous avions confiance, pour qui nous avons voté, n'utilisent leurs mandats que pour appliquer une politique inepte, incompréhensible, inéquitable?

Ne sommes nous plus dans ce pays qui avait valeur d'exemple depuis maintenant plusieurs siècles pour sa démocratie?

Tout cela nous conduit au premier point que je souhaite ici mettre en avant.

• Traitement inégal des communes sinistrées

Nous observons un traitement inégal des communes, non pas par leur coefficient de risque pour leur population mais bien par leur attrait, leur histoire, leur valeur tout simplement.

J'entends, je comprends, en lisant entre les lignes, puisque sortie de Sciences Po il y a quelques années, c'est ce que j'y ai très bien appris, lire entre les lignes.

J'entends donc qu'on sauve Boyardville, qu'on sauve l'île d'Aix, qu'on sauve le village des Boucholeurs.

Aytré, la route de la plage, la rue des claires, notre zone maintenant tachée de noir, procédé qui n'est pas sans me rappeler une sombre mémoire historique, cette zone donc n'a pas en son sein de monuments historiques.

Notre zone noire n'est pas la plus attrayante pour les politiques qui vont plus loin se faire dorer. Pourtant, pour chacun de ses habitants, elle est un coin de paradis, le berceau de leur famille pour beaucoup, l'investissement immobilier d'une vie pour tous.

Pour chaque famille, son foyer est son propre monument historique. Personne n'est venu vivre dans cette zone par hasard. J'en juge par le prix des terrains dans cette zone, j'en juge par le soin apporté à chaque construction, par l'entretien des jardins, et surtout l'esprit familial et de cohésion qui y régnait.

Savez-vous que ceux qui grelottaient sur leur toit cette nuit là ne tremblaient pas pour eux mais pour leurs voisins, amis, pour les enfants qu'ils y ont vu grandir?

Cette vie de quartier là est à elle seule un patrimoine. Cessons de graduer la valeur des communes, cessons de faire d'une vieille bâtisse l'argument premier pour le sauvetage d'un village. Aytré n'est pas une sous commune, et ses habitants n'ont pas à subir un tel traitement inégalitaire.

• Critères de mise en sécurité

Cessons de demander à chacun la hauteur d'eau constatée dans leur maison. Cette question était l'une des premières posées par les sénateurs en table ronde avec les associations lors de leur venue en préfecture, au mois d'avril. Hauteur qui leur faisaient ouvrir de grand yeux terrifiés.

Sur votre étiquette de sinistré, vous êtes déjà tachés d'une couleur, vous voilà flanqués d'une hauteur d'eau.

Posez les bonnes questions : pourquoi l'eau est entrée ce jour dans les maisons? Quelle est l'occurrence d'un tel phénomène? Comment protéger, parfois simplement, les populations qui ont choisi de vivre ici.

Ceux qui vivent près de l'océan le connaissent, et son loin d'être inconscients. Ils aiment cet océan et parfois admirent ses caprices. Navigateurs, pécheurs de métier ou du dimanche, qu'importe, leur choix leur appartient.

Ecoutez, encore, ceux qui vivent à Aytré depuis toujours et savent dire que la dune était la meilleure protection contre ces caprices de l'océan. Ne laissez pas ceux qui ont aujourd'hui près de quatre vingt ans partir en se disant que toute leur mémoire ne sert à rien et doit être formatée.

Cela serait la moindre des choses que d'agir en concertation. Est-ce une utopie que d'entendre ceux qui sont les premiers concernés. La démocratie n'est-elle plus qu'une utopie?

Nous n'avons pas vu d'experts sur le terrain, hormis ceux que nous avons nous même fait venir.

Tout le mois de mars, nous tenions les permanences de l'association dehors, sur la route de la plage, du matin au soir. Nous ne sommes pas frappées de cécité. Personne ne nous a demandé de nous prononcer. Je n'imagine même pas quelle serait aujourd'hui l'information des sinistrés sans l'existence d'association dans chaque commune.

Je suis atterrée d'avoir connaissance des documents qui devaient être remis à la mairie et aux habitants par la Préfecture, par des voies détournées, de copinages entre anciens de promotion de Polytechnique. Je suis toujours la seule à les avoir, ainsi que notre avocat.

Je suis atterrée de voir que ces documents ressemblent à un exposé de cancre de collège, où le sens du courant lors de la tempête est dans le mauvais sens. Où l'on tente de faire croire que l'eau a submergé la dune.

Notre belle dune, blessée par les bulldozers pour faire des parkings, des campings, des accès à la plage, a été, comme par le miracle d'un chirurgien de génie, réparée en une semaine après la tempête par ces mêmes bulldozers. Je ne suis pas experte des questions techniques, mais je ne me sens plus en danger chez moi aujourd'hui, la dune ainsi pansée.

• Protection des populations après Xynthia

Aujourd'hui, chaque commune œuvre comme elle peut dans une torpeur qui dure depuis trois mois.

L'Etat est le garant de la sécurité de ses citoyens. La sécurité passe par la protection du littoral. Etudions les protections avant de forcer ceux qui souhaitent rester dans leurs maisons à partir. Aidez les communes qui, par une conjugaison malheureuse n'ont pas les moyens financiers et humains de mettre en place des études de protections, des plans de sauvegarde communaux. Faisons les choses dans l'ordre.

Je n'ai jamais appris que l'on doit agir, puis réfléchir. Je ne pense pas que l'on apprenne cela à l'Ena, ni même lorsqu'on a fait des études de droit...

• L'Etat est le garant de l'ordre publique

Pensez-vous que les tempêtes qui ont lieu dans l'esprit de chacun, que les idées noires et comportements déviants qui se manifestent chez les sinistrés sont synonymes d'ordre public. Qui ne dit mot ne consent pas toujours. Ici, qui ne dit mot parfois subit et souffre.

Toutes les bonnes volontés se sont portées candidates pour étudier les protections et aider chaque sinistré à faire les meilleurs choix. Universitaires, experts, avocats, urbanistes et architectes, pays voisins et lointains se sont manifestés pour apporter leur soutien. C'est en cela que j'entends une solidarité nationale, et non pas dans le rachat des biens mené au pas de charge.

Je ne peux pas porter l'avenir d'Aytré seule avec une association, la mairie ne le peut pas non plus seule, compte-tenu de l'importance des décisions à prendre et des moyens à mobiliser.

Montrez nous que vous savez nous aider. Non pas que vous savez autre chose que les sinistrés mais bien que vous savez mieux que les sinistrés.

Vous avez été élus, et nous attendons, exsangues, un geste qui permettra à chacun de faire un choix qui sera, pour une fois, depuis trois mois, le leur.

Veuillez recevoir ici l'expression de mes salutations distinguées, ainsi que tout mon espoir.

Association de Défense des Intérêts des Victimes de Xynthia
30 route de la plage
17440 Aytré

dimanche 30 mai 2010

Saintes : Cédric Burgelin
célèbre l’orgue de Saint Pierre
“l’un des plus beaux instruments d’Europe“


Il y a 50 ans que l’orgue de la cathédrale Saint Pierre a connu sa première restauration, sous l’impulsion de Marie-France Rouchette. Installé au XVIIe siècle, cet instrument surplombant la nef est une pièce maîtresse du patrimoine saintais, “l’un des plus beaux d’Europe“, selon les spécialistes.
Du clavier initial comprenant sept registres, il dispose aujourd’hui de 2570 tuyaux. Depuis 1997, l’organiste qui veille à ses destinées est Cédric Burgelin.

Dimanche, il a offert au public un magnifique concert.


Cédric Burgelin a travaillé avec les plus grands maîtres de l’orgue : Gaston Litaize, Michel Chapuis, Michel Bouvard et Olivier Latry, organiste titulaire de Notre Dame de Paris.


Quand l’orgue s’anime en la cathédrale Saint Pierre, le visiteur est impressionné. Levant le regard, il aperçoit une composition architecturale immense. Un assemblage étrange de tuyaux monte vers le ciel, qu’accompagnent des sculptures. Un ange chante les louanges du Créateur, le roi David joue de la harpe, des cornes d’abondance rappellent l’opulence du XVIIIe siècle. Magnifié par le souffle, l’air s‘emplit de vibrations qui conduisent sur des chemins où l’esprit, enfin libéré de ses chaînes, peut vagabonder dans les méandres du temps.

Le musicien qui accompagne cet instrument remarquable de complexité est Cédric Burgelin. Dimanche dernier, il fêtait ses dix ans de complicité avec ce “compagnon“ hors du commun. Un large public avait répondu présent aux côtés de Monseigneur Housset, évêque de La Rochelle et Saintes, de l’abbé Jean-Pierre Samoride, doyen de Saintes, vicaire général, du père Émile Braud, curé de Jonzac, de Jacques Baclet, Anne-Marie Molinié et Linette Billié, adjointe chargée de la communication.

Âgé de quarante ans, Cédric Burgelin est l’un des plus jeunes organistes de France. Sa personnalité est originale.
À l’occasion de cet anniversaire, il salua la venue au monde de ses quatre enfants, Corian, Clélie, Célio et Solveig, par des morceaux finement interprétés : “berceuse et variations“ de Brahms, “clair de lune“ de Louis Vierne, “l’enfant s’endort“ de Schumann… sans oublier un “Épilogue“ offert à son maître Gaston Litaize. En seconde partie, Bach, Vivaldi en duo avec Mme Fillioux, Widor, Léon Boellmann figuraient au programme.
À l’abbé Jean Pierre Samoride, il dédia le “Veni Creator“ de M. Durufle. En ce dimanche de Pentecôte, l’assistance est tombée sous le charme, consciente de vivre un moment inoubliable avec “l’âme au bout des doigts“.
Dans un discours émouvant, l’abbé Samoride rendit hommage à Cédric Burgelin « plus artiste que carriériste » : toute la communauté souhaite le garder longtemps à Saintes !

Avec le soutien de la fondation Carla Bruni Sarkozy

Organiste de la cathédrale Saint Pierre, conseiller technique et artistique de la ville de Jonzac, Cédric Burgelin enseigne les subtilités de l’orgue aux élèves du Conservatoire de Saintes.
Avec l’association Patrimoine et Culture en Saintonge qui a reçu le soutien de la fondation Carla Bruni Sarkozy, il donne de nombreux concerts dans la région et s’implique auprès des scolaires. La municipalité de Jonzac lui a confié la rénovation de l’orgue de l’église Saint Gervais ainsi que la mise en place d’un programme de sensibilisation des jeunes au piano, au clavecin et à l’orgue.
« Un orgue, selon lui, c’est une belle mécanique dont il faut régulièrement faire le diagnostic » soulignent ses amis Jacques Baclet et Anne Marie Molinié.
La Charente-Maritime compte cinquante-deux orgues, donc vingt-six de prestige. Cédric Burgelin a proposé au Conseil général de faire régulièrement un audit de ces instruments, tout en initiant les enfants (primaires et collèges) aux trois claviers.

Autour de l’orgue de Saint Pierre, un réseau d’actions culturelles et musicales se met en place. Soucieux de partager son savoir, Cédric Burgelin démontre que l’orgue, par la variété de ses sons, embellit la vie. Loin d’être inaccessible, il est proche de chacun d’entre nous. Il ne camoufle pas, par du bruit, la solitude des hommes en leur donnant à entendre ce qu’ils croient être de la musique, comme l’écrit Jacques Attali en évoquant d’autres modes d’expression. Il sublime l’espace : le vent souffle où il veut, et tu entends la voix, mais tu ne sais ni d‘où il vient, ni où il va…

A gauche, l'abbé Braud, Mgr Housset et Cédric Burgelin.

• À découvrir sur internet : les orgues de Charente-Maritime et Cédric Burgelin sur le site de la Fondation Carla Bruni Sarkozy.

• L’orgue de Saintes dispose de 36 instruments, celui de Jonzac de 14. Dans l’orgue, l’émission sonore est assurée par des tuyaux qui reçoivent, à leur base, l’air sous pression (le vent) venant du sommier. Le plus souvent, les tuyaux ont une position verticale ; ils peuvent aussi être disposés horizontalement (disposition en éventail dite “en chamade“ souvent usitée en Espagne).
Chaque tuyau émet un seul son de hauteur et de timbre déterminés. La hauteur du son émis par un tuyau dépend essentiellement de sa longueur et le timbre dépend de plusieurs paramètres qui sont sa forme, sa matière et le mode de production du son (anche ou bouche, respectivement comparables à la clarinette et à la flûte).

Installé sur une tribune dominant la nef, l’orgue de Saintes a été installé dans la cathédrale en 1626. Œuvre du poitevin Jehan Ourry, il a fait l’objet “d’améliorations“ au XVIIIe siècle. Les dimensions du buffet sont de plus de 3 mètres de hauteur sur 6,20 m de largeur et 1,60 m de profondeur. L’orgue se caractérise par un décor rocaille comprenant une statue du roi David jouant de la harpe. Le buffet a été classé monument historique en 1943 et l’orgue en lui-même l’est depuis 1973. Sa première grande restauration remonte à 1960. Elle s’est poursuivie en 1975 avec Alain Pacquier, président du Festival de Musique Ancienne. L’inauguration a eu lieu en 1995. Les organistes qui ont précédé Cédric Burgelin sont Marie France Rouchette et Thierry Semenoux.

Un concert inoubliable !

• Son maître, Gaston Litaize

La passion pour l’orgue de Cédric Burgelin remonte à sa prime jeunesse. Sa famille, qui vit à La Rochelle, est musicienne. Il danse avec sa sœur « quand son père joue du piano ». À son tour, il étudie cet instrument avant de choisir l’orgue. « Mon père m’a alors acheté un orgue à un seul jeu que nous avons installé dans une grande pièce » se souvient-il.
Adolescent, il hésite quant à la voie à emprunter : « j’ai même voulu être pasteur » dit-il. Il opte pour le métier d’éducateur et s’inscrit en psychologie. C’est sans compter sur le hasard, l’orgue n’étant jamais éloigné de son existence !

Lors d’un concours organisé à La Rochelle où il obtient la médaille d’or, un membre du jury, Gaston Litaize, lui parle d’avenir. Séduit par la qualité de sa prestation, il lui demande de l’accompagner à Paris.
Le jeune homme accepte de rejoindre le Conservatoire National Supérieur. Les journées y sont bien remplies et la sélection est sévère. Cédric Burgelin y trouve un épanouissement qui le conduit à la réussite. Il remporte deux premiers prix, orgue et basse continue, à l’unanimité du jury, ainsi que le diplôme de formation supérieure, mention très bien.

Le voici organiste, mais il a la nostalgie de La Rochelle : « J’ai pris contact avec les écoles de Charente-Maritime, y compris les plus modestes. Il se trouve que Claude Révolte, alors directeur de l’École de Musique de Haute Saintonge, m’a recruté et j’ai créé à Jonzac un cours d’orgue ».

Par la suite, il devient titulaire des orgues de Saint-Pierre et chargé de cours. Depuis, il poursuit sa lancée, donnant de nombreux concerts en France et à l’étranger (Mexique, Hollande, Allemagne, Russie, etc). Il se produit régulièrement en soliste ainsi que dans diverses formations comme l’ensemble de musique ancienne “Arcante“ ou le trio “Rhapsodies“ (orgue, cymbalum et flûte de pan) avec lesquels il a enregistré un C.D. Son répertoire ne se cantonne pas à la musique religieuse. « Contrairement au chef d’orchestre qui dirige un ensemble, l’organiste a le choix des instruments en direct. Je suis libre et il m’arrive de changer des notes » avoue-t-il. Il aime la difficulté et la nouveauté. Après avoir osé - et avec quel talent - les musiques de film, pourquoi pas le jazz ?
Parmi ses compositeurs préférés, figurent en bonne place Louis Vierne et Pierre Cochereau.

L’abbé Samoride et Cédric Burgelin

• Retrouvailles jonzacaises 

L’abbé Samoride est originaire de Jonzac où il a grandi. Comme son grand-père, son père y était huissier, rue Sadi Carnot. Il se souvient très bien de cette ville et de certaines familles dont Marcelle et Pierre Lévêque, leurs enfants Jean-Claude et Bernard. Mme Mouche, qui participait au concert, était émue. Elle-même tenait, avec son époux, la boutique de fleurs, non loin du fameux salon de coiffure de Pierre Dumas !
L’abbé Samoride évoque ses souvenirs d’enfance avec un brin de nostalgie : « La rue Sadi Carnot était très animée à l’époque, avec la Poste et de nombreux commerces ». Il est entré dans les ordres dans les années 1970. Très apprécié de ses paroissiens, il est aujourd’hui doyen de Saintes et vicaire général, dans le cercle rapproché de Mgr Housset.

Mme Mouche et l'abbé Samoride.

• Manifestations culturelles gratuites organisées afin de tisser un lien social et culturel en Saintonge 

• 25 juin à 20 h 30 : Dans le cadre des “Estivales“ de la Communauté de Communes de la Haute Saintonge, concert piano et trompette avec André Telman et Cédric Burgelin à Expiremont.

• 2 juillet à 20 h 30 : Salle des fêtes de Souméras, récital de piano romantique sur un magnifique Steinway à queue. Au piano : Cédric Burgelin (Chopin/Liszt).

• 17 juillet  à 20 h 30 : Église de Saint Quantin de Rançannes : concert/conférence. Avec Anne Balinoff, conférencière, et Cédric Burgelin au clavecin. Le thème de la conférence portera sur la vie du docteur Guillotin (médecin saintais inventeur de la guillotine). Elle sera entrecoupée de morceaux de clavecin (répertoire baroque).

• 24 juillet à 20 h 30 : Église de Saint-Aigulin, grand concert inaugural dans le cadre de la restauration de l’orgue. Venez nombreux !

Majestueuse cathédrale Saint Pierre ! Une visite à faire si vous passez par Saintes !

Et ne manquez pas les gargouilles...

Photos Nicole Bertin

Heuliez : La Région
Poitou-Charentes attentive


Le Tribunal de Commerce de Niort a placé Heuliez en redressement judiciaire, vendredi 21 mai, avec une période d’observation de six mois. Cela va permettre de finaliser les propositions de reprise qui font actuellement l’objet d’échanges entre les différents partenaires et auxquels la Région participe activement. Ségolène Royal, Présidente de la Région, suit attentivement l’avancée de ces projets de reprise, la Région étant actionnaire de la société Heuliez Véhicule Électrique. Cette nouvelle étape à laquelle les salariés d’Heuliez seront étroitement associés doit permettre à l’entreprise de repartir sur des bases solides et de poursuivre l’industrialisation des véhicules électriques.
Aucune annonce ne sera faite tant que les projets de reprise ne seront pas définitivement bouclés et financés.

• Emile Bregeon s’étonne des propos du Ministre de l’Industrie

Émile Bregeon, vice-Président du Conseil Régional Poitou-Charentes et délégué syndical d’Heuliez, s’étonne des propos du Ministre de l’Industrie qui, une nouvelle fois, annonce une reprise alors que le Ministère ne participe pas aux réunions depuis plusieurs semaines, semble se désintéresser du dossier Heuliez et n’a toujours pas contribué au capital malgré les promesses. Ceci intervient au moment où Alphan Manas, l’industriel turc présenté il y a quelques mois par M. Estrosi comme la solution « à 99% » pour Heuliez, a disparu. Si Heuliez est en capacité de trouver un repreneur aujourd’hui pour poursuivre son activité, c’est surtout grâce au soutien de la Présidente de Région Ségolène Royal qui a honoré ses engagements avec l’entrée au capital d’Heuliez et sa capacité à faire émerger une filière véhicule électrique en Poitou-Charentes depuis l’appel à projet de janvier 2008.
Ségolène Royal et les services de la Région sont en contact quotidien avec les candidats à la reprise. La Région les accompagne dans l’optique d’une offre qui soit la meilleure possible pour le développement de l’entreprise. Je souligne la discrétion volontaire de la Présidente de Région, qui est pourtant tous les jours au travail pour Heuliez et qui a rencontré les repreneurs, par respect pour les salariés pour qui l’attente d’une solution est psychologiquement très difficile et qui ne supportent plus les annonces non suivies d’effets.

Royan - Bernard Giraud :
« Didier Quentin n’a rien d’un dictateur »


• Qui a écrit le tract ordurier qui salit la liste de Didier Quentin ?

La campagne électorale royannaise a commencé et chaque liste (quatre au total) présente son programme à des citoyens qui ne s’attendaient pas à revoter, il faut bien l’avouer ! Cette semaine, nous donnons la parole à Bernard Giraud, adjoint à l’Environnement. Venant du centre gauche, il a choisi Didier Quentin et en donne les raisons.


Bernard Giraud, comment le conseil municipal en est-il arrivé à cette situation ?

Le conseil en est arrivé là parce depuis un certain temps, des divergences d’appréciation et d’opinion apparaissaient clairement. Une fronde contre Didier Quentin s’est constituée. À son sujet, les protagonistes ont des analyses différentes.
Le maire n’avait plus de marges de manœuvre et quand le budget a été repoussé par des élus de la majorité, il n’y avait plus de terrain d’entente. La seule issue était une nouvelle élection.

Didier Quentin a-t-il été surpris de voir certains de ses colistiers le conduire dans une impasse ?

Il a été déçu. Il avait compté sur une union issue de l’ancienne majorité et de candidats venant de la société civile. Les dernières municipales se sont déroulées dans un bon climat, la campagne a été propre. Il ne pensait pas que les choses allaient dégénérer une fois le conseil installé. Aujourd’hui, il est blessé par les événements. L’image de Royan est ternie par ces querelles…

Vous arrivez de la gauche centriste. Pourquoi avez-vous rejoint Didier Quentin, UMP comme chacun sait ?

Je vis à Royan depuis une douzaine d’années et j’ai été directeur de l’une des écoles de cette ville. Politiquement, je suis proche de l’environnement avec une sensibilité de gauche. Avec Didier Quentin, j’ai trouvé un terrain d’entente et j’apprécie ses qualités humanistes. Je lui fais confiance ! De toutes les façons, si j’avais été mécontent, je ne serais jamais passé à l’opposition : ce n’est pas dans mon caractère.
À la mairie, Didier Quentin a créé le poste d’adjoint à l’environnement qui n’existait pas auparavant. Il me l’a confié et je lui en suis reconnaissant. Nous pouvons ainsi mener à bien des projets intéressants qui tiennent à cœur des Royannais.
Je travaille avec Didier Quentin sans problème. Son rythme est soutenu et avant lui, certains maires étaient moins prompts au dialogue. Il n’a rien à voir avec le dictateur que certains présentent actuellement. Il donne beaucoup de sa personne et de son temps. Il faut le suivre, mais on ne peut pas lui reprocher d’être entièrement disponible pour sa ville !

Que pensez-vous de la position d’Henri le Gueut ?

Il a été maire de Royan pendant deux ans. Je pense qu’il a mal vécu le fait de redevenir premier adjoint. C’est une forte personnalité. Je peux comprendre que certaines choses l’aient blessé car il avait un grand pouvoir à la mairie. Par contre, qu’une opposition interne ait vu le jour au sein du conseil n’est pas ce qu’il y a de mieux pour Royan. J’ai souvent parlé avec lui. Ça n’a pas marché et je le regrette.

Et de celle de René-Luc Chabasse ?

Le fait qu’il fasse cavalier seul démontre qu’il n’a pas obtenu ce qu’il voulait, tant de la part de Jean Michel Denis que de Didier Quentin. Dommage, il était le 17e homme qui manquait à la majorité…

La division de l’UMP risque-t-elle de favoriser la liste de gauche ?

La liste de gauche est conduite par Jacques Guiard qui est communiste. C’est un homme droit, connu pour son honnêteté morale et intellectuelle. Il peut obtenir un bon score.

Comment se déroule la campagne ?

La campagne vient de commencer. Didier Quentin a écrit aux autres listes pour leur proposer un code de bonne conduite. Tout le monde y est favorable, sauf qu’un tract ordurier, auquel nous ne répondrons pas, attaque une quinzaine de personnes de notre liste. Le contenu se situe au niveau de la ceinture et un peu en dessous. Bien sûr, ce document distribué sur la voie publique est courageusement anonyme. Il s’en prend aux candidats personnellement, jusqu’à leur physique. L’un d’eux y est traité de « gros con plein de soupe ». Ce style de procédé est lamentable, pour ne pas dire « dégueulasse ». Nous espérons que les initiateurs de ces attaques en resteront là…

Votre liste a tenu une grande réunion au Palais des Congrès récemment…

En effet, et ce fut un succès. Didier Quentin a fait salle comble et il a reçu de nombreux messages d’amitié. Nous avons des soutiens, y compris de gens qui votaient différemment et qui vont nous rejoindre.
Nous sommes optimistes car nous pensons avoir bien travaillé. Toutefois, il convient de rester prudent.
L’important pour Royan est de retrouver l’apaisement. Il faut que la municipalité se remette au travail le plus rapidement possible.

Jonzac : restaurer
le patrimoine privé


En 2004, la commune de Jonzac a créé une Zone de Protection du Patrimoine Architectural, Urbain et Paysager (ZPPAUP). Elle délimite un périmètre de protection du bâti et des paysages dans le centre-ville et les quartiers environnants. De ce fait, tous travaux modifiant l’aspect extérieur des immeubles doivent être soumis à l’accord de l’Architecte des Bâtiments de France.

En 2010, une nouvelle étape dans la politique de préservation de l’architecture traditionnelle est franchie à travers l’accord conclu avec la Fondation du Patrimoine. Il prévoit de soutenir la réhabilitation des immeubles privés situés dans la ZPPAUP, par voie de subvention et de déductions fiscales.

Une convention entre la commune de Jonzac et la Fondation du Patrimoine concrétise cette politique de soutien financier à la réhabilitation du bâti ancien de la commune. Elle prendra effet à partir du 1er juin prochain pour une durée de trois ans.
Elle donnera lieu à une signature officielle lundi 31 mai à 11 h à la mairie de Jonzac, en présence de Claude Belot, maire, d’une délégation du conseil municipal, de Philippe Desmarets, délégué régional de la Fondation du Patrimoine et de Daniel Bro de Comeres, délégué départemental pour la Charente-Maritime. Les personnes intéressées sont cordialement invitées.

Détails pratiques :

La ville de Jonzac insufflera 20 000 euros à la Fondation du Patrimoine pendant quatre ans.
Tout type de bâti ancien peut être pris en compte, de la maison de ville à la propriété rurale, qu’il soit habitable ou non, sous réserve de son intérêt architectural, de sa visibilité de la voie publique et de la qualité de la restauration envisagée.

Aide financière :
- Pour les propriétaires soumis à l’impôt sur le revenu : L’aide financière revêt la forme d’une subvention de 1 % minimum, allouée par la commune, assortie d’une déduction fiscale allant de 50 % à 100 % du montant des travaux.

- Pour les propriétaires non soumis à l’impôt sur le revenu : L’aide financière revêt la forme d’une subvention de 15 % minimum, allouée par la Commune. Un complément de subvention peut être attribué par la Fondation du Patrimoine sous certaines conditions. Cette aide est complémentaire d’un dispositif déjà mis en place par la Commune de Jonzac, qui concerne le ravalement des façades en pierre.
Dans le cadre de ce dispositif, la commune peut attribuer aux propriétaires privés une subvention de 30 %, plafonnée à 33,52 euros/m2.

Kristof : Destination Maroc au cloître des Carmes !


Installé durant une semaine à Jonzac, Kristof conduit les visiteurs dans ce merveilleux pays qu’est le Maroc.



Près d’Essaouira, en pleine campagne, le peintre a installé son atelier où il reçoit des stagiaires. Les participants au circuit aquarelle, Christian Pommier, Annie Lurcin, Véronique Moreau et Jean Bougeois, viennent d'exposer leur travail aux côtés des œuvres de Kristof au cloître des carmes. Ces toiles chaleureuses immortalisent monuments et paysages.
Inspiré par son épouse Karima, Kristof (qui est originaire de Montendre) a trouvé en Afrique du Nord un bonheur de vivre et un accomplissement qui se devinent à travers ses tableaux. Le trait est à la fois ferme et léger, l’ambiance posée, la couleur appuyée, l’émotion partagée.


Kristof
: « Je suis installé non loin d’Essaouira. Au cœur de cette oasis, à l’écart des foules touristiques, j’ai restauré une vieille maison et conçu mon atelier. Ici, aucun moteur ne vient troubler le chant des oiseaux. Tout se transporte à dos d’âne. On laboure avec son dromadaire et on savoure le thé à la menthe à l’ombre d’un olivier millénaire. Des rencontres authentiques, une autre dimension, une atmosphère particulière, des conditions et un climat exceptionnels, voilà ce que je souhaite faire partager » !

Si vous êtes intéressé par un stage aquarelle au Maroc (3 h heures de cours par jour), consulter le site www.stageaquarelle.com - Possibilité en novembre 2010, janvier, mars et avril 2011.

Viviane Van Kessel (de Montendre) a exposé ses sculptures. Un talent à découvrir !

Importante série de cambriolages à Jonzac


En ces temps de crise, le nombre de cambriolages commis dans la région monte en flèche...

En mai, de nombreux commerces ont été “visités“ sur Jonzac et ses environs, ainsi que des habitations. Après les incendies de l’an dernier qui ont tout de même détruit la maison Patouillet, près de la Place de la République et faillit embraser le quartier de la Porte de Ville (merci à David et son épouse, boulangers pâtissiers, qui ont donné l’alerte et combattu les flammes avant l’arrivée des pompiers), la population commence à se poser des questions sur sa sécurité. Dans une ville de la taille de Jonzac, la réflexion peut faire sourire et pourtant, les petites agglomérations sont désormais le terrain de prédilection de la délinquance d’opportunité. Elle n’a certes rien à voir avec les bandes organisées, mais elle peut faire monter la tension par le nombre de ses méfaits. La liste des commerces pris pour cible ces temps derniers est explicite.

Des espèces en priorité et des provisions

Début mai, des intrus se sont introduits dans la pharmacie du Marché, située près des Halles. Malgré l’alarme qui s‘est déclenchée rapidement, ils ont réussi à emporter la caisse, quelque 2 000 euros. « Toutefois, ils n’ont pas eu le temps de toucher aux médicaments » souligne Karine Lafond. Selon toute vraisemblance, les assurances vont demander à Mme Renouleau, la propriétaire, de faire installer une grille de sécurité. Dans les environs, rue de Verdun, la parfumerie Beauty Success a été cambriolée deux fois il y a quelques années.


• La Boulangerie Mierger, quant à elle, a été cambriolée dimanche 9 mai vers 15 h. Les voleurs ont fracturé la porte extérieure du bureau : « ils y ont pris les espèces que je garde pour la monnaie du magasin, des rouleaux en particulier. Ensuite, ils sont passés par le fournil pour accéder aux autres pièces » souligne Mme Mierger. Le préjudice est de 950 euros, auxquels s’ajoute la réparation des portes. Le vol n’a été découvert que le soir, quand le boulanger a repris son service. Ce commerce a été cambriolé deux fois en deux ans, pratiquement à la même période.


• La boucherie Haut, place de la République, n’a pas été épargnée. La bande a opéré dans l’après-midi. Elle s’est introduite dans le magasin en passant par un appartement situé à l’arrière. Elle a pris le fond de caisse, de la nourriture et différents ustensiles avant de disparaître dans la nature, étant manifestement dérangée par une personne qui avait remarqué son manège. Ce voisin a d'ailleurs poursuivi les voleurs avec couteau, les obligeant à abandonner leurs sacs remplis de provision...


• Au bar le Jonzacais, Jean-Paul Brochon avoue son ras-le-bol. Les voleurs ont opéré dans la nuit de vendredi à samedi. Ils sont arrivés par la terrasse, ont pillé les deux caisses, bar et tabac, emportant au passage cartouches de cigarettes, jeux à gratter et 93 carnets de timbres (pour plus de 600 euros). L’alarme s’est déclenchée vers 4 heures du matin. « Les gendarmes, qui avaient été appelés pour une bagarre au Canotier, étaient sur les lieux avant moi » souligne le propriétaire. Le préjudice est estimé à 2500 euros. En plus de ce cambriolage, Jean-Paul Brochon garde un très mauvais souvenir de l’homme à la bombe lacrymogène : « en décembre dernier, il a d’abord sévi au PMU, le matin à l’ouverture. Un mois après, il était à la Civette et un peu plus tard, il est venu chez moi. C’était l’après-midi. Il était en train de me voler des tickets à gratter. Je l’ai interpellé et il a essayé de me vider sa bombe lacrymogène sur la figure. Je me suis défendu. Mon fils était là. Nous l’avons attrapé et les gendarmes sont venus. Il est aujourd’hui en prison ». Que d’émotion…


• La droguerie Piteau, place de la République, a elle aussi été la cible des visiteurs. Mme Piteau se souviendra longtemps de la nuit du 14 au 15 mai : « En voyage, nous sommes rentrés à la maison le soir de l’Ascension. Le lendemain matin, à mon réveil, j’ai remarqué que la pièce du bas avait été fouillée. Tous les meubles étaient ouverts. Dans notre sommeil, nous n’avions rien entendu. Les voleurs sont allés dans le magasin de mon fils puisqu’il y a une communication. Ils ont pris le fond de caisse et d’autres choses dont mon sac à main qui contenait papiers et argent. Les clés de ma voiture ont été retrouvées dans la rue de Champagnac. En début de semaine, on m’a ramené la sacoche de médicaments de mon mari qui se trouvait près de la pharmacie Perrier ». Outre les victimes, cette affaire, qui fait grand bruit, inquiète grandement les habitants du quartier.

Le salon de coiffure Giraud, rue des Carmes, fait également partie de la liste. Des tondeuses ont disparu ainsi que des produits.

Vigilance

Plusieurs dizaines de plaintes ont été déposées à ce jour. Et la série s’allonge. Mardi dernier, par exemple, des tentatives de cambriolages ont eu lieu dans un garage de la route de Pons et chez des privés. La technique semble être toujours la même : les voleurs s’introduisent dans des maisons faciles d’accès dont une issue est ouverte (porte d’entrée ou fenêtre). Au culot, et quelle que soit l’heure, ils entrent et prennent ce qui leur tombe sous la main. La gendarmerie, qui effectue des rondes régulières, conseille aux particuliers d’être vigilants quant aux personnes qui sonneraient à leur domicile sous des motifs futiles ; de bien fermer leurs portes et de lui signaler tout mouvement suspect en appelant le 05 46 48 04 55. En ce qui concerne les commerces, grilles et alarmes sont nécessaires à une bonne protection.
Une éventuelle piste roumaine, rumeur qui circule en ville, est démentie par les forces de l’ordre. En tout cas, les hommes du commandant Guittard sont sur la brèche. Nous espérons que les responsables de ces montées d’adrénaline seront rapidement appréhendés.

• L'info en plus

Plus de peur que de mal avenue Gambetta
Lundi soir, vers 23 h, une tentative de cambriolage a eu lieu chez M. et Mme Cramier. Les intrus ont escaladé le portail avant d’arracher un volet. Une fois à l’intérieur, l’alarme s’est déclenchée et elle a provoqué leur fuite. Le préjudice se résume donc aux ouvertures à réparer. Dans cette affaire, nous avons un signalement : en effet, trois jeunes très “typés“ ont été remarqués dans les environs. Il est à noter que depuis plusieurs mois, de nombreuses maisons et appartements à Jonzac et dans les environs (St-Martial-de-Vitaterne) ont reçu de la “visite“…

Un curiste lui rapporte ses papiers
Mardi après-midi, un employé de la Setrad, qui avait stationné son véhicule sur le parking de l’ancienne usine d’incinération de Jonzac, a constaté qu’il avait été fouillé. 40 € de numéraire ont disparu. Par contre, les cartes bancaires ont été retrouvées vers les Thermes et rapportées par un curiste. Qu’il soit remercié pour son geste.
Avis aux automobilistes : Pensez bien à fermer votre voiture et ne laissez aucun objet de valeur apparent, ni portefeuille bien sûr…

dimanche 23 mai 2010

Parlez-moi d'Ao,
le dernier Néandertalien...
Qui sommes-nous,
d'où venons-nous ?


• Paléosite de Saint-Césaire (près de Saintes)

Ao, le Paléosite a pris un nouveau départ. En effet, les différentes activités offertes au public se trouvent renforcées par cet apport qui donne au site un aspect "grandeur nature" de l'univers des hommes préhistoriques.
Cette mise en scène tombe à point avant l'ouverture de la saison estivale...



Christian Marti présente les décors du film Ao. Pour le film, Jacques Malaterre s'est adjoint les services de Marylène Patou-Mathis, directrice de recherche au CNRS, qui travaille depuis plus de 25 ans sur l'homme de Néandertal.

Avez-vous déjà vu un cimetière de mammouths ? La réponse est négative... sauf si vous étiez l'autre vendredi à Saint Césaire ! Non pas qu'une équipe de chercheurs ait mis au jour les ossements de ce grand pachyderme aujourd'hui disparu... Les décors utilisés pour le tournage du film Ao, dont ces animaux au pelage laineux, ont tout simplement été remis au Paléosite, centre spécialisé dans l'homme de Néandertal. Cette installation étonnante résulte d'un "accord" entre le Conseil général de Charente-Maritime, qui a apporté son soutien financier au projet, et la société UGC.

Pour en parler, le réalisateur Jacques Malaterre avait demandé à Christian Marti, décorateur au cinéma, de présenter au public les dessous du tournage. On se pressait donc devant les huttes aux énormes défenses en ivoire (de la résine, bien sûr) et les différents endroits stratégiques, dont le village de Cro Magnon, pour connaître les subtilités de ce film qui sera dévoilé au grand public fin septembre.
Ces défenses de mammouth montrent la taille importante de ce pachyderme.


Nous avons du Néandertal dans notre ADN !

Avec Ao, Christian Marti a vécu une belle aventure que partageront, du moins par l'histoire et l'imaginaire qui en découle, enfants et parents cherchant à connaître le passé de leurs lointains ancêtres. Car il est désormais possible d'écrire que nous avons du « Néandertal dans notre ADN ».
Le scientifique américain, Richard E. Green, qui travaille actuellement au Max Planck Institute for Evolutionary Anthropology (à Leipzig en Allemagne, comme Jean-Jacques Hublin, que nous saluons par la même occasion) a démontré que 1 à 4 % du génome humain actuel pourrait provenir des Néandertaliens. Curiosité, ce phénomène n'apparaît pas chez les peuples d'Afrique. D'où cette constatation : « les croisements ont dû se faire juste après que les premiers hommes sont sortis d'Afrique pour conquérir l'Eurasie, il y a approximativement 100.000 ans ».

La nouvelle est "révolutionnaire". En effet, durant des lustres, les hybrides, issus des Néandertaliens et des Homo sapiens, étaient relégués au stade d'invention par la communauté bien pensante. Les chercheurs étaient largement partagés sur le sujet. L'affaire est d'autant plus importante que le scénario écrit par Jacques Malaterre met en scène un Néandertalien (le dernier !) et une Sapiens qui ont un enfant. Bien sûr, nous n'allons pas vous raconter les péripéties du couple, mais elles ont un aspect historique crédible qu'elles n'avaient pas à leurs débuts. L'équipe y voit un signe du destin ou un petit clin d'œil de Pierrette à travers les siècles !
Virginie Teilhol, responsable scientifique et culturelle du Paléosite, estime que ce film constituera un bel apport médiatique. Que les décors (qui sont généralement détruits après leur utilisation) se trouvent à Saint Césaire est une chance. Le parc avait besoin d'une dimension nouvelle pour être pleinement attractif : avec ses huttes vieilles de 30000 ans, on remonte le temps, quand la région était une toundra !

Peau d'élan récupérée au Canada. L'histoire est inspirée du roman de Marc Klapczynski : Ao l'homme ancien. A travers la rencontre entre un Néandertalien Ao et d'une sapiens Aki, le réalisateur a cherché à montrer l'extinction d'une espèce.
Le rôle d'Ao est tenu par Simon Paul Sutton, un comédien britannique, et celui d'Aki par Aruna Shields, une actrice indienne. « Les acteurs ont été sélectionnés en fonction de leur capacité à exprimer leur sentiments avec leur corps. En effet, ils parlent un langage particulier et les images ne sont pas sous-titrées » souligne J. Malaterre.

Virginie se souvient du jour où deux énormes camions sont arrivés : « les objets volumineux ont été stockés durant des mois. Ensuite, ils ont été triés. Le personnel s'est largement impliqué en fonction de ses affinités. Dès que chacun avait un moment, il allait faire du Ao » ! L'agencement de ces « trésors » a pris un caractère passionnel, le Paléosite se rapprochant peu à peu de l'environnement qu'aurait pu connaître Pierrette dont les ossements ont été localisés à proximité, au lieudit la Roche à Pierrot. Les professionnels ont également mis la main à la pâte, tel Claude Vincent. Prenez le village des Sapiens par exemple : tous les matériaux utilisés sont bruts pour préserver l'authenticité. L'aspect agressif du clan se révèle dans des couleurs tranchées - noir, rouge - et des crânes plantés sur des pics.

Le village des Homo sapiens



Ukraine, Bulgarie et Vercors

C'est la première fois que Christian Marti participe à un film sur les origines de l'homme. Et pourtant, son palmarès est vaste ! Le scénario de Jacques Malaterre lui a plu « parce qu'il est rempli de tolérance, avec l'acceptation des différences ». Le tournage de Ao s'est effectué en deux parties, été et hiver. L'Ukraine avait été choisie pour ses grottes et ses immensités sauvages. Malheureusement, le sort s'en est mêlé : « c'est la seule année où la neige n'est pas tombée » remarque le décorateur. Conséquence, les comédiens sont allés dans le Vercors, en France, où le réchauffement climatique n'a pas encore sévi !

Après une interruption liée au film consacré à Serge Gainsbourg (« j'ai découvert un homme bouleversant »), Christian Marti a suivi les évolutions estivales de ses chers Néandertaliens en Bulgarie. Les espaces vierges de ce pays sont uniques.

« Si l'on part de l'écriture du projet jusqu'à sa concrétisation, cinq ans auront été nécessaires pour réaliser Ao ». Le tournage s'est étalé sur 2008 et 2009 ; sa sortie est programmée pour septembre prochain. Toutefois, d'heureux veinards, visiblement emballés, l'ont vu en avant-première à Paris. Une nouvelle projection pourrait bien avoir lieu à Saintes. Bien que se situant dans les petites productions (la France n'a pas les moyens dont disposent les Américains), Ao possède de nombreux atouts. Même s'il ne regorge pas d'effets spéciaux, cette version devrait séduire le public. Tous les films consacrés aux origines de l'humanité - et nous l'avons constaté avec l'Odyssée de l'espèce, Homo sapiens et le Sacre de l'homme, validés par Yves Coppens - attirent l'attention.

Vendredi, Christian Marti s'apprêtait à partir pour les Antilles où il va tourner un film sur l'esclavage dans des plantations de cannes en Martinique. Il a d'autres beaux projets en vue. Des histoires de vie, des portraits sortant des sentiers battus.


Christian Marti estime qu'Ao possède tous les ingrédients pour sensibiliser les spectateurs.
Bien qu'étant un habitué des plateaux, il se souvient des séances qui transformaient les comédiens en Néandertaliens : « ils arrivaient vers 3 heures du matin. Le maquillage prenait cinq heures. Certains dormaient ». Son regard s'attarde sur le campement préhistoire abandonné, installé près de la terrasse du Paléosite.
« J'aime la simplicité qui tranche du monde superficiel dans lequel nous évoluons. Ce qui me passionne, c'est la beauté du vide » dit-il. Aurait-il aimé vivre sous la grande tente que gardent fièrement des défenses de mammouths (s'inspirant d'une construction, à vocation chamanique, retrouvée par des paléontologues) ? En tout cas, Saint Césaire appartient à ses "coups de cœur".

Cette rencontre s'est terminée par un repas commun, en attendant de découvrir Ao, ce qui ne saurait tarder ! Après Otzi, cet homme mort il y a 5 300 ans et retrouvé dans un glacier (il a récemment fait l'objet d'une conférence), le Paléosite de Saint-Césaire s'affirme comme site régional de la connaissance de nos origines. Ne vous privez pas de sa visite. Vous serez bluffé, entre autres, par le cimetière des mammouths, plus vrai que nature. Et si vous êtes adroit, vous apprendrez à faire du feu, comme au temps d'avant.

L'info en plus : les XXe championnats d'Europe de tir à l'arc au propulseur préhistorique. Avis aux amateurs.

• Conférence le 25 juin avec un chercheur québécois qui a fouillé la Roche à Pierrot dans l'ensemble de ses niveaux géologiques. Une expérience à découvrir et à partager.

Le Paléosite de Saint Césaire avait attiré un nombreux public vendredi dernier

Découverte du cimetière de mammouths...

A la recherche de nos origines devant un immense foyer

Salon du livre :
Des écrivains à Royan Pontaillac


Le premier salon littéraire de Royan Pontaillac, organisé par l'Association Générale de Pontaillac, aura lieu dimanche 20 juin de 9 h 30 à 19 h sous un tivoli installé près du Casino. De nombreux auteurs sont attendus. Un rendez-vous à noter sur vos agendas.

Organisé à l'initiative de l'Association générale de Pontaillac, le Salon du Livre de Royan souhaite mettre l'accent sur la convivialité et l'authenticité en n'invitant que des auteurs, présents en personne, plusieurs étant autoédités. Les éditeurs et libraires assurent une mission indispensable, mais pour cette première édition, les organisateurs ont préféré donner la priorité aux auteurs, en direct... Alors, offrez-vous des rencontres inoubliables, des livres et des souvenirs !

Programme : 10 heures à 19 heures: Rencontre avec les auteurs sous les chapiteaux installés sur l'esplanade proche du casino. Entrée gratuite.
19 heures 30 : Conférence diaporama de l'écrivain François Richet sur le passé de Royan et de Pontaillac au restaurant du Casino Barrière. Cette conférence sera suivie d'un repas typiquement charentais (18 €). Appeler pendant les heures de bureau au 05.46.39.26.07 pour réservation.

Elections municipales :
« Royan a besoin de redorer son blason » estime Michel Servit


Le conseiller général de Royan, Michel Servit, a rejoint la liste de Didier Quentin. Il répond à nos questions.


Quelle est votre position quant à cette nouvelle élection municipale ?

De la dernière place en 2008, j'occupe la 21ème position sur la liste de Didier Quentin. Pour être franc, je déplore cette nouvelle élection. En effet, lorsqu'on s'engage, il faut continuer sur la même lignée. Une mutinerie en cours de mandat, même s'il y a des raisons, est un événement que je vis mal. J'ai des amis dans les deux camps ! Je ne comprends pas. Avant toute rupture, il faut négocier, ouvrir le dialogue et éviter les situations extrêmes. Dans toute cette histoire, Royan y perd et ses habitants aussi. Il y a un manque de maturité politique.

Cette nouvelle élection peut-elle vous nuire aux Cantonales ?

S'il y a un risque, il faut assumer ce risque. Nous sommes là pour faire face aux situations qui se présentent avec les conséquences qui en découlent.

Comment se déroule la campagne ?

Les réunions n'ont pas encore commencé. Les bruits de couloir disent que Didier Quentin va gagner. Néanmoins, cette élection divise le camp UMP royannais. J'ai des proches qui m'ont dit : « on reste amis, mais on ne votera pas pour ton camp !» Je respecte leur choix, tout en essayant de les faire changer d'avis. On a toujours tort d'essayer d'avoir raison devant des gens qui ont toutes les bonnes raisons de croire qu'ils n'ont pas tort !

Quels sont vos projets pour Royan ?

J'ai dressé une liste de projets et il s'avère que cette liste est la même que celle de Didier Quentin. Ce sera à lui d'en développer les points pendant la campagne. Je pense qu'il faut redorer le blason de Royan parce que la ville a une image ternie. Nous devons lui donner un air de gaîté par des couleurs, pour que les estivants viennent y faire la fête et qu'elle incarne pleinement son rôle de cité balnéaire, lieu de vacances. J'ai un autre vœu à exprimer : qu'à Royan, soit édifié un monument aux victimes des bombardements du second conflit mondial...

• Vingt trois noms (sur 33) connus de la liste « Royan Uni» conduite par Didier Quentin :

Didier Quentin, Marie-Noëlle Peltier, Véronique Willmann, Bernard Giraud, Hélène Lecomte-Rullier, Didier Besson, Dominique Barraud-Ducheron, Jacques Labia, Gérard Filoche, Eliane Ciraud-Lanoue, Elisabeth Fauquet-Moll, Philippe Cau, Nancy Levebvre, Daniel Coassin, Marie-Josée Doumecq, Jean-Claude Stoffaes, Frédérique Gaborit, Yannick Pavon, Bernard Lebrun, Nelly Serre et Michel Servit.

Elections municipales :
Quatre listes pour séduire les Royannais


Serions-nous à la veille de la séparation de l'Empire royannais ? Nous ne sommes pas en 476 et pourtant, les prochaines élections municipales risquent de laisser des marques indélébiles dans les rangs de la Droite qui dirige la ville depuis des lustres.
« Un seul être arrive et tout est bouleversé » pourrait être la devise de Didier Quentin. Certains de ses colistiers, qui composent aujourd'hui la liste conduite par Jean-Michel Denis, souhaitent le battre à plate couture : « il commande seul, ne se soucie pas des autres et surtout, il ne cesse de critiquer la gestion de Philippe Most, l'ancien maire, et d'Henri le Geut ».
Ce dernier, qui a été premier magistrat, puis premier adjoint de Didier Quentin, se trouve d'ailleurs sur la liste "Union en mouvement pour Royan" qui lui est opposée : une manière de lui montrer à quel point il n'est pas sur la même longueur d'ondes...

Autour du premier adjoint Henri le Gueut, une liste UMP est candidate aux élections du 6 juin. Elle est opposée à celle de Didier Quentin, lui-même UMP (et occupant des fonctions départementales au sein de ce parti).

La bataille va être rude et Didier Quentin le sait, lui qui est également opposé à une formation conduite par le Nouveau Centre en la personne de René Luc Chabasse (il devait rallier Didier Quentin avec lequel il n'a pas trouvé d'accord) et la gauche plurielle menée par une tête de liste communiste, Jacques Guiard. La nouvelle a fait grand bruit chez les Socialistes, mais cette union est intéressante en ce sens où elle réunit les forces d'opposition.
Royan va faire des vagues jusqu'au 6 juin, date des élections. Après, on verra...


Mercredi soir, la liste de Jean Michel Denis, actuel maire adjoint aux sports, posait pour la photo de famille près du Novotel de Royan. Parmi les priorités de cette liste, réduire les dépenses improductives (y compris dans le budget de fonctionnement), contrôler l'évolution des finances publiques, stabiliser la fiscalité locale. « Je ne suis pas fasciné par les ors de la mairie et de la République. Je suis distancié par rapport aux choses. J'ai conscience d'être sur un chemin de crête. J'ai grandi dans la famille UMP où être utile aux autres est une valeur » souligne Jean-Michel Denis.

Saintes : Les Archives Historiques
à l'aqueduc du Douhet


La société des Archives de la Saintonge et de l'Aunis, que préside Marc Seguin, vous invite à son assemblée générale annuelle qui se tiendra samedi 29 mai à 10 h à la bibliothèque de Saintes (salle des Jacobins). Alain Braastad présentera le tome LXII pour lequel il a travaillé : il s'agit de la copie des lettres de Jean Henry Brunet, négociant à Cognac au XVIIIe siècle. Après le déjeuner (au restaurant de l'aqueduc au Douhet, 25 euros), une visite du chantier de fouilles de l'aqueduc gallo romain est proposée à partir de 15 h 30. Elle sera détaillée par Jean Louis Hillairet, archéologue.
Inscriptions : Société des Archives, 8 rue Mauny 17100 Saintes ou auprès de Marc Seguin, les Plantes 17500 Jonzac.

Saintes : Marchés romanesques
avec Madeleine Chapsal
et Christian Prouteau


Les marchés romanesques de Saintes auront lieu samedi 29 mai près de l'église Saint Pierre. Cette initiative, lancée par Madeleine Chapsal et le club Soroptimist de Saintes, remporte traditionnellement un beau succès et le temps, qui se montre parfois capricieux, n'a jamais altéré le moral du public.
Il vient nombreux, heureux de rencontrer des auteurs avec qui il partage un moment de complicité. Madeleine Chapsal, écrivain qu'il n'est plus besoin de présenter, est l'ambassadrice de la cité santone. Cette année, l'équipe organisatrice a le plaisir de recevoir Christian Prouteau. Colonel de gendarmerie, préfet, fondateur du GIGN, conseiller de François Mitterrand de 1982 à 1995. Il est l'auteur de "La petite demoiselle et autres affaires d'Etat" paru en mars dernier. Un ouvrage fort intéressant à découvrir au moment où Raphaëlle Bacqué vient, elle aussi, de s'intéresser à François Mitterrand ! Christian Prouteau sera présent au dîner-débat organisé vendredi 28 mai en soirée au Végas, ainsi que sur le marché Saint-Pierre samedi 29.

Christian Prouteau

• Auteurs présents :


Madeleine Chapsal « Madeleine Vionnet, ma mère et moi », Christian Prouteau « La petite demoiselle et autres affaires d'Etat », Louise Franklin « The bookwe cooked », Olivier Fouché « Le secret du vieux carrelet », Christian Gensbeitel « promenades en Charentes », Jean Geoffroy « Dialogues avec mon gastéropode ou charenthérapie », Michel Lis « Brèves de Jardins », Maryse Maligne « Ultime dégringolade », Sophie Marinopoulos « Dites-moi à quoi il joue, je vous dirai comment il va » , Dominique Rocheteau « Le Rocheteau », Xavier de Roux « Pitié pour la justice », Michel Téodosijévic « Chronique de la maison sociale », Didier Catineau « Loti, pêcheur d'horizon », Philippe Deblaise « Charles Perier, libraire parisien au XVIe siècle », Denis Alamercery « Femmes en Saintes », Françoise Barbin Lécrevisse « Cognac et cuisine d'aujourd'hui », Atomic Panda « Ippo », Nicole Bertin « Carnet de voyage : Venise à la croisée des mondes », Jacques Bouineau « Les chemins de Jérusalem », Michel Boujout « La vie de Marie-Thérèse qui bifurqua quand sa passion pour le jazz prit une forme excessive », Philippe Brenot « Le sexe, l'Homme et l'évolution » et « Le vin et l'Amour ».

Créatrice et marraine des Marchés Romanesques, journaliste, romancière, écrivain de télévision et de théâtre, Directeur honoraire de l'Académie de Saintonge, Madeleine Chapsal vient de publier un ouvrage sur l'univers de la mode "Madeleine Vionnet, ma mère et moi".

• Le programme :


• Vendredi 28 mai : Dîner-débat au Toit du Végas à 20 heures avec S. Marinopoulos, M. Chapsal, M. Boujut, P. Brenot, X. de Roux. S'inscrire au 05.46.74.15.29

• Samedi 29 mai : Le matin au marché Saint-Pierre de 9 heures à 12 h 30, dédicaces et remise des prix du concours des élèves. L'après-midi salle Saintonge de 15 h 30 à 18 h : rencontres informelles avec Sophie Marinopoulos, Michel Boujut, Philippe Brenot, Michel Lis, Didier Catineau, Philippe Deblaise et Madeleine Chapsal.

Christian Prouteau : Chargé de protéger Mazarine

De 1982 à 1995, Christian Prouteau a été chargé de la sécurité de François Mitterrand et de ses proches. Il avait créé le GIGN, affronté les plus grands dangers : il ignorait les voies détournées des manœuvres politiciennes... Il plaçait le respect de la vie au-dessus de tout : il s'est aperçu qu'on pouvait en faire fi dans les arcanes du pouvoir... Il n'avait pas voté pour le Président : il a été conquis par l'homme, dont il nous brosse ici un portrait surprenant... Il a dû surveiller, « écouter » les ennemis potentiels de l'État, sur ordre : il en a résulté un procès humiliant, qu'il a assumé, mais non sans douleur.
Et il a également été chargé de préserver l'anonymat de celle que l'hôte de l'Élysée chérissait particulièrement : sa fille cachée, que personne ne nommait, et qu'il a baptisée pudiquement « La petite demoiselle ». Mission insolite pour ses hommes du GSPR, des ex du GIGN soudain transformés en nounous, jouant à cache-cache avec leur protégée et aux boules avec son père, veillant à ses fréquentations, prenant garde aux menaces d'enlèvement... Cela aussi, on l'a reproché à Christian Prouteau. À quoi il répond sans détour : « Avoir permis à une fillette - nullement responsable d'une situation délicate - d'avoir une vie à peu près normale, et heureuse... C'est peut-être ce dont je suis le plus fier ».

Décathlon/Conforama :
une pub royale nommée Ségolène


L'ouverture, à Saintes, d'un super ensemble commercial réunissant Décathlon et Conforama fait couler de l'encre. L'inauguration de ce bâtiment, qui a reçu le label Très Haute Performance Energétique - une première en France pour ces groupes - aura lieu le 18 juin prochain. Pour couper le ruban tricolore, l'invitée d'honneur sera Ségolène Royal, une personnalité "people" qui valorisera les deux enseignes.

Les enseignes Décathlon et Conforama ont choisi la zone des Coteaux sur le Pays Santon pour ouvrir leur premier magasin en France labellisé Très Haute Performance Energétique (THPE). La mise en œuvre de ce projet a été rendu possible grâce aux cahiers de recommandations environnementales élaboré par la Communauté de Communes du Pays Santon, à l’implication de la société "Saintes Invest", propriétaire des locaux, au volontarisme des entreprises et à l’expertise d’un cabinet d’architecte saintais.

« Panneaux photovoltaïques, implantation bioclimatique, façade rythmée par l’utilisation du bois et du verre, récupération des eaux de pluie pour l’arrosage des espaces verts et le nettoyage des parkings : les 7720 m2 de surfaces commerciales, installées sur 21 600 m2 de terrain, offrent ainsi la garantie d’un ouvrage dont les consommations conventionnelles d’énergie seront inférieures d’au moins 20% à la réglementation » soulignent les concepteurs.

Les travaux extérieurs du projet seront terminés prochainement. A l’occasion de leur achèvement, Alain Dumont, de la société Saintes Invest, Jean Rouger, Président de la Communauté de Communes du Pays Santon et Jean-Marc Caillaud, Maire de Saint-Georges-des-Coteaux ont remis lundi dernier les clefs des locaux aux directeurs des deux enseignes lors d’une visite découverte du bâtiment. La première partie (Décathlon), qui emploiera 35 salariés, sera inaugurée le 18 juin prochain. Aux côtés du responsable François Alliot, l’invitée d’honneur sera la présidente de la Région, Ségolène Royal, dont on connaît l’attachement aux énergies nouvelles. Elle ne viendrait pas à Saintes ce jour-là dans ce but uniquement…

En octobre, suivra l’ouverture de Conforama. « Une trentaine d’emplois sont attendus en recrutement interne ou local » confie Philippe Plazanet, directeur.

Jean Rouger, président de la CDC du Pays Santon, lors de la visite des bâtiments. Le terrain qui accueille ces deux magasins était préalablement propriété de la Communauté de communes. D'une surface de 21600 m², il avait vocation à recevoir des enseignes particulièrement attractives et le bâtiment devait être construit dans le respect de l'environnement.

Le label «Très Haute Performance Energétique » correspond à une consommation d'énergie inférieure de 20 % à la consommation conventionnelle de référence. Hasard des chiffres, le surcoût à la construction pour l'obtention de ce label est aussi de l'ordre de 20% !

Les espaces verts font partie intégrante du projet architectural. Leur arrosage sera réalisé par les eaux de pluie récupérées. L'eau pluviales des parkings sera drainée vers des noues, sorte de fossés peu profonds et végétalisés, qui recueilleront provisoirement l'eau, soit pour l'évacuer vers un trop plein, soit pour qu'elle s'évapore ou s'infiltre. Enfin, l'installation de capteurs photovoltaïques, installés en toiture, permettront une production de l'ordre de 100 Kwc.