La complexité et l'ampleur de la tâche du redémarrage de l'économie française et des écoles, collèges et lycées à partir du 11 mai est un véritable défi pour le pays. Dans un courrier adressé au Premier ministre vendredi 24 avril, Alain Rousset, président du Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine, propose de prendre en charge la dotation d'un arsenal de protection pour les établissements, tant pour les personnels régionaux, les enseignants que pour les élèves, et attire l'attention d'Edouard Philippe sur l'ampleur préoccupante de la rupture de continuité dans le processus d'orientation et d'affectation des élèves.
Alain Rousset, président du Conseil régional |
Compte-tenu toutefois des coûts importants en matière de masques, Alain Rousset demande au Gouvernement d'appuyer la demande des Régions auprès de la Commission européenne pour que ces dépenses soient couvertes, au moins en partie, par le fonds social européen (FSE). Cette demande vaudra certainement également pour les départements et les communes. « Il me semble en effet nécessaire que l'Europe puisse prendre sa part dans la gestion opérationnelle de la crise qui touche l'ensemble du continent » argue le Président du Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine.
Au-delà de ces questions cruciales d'organisation, le Président du Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine a souhaité attirer l'attention du Premier Ministre sur l'ampleur préoccupante de la rupture de continuité dans le processus d'orientation et d'affectation des élèves, qui s'est retrouvé perturbé au plus mauvais moment de l'année scolaire. Une forte proportion des élèves de troisième n'ont pas été en mesure d'affiner leurs vœux pour leur poursuite d'étude, faute notamment d'informations et de conseils suffisants. « Les lycées professionnels et les CFA, les lycées agricoles aussi dans leurs différentes composantes, risquent d'être les victimes immédiates de ces choix : dès la rentrée prochaine ils pourraient manquer d'élèves, singulièrement dans les formations qui peinent à recruter en temps ordinaire et qui pourtant, sur tous nos territoires, sont pourvoyeuses d'emploi » alerte Alain Rousset. L'objectif est aussi simple à formuler qu'il est nécessaire : aucune formation initiale porteuse d'avenir ne doit présenter des places vacantes à la rentrée 2020 sur notre territoire ! L'intérêt de nos entreprises est en jeu et la préoccupation que nous formulons ici concerne d'abord les publics les plus fragiles.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire