mardi 11 octobre 2016

Saintes : Un hôtel de luxe sur le site Saint-Louis ? « Jean-Philippe Machon, où en est votre romanoscope ? » s'interroge l'opposition

Est-ce l'arrivée de nouveaux élus dans le conseil, toujours est-il que Josette Groleau qui poursuit « une retraite active » et possède toujours « la même passion pour Saintes » (comme à l'époque de Michel Baron) a demandé des nouvelles du site Saint Louis. Ce dossier, qui symbolisait le grand projet du maire socialiste Jean Rouger, semble être tombé en léthargie. Comme la belle au bois dormant, attendrait-il d'être réveillé ? Question à laquelle a répondu sans susciter d'illusions Christian Schmitt, chargé du patrimoine. 
• Depuis ce conseil, les fouilles préventives entreprises sur le site ont révélé la présence de vestiges (murs) situés à plusieurs mètres de profondeur. 
Un hôtel de luxe dans l'ancien logis du Gouverneur ?
Où en est-il, ce dossier qui concerne l'ancien hôpital, autrement dit l'oppidum gallo-romain de Mediolanum Santonum, édifié sur un promontoire avec vue imprenable sur la ville et la Charente ? 
En 2005, un projet de vente est proposé par la Semis que finalise quelques années plus tard le maire de l'époque, Bernadette Schmitt, pour une somme de 5 100 000 euros (4 100 000 hôpital, un million consolidation les falaises). Un prêt est alors réalisé dont les intérêts sont pris en charge par la Région Poitou-Charentes, la mairie s'engageant à réaliser des logements sociaux.

Le conseil présidé par Jean-Philippe Machon
Christian Schmitt dresse l'état actuel des lieux : « Jean Rouger, à l'origine du concours d'architecture Europan, avait annoncé un aménagement réalisé en 8 ans. Il faut se rendre à l'évidence, l'opération était déjà stoppée avant notre élection à la mairie en 2014. Nous conduisons les études qui auraient dû être faites sous la précédente mandature, les fouilles préventives, les études géotechniques en raison de la fragilité de la falaise et l'environnemental. Les bases de monuments antiques seront vraisemblablement retrouvées dans le sous-sol. Bien sûr que nous regrettons le temps perdu ! Passer six ans à élaborer des projets sans se préoccuper de savoir ce qu'il y a sous le site, c'est-à-dire sans pratiquer une seule fouille comme le demande la loi, est difficile à comprendre ».

Josette Groleau monte à l'assaut : « Depuis la réunion qui s'est tenue au Camélia, nous n'avons pas d'informations sinon l'annonce de la vente à la découpe des bâtiments ». Christian Schmitt admet que le logis du Gouverneur et la chapelle cherchent des acquéreurs : « Le projet initial était hors de prix. Les parcelles seront donc viabilisées et vendues avec un cahier des charges ». L'opposition s'inquiète : « lors de votre campagne électorale, vous misiez tout sur un romanoscope qui abriterait un espace archéologique et ludique sur le gallo-romain. Si vous vendez tous vos bâtiments, Musso et école Pelletan y compris, que restera-t-il à la ville ?».
« Une chose est sûre, l'emprunt devra être renégocié. Le site a été abandonné, il a forcément perdu de la valeur et nous en pâtirons » explique Christian Schmitt. Reste à savoir ce que deviendra l'ancien et vaste hôpital (où la présence d'amiante est signalée). Seraient conservés par la municipalité le belvédère et les alentours qui seront alors aménagés pour la promenade. « En 2016, il ne passera pas grand chose puisque les diagnostics sont en cours. On y verra plus clair en 2017 » .

L'aménagement du site Saint Louis aurait été un formidable challenge pour un cabinet d'architectes. Malheureusement, le séduisant projet tel qu'il avait été envisagé par l'équipe 
de Jean Rouger ne verra jamais le jour...
« La ville s'en sortira si on l'embellit, si on la rend attractive. C'est que nous essayons de faire. Notre projet prioritaire est la valorisation du vallon des arènes » ajoute Jean-Philippe Machon (qui semble avait changé son fusil d'épaule puisqu'à une époque, ce point stratégique de la ville l'intéressait). Sur le site Saint-Louis, un investisseur envisagerait un hôtel de luxe mais, avant de s'engager, il veut savoir où il met les pieds. Ces grands établissements ne sont pas du goût de François Elhingher qui cite quelques exemples en difficulté à Bordeaux et à Cognac (baisse de fréquentation touristique depuis les attentats).
D'une manière générale, l'opposition souhaite être associé aux réflexions conduites sur le devenir du site Saint-Louis « sans avoir à courir après Christian Schmitt ». La majorité acquiesce. A suivre !

Un public attentif au devenir du site Saint-Louis !

• Les différents épisodes du site Saint Louis
http://nicolebertin.blogspot.fr/2016/03/site-saint-louis-de-saintes-en-avril.html

Archives : Jean Rouger présente les travaux d'aménagement du site Saint Louis
Rejoignent le conseil municipal : 


• Serge Maupouet, Josette Groleau (démissions d'Isabelle Pichard Chauché et Jérôme Baron, les successeurs sur la liste, David Beineix et Vivienne Breuil, ne souhaitant pas siéger) et Aziz Bachour (démission de Claudette Chiron).


Jean-Philippe Machon remercia les élus qui ont quitté l'équipe municipale, pour le travail accompli. Adjointe aux affaires sociales, Claudette Chiron a contribué à l'élaboration du contrat local de santé, la mise en place du plan canicule, à Octobre rose. En 2015, elle est devenue simple conseillère municipale, remplacée par Jean-Claude Landreau à ses fonctions d'adjointe. Le maire salua l'implication de cette femme active, proche des associations qui manifestait « un véritable engagement citoyen ». 

Laurence Henry, quant à elle, souligna les qualités d'Isabelle Pichard Chauché que ses activités professionnelles conduisent loin de Saintes. Quant à Jérôme Baron, sans doute a-t-il compris que sa voix ne compterait guère ! Laurence Henry, très en verve, rappela le parcours de la chef de file de l'opposition qui a été conseillère municipale et départementale durant plusieurs mandats. Elle en profita pour balancer quelques vacheries au camp Machon : « nous, à gauche, nous ne sommes pas uniformes, nous avons plusieurs nuances et nous n'avons pas le doigt sur la couture du pantalon. Autour d'Isabelle Pichard Chauché, un dialogue s'est instauré. C'est une grande dame de la politique qui avance et s'exprime malgré les critiques. Nous ne percevons aucune indemnité, pourtant nous participons à la vie de la cité et agissons. Nous ne sommes pas que de retraités, cela ne nous empêche pas de travailler ». Il fut aussi question d'une comparaison avec des "cornichons", réflexion qui provoqua des sourires dans l'assemblée ! Evidemment, la gauche aimerait être davantage associée aux dossiers… avec une plus grande transparence, ne serait-ce que dans les dates des conseils municipaux. d'où l'absence de Philippe Callaud. « Des agendas précis seraient appréciés afin de pouvoir s'organiser » remarque Brigitte Favreau…

Laurence Henry, Josette Groleau
Aziz Bachour (au centre de la photo) est médecin et tout naturellement, il s'occupera des affaires de santé.


Serge Maupouet anime le Mouvement républicain et citoyen 

Renée Benchimol Lauribe, Serge Maupouet

• Moins d'argent pour le Conservatoire de musique ? 

Serge Maupouet, enseignant et président des parents d'élèves, a attiré l'attention du conseil sur les difficultés financières (moins 20% de subventions) que subit le Conservatoire de musique et de danse, situation qui entraîne une charge supplémentaire pour les parents et des difficultés quant aux projets pédagogiques. Jean-Philippe Machon l'assure du soutien de la mairie : « il n'est pas question de réduire les moyens du Conservatoire ». Les activités qui se tiennent dans l'école Pelletan seront transférées sur un autre emplacement. 

• Prise de bec sur la mutualisation : 

Au départ, quand Jean Philippe Machon était président de la CDA, il était question de mutualiser les services de la mairie et de l'intercommunalité afin de faire des économies. Maintenant que la situation a changé avec l'élection à la présidence de la CDA de Jean-Claude Classique, chacun revient dans son camp. D'où les remarques plutôt ironiques de l'opposition : « à Saintes, on est à contre courant, on pédale à l'envers, nous ne sommes plus le moteur de la CDA ». Ainsi, Loïc Pelloud, directeur de cabinet, repasse à temps complet « ce qui permettra notamment l'économie réalisée par l'absence de recrutement d'un directeur de la communication » explique le maire (qui a renoué des liens avec le journal Sud-Ouest, ce dont on peut se réjouir pour l'information). Il assura l'opposition que la mutualisation se poursuivrait partout où elle serait possible, santé, médecine préventive, sécurité, etc. 

A noter que Carine Wilfart, ancienne bras droit de Claude Belot à la CDC de Haute Saintonge, vient d'être nommée directrice des services de la mairie de Saintes. Olivier Klasser est chef de cabinet du maire. Soit les trois "piliers" - comme on les appelle - du staff Machon : Carine Wilfart, Loïc Pelloud et Olivier Klasser.

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