L'opération "lycée mort", organisée mardi, a porté ses fruits. En effet, dans un courrier adressé à la proviseure Maylis Laferrère, la Rectrice a annoncé la création d'une classe préparant au concours d'infirmières à la rentrée 2017. Sans oublier un CAP en thermalisme. Pour la seconde classe de BTS diététique, il faudra attendre, mais le dialogue s'ouvre alors qu'il était au point mort depuis un certain temps. Silence déploré par le maire de Jonzac, Claude Belot, l'équipe enseignante et les parents d'élèves.
Le maire de Jonzac, Claude Belot, rappelle l'engagement de la ville en faveur du lycée |
Les causes du mécontentement
Claude Belot l'avait annoncé la semaine dernière en séance publique : alors que le lycée attendait la création d'une classe supplémentaire de BTS diététique, seul un CAP non diplômant en thermalisme lui a été attribué. Il avait alors ressenti cette décision du ministère de l'Education Nationale comme une "incompréhension" et annoncé qu'il ne siègerait plus au conseil d'administration du lycée jusqu'à nouvel ordre. Comme on s'en doute, l'affaire a fait du bruit dans les sphères concernées et des "ouvertures" sont apparues.
Devant un parterre de manifestants parmi lesquels des maires de la Communauté de Communes, Maylis Laferrère, proviseure, a donné lecture d'un récent courrier de la Rectrice qui a pris en considération les préoccupations des Hauts-Saintongeais. Dans le cadre de la mise en place de 500 nouvelles formations dans les secteurs identifiés comme porteurs pour les jeunes, le lycée de Jonzac proposera, dès la rentrée prochaine, une classe préparatoire au concours d'infirmières ainsi que la formation d'agent thermal. La recherche de filières innovantes se poursuivra en relation avec les services de la Nouvelle-Aquitaine.
Maylis Laferrère donne lecture du courrier du rectorat |
Plusieurs maires de la CDCHS étaient présents |
Claude Belot conclut ses propos en réaffirmant l'engagement de la ville de Jonzac en faveur des nouvelles générations.
Les enseignants dénoncent un manque de moyens
A l'entrée du lycée, les enseignants mobilisés |
Ces réalités rendent de plus en plus difficile un enseignement de qualité : « il nous est impossible de personnaliser un accompagnement dans une classe de 37 élèves ». Regret également que le Rectorat n'ait pas donné suite à l'ouverture d'un BTS Economie sociale et familiale : « nous avons des craintes pour l'avenir des enfants. Non seulement, nous ne pouvons pas les préparer à leurs examens dans de bonnes conditions mais en plus, le lycée ne peut leur offrir suffisamment de formations professionnelles. Cela les oblige à étudier plus loin ou à abandonner purement et simplement leurs projets post baccalauréat ».
Offrir aux jeunes les chances de la réussite |
• Ont expliqué les difficultés que rencontre le lycée Lucie Kirchner, professeur de philosophie (déléguée CGT) et Iris Boiziau, professeur d'allemand, déléguée FO (Luis Garcia, enseignant à Pons, qui représente la FSU, était absent). Participation également de représentants du collège de Jonzac.
• Les souhaits des lycées du secteur : Jonzac, filières domaines santé et social ; Pons, filières sur l'environnement, pollution ; Barbezieux, filières sur le numérique.
L'ouverture d'un dialogue avec le Rectorat et la Nouvelle-Région permettra de sensibiliser ces deux instances au manque de moyens du lycée de Jonzac |
• Conseil d'administration du lycée : Claude Belot reviendra sur sa décision de ne plus y siéger s'il perçoit des signes d'ouverture positifs...
• Les jeunes de Free Hugs soutiennent le lycée de Jonzac. Un peu de tendresse dans un monde souvent brutal !
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