lundi 17 octobre 2016

Gérard Desrente pousse un coup de gueule : « la région de Saintes est sinistrée en matière d'économie. Que fait la Communauté d'Agglomération ? »

Gérard Desrente n'a jamais eu sa langue dans sa poche. Il était déjà dans cette disposition d'esprit à l'époque de Michel Baron, il l'est resté avec Jean-Philippe Machon dont il est l'un des adjoints.

Gérard Desrente, adjoint à l'économie, l'emploi, les entreprises 
et commerces, les foires et marchés
L'actualité économique saintaise n'est pas au beau fixe : la fin pure et simple de Saintronic et le départ du siège du Crédit Agricole pour la région rochelaise ne présagent rien de bon pour la cité santone si les élus ne retroussent pas leurs manches. Gérard Desrente, adjoint au secteur économique, ne veut pas assister impuissant au dépérissement de sa ville préférée. « Il est vrai qu'à l'époque Baron, ça tournait. Bernadette Schmitt s'est consacrée à la rénovation urbaine et Jean Rouger s'est entièrement dévoué à la création de la CDA. Personne n'a pensé à faire des acquisitions foncières. Or, la priorité, c'est le foncier » explique-t-il. Lequel foncier peut accueillir des entreprises. « Aujourd'hui, les grands pôles d'emplois sur Saintes sont l'hôpital, la MSA, la Coop atlantique, la SCNF, Cefam Atlas, Perdrijat Production et la Ville. Il faut attirer entre nos murs de nouvelles unités ». Et de tirer la sonnette d'alarme en direction de la CDA qui possède la compétence "économie" (que n'a plus la ville) et où les changements de présidences ont fait perdre un temps précieux.

Prenons par exemple les locaux laissés vacants par le Crédit Agricole en centre ville : seule la Chambre de Commerce vient de s'y installer. Il reste pourtant des bâtiments intéressants : « c'est un outil extraordinaire, on peut y faire une cité entrepreneuriale. Qu'attend-on ? Ce que je regrette à la CDA, c'est qu'on a préféré y faire de la politique politicienne plutôt que de dynamiser le territoire. Si les choses n'évoluent pas, cela deviendra un véritable handicap ». Autrefois, le taux de chômage sur Saintes était l'un des plus bas du Département, ce qui n'est plus le cas.
Et la zone de Saint-Georges des Coteaux, direz-vous ? Elle est essentiellement commerciale et de services. « Afin d'être attractif, il serait nécessaire de créer une zone franche, avec une fiscalité adaptée, sur des terrains situés entre Saint-Georges et la route de la Rochelle ». La balle est donc dans le camp de la Communauté d'Agglomération qui « doit faire de preuve de réactivité et de dynamisme ». Et de conclure : « Faudra-t-il un traitement de cheval pour inverser la tendance ? La ville de Saintes doit retrouver une véritable capacité économique qui bénéficiera à l'ensemble du territoire. Sinon, c'est l'ensemble de la région qui risque d'en pâtir »…

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