Verdun occupe une place à part dans la mémoire de la France. Des 1916, cette bataille est devenue le symbole absolu de la 1ère guerre mondiale. Ce fut une bataille totale : Enormes furent les moyens mis en œuvre avec, en particulier, la mise en place de 14 batteries de feu par kms, 50 millions d’obus de tous calibres tirés (soit 2 tirs par seconde) et la participation de 2 millions de poilus à ce terrible affrontement. Considérable durée pour cette bataille qui se déroulera sur plus de 300 jours. Tragique par les pertes qu’elle a provoquées : plus de 700 000 morts et blessés.
Ce centenaire est marqué dans toute la France. A Thénac, la médiathèque et l'association « l’écriture prend le large » ont souhaité évoquer plus particulièrement une mémoire privée, celle des hommes qui y ont participé. C’est en travaillant sur ce registre que cette commémoration gardera tout son sens pour les nouvelles générations.
Y seront évoqués un soldat saintongeais mort à Verdun, mais aussi les enfants de Thénac inscrits sur le monument aux morts du village.
• EXPOSITIONS du 2 au 26 novembre dans la médiathèque :
« Caporal Georges Léas, un charentais à Verdun »
Georges Léas fut blessé d’un éclat d’obus et enseveli le 11 mai 1916 au Bois de la Caillette. Son corps fut retrouvé sans vie le lendemain. 40% du régiment de Georges Léas sera décimé durant la bataille.
Il était né et vivait à Vanzac en Haute Saintonge. Durant les fêtes du centenaire, le jeune charentais représente tous les héros anonymes, comme lui morts pour la France à Verdun. A ce titre, un hommage puissant lui a été rendu le 7 mai 2016, à l’ossuaire de Douaumont, en présence de ses descendants et des habitants de Vanzac. L’exposition, qui sera présentée à Thénac a été inaugurée ce même jour à Verdun.
Cette exceptionnelle exposition a été conçue par Judith Rapet et David Vicenzi
• « Les enfants de Thénac dans la grande guerre »
Une équipe de bénévoles a retrouvé toute l’histoire des jeunes soldats de Thénac morts durant la 1ère guerre mondiale : leurs histoires familiales, leurs photos, les circonstances de leur décès. Ces recherches, à la fois généalogiques et historiques, ont demandé un important travail de mémoire. Désormais les noms inscrits sur le monument aux morts sont sortis de l’anonymat. Paul Gilet habitait Thénac et a trouvé la mort durant la 1ère guerre mondiale
Objets associés à la première guerre mondiale : artisanat des tranchées, décorations, documents militaires etc...
Choix de livres enfants et adultes proposé par la médiathèque départementale
• RENCONTRE LITTERAIRE
Le 12 novembre à 15 h salle Hélène Neveur, rencontre et dédicace avec Judith Rapet
Ecrivaine confirmée et excellente musicienne, elle s’intéresse à ceux et celles dont on ne parle jamais, mais qui ont fait notre histoire. Elle entend ainsi leur rendre hommage en réhabilitant, dans ses livres, des destins hors du commun.
En s’appuyant sur des archives, des documents généalogiques et d’autres inédits et sur la correspondance de Georges Léas, elle vient de publier « Le disparu du bois de Caillette ». Cette ouvrage connaît un grand succès et Georges Léas, le héros du livre, a été retenu par le comité national du centenaire comme le soldat qui représentera les 300.000 morts de cette terrible bataille. Judith Rapet est aussi à l’origine de la création de l’exposition consacrée à Georges Léas.
• CONFERENCE EN CHANSONS :
Le 12 novembre à 17 h salle Hélène neveur "Les chansons de la 1ère guerre mondiale" par Patrick Valérian
Premier conflit à être médiatisé par la chanson, la Grande Guerre inspire plusieurs milliers de textes mis ensuite en musique. Ils s’intéressent aussi bien à la vie du poilu au front qu’aux souffrances de l’arrière et aux événements politiques nationaux et internationaux. Ces chansons décrivent ainsi, avec réalisme, l’état d’esprit de la nation française pendant ces quatre années. Cette profusion musicale fait de la chanson la forme artistique la plus étroitement liée à la Première Guerre mondiale.
Patrick Valérian musicien et chanteur travaille comme un entomologiste : il recherche depuis plusieurs années les partitions originales des chansons de la grande guerre, connues ou oubliées. Il nous offre ces petits bijoux, marqueurs de la grande histoire, chargés d’humour et de réalisme De de la chanson de Craonne où passe la révolte de ces soldats envoyés aveuglement à l’ennemie, jusqu’à à la joie partagée d’aller à la rencontre de la Madelon. Un voyage historique surprenant !
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