Saut au dessus des pyramides de Gizeh en Egypte (© Paul Henry de Baère société Apacheprod juin 2018) |
Tom Noonan de Skydive Earth et Jim Wigginton en tandem en Irlande (© Paul Henry de Baère) |
Ces jours derniers, il était en "escale" à Jonzac. A son arrivée, le boulevard Denfert Rochereau s’anime. C’est une joie pour la famille et les voisins de partager avec lui ses derniers périples. Une agréable façon de sortir du train-train quotidien ! Sur son ordinateur, apparaissent chaînes de montagnes vertigineuses, pyramides et autres lieux emblématiques qui suscitent l’attention… et l’intérêt.
Bien peu d’entre nous sont allés au Népal pour sauter (en tandem) au dessus des sommets les plus hauts du monde ! Proposés par la société Skydive Earth, ces sauts en parachute s’adressent aux sportifs de l’extrême. « Cette année, nous avons accompagné un Anglais, deux Américains et un Russe » souligne Paul Henry. On imagine facilement les sensations ressenties en haute altitude, tel un oiseau tutoyant l’Everest ! D’autres viennent en ces endroits escarpés parfaire leur entraînement physique : « quelles que soient leurs motivations, hommes et femmes veulent vivre un moment exceptionnel, se surpasser ». L’atout majeur n’est-il pas le cadre grandiose, son immensité et ses difficultés ?
L’une des principales étapes avant le camp de base de l’Everest est le GorakShep, village établi sur le lit d’un ancien lac gelé recouvert par les sables. Au cœur du parc national de Sagarmatha, les touristes et randonneurs y bénéficient d’une connexion internet haut débit par le biais d’un satellite. Il faut bien vivre avec son temps !
Le livre des records
L’événement, cette année et dans les mois à venir, est le challenge 7/7/7 lancé par Jim Wigginton, un Américain qui a déjà effectué des sauts au Népal, en Egypte et Europe. Un nouveau défi ? Il appartient à ces hommes entreprenants qui, s’ils peuvent concrétiser leurs rêves financièrement, ne les accomplissent pas pour la simple satisfaction de dire qu’ils l’ont fait. Créateur d’une Fondation, il souhaite apporter sa pierre à l’édifice en mémoire de son épouse disparue. Il contribue en particulier à la recherche médicale contre le cancer en aidant les plus grands spécialistes dans leurs travaux.
Dans un monde où aucune situation n’est figée, repousser les limites est une quête : « A 69 ans, il a souhaité aller plus loin et établir un record en effectuant sept sauts dans sept continents en sept jours. Ce laps était trop court pour une question d’organisation, d’autorisations et de timing. Nous lui avons alors proposé sept sauts en sept mois. Il a accepté, ce qui offre une plus grande latitude » explique Paul Henry de Baère.
Quels sont les lieux retenus ? En Europe, les Alpes suisses à Interlaken face au Mont Eiger et l’Irlande au Mount Alto à Kilkenny ; en Asie, Dubaï sur la Palme (saut le 20 octobre) ; Cape Town en Afrique du Sud en novembre, le volcan Villarica au Chili (Amérique du Sud) et l’Union glacier en Antarctique en décembre ; l’Amérique du Nord et les îles Keys en Floride en février et l’Uluru-Ayers Rock en Australie (mars 2019). « Jim a accepté que nous filmions toutes les expéditions afin de promouvoir notre société et inciter d’autres passionnés à vivre de telles émotions. Participer à son périple me permet de voyager, de découvrir des sites inconnus. C’est un tour du monde ! » explique Paul Henry de Baère.
Saut en Egypte en juin 2018 |
Contempler quarante siècles au dessus des célèbres pyramides ! |
Paul Henry de Baère continue son chemin qui passera par Courchevel où il réalisera des vidéos et les sites où Jim Wigginton relèvera ses défis. Jonzac compte un aventurier des temps modernes. Une exposition de ses magnifiques photographies au cloître des Carmes serait appréciée ainsi qu’une conférence. Il pourrait alors nous raconter son saut à l’élastique depuis le fameux barrage Verzasca en Suisse, rendu célèbre par James Bond dans GoldenEye…
Saut dans les Alpes suisses à Interlaken |
Découvrir l'immensité... |
Kilkenny en Irlande |
Et voilà, tout le monde est arrivé ! |
© Paul Henry de Baère Apacheprod 2018
• Le projet des sept sommets : Le projet 2019 de Paul Henry de Baère, responsable de la société Apacheprod, est de réaliser (à partir d’un saut en parachute) des photographies des sept plus hauts sommets du monde dont l’Everest et le Mont Vinson dans l’Antarctique. « Nous allons proposer ce périple "grand tour" des sept sommets aux parachutistes avertis, mais aussi en tandem à ceux qui ont envie d’expériences uniques » explique-t-il.
• Avis aux amateurs : du 15 au 20 février 2019, saut en tandem au dessus des pyramides d’Egypte avec excursion dans des sites emblématiques du pays. Une occasion puisque 60 sauts seulement sont autorisés par an. Ouvert à tous (y compris aux personnes handicapées). Coût 9000 euros environ. Tous renseignements auprès d’Apacheprod, tél : 06 68 40 03 00 - mail : ph@apacheprod.com
• En Vendée, aux Sables d’Olonne, reçu par le Club Vendée Evasion, Paul Henry de Baère a présenté dernièrement un procédé d'oxygénation en haute altitude expérimenté au Népal par Ted Atkins, un ancien de la Royal Air Force. « Grâce avec un accumulateur qui envoie de l’oxygène pur, on peut aller plus loin jusqu’à 7500 mètres, sans souffrir d’hypoxie ».
En forte altitude, se posent des problèmes respiratoires. C'est pourquoi Ted Atkins, responsable d'un peloton en montagne, a travaillé à la modification du système d'oxygénation des masques. Il est le père de TopOut Aero. Après s'être cassé deux fois les dents sur l'Everest, sa troisième expédition dans l'Himalaya (8848 mètres) s'est déroulée avec une plus grande facilité, prouvant que ses recherches étaient fructueuses. Ingénieur de formation, il a amélioré cet équipement pour les parachutistes de "l'extrême".
Détails techniques, il s'agit d'un système d'oxygénation composé d'un cylindre individuel - contient l'équivalent de 150 litres d'oxygène - d'un détendeur qui libère un débit de trois à quatre litres d'oxygène par minute, d'une base et d'un accumulateur dont le fonctionnement rappelle celui d'un second poumon. Le procédé, breveté, est opérationnel. « Il donne vraiment de bons résultats. Nous sautons à partir de 8000 mètres. A cette hauteur, il faut plus de logistique. Les appuis sont légèrement différents avec des positions spécifiques. Des seuils d'acclimatation sont nécessaires à partir du camp de base » souligne Paul Henry de Baère
• Environnement : les plastiques n’envahissent pas seulement les océans. Selon Gérard Clermidy, président de l'association Montagne et Partage, l'Everest mériterait son surnom de "plus haute poubelle du monde" (bonbonnes de gaz, cordes, tentes, conserves et plastiques en tous genres) après 5,2 tonnes de déchets collectés. Les expéditions sont censées rapporter 8 kg de déchets par personne et une partie des permis d'ascension financer le nettoyage du camp de base. Or, les contrôles seraient défaillants, dit-on…
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