mercredi 2 novembre 2016

Après l’arrivée de 29 migrants à Saint-Georges de Didonne, réunion publique d’informations jeudi 10 novembre

Un groupe de Soudanais est hébergé dans le centre de vacances de la RATP à Saint-Georges de Didonne.

La plage de Saint-Georges de Didonne
La semaine dernière, venant de Calais, 29 Soudanais, âgés de 20 à 25 ans, ont été accueillis au centre de vacances de la RATP. Le groupe de jeunes migrants est encadré par l'association Escale et son directeur adjoint Stéphane Jean.   
Alors que certains ont déjà pris la poudre d’escampette (à Fouras par exemple), « les choses se passent plutôt bien à Saint-Georges » soulignent le responsable ainsi que Jean-Marc Bouffard.
Le maire tient d’ailleurs à apporter une précision : « un commentaire télévisé a prétendu que notre réception avait été froide, contrairement à une ville de la Vienne. C’est inexact. Nous faisons de notre mieux pour que les conditions d’hébergement soient agréables. Les occupants ont d’ailleurs inauguré les nouveaux sanitaires, installation que le préfet Eric Jalon a pu découvrir quand il est venu sur place ».

Jean-Marc Bouffard, maire de Saint-Georges
Si les mairies sont averties de ces arrivées, elles ne les gèrent pas directement, l’Etat travaillant en partenariat avec les associations et non avec les CCAS. Ces jeunes ne parlant pas le français, un interprète est donc à leurs côtés. Ils resteront sur la côte royannaise jusqu’en mars prochain. Durant ce laps de temps, l’administration étudiera chaque cas pour envisager ce qui peut être fait. « Plusieurs habitants sont venus spontanément en mairie proposer leur aide, c’est pourquoi j’ai pensé que l’organisation d’une réunion publique serait la bienvenue » souligne Jean-Marc Bouffard. Ainsi, les questions que se pose la population obtiendront des réponses rapides. Cette rencontre, à laquelle sont conviées toutes les personnes intéressées, aura lieu jeudi 10 novembre au relais de la Côte de Beauté à 18 h 30.

Le premier magistrat estime que par le dialogue, on fait avancer les choses ! Et d’évoquer une affaire récente qui a mobilisé pas mal de temps et d’énergie. En effet, l’été dernier et dans un tout autre chapitre, le "débarquement" surprise de gens de voyage sur un terrain joutant un camping a provoqué une certaine émotion dans l’environnement communal et estival. Il y avait sur place, dit-on, plus de 200 caravanes, soit entre 800 et 1000 personnes. Durant huit jours, une incompréhension s’est installée entre les différents interlocuteurs (dont la CDA) et le médiateur de la préfecture a eu du pain sur la planche pour trouver le juste milieu ! A proximité d’évangélistes, les proches voisins et vacanciers ont même eu droit à une messe aux mâtines. Ils n’en espéraient pas tant, semble-t-il !

• Cet accueil permettra aux jeunes Soudanais une mise à l’abri temporaire, accompagnée d’un soutien sanitaire et humanitaire mis en œuvre par l’association l’Escale. Les personnes prises en charge feront l’objet d’une évaluation administrative et sociale permettant de clarifier leur situation au regard du droit au séjour et de les orienter vers un dispositif adapté. Il ne s’agit pas d’un dispositif d’admission au séjour spécifique ou dérogatoire au droit commun ; ainsi, les personnes qui déposeront une demande d’asile en France auront vocation à rejoindre dans le dispositif d’hébergement dédié aux demandes d’asile (Centres d’accueil de demandeurs d’asile - CADA).
L’ensemble de ce dispositif est intégralement financé par l’État.

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