Les acteurs recherche-développement de la filière forêt-bois renouvellent leur partenariat pour concevoir le futur du pin maritime en Nouvelle-Aquitaine
Bruno Lafon, président du Centre régional de la propriété forestière d'Aquitaine (CRPF), Emmanuel de Montbron, président délégué du Centre de productivité forestière d'Aquitaine (CPFA), Georges-Henri Florentin, directeur général de FCBA (Institut technologique Forêt Cellulose Bois-construction Ameublement), Myriam Legay, chef du département recherche développement et innovation de l'Office national de la Forêt (ONF), et Philippe Mauguin, président-directeur général de l'Institut national de recherche agronomique (Inra), organismes fondateurs, ont signé une convention de renouvellement du Groupe Pin Maritime du Futur vendredi 18 novembre à l'Hôtel de Région à Bordeaux, en présence de Véronique Borzeix, représentant le Ministère de l'Agriculture, de l'Alimentation et de la Forêt et de Alain Rousset, président du Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine.
Deux grands enjeux, qui allient considérations fondamentales et opérationnelles, structureront cet engagement commun au bénéfice de la filière régionale : Renforcer les actions sur les différents facteurs de risque qui se sont exprimés ces dernières années avec une force inégalée : études relatives aux pathogènes et ravageurs ; évaluation de l'impact du déficit hydrique estival et de l'effet des vents ; soutenir la production, selon deux voies : le soutien à la productivité par les innovations sylvicoles et par le gain génétique (sélection variétale).
• Le pin maritime est une ressource essentielle pour la région Nouvelle-Aquitaine et plus largement à l'échelle nationale : couvrant seulement 10% de la surface forestière française, il fournit un quart de la production nationale de bois, transformée par les industries locales. Or, les besoins et usages du bois s'accroissent et imposent aux filières de renforcer leur capacité d'innovation pour maintenir leur compétitivité. Dès 1995, les principaux acteurs régionaux de la recherche et du développement de la filière forêt-bois décidèrent de créer un Groupement d'intérêt scientifique, le Groupe Pin Maritime du Futur (GPMF). Ce vendredi 18 novembre 2016, l'ensemble des acteurs, qui ont célébré 20 ans de progrès, se tournent résolument vers l'avenir et s'engagent collectivement autour de nouvelles perspectives pour assurer au pin maritime, ainsi qu'aux filières et territoires qu'il anime, un destin prometteur.
Le pin maritime, une espèce emblématique en Nouvelle-Aquitaine
Malgré la perte de près de la moitié du volume sur pied sur le massif landais suite aux tempêtes de 1999 et 2009, le pin maritime demeure une essence majeure en France et en Europe du Sud. Avant la tempête de 1999, le pin maritime occupait plus de 1,1 million d'hectares et sa récolte s'est élevée jusqu'à 9 millions de mètres cubes par an. Cette essence demeure la mieux adaptée aux différentes stations du massif landais aux sols sableux et pauvres, et elle verra probablement son aire s'étendre vers le nord dans le contexte du réchauffement climatique. Le pin maritime représente la première essence de reboisement, avec plus de 45 millions de plants produits annuellement, tous issus de variétés améliorées créées par les acteurs du Groupe Pin Maritime du Futur (GPMF).
Le Groupe Pin Maritime du Futur, un catalyseur de collaborations et d'innovations
Dans un contexte de risques accrus et de changements globaux (environnementaux, sanitaires et économiques) qui menacent les forêts, le Groupe Pin Maritime du Futur, créé en 1995, a pour objectif de contribuer à l'adaptation du système de production du pin maritime. En alliant les connaissances sur les ressources génétiques, sur le fonctionnement de l'écosystème et sur l'effet des pratiques sylvicoles, il propose des variétés améliorées de pin maritime, teste des scénarios sylvicoles et diffuse des recommandations auprès des professionnels de la filière. Les nouvelles variétés visent à allier gain génétique et maintien des capacités d'adaptation, en bénéficiant des dernières avancées technologiques. Les programmes d'actions couplant génétique et sylviculture visent à améliorer l'adaptation du système de production face à différents aléas sanitaires ou environnementaux. Les sylvicultures étudiées et modélisées par le GPMF explorent des itinéraires diversifiés et plus modulables pour être en phase avec l'évolution des écosystèmes et les besoins de l'industrie.
Le Groupe Pin Maritime du Futur, fruit d'interactions étroites entre ses acteurs, incarne également une collaboration ouverte avec l'ensemble des partenaires socio-économiques de la filière. Cette dynamique est accompagnée et encouragée depuis 20 ans par la Région Nouvelle-Aquitaine, l'État et l'Europe.
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