La campagne de Nicolas Sarkozy s'achève, décevante et glauque. Il a fait siffler Alain Juppé, sommé le Centre de se soumettre, défilé en tête des idées de la Manif pour tous, affirmé qu'il avait nommé une garde des sceaux, « Rachida Dati, avec des parents marocains et algériens, parce que ça avait du sens pour parler de politique pénale » et qu’elle devait s'y connaître en délinquance. Décidément, l’homme à cheval revient à pied !
Il ne croit même pas à ce qu'il dit. Il s'en moque. Il fait du Buisson pour braconner sur les terres de Le Pen, persuadé que la droite n'aura d'autres choix que lui. Il est le contraire d'un chef d'Etat que l'on voudrait passionné pour son pays et non simplement par lui-même.
C'est un batteur d'estrades à la sauce d’avant-guerre dont on peut avoir honte qu'il représente la France, ce pays blessé et qui se cherche, ce pays qui se sait grand et que l'on vautre dans le pire des quotidiens ; un pays auquel plus personne ne parle d'avenir dans ce qu'il a de noble, de conquérant et de rassurant.
Comment ceux qui se veulent des leaders politiques sont-ils à ce point tombés dans le ruisseau ? On reste effaré, malheureux, dans l'attente d'une voix forte, d'une pensée claire qui ne vient jamais. Il faut renverser la table, se mobiliser, ouvrir les yeux et partir à la reconquête de la République et de ses valeurs. Il ne s'agit pas de trouver l’homme providentiel, mais de former nos bataillons pour contraindre la médiocrité à quitter le pouvoir.
Cette mobilisation doit exister : la clef du pouvoir est dans la boîte à gants !
Xavier de Roux
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