jeudi 27 avril 2017

Échouages de dauphins dans le Golfe de Gascogne : agir avant qu’il ne soit trop tard

Depuis le mois de janvier, on constate un nombre exceptionnel d’échouages de dauphins, à un niveau 30 fois supérieur à celui habituellement constaté.


Pas moins de 3500 dauphins communs de l'espèce Delphinusdelphis ont été retrouvés morts sur nos côtes ces derniers mois. Le seuil de mortalité additionnelle acceptable pour la survie de l’espèce pourrait être rapidement dépassé et il est à craindre un déclin rapide à très court terme de la population de dauphins dans le golfe de Gascogne.
Les zones marines de Nouvelle-Aquitaine sont un extraordinaire réservoir de biodiversité souvent méconnu du grand public. On y trouve une diversité de mammifères marins aussi importante que dans les eaux des Outre-Mers. Il convient de préserver et protéger ce patrimoine naturel.

Prenant toute la mesure des enjeux pour la conservation des espèces et des menaces sur la biodiversité de notre région, Nicolas Thierry, vice-président du Conseil Régional Nouvelle-Aquitaine à l’Environnement et la Biodiversité, a rencontré en urgence plusieurs scientifiques pour faire le point sur la situation des mammifères marins. Il a reçu des scientifiques du GEFMA (Groupe d’Étude de la Faune Marine Atlantique, Pays Basque) et de l’Observatoire PELAGIS (Systèmes d’Observation pour la Conservation des Mammifères et Oiseaux Marins, La Rochelle), deux structures spécialisées dans l’étude et l’observation des cétacés et des mammifères marins.
La majorité des dépouilles retrouvées sur nos plages portent des traces de capture accidentelle par les filets de pêche. La pêche industrielle, contrairement à la pêche artisanale, semble avoir une grande part de responsabilité du fait de l’utilisation des chaluts bœuf et des chalutiers congélateurs. Des solutions afin de limiter des captures accidentelles sont actuellement étudiées. Il convient de les approfondir afin qu’elles soient mises en œuvre rapidement.

La loi Notre donne à la Région Nouvelle-Aquitaine les compétences pour mettre en œuvre la conservation de son patrimoine naturel. C’est pourquoi, dans les prochains mois, Nicolas Thierry souhaite, en concertation avec les services de l’État mobiliser et réunir le monde scientifique, les acteurs du monde de la pêche mais également tous les organismes et collectivités en charge du dossier. Mieux comprendre la cause des échouages et travailler dans la concertation sur des solutions est un impératif pour éviter la catastrophe écologique qui s’annonce.

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