mercredi 6 juillet 2016

Sortir Saintes de sa torpeur :
Lucien Normandin interpelle
le maire Jean Philippe Machon

Lucien Normandin, cheville ouvrière de l'Aremut (association créée en réaction au départ du siège du Crédit Agricole de Saintes) s'adresse au maire Jean Philippe Machon, suite à son dernier éditorial...

« Monsieur le Maire,

Comme beaucoup de citoyens saintais, j’ai remarqué dans l’éditorial du dernier magazine mensuel que vous étiez enfin décidé de ‘’sortir Saintes de sa torpeur’’ dans laquelle notre ville est enfoncée depuis quelques années.
Pour ce faire, vous appelez à l’aide les autres collectivités locales pour développer l’attractivité saintaise. Mais je pense que celles-ci ne s’investiront vraiment que dans des projets précis. C’est toute la méthodologie proposée par l’association AREMUT à travers une convention de revitalisation. Beaucoup regrettent que vous ayez rejeté cette proposition lors du conseil municipal du 6 juin dernier. A noter que lors de ce débat votre adjoint par ailleurs conseiller régional a brillé par son silence.
Pour connaître un peu Xanten, je ne suis pas assuré que la valorisation du patrimoine soit la seule explication de son dynamisme économique. En tant qu’historien, je suis certes sensible au projet du Vallon des Arènes. Mais je doute qu’il suffise à créer une réelle dynamique en dehors de la période touristique. A ce sujet, il sera nécessaire d’avoir un bilan exhaustif de la réalisation Vesuna à Périgueux.
Personnellement,  je me rallierais à l’opinion d’experts qui estiment qu’un projet purement culturel ne peut pas servir de support à une fréquentation durable. Pour avoir ignoré cet avertissement, des projets locaux ont connu un échec retentissant.
Sortir Saintes de la torpeur exige que les Saintais ne soient pas cantonnés dans les fêtes. Votre expérience professionnelle devrait vous avoir appris que l’attractivité d’une ville ne passe pas par l’importance de ses fêtes mais bien plutôt par les compétences de ses habitants. Il serait temps de mettre en valeur celles existantes et examiner celles qui pourraient être suscitées.
Un bal musette, c’est bien ; un schéma offensif des formations professionnelles, c’est mieux.
Le populisme conduit à des impasses comme viennent de le démontrer les dirigeants britanniques ».

                     
Jean Philippe Machon

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