Ouverte
en 2011 avec trois neurologues, fermée en septembre 2015
après le départ d'une praticienne, l'unité neurovasculaire (UNV) du Centre hospitalier de Saintonge a repris son activité avec une équipe de quatre spécialistes le 15 juin dernier. Cette unité, qui prend
en charge les personnes victimes d'AVC (accident vasculaire cérébral),
accueille une moyenne de plus de 900 patients par an.
• L'AVC : une pathologie fréquente, grave et complexe
Cette pathologie qui intervient
brutalement est causée par la perturbation soudaine de l'irrigation
d'une partie du cerveau. De graves séquelles peuvent en découler. 15% des AVC surviennent chez les moins de 50 ans, 25% chez les
moins de 65 ans et plus de 50% chez les personnes de 75 ans et plus.
Il
faut savoir que certains facteurs sont démultiplicateurs de risques
d'AVC. Ainsi, l'hypertension (x 3 ou 4), les troubles du rythme
cardiaque, l'excès de cholestérol, la prise de contraception orale, le
diabète, l'obésité... L'hygiène de vie est également en cause puisque
l'alcool multiplie par 3 et le tabac par 1,5 à 2,5 le risque.
Les docteurs Thierry Tchoumi, Christine Beaudout Agbo et une infirmière dans la chambre d'un patient |
• Comment identifier les symptômes d'un AVC ?
Les
signes varient suivant les personnes et peuvent régresser en quelques
minutes. A l'observation d'un ou plusieurs signes suivants, aussi brefs
soient-ils, il faut immédiatement appeler le 15. Un engourdissement, une
faiblesse ou paralysie brutale d'une partie ou de la moitié du corps ;
des difficultés à parler ; un trouble de la vision ; des troubles de
l'équilibre, de la coordination ou de la marche ; un mal de tête soudain
et inexpliqué. Dans la mesure du possible, il faut pouvoir décrire les
symptômes lorsque l'on appelle le 15 afin de permettre un pré-diagnotic.
Il existe deux types d'AVC. Les accidents ischémiques cérébraux (85
%) des AVC surviennent quand un caillot de sang bouche une artère
empêchant brutalement le flux sanguin d'irriguer une partie du cerveau.
Selon la durée et l'importance de l'attaque, on distingue : les
infarctus cérébraux (IC) où le déficit neurologique persiste plusieurs
heures et laisse le plus souvent des séquelles et les accident
ischémiques transitoires (AIT) qui durent de quelques minutes à quelques
heures et ne laissent aucune séquelle. Par contre, il faut savoir que
30% des patients qui ont fait un AIT récidivent. Les hémorragies cérébrales (10%) et méningées (5%) sont la conséquence principale de la rupture d'une artère du cerveau ou des méninges.
Le dr Tchoumi, coordinateur de l'unité de soins intensifs neurovasculaires |
• Que faire lorsque l'AVC survient ?
Les docteurs Tan Nguyen Nang, Bienvenu, Beaudout-Agbo, Tchoumi et Sekou Cissé |
• Une équipe reconstituée
Le dr Christine Beaudout-Agbo, neurologue, était déjà en poste dans
l'établissement avant la création de l'UNV dont elle a accompagné la
création. Le dr Thierry Tchoumi, neurologue, chef de service, titulaire
du DIU de pathologie neurovasculaire, qui travaillait précédemment à
Cherbourg, avait déjà assuré des remplacements à plusieurs reprises au
sein du CH de Saintonge. L'équipe est complétée par les docteurs Mohamed
Sekou Cissé et Tan Nguyen Nang, également neurologues. Cette équipe
médicale est en mesure de faire fonctionner l'UNV en astreinte
opérationnelle de 8 h 30 à 0 h en bénéficiant de l'appui de la garde de neurovasculaire du CHU de Poitiers pour les alertes thrombolyses de 0 h à
8 h 30 via le dispositif de Télé-AVC, dès le mois d'octobre 2016.
• Des conventions ont été mises en place avec les les CH de La Rochelle, Saint Jean d'Angély, Royan et Jonzac pour accueillir les victimes d'AVC
• Le Centre hospitalier de Saintonge dispose de lits 24 h sur 24 pour accueillir en urgence les AVC du territoire. En cas d'indisponibilité de lits, les patients sont dirigés vers le CH de La Rochelle
• 15% des AVC surviennent chez les moins de 50 ans ; 25% chez les moins de 65 ans, plus de 50% chez les personnes de 75 ans et plus. En Poitou-Charentes, l'âge moyen est de 74 ans.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire