C'est François Elhinger qui l'a dit mardi soir au conseil municipal de Saintes. Ce débat sur la pollution de l'air découlait d'une question à l'ordre du jour : l'installation d'un centre de stockage de déchets et de dépollution de véhicules hors d'usage à Chaniers.
Gérard Desrente, qui présentait le dossier, souligna qu'il s'agissait d'une installation classée concernant le recyclage de palettes, cageots - donc de bois - et de ferraille auxquelles s'ajouteront nos chers véhicules en fin de vie. Les éléments les plus dangereux pour l'environnement sont les fluides, le plomb et surtout les batteries. « Il faut bien que des structures s'occupent de nos déchets. De toutes façons, le risque zéro n'existe pas » estime l'adjoint.
Francois Elhinger regretta le manque d'informations sur ce dossier, voire « son amateurisme », s'interrogeant sur le périmètre de 35 mètres autour de l'entreprise, située aux Brandes, « dans lequel figure une habitation ». Le tonnage traité serait d'environ 100 tonnes par semaine (trois semi-remorques). Conscients qu'il manquait des pièces au puzzle, les élus ont donné le feu vert à ce projet « sous réserve ».
C'est alors que la conversation s'élargit à la pollution, à Saintes en particulier, les rejets des pots d'échappement des véhicules diesel étant « aussi nocifs que le tabac ». Et François Elhinger de déplorer les bouchons en centre ville qui favorisent les émissions « sur le Cours national jusqu'à la gare ». « Les commerçants sont aux premières loges » dit-il.
Selon l'OMS, 42.000 personnes meurent chaque année de pollution urbaine en France (cancers). Des prélèvements sur la qualité de l'air sont-ils réalisés à Saintes ? Manifestement, ils sont effectués devant le Palais de Justice. L'opposition demande à consulter les résultats.
Au centre, le dr Elhinger au cœur des questions de santé |
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