mardi 26 septembre 2023

Saint-Just le Martel/Salon international de la caricature, du dessin de presse et d’humour : La vache, quel prix !

Elle a une belle robe rousse, de grands yeux expressifs et répond au joli prénom de Justine. L’originalité de cette jeune limousine ? Elle constitue le premier prix remis samedi matin par le Salon international de la caricature, du dessin de presse et de l'humour au gagnant du prix de l’Humour Vache...

Il s’agit de Kak, grand dessinateur devant l’Eternel dont les collègues, réunis autour de lui, ont salué l’entrée au « KAK 40 » ! Emu, il a remercié les organisateurs avec une pensée pour les dessinateurs qui doivent s’exiler pour exprimer leurs opinions ou le faire dans leur pays au risque de leur vie. Ce courage, qu’on appelle liberté d’expression, le président de l’association Cartooning for Peace le salue de son crayon. Bien sûr, Kak n’est pas reparti avec Justine qui restera dans ses verts pâturages, mais avec le montant de sa valeur marchande. Star du jour, Justine n’était d’ailleurs pas venue seule. Elle était accompagnée de ses propriétaires et d’une copine, une autre Justine qui lui ressemble comme deux gouttes de lait. Toutes deux sont âgées d’un an. « Elles s’appellent Justine de mère en fille » précise M. Trentalaud qui possède un élevage dans ce secteur de la Haute Vienne. Des "dames" de son cheptel se sont d’ailleurs illustrées au Salon de l’Agriculture.

Kak a reçu le prix de l'Humour Vache 2023
La bise du vainqueur à Justine !

Le prix, une limousine prénommée Justine (venue avec une autre Justine) !
Samedi matin, la remise du prix Humour Vache à Kak en présence des organisateurs,
Guy Hennequin et Joël Garestier, maire

A Saint-Just le Martel, il y a longtemps qu’on applique le vieil adage : il faut rigoler pour empêcher le ciel de tomber ! Le salon existe depuis 42 ans, attirant chaque année des centaines de dessinateurs venant de France, de Navarre, de l’étranger. D’Europe, des USA, de Syrie, de Cuba. Liste non exhaustive. Durant plus d’une semaine, c’est la fête du dessin d’humour, comme à Jonzac où Nol et Bernard Cellou ont initié Humour et Vigne. Les visiteurs (quelque 20.000) viennent se faire croquer le portrait, découvrir, échanger, rire devant les croquis et se rappeler ce cher Beaumarchais qui disait : « sans liberté de blâmer, il n’est pas d’éloge flatteur ! ». Cette année, les Windsor sont à l’honneur, avec une tapisserie rappelant celle de Bayeux qui court sur les murs, et les incontournables Charles et Camilla. Of course, ils sont venus en France ! Une occasion à ne pas manquer.

« Saint Just le Martel compte dans le dessin de presse, c’est le plus grand festival de France. Certains dessinateurs y viennent depuis très longtemps. Tout au long de l’année, le centre permanent propose des animations, des expositions. On peut y voir le bureau reconstitué à l’identique de Wolinski, son dernier dessin sur le pupitre, sa veste en cuir. C’est très émouvant » souligne un participant.

Si ce salon vous intéresse, le week-end prochain promet de beaux rendez-vous !

Les caricatures de Joe Bonfim 
Je te caricature, tu me caricatures !
Les médaillons des Présidents de la République par Pesso

Les rendez-vous du prochain week-end

• Samedi 30 septembre : 

9 h - 19 h : Ouverture au public : dédicaces, caricatures, animations, stands, librairie

10 h : Assemblée générale de France Cartoons

17 h 30 : Remise des Crayons de porcelaine « Presse  Internationale »

• Dimanche 1er octobre

9 h - 19 h : Ouverture au public : dédicaces, caricatures, animations, stands, librairie

11 h 30 : Proclamation et remise du prix du Public en partenariat avec le Conseil Départemental de la Haute-Vienne

11 h 45 : Proclamation et remise du prix Amitié/Fidélité

12 h : Proclamation et remise du prix Gérard Vandenbroucke en partenariat avec la Région Nouvelle-Aquitaine

16 h : Remise du Prix Club de la Presse en partenariat avec l’association des journalistes le Club de la Presse

Nol croqué par Jean-Lou Savignac
Nol, président d'Humour et Vigne Jonzac
L’affiche du 42ème Salon a été réalisée par le dessinateur Pierre Ballouhey,
lauréat du prix de l’Humour Vache 2022.
La tapisserie des Windsor

• Steve Sack est un dessinateur de presse américain, prix Pulitzer en 2013. En 2022, il a été diagnostiqué souffrant du syndrome du canal carpien doublé d'une perte de sensibilité nerveuse ne lui permettant plus de dessiner. Même si sa main semble l'avoir trahi, son esprit, lui, est toujours aussi affûté, ce qui lui permet de créer des sculptures qu'il imprime en trois dimensions.

Vive le dessin d'humour (photos salon international de la caricature,
du dessin de presse et d’humour
)

 • Pour tous renseignements complémentaires, vous pouvez contacter Isabelle Gilliard par téléphone au 33 (0)5 55 09 26 70 par email à l'adresse : salon.humour@wanadoo.fr 

lundi 25 septembre 2023

La Fondation Tara Océan fera escale à La Rochelle samedi 30 septembre

Samedi 30 septembre, les équipes de la Fondation Tara Océan seront présentes dans le port de La Rochelle, où la goélette Tara sera amarrée, ainsi qu’au Musée maritime de La Rochelle. L’expédition en cours, Tara EUROPA qui est intégrée au programme de l’EMBL, Traversing European Coastlines (TREC), sillonne les côtes européennes pendant deux années consécutives sur un parcours de 25 520 kilomètres. Pour la première fois grâce à cette expédition entre terre et mer, les scientifiques chercheront à comprendre les interactions entre ces deux écosystèmes et étudieront l’impact des activités humaines sur cet écosystème fragile

Tara à Bordeaux (archives N. Bertin)
Traverser les côtes européennes

Conçue par l’EMBL, la Fondation Tara Océan, le consortium Tara OceanS et plus de 70 institutions partenaires, l’expédition TREC conjuguera les expertises de 150 chercheurs et chercheuses à terre comme en mer. Un des aspects les plus innovants de cette aventure scientifique est l’alliance d’une étude terrestre et maritime des écosystèmes le long de toute la côte européenne. À chaque endroit où l'équipe de l'EMBL, avec le laboratoire mobile, échantillonnera le sol, les sédiments et les eaux peu profondes, la goélette Tara échantillonnera les écosystèmes marins associés le même jour, à proximité immédiate.

Les laboratoires mobiles et la goélette Tara échantilloneront dans des zones clés : zones urbaines, régions agricoles, estuaires de rivières et espaces vierges. Les scientifiques collecteront des données sur les paramètres environnementaux de manière systématique et standardisée. Ils examineront un large éventail de facteurs anthropiques et naturels, tels que la présence de polluants, d'antibiotiques, de pesticides ou d'hormones, mais aussi la température, le pH, la salinité, le niveau d'oxygène et certains paramètres géophysiques.

Programme de l’escale de la goélette Tara le 30 septembre à La Rochelle

La Fondation Tara Océan organisera des activités de sensibilisation dans deux lieux marins emblématiques de La Rochelle.

Plus de 5 ans après sa dernière escale à La Rochelle, la goélette Tara sera de nouveau accueillie par le port de La Rochelle : « Notre port de plaisance, le plus grand de la façade atlantique, s'engage pleinement dans la préservation du milieu maritime et de la biodiversité. Nous sommes également engagés dans la neutralité carbone d'ici 2040, en décarbonant nos activités, tout en préservant notre environnement naturel ». 

• Port de La Rochelle - quai d’honneur de 10 h à 12 h et de 14 h à 18 h, visite de la goélette Tara

• Musée maritime de La Rochelle, Hall Intérieur de 13 h 30 à 17 h 30

- Atelier : Plastique en mer, les solutions sont à terre. Sans inscription : un atelier pour remonter à la source de la pollution plastique et trouver des solutions en amont.

- Atelier : Plancton, peuple invisible de l’Océan. Sans inscription : un atelier pour découvrir ce monde indispensable à la vie sur Terre, le microbiome marin.

- Atelier : Réalité virtuelle PlanktoQuest. Sans inscription : grâce à la technologie de réalité augmentée, plongez au fond des océans pour y découvrir ses habitants microscopiques.

• Auditorium de 16 h à 17 h 30 projection du documentaire "Le climat, les Hommes et la mer"

Nomade de la mer de Sulu, pêcheur de calamar géant au Pérou, vigie de l’Arctique, scientifiques à bord de Tara le long des côtes du Groenland, ils nous dévoilent le rôle des océans dans la machine climatique. Mais un danger menace. La prolifération du dioxyde de carbone engendre des mutations qui semblent irréversibles. Pourtant, ce monde d’eau qui couvre les deux tiers de la planète réagit. L’océan où est née la vie pourrait-il nous sauver d’un désastre annoncé ? C’est ce que raconte ce film.

- https://my.weezevent.com/projection-le-climat-les-hommes-et-la-mer

• À propos de l'EMBL

Le Laboratoire européen de biologie moléculaire (EMBL) est le laboratoire européen des sciences de la vie. Il assure la direction et la coordination des sciences de la vie dans toute l'Europe, et sa recherche fondamentale de classe mondiale vise à trouver des solutions collaboratives et interdisciplinaires à certains des plus grands défis de la société. Il encadre la formation des étudiants et des scientifiques, favorise le développement de nouvelles technologies et méthodes dans le domaine des sciences de la vie et offre une infrastructure de recherche de pointe pour une large gamme de services expérimentaux et de données.

L'EMBL est une organisation intergouvernementale qui compte 28 États membres, un membre associé et un membre potentiel. Sites de Barcelone, Grenoble, Hambourg, Heidelberg, Hinxton près de Cambridge et Rome.

• À propos de la Fondation Tara Océan

La Fondation Tara Océan est la première fondation reconnue d’utilité publique en France. Elle porte une double mission : explorer l’océan pour mieux le comprendre et partager les connaissances scientifiques pour susciter une prise de conscience citoyenne collective. Face à l’urgence, la Fondation Tara Océan sensibilise les citoyens aux enjeux, éduque les jeunes générations, facilite la coopération internationale et mobilise les décideurs politiques. Grâce à son statut d’Observateur Spécial à l’ONU, la Fondation Tara Océan participe activement aux décisions importantes pour l’océan. 

Saintes/Abbaye aux Dames : le pianiste Jean-Philippe Collard ouvre la saison

Pour démarrer cette nouvelle saison en beauté, l'Abbaye aux Dames propose un premier concert avec un pianiste d'exception : Jean Philippe Collard. Le concert aura lieu vendredi 6 octobre à 20 h dans l'auditorium

Jean-Philippe Collard est sans aucun doute l'un des plus grands représentants du piano français dans le monde. Il appartient à cette catégorie d'artistes qui se déplacent dans l'espace comme ils jouent. Ses gestes mesurés effleurent les lumières jusqu'à ce qu'il s'installe devant l'instrument. Un premier rendez-vous à ne pas manquer !

Le programme : Gabriel Fauré, Barcarolles n°1, 3 et 5 ; Frédéric Chopin, Sonate n°2 opus 35 Funèbre ; Alexandre Scriabine, Prélude et nocturne pour la main gauche opus 9, Sonate n°4 opus 30, Études opus 8 n° 11 et 12, Vers la flamme opus 72.

Infos : 24€ plein tarif / 20€ tarif réduit /10€ tarif adapté. Réservation sur notre boutique en ligne :boutique.abbayeauxdames.org - durée : 1h30 / placement libre - Téléphone au 05 46 97 48 48

Ensemble Cum Jubilo/Jonzac : A la rencontre de la licorne et de la dame…

Pour les journées du patrimoine, le théâtre du château a accueilli l’ensemble Cum Jubilo. Sous la direction de Catherine Ravenne, il interprète a cappella les monodies et polyphonies des manuscrits médiévaux, patrimoine irremplaçable pour l'histoire de la musique. Attachées à la création musicale, les choristes sollicitent les compositeurs actuels : « La création contemporaine est pour nous un prolongement évident du répertoire médiéval qui n'a cessé de s'enrichir et a été source d'inspiration tout au long des siècles. Ces morceaux nous racontent les vies de ces femmes et de ces hommes du Moyen Âge, personnages réels ou légendaires. Porteurs d'un magnifique espoir, ils continuent de nous toucher par leur bouleversante humanité ».

Au programme de ce concert, un répertoire varié dont Rigaud de Barbezieux, Hildegarde de Bingen. Le public était invité à partager les pensées de « La licorne et la dame », scène rendue célèbre par les tapisseries conservées au musée de Cluny à Paris. Les voix, aériennes et cristallines, ont transcendé l'espace qu'elles ont transformé en un immense jardin lumineux. Séduit, le public s'est évadé vers d'autres cieux, ces sonorités les conduisant en des sphères inconnues mais ô combien captivantes. Un petit miracle des journées du patrimoine, qui sait ? Ou de l’invisible licorne !

La veille, Cum Jubilo a donné une conférence musicale « Rêves de licornes » comprenant une création mondiale de Manolo Gonzalez : "Le dit de l'unicorne et del serpent". 

Parmi les instruments, la harpe et l’organetto

• En héraldique, une licorne est une figure imaginaire féminine ; en économie, ce n’est plus la même chose, c’est une start-up dont la valorisation dépasse un milliard de dollars américains !

• L’Aquitaine fut au Moyen Âge une terre d'élection pour la création musicale avec le poète et musicien Venance Fortunat, l'École de St-Martial de Limoges, les troubadours du cercle de Guillaume IX de Poitiers. « Les chansons profanes des premiers troubadours, très peu notées dans les manuscrits, sont recréées par Manolo Gonzalez et Carole Matras » remarque Catherine Ravenne.

• L’Ensemble Cum Jubilo a été créé dans les années 2000. Catherine Ravenne a été initiée au répertoire de la musique médiévale au sein de l'ensemble Venance Fortunat sous la direction d'Anne-Marie Deschamps. Elle a été membre du chœur de chambre Accentus et s'est produite avec différents ensembles. Elle s'est formée à la lecture des manuscrits en participant aux séminaires de Claire Maître et Jean-François Goudesenne (IRHT CNRS). Toutes les interprétations de Cum Jubilo sont basées sur l'étude et les transcriptions des manuscrits originels.

« Jeune cinéma » sort en salle mercredi 27 septembre

Un long-métrage soutenu par la Région Nouvelle-Aquitaine et accompagné par ALCA (Agence Livre, Cinéma et Audiovisuel en Nouvelle-Aquitaine) sera à l’affiche mercredi 27 septembre

« Jeune cinéma » est un documentaire de Yves-Marie Mahé, produit par Nicolas Brevière et distribué par Carlotta films. La post-production a été réalisée en région Nouvelle-Aquitaine : le montage et le mixage son au studio de l’Alhambra à Rochefort et l’étalonnage image chez Lily Postprod à Bordeaux.

Ce film a bénéficié d’une subvention de la Région Nouvelle-Aquitaine de 50000 euros en 2021 au titre des aides après réalisation, en partenariat avec le Festival du Film Indépendant de Bordeaux (FFIB)

« Jeune cinéma » a été présenté en avant-première à la 33ème édition du Festival du Film d’Histoire de Pessac l’année dernière et au Festival La Rochelle Cinéma cette année.

• Synopsis : « Jeune cinéma » est un documentaire d’archives sur le mythique festival de cinéma d’Hyères qui eut lieu entre 1965 et 1983. Ce festival était, après celui de Cannes, le deuxième festival le plus important en France. Très aimé des festivaliers et des professionnels qui y venaient en nombre, le festival s’est peu à peu perdu dans une programmation radicale signant sa disparition...

 • Avec Leos Carax, Claude Chabrol, Bernadette Lafont.

Jonzac à pied, à vélo ou en voiture/Une ambition : mieux accéder au centre ville et améliorer les mobilités du quotidien

• Exprimez vos idées au sein d'ateliers de réflexion proposés par la mairie

Mardi, la municipalité avait convié les habitants à une réunion sur la mobilité à Jonzac et les alentours, qu'on soit piéton, cycliste ou automobiliste. Mieux accéder au centre ville ? Comment organiser une cohabitation agréable dans une ville historique où le sens de circulation a parfois besoin d’un décodeur, pour les curistes en particulier. Dans le cadre de « Petites villes de demain », Ludovic Chaleroux, géographe, a été chargé d'étudier la question, de réunir les idées exprimées et de proposer une feuille de route pour les années à venir. 

Judicieux choix de date puisque mardi coïncidait précisément
avec le lancement du schéma directeur des mobilités 

Ce débat citoyen avait attiré un nombreux public dans la salle de fêtes. Au "pupitre", le maire Christophe Cabri, maire de Jonzac, aux côtés de Barbara Lachamp, Marie-Christine Nouguès, Annick Thibault, Michel Robert, Julien Glémet, Christine Joubert, conseillers municipaux, et de Sophie Carolus, chef de projet "Petites villes de demain".

Gilles Clavel : « Pour une fois, on fait appel aux Jonzacais » 

D'emblée, Christophe Cabri joue l'échange sportif, sans langue de bois : « je suis le maire, celui qui encaisse et reçoit les doléances. Durant les deux ans qui viennent, nous allons nous occuper du quotidien des Jonzacais, de leurs attentes, que la ville soit agréable, qu'on puisse y faire ses courses, se garer tranquillement. Aucune décision n'a été prise pour l’instant, nous sommes dans une phase d'étude ». 

Gilles Clavel, élu de l'opposition dans une vie antérieure, salue la possibilité d'échanger lors d'une réunion publique : « pour une fois, on fait appel aux Jonzacais et nous sommes face à des gens expérimentés. On ne consulte pas assez les géographes ! » glisse-t-il. « C'est un sujet qui nous concerne tous » remarque Barbara Lachamp. 

Parmi les priorités, figurent donc les déplacements. Ludovic Chaleroux a réalisé un audit de la situation qu'il présente sous forme de diaporama. Ces dernières années, les mobilités ont beaucoup évolué et le changement climatique incite les usagers à privilégier le vélo quand ils le peuvent (malgré l'avalanche de publicités pour les automobiles à la télé). Jonzac est une ville médiévale : en conséquence, son plan de circulation s'en ressent (avec des sens interdit). D'où la nécessité de créer des itinéraires structurants. Les pistes cyclables sont encore limitées et les règles qui régissent leur création entraînent une emprise importante. « Un kilomètre de piste cyclable, c'est un million d'euros » précise Christophe Cabri. 

Eternel problème : le stationnement des véhicules. Objectif : donner à lire
un circuit cœur de ville avec des "portes"

Pour les personnes âgées et celles souffrant d’un handicap, les trottoirs auraient besoin d'un sérieux rafraîchissement (normes actuelles : 1,40 m de largeur et sans obstacle). Des bancs pourraient être installés tous les 100 mètres, comme c'est généralement le cas dans les villes thermales. Le nombre de parkings en centre ville semble suffisant (quelque 1035 places dont 250 réglementées) si les zones bleues sont réellement respectées. Les voitures ventouses sont encore nombreuses. Cependant, peu de verbalisations, la mairie souhaitant conserver l'animation du centre ville. On peut comprendre sa position. Les rues piétonnes, en concurrence avec les zones extra-muros (qui, elles, ont de vastes parkings gratuits) ont perdu des commerces.

La rocade enregistre un trafic important, quelque 10.000 véhicules/jour côté ouest (on imagine ce que vit Marans qui attend son contournement). Le cœur de ville, quant à lui, affiche un trafic acceptable, de l'ordre de 2000 véhicules/jour. « Il faut établir un plan de mobilité modulable » estime Ludovic Chaleroux. Pour simplifier la vie des résidents sans garage, un macaron à apposer sur le pare-brise pourrait être fourni par la mairie, « un par famille». Restons raisonnables !

Claude de Rocher : « le cycliste doit être un peu kamikaze pour circuler dans un flot constant de voitures »

La parole est donnée à la salle. Un habitant fait part de son expérience : « quand je suis arrivé à Jonzac, j'ai choisi de ne pas avoir de voiture, d'opter pour le covoiturage, de prendre le bus, le train. Il n'y a rien de vraiment organisé. De ce fait, j'ai fini par acheter… une voiture ». Gilles Clavel, dont le cabinet médical se trouve rue des Carmes, évoque les difficultés de stationnement pour ses patients. Le contexte est d'autant plus gênant que dans ce secteur,  les travaux concernant les canalisations d'eau et d'assainissement ont pris un retard de deux mois pour « une histoire de joints ayant entraîné des fuites ». Bosselée, chahutée, la chaussée actuelle donne un aperçu de ce que vivent les pays en voie de développement ! Patience, les choses vont forcément s'arranger. 

Jean-Claude Nouguès préconise l'installation d'une boîte à idées placée à un endroit stratégique. Une habitante de Saint-Germain de Lusignan témoigne quant aux déplacements jusqu'au collège : « difficile pour mes enfants de s'y rendre en vélo car dangereux ; à pied, c'est possible, mais c'est loin et l'arrêt de bus n'est pas sécurisant. J'ai écrit à la maire de le déplacer de l'autre côté de la route. On m'a répondu qu'il faudrait au moins trois demandes allant dans mon sens ». 

Il est bien sûr question des pistes cyclables dont quelques-unes sont à l’état de tronçons : « il faut éviter qu'elles aillent nulle part ». En centre ville, certains cyclistes prennent les rues à contre sens, provoquant une émotion chez l'automobiliste quand il se trouve nez à nez avec eux. Claude de Rocher se fait le porte-parole des deux roues : « le tourisme à vélo est en plein développement. Il faut être kamikaze pou oser circuler dans des artères étroites en présence d'un flux constant de voitures. On nous conseille d'aller sur la voie verte ou à Vitrezay. C’est dommage pour Jonzac  ! ». Ceci dit, Jonzac peut créer sa « culture vélo comme l'a fait l'Ile de Ré qui est moins bien équipée en pistes cyclables que Royan » ! 

La voiture est le moyen de transport le plus souvent utilisé

Viennent dans la conversation les fameux coussins berlinois qui ralentissent la circulation, « mais abîment les voitures et sont dangereux pour les vélos. En France, 80% d'entre eux seraient hors la loi. Le pire, c'est qu'ils créent de l'insécurité » souligne un participant qui préconise le système du "plateau". Certains se plaignent des voitures qui stationnent sur les trottoirs et empêchent les piétons de circuler. 

Bref, une étude est la bienvenue pour que chacun puisse trouver sa place, offrant une meilleure "respiration" de la cité. La rue Sadi Carnot, portion remontant vers les Archives, est l’exemple même de la voie livrée à son triste sort. « Il faut avoir conscience que les chantiers sont longs. Si on rénove les rues de Verdun et Sclafer, nous en aurons pour un an » explique le maire. Ces deux axes étant déterminants, la circulation dans Jonzac deviendrait très délicate. Une solution : rénover le pavage actuel.  

En conclusion, les habitants sont invités à poursuivre leurs réflexions en s'inscrivant dans les ateliers proposés par la municipalité. « Rien n'est arrêté. Nous ne sommes pas à six mois près » conclut le premier magistrat qui s'inscrit dans les 3 P : Participer, Partager, Proposer.

N'hésitez pas à vous faire inscrire dans les ateliers de réflexion (contacter la mairie)

• Vitesses : Les vitesses relevées confirment un bon niveau de respect de la zone 30 dans le cœur de ville, mais la nécessité de "muscler" la zone 30 sur le tour de ville et les itinéraires d'accès au centre.

Mieux accéder au centre ville : Ludovic Chaleroux préconise les trois P : portes, parkings, piétons. Avec l’objectif de réduire le nombre de véhicules en centre ville. 

Il s'agit d'intégrer la gare et son quartier dans le périmètre de proximité et d'animation du cœur de ville. Pour l'instant, le cœur se concentre autour du château, de l'église et des Carmes. 

Situation actuelle : Absence d'une liaison cyclable sûre et confortable entre la gare, les thermes et le cœur de ville ; une zone 30 centre-ville à muscler pour réduire les vitesses et faciliter la cohabitation vélos/voitures ; absence de double sens cyclable dans la zone 30 cœur de ville ; une offre de stationnement vélo à développer au contact des commerces, services et équipements publics.

jeudi 21 septembre 2023

Jonzac : Aux archives, on ne voit pas le temps passer !

• A l'occasion des journées du patrimoine, présentation du site des Archives Jean Glénisson par Angélique. Pour vos recherches, n'hésitez pas à venir en salle de lecture pour consulter des documents originaux et multimédias. A noter que les archives accueillent expositions et conférences.

A disposition, nombreux documents, archives de particuliers, plans, journaux, etc 
Différents fonds
D'anciens plans cadastraux

• Travail sur le sport réalisé par les enfants encadrés par Nol, président d'Humour et Vigne 

• Conférence "Comment devient-on reporter sportif ?" par Hervé Mathurin

Journaliste sportif pendant trente ans à l'Agence de La Rochelle et surtout au service des sports du journal Sud Ouest à Bordeaux, Hervé Mathurin a passé une bonne partie de sa vie dans les théâtres à ciel ouvert que sont les stades, sur les routes du Tour de France et autres courses cyclistes professionnelles ou sur les quais d'amarrage des grandes courses de voile. Son livre « profession reporter sportif » n'est pas la recension d'événements vécus en direct et pas seulement en France. Il est d'abord une réflexion sur un métier qui a profondément évolué durant ces trente années de son activité, à l'image du sport lui-même. Restent les souvenirs, les anciens collègues parfois disparus et au bout du compte une vie professionnelle riche et intense !

Et vive le cercle généalogique !

Le cercle, présidé par Jacques Choime, compte de nombreux adhérents
Ce bel escalier est l'un des éléments remarquables du site des Archives

Jonzac : le château, l’un des témoins majeurs des édifices du XVème siècle en Charente-Maritime

Incontournable, une visite du château de Jonzac figurait au programme des journées du patrimoine. Le public est venu nombreux découvrir l'histoire de cet édifice dont le châtelet vient d'être restauré. Théâtre du château, salle du conseil, salle des mariages, cour intérieure et jardin de la sous-préfecture constituaient les différentes étapes commentées par les hôtesses de l'Office de Tourisme.

Le châtelet accueillera un musée dans les années à venir
Présentation, dans la salle du conseil, du tambour du garde-champêtre

Remarquable par son châtelet, le château de Jonzac est l’un des témoins majeurs des édifices du XVe siècle en Charente-Maritime. Parmi ses anciens propriétaires, les célèbres Sainte Maure et les Bouchard d'Esparbès de Lussan d’Aubeterre. À la Révolution, le château échappe à la vente comme bien national. En 1805 (25 nivôse an XIII), selon un acte reçu par Mes Vanderquand et Duriault, notaires à Saintes, l'édifice et ses dépendances sont vendus par Jacques François Tanneguy Leveneur de Tillères au marquis de Maleyssie, maire de la ville de 1810 à 1813. 

Etienne et Jacques Gautret s'en portent acquéreurs en 1818. L’ensemble est en mauvais état, n’ayant pratiquement pas été occupé durant le XVIIIe siècle : « le monument souffre de dégradations et la toiture de l'une des tours est écroulée ». Une partie est alors restaurée. 

En 1841, la municipalité de Jonzac devient propriétaire du châtelet jusqu’à la tour de la cloche et l’actuelle partie mairie. En 1852, Jean Etienne Gautret (connu sous le prénom de Victor) vend à la ville de Jonzac une partie de l’aile Est du château pour y établir une école. La partie cour reste privée et le long de la mairie, une murette a été construite. En 1858, il offre gracieusement cet espace qui permet de percer une nouvelle rue (selon le souhait des Jonzacais qui ne veulent plus faire le tour !). 

Les locaux qu’occupe la sous-préfecture, loués depuis un certain temps, sont cédés au Département de la Charente Inférieure. La famille Gautret conserve un quart du château (jouxtant la sous-préfecture). Par la suite, en 1994, la partie qui abrite les bureaux de la mairie (en face de l’accueil) est également acquise par la municipalité. 

Parmi les transformations qui ont résulté des différents changements, on peut regretter qu’une citerne de fuel ait été installée dans une ancienne salle des gardes (il y en avait deux) au sous-sol de l’actuelle sous-préfecture.

Actuellement, la Ville de Jonzac a engagé une importante valorisation du châtelet. Les aménagements intérieurs sont en cours de réalisation, l’objectif étant d’y créer un musée. A noter que l’accueil de la mairie est en travaux afin de le rendre plus fonctionnel. 

James Sclafer, maire de Jonzac, député et sénateur
Un public nombreux réuni dans la salle des mariages
Le petit théâtre du château où ont lieu des spectacles
Belle architecture du XVe siècle
Les jardins de la sous-préfecture, aimablement ouverts par Estelle Leprêtre, sous-préfète