lundi 31 août 2015

Vive la 2 CV vue
par Denys Piningre et ses amis

Tout le monde a un souvenir lié à la 2 CV! A travers une série de clichés photographiques réalisés par Denys Piningre, laissez-vous transporter, au fil des époques, par ce véhicule mythique !
Vernissage de l’exposition, en présence du photographe, le samedi 5 septembre à 11 heures (médiathèque Louis-Aragon).
Ouverture :  Mardi, jeudi, vendredi de 13 h 30 - 18 h, mercredi de 10 h - 18 h 30, samedi de 10 h - 12 h et 13 h 30 à 17 h. Entrée libre.


Mosquito : 17 ans de travail
détruit par une maladresse
de pilotage en deux minutes...

Rappelez-vous, début août, le monde de l'aviation était sous le choc. A son retour de Jonzac où il participait à une cérémonie en hommage à des aviateurs britanniques, le Mosquito, propriété de l’association RRAA/Michel Bogeart, se brisait lors de son atterrissage à Fontenay-le-Comte suite à une maladresse de pilotage. Depuis, les membres de l'association remuent ciel et terre pour le restaurer et ils ont lancé une souscription sur YouTube.

Articles parus dans Ouest France (rapportés par Gérard Amat)

Jonzac a eu de la chance, par deux fois, de voir le fameux Mosquito voler dans son ciel. C'est à bord d'un avion de ce type que deux aviateurs britanniques, Mac Rae et Fletcher, ont trouvé la mort le 6 août 1944 alors qu'ils bombardaient des déchargements en gare de Jonzac.
Sous l'impulsion de Michel Nassif, la ville honore ces héros chaque année. Une réplique du Mosquito, réalisée à l’échelle 3/4 par l'association RRAA/Michel Bogeart (réunissant des retraités, tous pilotes et ayant passé une vie dans la passion de l’aéronautique) participe généralement aux cérémonies.
Cette année, comme en 2014, l'avion mythique était à Jonzac. Le public l'a admiré sur l'aérodrome où il était "stationné" avant qu'il ne rejoigne son port d'attache, Fontenay-le-Comte.
Or, c'est à son retour que le pilote Hervé Thiébaud a commis une erreur d'appréciation qui a été fatale à l'avion. Conséquence, gravement blessé, il a été conduit aux urgences tandis que son collègue J.P. Bichon en sortait indemne.

Cette nouvelle fit l'effet d'une "bombe " chez les initiés, d'une part parce qu'une personne était hospitalisée et d'autre part, cette petite merveille qu'est le Mosquito était bien mal en point. « Dans la région, il y a eu trois crashes de Mosquito, à Ecurat en juillet 44, à Jonzac en août 44 et à Fontenay-le-Comte en août 2015 » souligne l'historien Michel Souris. Nombreux sont ceux qui ont été bouleversés par l'événement dont Gérard Amat, ancien garagiste à Ozillac, dont le père Charles avait inventé le célèbre vélo à 9 places : « quand je suis allé en Vendée, je me suis aussitôt procuré les journaux parlant du drame du Mosquito. Pour moi, tout cela est infiniment triste ». 

Appel sur YouTube

Depuis, les semaines ont passé et l'état d"Hervé Thiébaud s'est amélioré (ses jours ne sont pas en danger). Par contre, la restauration de l'avion, tel un chef d'œuvre en péril, est délicate d'où l'annonce faite par l'association sur YouTube.
« Nous nous heurtons à plusieurs problèmes dont celui de la grue appelée pour dégager l'avion à Fontenay-le-Comte. La société nous a facturé l'intervention 21.000 euros » souligne un membre. Il est vrai que la gendarmerie avait demandé l'enlèvement de l'avion, mais peut-être aurait-il fallu passer plusieurs coups de fil pour faire jouer la concurrence…
Le bilan de santé du Mosquito fait apparaître des hélices hors d'usage (on peut s'en procurer des neuves aux USA). L'avant et l'arrière ont été endommagés (les ailes et le moteur ont toutefois été épargnés) et l'avion ayant été coupé en deux, il faudra le "reconstituer". D'où ce vibrant appel lancé pour collecter la somme de 100.000 euros, montant qui peut paraître important.
 « Dix sept ans de travail réduit en deux minutes » soulignent les amoureux de cet avion avec tristesse. Une aide a également été demandée à un organisme international dont la mission est la recherche de mécénat (il perçoit 8% sur la totalité des sommes perçues). Le sujet est d'autant plus préoccupant que les assurances ne veulent rien rembourser (attitude assez courante chez elles) en raison « d'un défaut de pilotage ». 
Bref, "notre Mosquito" va-t-il retrouver son apparence d'antan ? Sans doute, mais il semble évident que les "gros" parrainages viendront des Américains ou des Anglais, d'Asie ou d'Australie. Dossier à suivre !

Message réalisé par le saintais  Michel Souris (voir son blog)
•  Le 6 août dernier, le Mosquito était à l'aérodrome de Jonzac pour les cérémonies en hommage aux deux aviateurs morts durant la Seconde Guerre Mondiale. Ils pilotaient précisément un Mosquito. La réplique de l'avion a survolé la ville. Un moment émouvant...

Le Mosquito a fait un passage près de la gare où est érigée la stèle
A l'aérodrome de la Grand Vau 



 Le Mosquito à l'aérodrome de Jonzac © Nicole Bertin

« Construire un avion qui n’existe plus et qui a marqué notre histoire, avec pour objectif le faire voler, est un superbe défi technique et humain, également à caractère social, car il permet de stimuler un esprit de groupe de techniciens et d’ingénieurs en face de l’âge et des compétences que l’on ne peut pas laisser disparaître » explique l'association.
Bonne chance à elle dans l'espoir de revoir cet avion mythique à Jonzac ou à Ecurat... avec la joie de penser que l'audace et le générosité sont universelles…

Jonzac : En mémoire des aviateurs
Robert Fletcher et Donald John Mac Rae

Bernard Lafarge : « Nous devons partager ces commémorations avec nos alliés et aussi nos ennemis d'hier pour éviter de voir se reproduire les drames du passé »

Pour que vivent libres les jeunes générations
6 août 1944 à Jonzac. Ce jour-là, Robert Fletcher et Donald John Mac Rae, partis d’un aérodrome de Cornouailles, avaient pour mission de bombarder les forces ennemies en ciblant les voies ferrées françaises et les convois y circulant. A bord de leur Mosquito, ils ignoraient que cette mission serait la dernière. Après avoir percuté la tête d’un ormeau, leur avion s'effondra dans un fracas épouvantable. Un monument a été érigé en souvenir des jeunes héros. 

Chaque année, la ville célèbre ces deux pilotes. Le 6 août dernier, date du 71e anniversaire, cette manifestation a revêtu une aura particulière. Aux côtés des anciens combattants, une importante délégation de la Royal Air Force avait répandu à l’invitation de la mairie de Jonzac.
Réunies autour du monument érigé près de la gare, personnalités françaises et britanniques ont rappelé aux nouvelles générations cet épisode dramatique de la Seconde Guerre mondiale.

Bernard Lafarge, qui porte le flambeau de leur mémoire, a rendu hommage à ces soldats courageux : « Nous sommes  rassemblés pour honorer deux jeunes aviateurs britanniques, Donald John Mac Rae  et Clément Fletcher, membres de la Royale Air Force, qui sacrifièrent leur vie en ce lieu, lors de l'attaque de deux trains de munitions. Il faut, pour bien se pénétrer de ce souvenir, se détacher d'aujourd'hui et s'imaginer le contexte de l'époque et  les sentiments qui étaient ceux des habitants.
La France est occupé depuis maintenant quatre ans, le débarquement sur les côtes normandes n'est pas décisif et les combats continuent. Rien n'est gagné, l'Allemagne, affaiblie est encore très forte. Les Jonzaçais sont informés par la presse, une presse d'une liberté bien relative censuré par le régime de Vichy, Radio Paris qui est sous surveillance de l'occupant. Radio Londres, écoutée avec prudence par très peu de personne, est la seule à émettre la vérité sur la situation des combats.

Les terribles événements de juin qui ont vu l'explosion du dépôt de munitions d'Heurtebise  et les fusillades de résistants ont fait naître un sentiment de crainte et d’inquiétude dans la population. S'y mêlent les difficultés du quotidien, les tickets d'alimentation, le ravitaillement alimentaire, le marché noir, le couvre-feu, les rationnements, le manque d'essence et de charbon...

Dimanche 6 août, la chaleur et le soleil inondent la cité. Il fait chaud, les Allemands s'épongent le front sous leurs casques, quelques Jonzaçais jouent à la belote à la terrasse du café, place de la Gare. Des familles sont parties en pique-nique au bord de la rivière, d'autres sont restées à l'ombre des jardins : tout est calme. Soudai, en fin de l'après-midi, vers 18 h, un vrombissement de moteur vient briser cette quiétude. Deux avions bimoteurs « Mosquitos » surgissent dans le ciel. Ils volent très bas, signe d'une attaque imminente. Les pilotes et navigateurs ont repéré deux trains de munitions stationnés sur les voies de réserve  de la gare. Le premier appareil ouvre le feu à la mitrailleuse et au canon sur le premier train. Le second appareil se dirige vers le deuxième train et tire, mais au passage du pont, l'appareil accroche une branche d'arbre dominant le talus. L'appareil est perdu, incontrôlable. Il continue cependant son attaque et finit sa course dans le centrale téléphonique au-delà de la gare. L'appareil, dont les réservoirs contiennent encore tout le carburant nécessaire au retour en Angleterre, s'embrassent et incendient l'avion instantanément. Quelques jeunes Jonzaçais courageux tentent, en dépit du danger, d'arracher le pilote et son passager du brasier. En vain. Les trains mitraillés commencent à brûler et exploser, projetant des débris aux alentours et carbonisant la végétation des arbres environnants. Les Allemands arrivés rapidement sur les lieux repoussèrent ces jeunes qui veulent porter secours aux aviateurs.

Le déchaînement de mitraillage et d'explosion s'entend dans toute la ville et bon nombre d'habitants, pris de panique, commencent à fuir dans la campagne, retrouvant lecteurs réflexes du mois de juin. Il n'avait pas fallu plus de deux minutes pour que s’accomplisse cette attaque et cet épouvantable drame humain que réclament toujours les guerres, avides de sang et de jeunesse.
J'ai eu la chance et le privilège de rencontrer quelques témoins de ces heures tragiques qui sont ou ont été tous très marqués par cet événement. Comme je l'ai rappelé l'an dernier, notre petite ville a eu sa part de drames pendant cette triste époque. La mort de Pierre Ruibet et de Claude Gatineau pour la destruction du dépôt de munitions survenu en juin et celle des deux aviateurs anglais, Donald Mac Rae et Clément Fletcher ont profondément marqué la mémoire de notre cité.

Donald Mac Rae avait 24 ans et Clement Fletcher 22 ans. Ils sont tombés au nom d'un idéal de paix et de liberté. Ils reposent, comme tous les soldats britanniques tombés sur le lieu des combats, dans le carré du Commonwealth grave (association des nations combattantes avec l'Angleterre, Australie, Canada, Nouvelle Zélande) au cimetière municipal de la ville où chacun peut se rendre pour leur rendre un hommage plus personnel.
Nous devons plus que jamais, dans ces temps difficiles où la paix semble parfois incertaine, ne jamais oublier ces sacrifices et aussi partager ces commémorations avec nos alliés et aussi nos ennemis d'hier pour éviter de voir se reproduire les drames du passé ».

Honneur aux aviateurs britanniques
Les personnalités dont Claude Belot et Jean-Claude Beaulieu réunies devant le monument
Une délégation de la Base aérienne de Paban était présente
Suivit l'allocution de Beryl Dennett (traduite en français par Tania Gold), présidente de la Royal Air Force association (région Sud-Ouest France), dont le mari Terry porte le drapeau de la RAF. Claude Belot, maire de Jonzac, évoqua de nombreux souvenirs d'enfance et souligna l'engagement de Jonzac dans la résistance.

La poignée de main de Claude Belot aux porte-drapeaux

Cette rencontre s'acheva par le verre de l'amitié servi à l'aérodrome de Jonzac avec la découverte du Mosquito qui, malheureusement, devait être victime d'un accident à Fontenay-le-Compte quelques heures plus tard...

• Michel Souris et le maire d'Ecurat ont remis des objets de l'épave du Mosquito
tombé à Jonzac au maire Claude Belot. Un moment émouvant.
A garder précieusement...
Thierry Huc, fidèle au poste !
 • L'album photos








• Deux joueurs de cornemuse (l'un britannique, l'autre français) ont interprété Going Home et Amazing Grace


Cérémonies en mémoire des aviateurs anglais à Jonzac © Nicole Bertin

COP21, climat et nucléaire : On ne guérit pas
la peste en propageant le choléra

Libre expression par Jean-Marie Matagne, président de l'Association des Citoyens pour le Désarmement Nucléaire

A l’approche de la COP21, cent personnalités françaises et internationales signent un appel que publie Médiapart, appel intitulé : « Laissons les fossiles dans le sol. Pour en finir avec les crimes climatiques. » Et nous, simples citoyens, sommes invités à le signer. On aimerait bien pouvoir le signer. Hélas, ce n’est pas possible en l’état : non pas à cause de ce qu’il dit et qui est plutôt juste, mais à cause de ce qu’il ne dit pas et qui, du coup, fait porter sur le reste un grave soupçon de fausseté. Car dire la moitié d’une vérité et taire l’autre, ce n’est pas dire la vérité.

Cet appel a raison de dire que ne pas prendre maintenant les mesures d’urgence qui permettront –peut-être…- d’interrompre le réchauffement et le dérèglement climatiques à temps pour qu’ils ne rendent pas notre planète littéralement invivable, c’est commettre un « écocide » qui « violente l’ensemble des êtres vivants, des écosystèmes et des sociétés, menaçant les droits des générations futures ». Mais poursuivre la production et la consommation d’énergie nucléaire, qu’est-ce que c’est, sinon un « écocide » qui « violente l’ensemble des êtres vivants, des écosystèmes et des sociétés, menaçant les droits des générations futures » ? Ne pas en dire un mot n’a rien d’anodin. C’est, tacitement, préférer un écocide à l’autre, dénoncer le premier, accepter le second. Même si telle n’est pas l’intention.

L’appel déclare en effet : « Nous savons que les multinationales et les gouvernements n’abandonneront pas aisément les profits qu’ils tirent de l’extraction des réserves de charbon, de gaz et de pétrole ou de l’agriculture industrielle globalisée gourmande en énergie fossile ». Selon cet appel, il y aurait donc trois sources d’énergies fossiles à bannir : le charbon, le gaz et le pétrole. Plus prudent, l’appel des ONG paru en juin dernier, également publié par Mediapart, déclarait vouloir « bannir tous nouveaux projets dans les énergies polluantes et ainsi garantir que l’accès à des énergies propres, peu coûteuses et sûres devienne un bien public », sans en citer aucune, mais en excluant de fait l’énergie nucléaire, qui n’est ni propre, ni peu coûteuse, ni sûre. Pourquoi donc, dans ce nouvel appel des personnalités, l’extraction de l’uranium n’est-elle pas citée parmi les « réserves » dont certaines multinationales (AREVA par exemple) et certains gouvernements (le nôtre par exemple) cherchent – avec plus ou moins de succès, il est vrai - à « tirer des profits » ?

Parce que l’uranium serait un minerai et non un « combustible fossile » ? S’agirait-il d’un souci sémantique, d’une simple question de définition ?

Eh bien, examinons la chose. Qu’appelle-t-on « fossile »  ? D’après le dictionnaire Larousse en ligne : c’est « ce qui est à l’état de fossile ». Eclairant, n’est-ce pas. Mais que sont les fossiles ? D’après ce même dictionnaire, ce sont des « débris ou une empreinte de plante ou d’animal, ensevelis dans les couches rocheuses antérieures à la période géologique actuelle, et qui s’y sont conservés ». Une définition inchangée par rapport à l’édition papier de l’Encyclopédie Larousse (1962, vol. 5).

Le charbon, le gaz et le pétrole ne portent pas l’empreinte de plantes ni d’animaux et l’on ne peut pas dire non plus qu’ils en soient « des débris », même s’ils dérivent de plantes. Manifestement, ce n’est donc pas en ce sens qu’ils sont considérés comme « fossiles ». Alors en quel autre sens ?

Tout simplement au premier sens de l’adjectif « fossile », si l’on se réfère cette fois au « Dictionnaire » en ligne, également proposé par « Reverso » : « qui est extrait, qui provient du sein de la terre ». Ce sens est conforme à l’étymologie indiquée par Larousse : « du latin fossilis, tiré de la terre ».

Ainsi les « énergies fossiles » sont dite « fossiles », non parce qu’elles résultent de la décomposition de plantes, mais parce qu’elles sont produites à partir de matériaux ou de matières extraites du sous-sol – où elles se trouvent en quantités limitées, « par opposition aux énergies renouvelables », comme le dit l’Encyclopédie Larousse en ligne. Or cette définition s’applique à l’énergie nucléaire, aussi longtemps qu’elle reposera sur l’extraction et le traitement du minerai d’uranium. Que « l’uranium naturel » contenu dans le minerai fasse l’objet d’un enrichissement (en Uranium 235), plutôt que d’un raffinage comme pour le pétrole brut, ne change rien à l’affaire. Il faut donc le dire une fois pour toutes et mettre un terme à la roublardise des nucléocrates : l’énergie nucléaire n’est pas seulement fissile, elle est aussi fossile. Elle fait partie des énergies fossiles, tirées du sous-sol et épuisables. Et elle doit être citée chaque fois qu’on décline la liste des « énergies fossiles ».

Cette question de vocabulaire une fois réglée, comment expliquer que l’énergie nucléaire fasse l’objet d’un tel traitement de faveur ? Car c’en est un que de ne pas être citée chaque fois que les « énergies fossiles » sont vouées aux gémonies pour leur effets maléfiques sur le climat.

Là encore, il faut mettre en cause la propagande habile des nucléocrates, qui poussent l’impudence jusqu’à prétendre que « l’énergie nucléaire, c’est bon pour le climat ». En réalité, l’énergie nucléaire, même du seul point de vue climatique, partage tous les défauts des autres énergies fossiles.

Elle est, on vient de le rappeler, non renouvelable. Au rythme actuel d’extraction et de consommation, les réserves d’uranium connues seront épuisées à peu près en même temps que les réserves de pétrole, voire auparavant. Et le collapsus aurait lieu encore plus tôt si le nombre de centrales nucléaires devait augmenter par la vertu proliférante des nucléocrates.

De par la rareté croisssante de son combustible, l’énergie nucléaire ne fera qu’ajouter, aux « guerres du pétrole », les « guerres de l’uranium », déjà commencées en Afrique, notamment sous forme de terrorisme.

Elle exploite, comme AREVA au Niger, les pays d’extraction, elle entretient un système néocolonial, et elle met en danger la santé des populations autochtones.

Elle pollue, bien plus gravement encore que les autres énergies fossiles. Les habitants de Pripiat et de Fukushima, les 600 000 liquidateurs de Tchernobyl (ou leurs proches qui leur ont survécu), les milliers de cancéreux non fumeurs et non soumis aux pesticides, les victimes des essais nucléaires après celles des bombes d’Hiroshima et de Nagasaki, pour ne citer que ses victimes les plus connues, en ont su ou en savent quelque chose.

Pour finir, et c’est un comble, l’énergie nucléaire contribue, elle aussi, au réchauffement climatique :
 directement, en réchauffant l’atmosphère par les panaches de vapeur d’eau qui s’élèvent en permanence des « tours de refroidissement », lesquelles sont bel et bien des « tours de réchauffement climatique », et en rejetant dans les cours d’eau ou dans la mer une eau de refroidissement qui est en fait, pour le climat, une eau de réchauffement ;
 indirectement, par le recours aux autres énergies fossiles, productrices de gaz à effet de serre, dans toutes les activités induites par la construction des centrales puis par leur alimentation en combustible, depuis la mine jusqu’à l’usine « de retraitement ».

A ces défauts communs aux énergies fossiles, l’énergie nucléaire en ajoute au moins trois que les autres n’ont pas :
 ses effets sont, à l’instar de la radioactivité, invisibles, inaudibles, inodores, sans saveur, bref, indécelables sans appareils spécifiques de détection, donc bien plus difficiles à prévenir, et bien plus difficiles à démontrer une fois qu’ils ont affecté la santé (comme l’éprouvent amèrement les victimes civiles ou militaires des essais nucléaires français) ;
 ses déchets mortifères sont quasiment éternels (demi-vie du plutonium : 240 000 ans ; demi-vie de l’uranium 238 : 4,5 milliards d’années), de sorte que la pollution radioactive s’ajoutant à celle des gaz à effet de serre est, comme celle-ci, impossible à circonscrire dans l’espace, mais elle l’est aussi dans le temps ;
 last but not least, son combustible est utilisable et effectivement utilisé pour construire des armes de destruction massive (16 000 actuellement), qui menacent en permanence de faire sauter la planète.

Reconnaissons tout de même à l’énergie nucléaire un relatif avantage sur les autres énergies fossiles : si l’écocide particulier qui en résulte est encore plus insidieux que l’écocide climatique, la mort globale dont elle menace l’humanité sera bien plus brutale que celle que nous promet le réchauffement climatique. Qu’elle multiplie les Tchernobyl et les Fukushima (avec la France en première ligne), ou qu’elle provoque une guerre (voulue ou accidentelle), l’énergie nucléaire nous dispensera de lutter contre l’écocide climatique, puisqu’il n’y aura pratiquement plus personne pour en souffrir.

Mais cela ne saurait nous empêcher de penser et de dire que non, décidément, ce n’est pas en propageant le choléra nucléaire que l’on soignera la peste climatique.

Les signataires de l’Appel « Laissons les fossiles dans le sol. Pour en finir avec les crimes climatiques » seraient bien avisés de le dire. En publiant, pourquoi pas, un codicille à leur appel.

Jean-Marie Matagne
Président de l’Action des Citoyens pour le Désarmement Nucléaire
Acteur (de base) d’Alternatiba

Saintes : Prévenir le suicide
des chefs d'entreprise, parlons-en…

Un colloque est organisé par le Tribunal de commerce et le Barreau de Saintes mercredi 16 septembre prochain sur le thème : La souffrance morale, le droit et les pratiques professionnelles. Ce colloque est destiné à mettre en perspective le dispositif de prévention du suicide des chefs d’entreprise, mis en place par le TC de Saintes, qui intéresse de nombreuses autres juridictions. Les débats auront lieu à l'Abbaye aux dames en présence de nombreuses personnalités dont l'ancien ministre Pierre Joxe.


Les espoirs de réussites économiques ou de reconnaissance sociale déçus, les prévisionnels et les promesses démentis par l’implacable imprévu, provoquent chez celui qui a investi dans le futur tous ses moyens humains ou matériels, des sentiments complexes qui innommés isolent et fragilisent.
Immatérielles, ces passions qui n’en affectent pas moins le réel peuvent être décryptées rationnellement et Cristina Viano, philosophe, en une introduction de la journée en forme de contrepoint, les passera au tamis d’Aristote. 
Dénoncée, commémorée, niée, dissolvante mais nous l’espérons fédératrice, la souffrance sociale, dont les causes si elles échappent au champ de compétence des praticiens, est la toile de fond de leur activité, n‘a pas de secret pour Marc-Henry Soulet, sociologue.

Sprinter, coureur de fond, sans cesse en compétition avec son entourage, avec lui même, l’entrepreneur est un sportif de haut niveau, participant à un match sans fin, dont les rapports spécifiques à sa santé physique et mentale révélés par Olivier Torrès, économiste, professeur de management, démontrent que tout comme le patient, le débiteur dans sa position de justiciable des procédures collectives, n’est pas un invariant.
Parce qu’il sait que «mal nommer ajoute aux malheurs du monde» le législateur, protecteur dans son dialogue façonnant avec le corps social, recherche l’apaisement. Philippe Roussel Galle, professeur de droit, spécialiste des procédures d’insolvabilité, évoquera les liens toujours électriques, de la dignité, de la protection du patrimoine du dirigeant et des différents intérêts en présence.
Débordant une qualification juridique rassurante, la souffrance morale aigüe s’impose parfois au cœur d’un débat judiciaire, et nécessite une reconnaissance spécifique du justiciable, Marc Binnié, greffier associé.
Le traitement de la souffrance morale semble impliquer une reconnaissance préalable de catégories sociologiques distinctes. L’un des co-fondateurs britanniques d’une campagne nationale (CAMIAD) de prévention de cette souffrance parmi les débiteurs, Nigel Crompton, nous apportera son expérience à cet égard.
Natalie Fricero, professeur de droit, spécialiste de procédure civile, clôturera cette dense matinée en mettant en perspective l’artisanat du dispositif APESA au sein de l’industrie des principes, et étudiera son intégration dans le droit du procès équitable, les modes amiables de règlements des différends ou encore la « justice thérapeutique ».
Après l’expression multiple des praticiens, la synthèse exploratoire de cette journée sera effectuée par Linda Arcelin Lecuyer.
Les éventuels bénéfices réalisés lors de ce colloque seront intégralement versés à l’association APESA 17.Edito.

Marc Binnié et le dr Jean-Luc Douillard
• Comité scientifique
- Linda Arcelin-Lecuyer, maître de conférences à l’université de La Rochelle, membre du CEJEP,
- Marc Binnié, greffier associé du Tribunal de commerce de Saintes, chargé de cours à l’université de La Rochelle,
- Jean-Luc Douillard, psychologue clinicien, coordinateur du programme régional de santé, promotion santé mentale et prévention du suicide Sud Charente-Maritime CH de Saintonge
- Natalie Fricero, professeur à l’université de droit de Nice Sophia Antipolis, directrice de l’institut d’études judiciaires.
- Philippe Roussel Galle, professeur à l’université Paris V – Sorbonne Paris Cité, membre du CEDAG, co-directeur de la Revue des procédures collectives
- Olivier Torrès, professeur à l’université de Montpellier, fondateur de l’observatoire Amarok.
Le Tribunal de commerce de Saintes et le Barreau de Saintes organisent ce colloque en partenariat avec l’université de La Rochelle, le laboratoire CEJEP et le CEDAG de l’Université Paris V Descartes.

Programme de la journée



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Libre expression :
Lutter contre les 35 heures,
un impératif économique et social ?

Libre expression de Christian Person. Le PDG fondateur de la société Umalis réagit aux récents débats autour des 35 heures : 

« Parce que je n'en peux plus d'entendre certains me dire que "35 heures, c'est déjà trop". Entrepreneur, j'ai souhaité rédiger cette petite lettre comme un petit manuel à l'usage de ceux qui pensent qu'on travaille trop.

Je vous le dis, travailler 32 heures est une absurdité déconnectée des réalités du terrain économique. D'abord la durée effective annuelle moyenne de travail des salariés à temps plein est en France la plus faible de l'Union européenne, hors Finlande. C’est aussi en France, selon les calculs d’Eurostat , que cette durée a le plus baissé ces quinze dernières années.

Comment ne pas comprendre que pour relancer l'économie en France, il faut travailler plus ?

Qui peut croire qu'aujourd'hui que l’organisation du travail peut être uniforme sur tout le territoire ? Je suis favorable à ce que la loi laisse chaque entrepreneur mener les négociations utiles dans son entreprise afin de déterminer le temps de travail.  Entrepreneur, je sais qu'il faut faire confiance aux partenaires sociaux afin que nous déterminions ensemble la durée optimum par entreprise.

Qui peut dire que les 35 heures n'ont pas profondément désorganisé et abimé notre hôpital ou notre police ? Les 35 heures sont aujourd'hui une calamité pour la fonction publique.

Enfin, pour tous, je souhaite que soit rétablie l'exonération de toutes les heures supplémentaires, sur la base de la durée du travail qui sera définie dans le cadre de la négociation de chaque entreprise.
Le gouvernement doit sans délai libérer nos entreprises du boulet des 35 heures.

Comment accepter l'hypocrisie qui consiste à réduire le temps de travail d'un côté, et à proposer des allègements de charges correspondant à cette réduction du temps de travail ?
C'est comme si le médecin rendait encore un peu plus malade un patient pour mieux avoir à le soigner ensuite. C'est tout simplement une honte. Annoncer une mesure que l'on sait nuisible pour notre compétitivité pour ensuite prendre des mesures pour en amoindrir les effets.

Entrepreneur, je n'accepte pas la fatalité qui consiste à constater que l'économie de notre pays décroche faute des réformes structurelles qui s'imposent. Ainsi au 1er trimestre 2015, dans l'ensemble de l'industrie et des services marchands, le coût horaire de la main-d'œuvre pour l'ensemble de la zone euro est estimé à 29.8 euros.

Pour la France, ce même coût de l'heure de travail ressort à 36.1 euros, en hausse de 1.7% sur un an. Ce même coût se situe à 33.7 euros pour l'Allemagne. Voilà une réalité cruelle pour ceux qui aiment tant se comparer avec notre voisin allemand.

Cela se ressent directement sur le terrain. Ainsi différentes entreprises ont été contraintes de proposer une augmentation de 120 euros brut pour quatre heures de travail supplémentaires par semaine à leurs salariés pour relancer la compétitivité de leurs sites. Nombreux sont par ailleurs les entrepreneurs qui ont obtenu de leurs syndicats le gel d’une partie des jours de RTT pour compenser les effets dévastateurs des 35 heures sur leur entreprise. Le concept d’une durée légale qui serait la même pour tout le monde et tout le temps est obsolète et manifestement nuisible.

Comment accepter que seulement entre 2002 et 2005, les 35 heures se sont traduites par une hausse de 17% du SMIC horaire brut. Non seulement, les 35 heures ont coûté cher mais elles ont en plus paralysé l'appareil productif français en empêchant nos entreprises de s'adapter aux contraintes de la nouvelle compétition économique
mondiale.

Enfin, aux plus sceptiques qui me disent que "oui cela a coûté cher mais c'était une bonne intention: celle de faire baisser le chômage", je veux leur poser une question simple : pour quel résultat ? Selon l'Insee, il n'y a jamais eu autant de chômeurs dans notre pays !

Enfin, je dis à tous qu'il est préférable d'allonger du temps de travail pour baisser le coût du travail plutôt que de subir une nouvelle hausse des impôts via la CSG ou la TVA.

Ce sont plus de 30 rapports publié depuis 2000 qui démontrent que notre compétitivité s'est dégradée à partir de l'adoption des 35 heures. Alors c'est vrai les 35 heures ne sont qu'un boulet. Notre économie en traine d'autre. Il faut bien commencer quelque part, je propose que ce soit par la suppression des 35 heures.

Les 35 heures handicapent notre économie. Le développement des nouvelles formes d'emploi comme le portage salarial en sont une preuve. J'en sais quelque chose. A la tête du groupe Umalis, je vois quotidiennement les entreprises se tourner vers mon entreprise pour lutter contre les rigidités et les coûts directs et indirects qu'ont fait naitre les 35 heures. Le portage salarial étant l'un des moyens
efficaces d'assouplir ce rigide carcan.

Aux thuriféraire des 35 heures, je veux leur conseiller de regarder objectivement la théorie économique qui nous démontre que pour produire plus, à productivité constante, la France doit travailler plus. Ainsi, en travaillant moins, la France a crée moins de richesse, moins d'emploi et moins de croissance. Est-ce cette mécanique économique qu'ils veulent laisser en héritage à la génération de nos
enfants ?

Je regrette que les 35 heures ne soient trop souvent encore qu'un sujet d'affrontement partisan et idéologique. Si les 35 heures étaient efficaces, en chef d'entreprise rationnel, je m'en féliciterais et les soutiendrais. Ce n'est malheureusement pas le cas. En ajoutant à ce

handicap économique, une instabilité législative et fiscale et un Code du travail que personne ne peut désormais connaitre tellement il est lourd et complexe, on comprend le déclassement de l'économie française.

Enfin, comment accepter que les ministres et leurs conseillers considèrent qu'il est bon que les Français ne travaillent que 35 heures, se privant là d'ailleurs des moyens qui leur permettraient de profiter de leur temps libre, tout en considérant dans le même temps qu'il est normal que ces 35 heures ne s'appliquent pas à eux. Il y a là comme une hypocrisie qui m'apparaît insupportable ».

• A propos d’Umalis
Le Groupe Umalis a été fondé par Christian Person en 2008. Le groupe a fait son entrée en bourse le mardi 15 avril dernier sur le marché Nyse Euronext. Umalis Group est un groupe de sociétés de portage salarial en pleine expansion. Cette entreprise, créée en 2008, est composée de quatre filiales : Umalis, Umalis Group, PSI Agency et Umalis Research. Pour plus d’informations, consultez notre site, http://www.umalis.fr

Libre opinion : « En France,
nous ne sommes pas en guerre,
nous sommes malades ! »

Libre opinion du Général (2s) Henri Poncet : « En France, nous ne sommes pas en guerre… nous sommes malades ! »
Extrait de l'ASAF, journal de l'Association de Soutien à l'Armée Française

7 janvier 2015, attentats contre Charlie Hebdo et le supermarché casher : «  Nous sommes en guerre ! »  déclare la classe politique unanime.
Février 2015, des embouteillages monstres boquent les accès aux stations de ski : Nous sommes en guerre…
Avril 2015, on se fait déjà dorer au soleil sur les plages et une température particulièrement clémente autorise même à se jeter à l’eau : Nous sommes en guerre…
Mai 2015 et ses multiples ponts provoquent un déploiement exceptionnel des forces de police et gendarmerie sur les routes : Nous sommes en guerre…
Juin 2015, c’est le triomphe du PSG qui réussit le triplé. Une CRS se fait porter pâle : Nous sommes en guerre…Peut être une guerre de civilisation (avec ou sans s) dit le premier ministre avant de se sortir tant bien que mal de ce raccourci aussitôt pointé du doigt.
Juillet 2015, la canicule frappe. Il faut boire de l’eau et se mettre à l’ombre répètent les médias et les experts : Nous sommes en guerre… Mais 500 000 personnes assistent au concert du 14 juillet sur le Champ de Mars et des millions au deuxième succès de Chris Froome sur les routes du Tour de France.
Et n’oublions pas les taxis qui bloquent les aéroports, les agriculteurs les autoroutes et les aiguilleurs du ciel qui menacent comme chaque été pour montrer aux touristes étrangers combien notre belle France est accueillante : Nous sommes en guerre…

Sommes-nous en guerre ?

Il nous faut alors réfléchir à ce que cache le signifiant « guerre » puisque de temps à autre un expert, un homme politique aime à nous la rappeler : « Nous sommes en guerre ! ».

Il a pourtant fallu bien du temps pour désigner l’état islamique comme ennemi autrement que par le qualificatif de terroriste. La guerre au terrorisme, la guerre à un mode d’action ?
Il a fallu aussi rassurer les Français puisque nous sommes en guerre en déployant quelques milliers d’hommes bien visibles et par trois tout en sachant que ce déploiement ne pourrait en aucun cas empêcher une vague d’attentats de toutes formes qui viserait à déstabiliser le pays  (colis ou voitures piégées, incendies criminels, sabotages, assassinats comme à la belle époque des spetsnaz soviétiques).
 Mais pas de militaires sur le Tour de France,  les nombreux festivals d’été et les plages bondées. Tout de même, la guerre a ses limites géographiques et la communication sécuritaire aussi.
Certes, l’armée française est engagée sur un certains nombres de théâtres. Mais le mot guerre était-il prononcé il y a quelques années pour le Tchad (158 morts), le Liban (158 morts) ou les Balkans (116 morts) ? Certes, c’est un bon slogan pour faire cesser la baisse continuelle du budget de la défense.

La France malade

Alors, pourquoi invoquer sans cesse la guerre quand il serait plus sage de faire référence à de nouvelles formes de violence qui ne marquent en rien la fin de la guerre comme le laisse penser Frédéric Gros1 ? Pourquoi utiliser le mot guerre pour monter en épingle un conflit entre musulmans dans lequel nous sommes engagés à la marge, dans lequel nous sommes instrumentalisés et dont nous subissons de temps à autre les effets collatéraux ? Mais pour cacher derrière ce mot la grave maladie qui touche le pays.

Nous sommes malades, nous souffrons d’un dépérissement de l’Etat atteint dans sa représentation symbolique. C’est ce qu’a voulu souligner tout récemment Emmanuel Macron en déplorant l’absence de la figure du roi ou du père symbolique et sublimé comme le raconte Freud dans Malaise dans la civilisation et Totem et tabou. Que dit Emmanuel Macron ? « La démocratie comporte toujours une forme d’incomplétude car elle ne se suffit pas à elle-même. Dans la politique française, cet absent est la figure du roi, dont je pense fondamentalement que le peuple français n’a pas voulu la mort. La Terreur a creusé un vide émotionnel, imaginaire, collectif : le roi n’est plus là. On a essayé ensuite de réinvestir ce vide, d’y placer d’autres figures : ce sont les moments napoléonien et gaulliste, notamment. Le reste du temps la démocratie française ne remplit pas l’espace ».
Tout est dit, mais il convient sans doute d’évoquer plus précisément les symptômes de cette maladie qui frappe la démocratie française.

Nous souffrons d’un Etat qui n’est plus respecté et dont l’autorité est bafouée par les bonnets rouges, les taxis, les éleveurs, les bandes organisées des banlieues et qui abandonne l’exercice de ses pouvoirs régaliens au profit de l’état providence.

Nous souffrons d’un vide identitaire, d’un futur sans idées, sans rêves, sans nouveaux horizons à conquérir pour une jeunesse qui dans son immense majorité se voit offerte quatre choix de routes possibles :
Se complaire à rechercher par mimétisme une identité artificielle visible dans un simulacre de rites initiatiques au moyen des tatouages, des piercings, dans la consommation de drogues ou en rejoignant une bande à l’instar de la horde primitive ; On est bien loin des rites initiatiques de certaines sociétés africaines traditionnelles.
Se mettre en quête de sens  en se tournant vers une loi stricte pour se purifier, voire aller au sacrifice, une loi religieuse comme le salafisme ;
Se couler, et c’est un moindre mal, dans la société consumériste et rejoindre cette jeunesse nivelée, conditionnée à se satisfaire de la bonne moyenne, une jeunesse que l’on souhaite un troupeau paisible.

Partir pour pouvoir entreprendre.

Nous souffrons d’une vie politique qui tourne prioritairement autour de la seule question de la conquête du pouvoir et de sa conservation par une classe politique perpétuellement en  campagne où l’homme politique, le prince, a laissé place à l’histrion politique avec ses tweets et ses déclarations du dimanche. L’esprit de système, le politiquement correct et le conformisme annihile toute velléité de débattre dans la sérénité.

Nous souffrons d’une vie politique dont les acteurs se dupent eux-mêmes, comme l’annonçait Hannah Arendt : « Dans le domaine politique, où le secret et la tromperie délibérée ont toujours joué un rôle significatif, l’autosuggestion représente le plus grand danger : le dupeur qui se dupe lui-même perd tout contact, non seulement avec son public, mais avec le monde réel, qui ne saurait manquer de le rattraper, car son esprit peut s’en abstraire mais non pas son corps ». On est bien loin du « beau mensonge pour unir la Cité » évoqué par Platon (République III).

Il y a une guerre où nous perdons du terrain

Ce que les déclarations à contre courant d’Emmanuel Macron révèlent, c’est un regard d’une grande lucidité sur la maladie qui frappe la démocratie en France. Tous les moyens sont bons pour la nier ou rechercher des placébos faute de vouloir décider d’un traitement de choc pour arrêter sa progression.
Reconnaissons au ministre lucidité et courage pour garder non seulement sa liberté de penser par rapport à sa famille politique qui l’a bien évidemment cloué au pilori,  mais surtout d’avoir en quelques mots établi l’essentiel du diagnostic.
Pour l’heure, il n’y a qu’une seule guerre qui fait rage, dans laquelle nous sommes impliqués au quotidien et où nous perdons du terrain, c’est la guerre économique. La Grèce vient de nous rappeler qu’un pays surendetté qui passe sous tutelle financière n’est plus un pays libre.


                                                      Général de corps d’armée (2S) Henri PONCET


Gestion de l'eau : limitation provisoire
sur le bassin Lary Palais

A compter du mardi 1er septembre à 8h, le bassin du Lary Palais passe en alerte renforcée d’été, suite à un arrêté de la Préfète de la Charente-Maritime. 

 Conformément à l'arrêté-cadre interdépartemental n° 15-708 du 26 mars 2015 délimitant des zones d'alerte et définissant les mesures de limitation ou de suspension provisoire des usages de l'eau pour faire face à une menace ou aux conséquences d’une sécheresse ou à un risque de pénurie entre le 1er avril et le 30 septembre 2015 sur le territoire de l’OUGC Dordogne, Bassins : Dronne aval / Lary-Palais, Béatrice Abollivier, Préfète de la Charente-Maritime, a décidé des mesures de restrictions suivantes à compter du mardi 1er septembre à 8 heures : Interdiction sur le bassin du Lary Palais des prélèvements pour l’irrigation cinq jours sur sept : lundi, mercredi, vendredi, samedi et dimanche.

Napo et Eva, mécènes des années folles
et Napoléon l'américain
bientôt à la télévision

Réalisés par Marie Dominique Montel et Christopher Jones, ces deux documentaires, diffusés sur France 3, mettent en scène « Napo et Eva, étonnants mécènes des années folles » et « Napoléon l'américain ». 


L'histoire, souvent si prompte à placer les héros dans la lumière, les a oubliés. Napoléon Gourgaud et son épouse, Eva, ont pourtant marqué définitivement de leur empreinte l'île d'Aix.
Lui, le descendant d'un des fidèles compagnons de Napoléon Ier, elle, richissime américaine, tous deux réunis par un coup de foudre pour ce petit bout de terre atlantique découvert en 1925. Publicité Poussés par des souvenirs familiaux plus que par la nostalgie d'un pouvoir perdu, ils décident d'acheter alors ce qui fut la maison de l'empereur avant son départ pour l'exil. Ils en feront l'actuel musée. Et pour faire bonne mesure, Napoléon Gourgaud créera aussi le musée africain, riche notamment de ses trouvailles sur le continent noir.

“Napo” et Eva, deux artistes 

Aujourd'hui, ce sont deux passionnés qui les tirent de la pénombre. Marie-Dominique Montel et Christopher Jones, fins connaisseurs du département et surtout documentaristes de talent. « J'ai beaucoup entendu parler du baron Gourgaud lorsque j'étais enfant, explique tout naturellement Marie-Dominique. Je pensais que lui et son épouse étaient des gens fortunés dont on avait gardé un souvenir sympathique. Mais finalement, j'ignorais tout d'eux. » Un aveu que bien des Charentais et bien des îliens partagent. Napo et Eva sont deux artistes. Peut-être sont-ils vus comme des originaux. Ils vont filmer Aix et l'Afrique tout en constituant une des plus importantes collections d'art moderne privées, rétrocédée à l'État et qui constituera le fonds des collections de Beaubourg tout en enrichissant celles d'Orsay. Des Picasso, des Matisse, des Van Gogh dans leur salon, mais au bout du compte, pour le couple, pas d'enfants et presque plus aucun souvenirs dans les esprits des Aixois. Marie-Dominique Montel et Christopher Jones leur rendent en quelque sorte un lointain hommage.

Quant à Napoléon, l'Empereur, ce sont ses derniers instants sur le territoire français, prêt à partir pour l'Amérique du nord, que les deux réalisateurs ont choisi également de rappeler. La suite est connue.

Jean-Luc Richard 

• « Napo et Eva, étonnants mécènes des années folles » et « Napoléon l'américain ». Avant-première vendredi à partir de 18 h 30, cinéma Rex sur l'île d'Aix. Diffusion sur France 3 mercredi 16 septembre à 0 h 15 et samedi 26 septembre à 15 h 25. Ile d'Aix télévision

Les rendez-vous de l'office
de tourisme de Mortagne

• Paysages crépusculaires et oiseaux des vasières de l'Estuaire de la Gironde jeudi 3 septembre à 19 h 30

Visite organisée par BioSphère Environnement et le Conservatoire des Espaces Naturels de Poitou-Charentes. Promenade à la découverte de l’histoire de la dynamique des paysages de la rive droite de l’estuaire et des activités crépusculaires et nocturnes des oiseaux du littoral. Parcours de 2 km environ, chaussures fermées, vêtements couvrants et lotion anti-moustique obligatoires. Gratuit, 1 h 30, 20 personnes max, réservation au Parc de l’Estuaire (Saint-Georges-de-Didonne : 05 46 23 77 77).
Informations complémentaires : www.biosphere-environnement.com.


Ouvert à toutes et à tous, les sorties ou visites conférences proposées par BioSphère Environnement peuvent être déclinées tout au long de l'année et adaptées à différentes thématiques, différents publics.... Accompagnées par des biologistes hautement spécialisés dans les disciplines abordées au cours des sorties (ornithologie, biologie de la conservation, fonctionnement des zones humides estuariennes...) elles permettent au public d'apprécier les richesses du patrimoine naturel et de comprendre le sens de la conservation de ce patrimoine. Afin de profiter de manière souple et adaptable des richesses du patrimoine naturel, différentes combinaisons de sorties ou d'activités sont possibles pour des formules adaptées aux attentes du public.

• Forum des associations dimanche 13 septembre

Retrouvez une vingtaine d’associations sportives, culturelles et de loisirs lors du Forum des Associations de Mortagne qui se tiendra samedi 3 septembre prochain de 15 h à 18 h au port.
 Renseignements Mairie : 05 46 90 60 01

• Brocante sur le port dimanche 13 septembre

Organisée par l’Office de Tourisme, toute la journée sur le port de Mortagne.
Buvette et restauration sur place.
3 € le ML.
Renseignements & inscriptions : Office de tourisme au 05 46 90 52 90

• Sortie nature à la découverte des oiseaux du marais dimanche 13 septembre

RDV 9 h 15 à l’écluse au port pour 2h de balade avec un ornithologue amateur.
2 € par personne. Renseignements : Office de tourisme au 05 46 90 52 90

• Rallye touristique dimanche 13 septembre

Le Comité des fêtes d’Epargnes en collaboration avec le CORA et l’Office de tourisme de Mortagne-sur-Gironde  organise le 13 septembre 2015 un rallye auto-moto.
Inscription 5 € par véhicule.
RDV à 8h30 à la salle des fêtes d’Epargnes. Pique-nique à prévoir le midi. En soirée, repas à la salle des fêtes 15 € / personne.
Renseignements et inscriptions auprès de Nathalie Horseau : 05 46 97 85 81 / 06 82 78 45 99

Les rendez-vous de Saint Georges de Didonne : conférences, expos,
Journées du patrimoine


• Conférence samedi 5 septembre à 15 h 30.

Qu'est-ce qu'un éditeur ? Du manuscrit à l'étal du libraire : conférence de François Julien-Labruyère, directeur des éditions charentaises Le Croît vif. Fondateur en 1989 de cette maison d’édition régionale, le conférencier témoigne de son expérience éditoriale pour présenter les différentes étapes de réalisation d’un ouvrage, depuis la réception du manuscrit à la distribution en librairie. Il revient sur la relation auteur/éditeur, sur les circuits d’impression, de distribution et de diffusion, sur l’économie du livre, et sur l’avenir de celui-ci avec le développement du livre électronique.
Salle Bleue du Centre Culturel le Relais de la Côte de Beauté. 136, boulevard de la Côte de Beauté à Saint-Georges-de-Didonne.

 • Néa Médéa, une Médée des temps modernes

Pièce de théâtre de Marie-Hélène Bridet inspirée de Médée d'Euripide, par les comédiens amateurs de la Compagnie Graines de Saltimbanques. Mise en scène par Joël Fréminet. Les fils du texte se croisent du présent au passé, de l’enfance à la maturité, d’hier à aujourd’hui, de la puissante Médée antique à Chrysi la lumineuse. Les destins se répètent : exils, errances, amours, vengeances… C’est une histoire de femme. Mais c’est aussi l’histoire d’un peuple qui quitte son pays de gré ou de force, qui passe les frontières à la recherche d’un monde meilleur et surtout plus juste. Un monde qui ressemble fort au pays d’enfance. Gratuit. Organisée par le service animations de la ville de Saint-Georges-de-Didonne.

• Journées du Patrimoine

• Aux Jardins du phare du samedi 19 septembre 2015 au dimanche 20 septembre
Samedi 19 septembre - De 10 h à 12 h et de 15 h à 19 h : Visite du phare. - De 10 h à 12 h : Visites guidées du phare avec Anthony Gonzalez de l’Office de Tourisme. Durée : 15min. Renseignements au 05 46 05 09 73.
- À 10 h : Balade guidée à vélo commentée, avec Frederic Chassebœuf, guide-conférencier. Départ du port, sur inscription au 05 46 05 07 27. Organisée par le service animations de la ville de Saint-Georges-de-Didonne.
- À 20 h : Diaporama et balade «patrimoine de la nuit». Organisée par le Parc de l’Estuaire. Contact : 05 46 23 77 77 - www.leparcdelestuaire.com
 Dimanche 20 septembre - De 10 h à 12 h et de 15 h à 19 h : Visite du phare.
- À 15 h : Balade à deux voix : jeu de piste familial d’une heure. Départ de l’Office de Tourisme. 69, rue de la République. Organisée par l’Office de Tourisme de Saint-Georges-de-Didonne. Contact : 05 46 05 09 73.
- À 18 h 30 représentation théâtrale : « Néa Médéa, une Médée des temps modernes ».



samedi 29 août 2015

L’Hermione à Rochefort : l’émotion
des retrouvailles avec son port d’attache

Le 18 avril dernier, L’Hermione quittait ses eaux natales pour entamer son voyage inaugural vers les Amériques. A son bord, le Commandant Yann Cariou et son équipage mettaient alors le cap sur un périple de plus de quatre mois, seize escales, des rencontres d’une incroyable richesse et des échanges forts. Samedi 29 août, la réplique de la frégate de La Fayette a retrouvé Rochefort, son port d’attache. Les hommes et les femmes du bord y ont reçu un accueil aussi émouvant que triomphal, porté par les membres de l’association Hermione La Fayette et une foule immense. Dix-sept ans après le début de sa construction, ce magnifique navire vient d’écrire un chapitre historique et de rendre hommage à sa manière à toutes celles et ceux qui se sont donnés les moyens d’aller au bout de leur rêve. 

Le grand retour de l'Hermione © Simon David Caro/Hermione La Fayette
Depuis leur départ de Bordeaux mercredi 26 août, tout a pris le goût d’une dernière fois pour l’équipage de L’Hermione. Samedi, à 14 heures, quand Yann Cariou et les hommes et femmes du bord ont quitté leur mouillage de l’île d’Aix, occupé depuis jeudi matin, ils ont entamé la dernière tranche du grand voyage vers les Amériques.
S’engageant dans la Charente en début d’après-midi, la réplique de la frégate de La Fayette a retrouvé ses eaux. Précédée et suivie par de nombreuses embarcations, elle a vu défiler des rivages familiers quittés il y a plusieurs mois.
Se présentant devant la forme de radoub Napoléon III, au cœur de l’arsenal de Rochefort, peu après 16 heures, l’équipage était alors accueilli par un public nombreux, visages connus ou anonymes, témoignant de la joie de « les » revoir et du respect devant le travail accompli.

Le Premier Ministre salue l'Hermione © Simon David Caro/Hermione La Fayette
Sous le regard et saluée par les mots du Premier Ministre, Manuel Valls, L’Hermione a retrouvé sa place dans la forme, marquant son retour à Rochefort qui l’a vu naître. Une grande fête a été organisée pour l’occasion par la Ville de Rochefort et la Communauté d’Agglomération Rochefort Océan, avec le concours du Département de la Charente Maritime et de la Région Poitou-Charentes, les quatre collectivités soutiens de l’Hermione.

La voilà à Rochefort © Simon David Caro/Hermione La Fayette
 La réussite d’un projet fou et beau à la fois 

 La cité picto-charentaise a retrouvé celle qui fait sa fierté depuis dix-sept années et l’équipage, professionnels et volontaires, les familles et amis. Longtemps l’on reparlera de ce voyage inaugural de L’Hermione vers les Amériques et de l’engagement unique, de la foi inébranlable d’une association dans un projet un peu fou mais tellement beau. Ces souvenirs de navigation et d’escales enrichiront dès demain le nouveau circuit de visite afin qu’il soit partagé par un public toujours plus large. Las Palmas de Gran Canaria, Yorktown, Mount Vernon, Alexandria, Annapolis, Baltimore, Philadelphie, New-York, Greenport, Newport, Boston, Castine, Lunenburg, Saint-Pierre-et-Miquelon, Brest et Bordeaux n’oublieront jamais la visite de la réplique de la frégate de La Fayette. La voici à présent de retour à son port d’attache, à la maison, pour être fêtée comme il se doit.
Vive L’Hermione ! Vive les femmes et les hommes qui viennent d’accomplir ce long et difficile périple océanique !

Un sacré retour dans le "cocon" originel © Simon David Caro/Hermione La Fayette

•  Benedict Donnelly, Président de l’association Hermione La Fayette : 
« Si le voyage de L'Hermione a suscité une telle émotion, une telle ferveur, c'est - au delà du choc esthétique du navire lui-même et de la success story d'un chantier de 17 ans - à la singularité d'une aventure humaine exceptionnelle, celle de l'équipage de L'Hermione, qu'on le doit. Par leur générosité, leur joie de vivre, leur simplicité, ils ont conquis le cœur des Américains comme des Français et apporté un supplément d'âme à un voyage de la mémoire qui a tenu et bien au delà toutes ses promesses. Ils ont donné aussi un nouveau souffle à une aventure associative dont ils sont devenus les acteurs au même titre que les milliers de bénévoles qui accompagnent depuis tant d'années l'aventure de L'Hermione, une aventure qui va continuer de s'écrire dans la fidélité à ses valeurs de toujours : authenticité, désintéressement et partage ».

L'Hermione vous attend à Rochefort © Simon David Caro/Hermione La Fayette

Jonzac : Sylvie Ruiz n'est plus

C'est avec une infinie tristesse que nous venons d'apprendre le décès brutal de Sylvie Ruiz à l'âge de 60 ans. Native de Jonzac, Sylvie s'était largement impliquée dans la vie municipale aux côtés de Gilles Clavel et Jack Ros. Conseillère municipale de l'opposition, elle avait à chacun de ses mandats manifesté un véritable engagement au service de la collectivité.
Sa disparition laisse sans voix bon nombre de ses amis qui perdent une personne de qualité, discrète et efficace.
Nous adressons nos sincères condoléances à sa famille et ses proches, très éprouvés en cette douloureuse circonstance.

Sylvie Ruiz aux côtés de Gilles Clavel, chef de file de l'opposition à la mairie de Jonzac
Soirée d'élection à Jonzac (Sylvie Ruiz est à droite de la photo)