Grande échelle déployée en l'honneur du Capitaine Carré et du Lieutenant Robert |
A Jonzac, qui ne connait pas le lieutenant Carré ? Comme ses prédécesseurs ayant commandé la caserne de Jonzac, il est incontournable. Moustache épaisse, regard franc, il est unanimement apprécié tant pour ses qualités professionnelles qu'humaines. Et voici qu'il prend sa retraite, officiellement le 27 mars, le jour de ses 60 ans ! Le commandement a été confié au lieutenant Robert qui a beaucoup appris à ses côtés sur le terrain.
Samedi matin sur la place du château en présence du SDIS, du Colonel Leprince, des élus Dominique Bussereau, Jean-Pierre Tallieu, Claude Belot, Daniel Laurent, Bernard Lalande, Jean-Claude Beaulieu, Chantal Guimberteau et du sous-préfet Frédéric Poisot, il a été fait capitaine, « un grade que tu portais déjà pour nous tous » dira plus tard dans son discours le président du Conseil départemental, Dominique Bussereau.
Passation de commandement entre Patrick Carré, promu Capitaine, et le Lieutenant Robert |
Dans la salle municipale, il y avait affluence puisque les casernes de Haute Saintonge étaient réunies et avec elles, la famille, les amis et relations de Patrick Carré.
Sur la scène, lunettes sur le nez, un brin ému, Patrick Carré montra à l'assemblée un épais document, fruit de ses recherches. Y est relatée l'histoire de la caserne de Jonzac (soit 130 ans) : à l'évidence, l'eau a coulé sous les ponts de la Seugne ! Quelques dates importantes : en 1835, la ville acquiert une pompe à bras et en 1842, un premier emploi est créé. A cette époque, les pompiers sont généralement issus des métiers manuels, maçons, charpentiers, menuisiers. L'évolution suit naturellement son cours de même que les émoluments, sauf qu'à une époque… tout retard est pénalisé de 10 francs ! Suivent les deux guerres mondiales de triste mémoire pour arriver à l'affreuse affaire Bégon en 1965 qui fit la une de la presse nationale. Se sentant flouer dans la succession familiale, l'un des enfants tua ses proches dans un immeuble de la rue de Verdun avant de retourner l'arme contre lui. Le commandant des pompiers était alors M. Gruget. M. Pimparé, qui était parvenu à s'enfuir, en avait été malade plusieurs jours. En 1975, la caserne change de locaux. De nos jours, un projet de nouvelle construction est dans les cartons à la sortie de Jonzac (route d'Ozillac) que supervise le Conseil départemental.
Que de chemin parcouru par la caserne de Jonzac depuis cette photo (livre James Pitaud) ! |
Dominique Bussereau le félicita pour le travail réalisé dans des circonstances souvent éprouvantes, telles que la tempête de 1999 qui a fait plus de morts que Xynthia. Le Colonel Leprince retraça sa carrière et les échelons gravis avec « un esprit de conviction et un engagement exemplaire ».
Hommage aux héros de la résistance, Pierre Ruibert et Claude Gatineau, sapeur pompier à Jonzac |
Le Capitaine Carré, son petit fils, le Lieutenant Robert et le Colonel Leprince |
Une nombreuse assistance |
Patrick Carré aux côtés de Jean-Claude Beaulieu et Jean-Pierre Tallieu, président du SDIS |
Sur les lieux du drame, les équipes d'intervention ont eu des visions d'horreur, certains conducteurs et passagers ayant été brûlés vif.
« Vous êtes un grand Monsieur chez les sapeurs-pompiers » dit-il à l'intéressé avant de féliciter son successeur, le lieutenant Robert, ancien chef de centre à Mirambeau. Un pro de la lutte contre les feux de forêt lui aussi. Il faut dire qu'il a été à bonne école !
Tous ont salué les qualités humaines et professionnelles de Patrick Carré |
A gauche de cette photo, Claude Belot a partagé de nombreux souvenirs avec Patrick Carré qu'il connaît depuis longtemps |
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