jeudi 20 mars 2025

Extraterrestres : Les Raëliens attendent leur retour sur Terre depuis « le premier contact en décembre 1973 »...

Mieux, ils cherchent un terrain pour y construire une ambassade qui accueillerait ces Elohims. Selon eux, « ils auraient créé la vie sur Terre ». Le récent reportage de Netflix apporte un éclairage sur la vie de ce mouvement

Depuis des lustres, les mouvements s'écartant des religions officielles sont légion. Il suffit d’un leader charismatique et d’une bonne communication pour que le petit groupe de followers se transforme en une véritable "entreprise" recueillant une audience permettant le recrutement de nouveaux adeptes. Et la formule n'a pas pris une ride !

La question qui se pose est la suivante : Pourquoi ces courants de pensée suscitent-ils autant d’attrait ? L’envie de voir autre chose ? de s’échapper d’un monde aliénant et pesant ? d'écouter et de se laisser séduire par le chant des sirènes ? Les raisons du déclic restent intimes et il n’est pas rare que certains enthousiastes reviennent de leurs emballements initiaux. D’autres, par contre, suivent leur « maître », estimant que ses paroles sont justes. Ainsi, Jean-Marie Briaud a rejoint les Raëliens quand il avait une vingtaine d’années. « Un jour, en fac à Bordeaux, un copain m’a prêté un livre écrit par Raël. Lui-même n’y avait prêté aucune attention. Moi, j’ai tout de suite été captivé. Depuis longtemps, je pense que les hommes viennent des étoiles ». Il a donc cherché à approfondir le sujet.


Mais qui est Raël ?
Dans nos jolies campagnes verdoyantes, la population, même si elle n’est pas chrétienne, est plus habituée à côtoyer les églises romanes que les extraterrestres ! A part peut-être un habitant de Germignac, près d'Archiac, qui avait construit sa propre soucoupe dans son jardin dans les années 80.

Une explication sur le commencement du mouvement raëlien est nécessaire :  Dans les années 1970, Claude Vorilhon, qui deviendra plus tard Raël, est journaliste, passionné de courses automobiles. En décembre 1973, à l'âge de 27 ans, sa vie est transformée quand il tombe nez à nez avec un OVNI dans le Massif Central. Un occupant du vaisseau lui délivre un message sur les origines de la vie sur Terre. « Nous aurions été créés par eux, des entités supérieures plus avancées que nous ». En fait, ces théories ne sont pas nouvelles, surtout chez ceux qui rejettent le principe de l'évolution. Par ailleurs, la rencontre avec des engins venus de l’espace et les témoignages d’enlèvements alimentent régulièrement la curiosité de la presse spécialisée. Le sujet intéresse d'ailleurs en haut lieu puisque de nombreux pays comptent des organismes officiels concernant cette question précise (en France, le COPEIPAN, Comité de Pilotage des Études et de l'Information sur les Phénomènes Aérospatiaux Non Identifiés).

Mais revenons à Claude Vorilhon. Fini le journalisme. Devenu Raël et proclamant la parole des Elohims (« êtres cosmiques majestueux et puissants »), il attire autour de lui des hommes et des femmes cherchant l’harmonie du vivre ensemble, « peace and love ». La période est propice au fameux « faites l’amour, pas la guerre » des babas cool et hippies. Dans son livre « le Maitraya », Raël décrit le rôle du prophète au XXIe siècle : « c’est s’impliquer dans la vie politique actuelle pour que les gens vivent mieux. La seule façon d’arriver à la paix mondiale est de s’unir. Voilà pourquoi mon rôle de prophète n’est pas que spirituel et religieux ». Extrait de son enseignement en 2001.

Au départ, Raël est la coqueluche des émissions télévisées où il apparaît en tenue galactique. Il ne passe pas inaperçu ! Il fait plusieurs plateaux, dont celui de Jacques Chancel. L’audimat monte en flèche car son histoire est originale. Les petits hommes verts sont dans l'air du temps et le discours décoiffe : « Selon Raël, la vie humaine sur Terre a été établie par les Elohims de la Genèse et les humains ont été créés par clonage et ingienierie génétique, permettant à l'humanité d'atteindre un jour la vie éternelle en renouvelant son enveloppe corporelle. Il n’y a pas d’âme s’envolant du corps après la vie ; tous les grands prophètes ont été envoyés par ces extraterrestres ». Evidemment, cette interprétation est la sienne et il ajoute « que les extraterrestres l'ont emmené sur leur planète »...

Le mouvement avance jusqu’au jour où tout se gâte. Départ de la France vers le Québec. Installation du siège social en Suisse. Le documentaire en quatre épisodes « Raël, le prophète des extraterrestres », diffusé sur Netflix récemment, comporte moult témoignages et éléments sur la vie des Raëliens : « Adeptes, détracteurs et Raël lui-même sont interviewés dans cette série qui suit la progression d'un mouvement, inspiré par les extraterrestres, devenu controversé » souligne la production. On y voit la fameuse affaire du clonage avec Brigitte Boisselier (société Clonaid). Des membres du mouvement doivent aussi faire face à des accusations. La dernière dont Raël a fait l’objet vient du livre « J’étais son esclave » écrit par Lydia Hadjara avec Elsa Lévy, paru en 2025 chez City Éditions.

• Trois questions à Jean-Marie Briaud 

• Que Raël ait reçu des messages extraterrestres peut paraître "folklorique". Comment avez-vous réagi au départ ?

« Face à une telle information, on s’interroge forcément. La question est simple : c’est vrai ou c’est faux. Le sujet m’intéressant depuis longtemps, j’ai fait des recherches, j’ai lu beaucoup de livres. Même si je n’ai jamais vu d’extraterrestres, je ne remets pas en cause les déclarations de Raël et j'adhère à ses principes. Nous sommes régulièrement la cible des médias. Tout au long de l'humanité, des hommes et des femmes ont été critiqués pour avoir pensé différemment. Compte-tenu que nous sommes surveillés de près (1), s’il y avait des problèmes, ça se saurait ».

• Quelles sont les croyances des Raëliens après la mort ?

« Quand on meurt, soit vous êtes poussière ; si vous avez eu une existence tournée vers le mal, vous pouvez revenir à la vie pour éprouver ce que vous avez fait subir aux autres ;  ceux qui ont fait le bien, qui ont été animés par l’amour, sont appelés à revivre par clonage dans un autre monde ».

• Pour l’instant, vous recherchez un endroit pour accueillir les extraterrestres ?

« Oui, peut-être en Afrique ou ailleurs. La première demande des Elohims était de construire l'ambassade en Israël, mais vu ce qui se passe dans cette région, cette demande a été étendue à toute la planète. Le retour des Elohim, si retour il y a, se fera avant 2035. Aurons-nous la sagesse d'arrêter de faire des guerres et de vivre pacifiquement ? Car la condition de leur retour est que nous soyons en paix ».

Malheureusement, vu l'actualité, la paix sur Terre ne semble pas pour demain et le projet de construction d'une ambassade destinée aux extraterrestres reste incertain. Toujours est-il que les Raëliens se réuniront en concile en octobre prochain au Japon pour élire leur guide (comme ils le font tous les 7 ans). Cette année, en septembre, Raël aura 79 ans. Passera-t-il la main ?...

1 - En France, le mouvement raëlien reste sous la surveillance de la MIVILUDES (mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires).

L'info en plus :

• Le mouvement raëlien d'Afrique est important. Il a acheté un terrain nommé Elohika au Burkina Faso, où sont organisés des stages de méditation. Des centres existent aussi en Slovénie et au Japon (résidence à Okinawa). Le mouvement compterait entre 1000 et 2000 membres actifs.

• Extraterrestres, Bermudes : Le sujet est inépuisable !

Nombreux se souviennent d'un habitant de Germignac (près d’Archiac) qui avait construit une soucoupe volante dans son jardin pour retrouver son père extraterrestre. Toutefois, et même si la presse s’est emparée de cette aventure cocasse, le concepteur n’est jamais parvenu à décoller réellement. En 84, après des péripéties, il avait été recueilli par un bateau espagnol qui pêchait le thon dans le golfe de Guinée. En 2021, Jean-Charles Chapuzet lui a consacré un livre "La Soucoupe et le Prisonnier".

Musée des Beaux-Arts de Libourne : Une œuvre de Guido Reni, peintre italien du XVIIe siècle, découverte dans les collections ? L'enquête est ouverte !


La nouvelle est d’autant plus passionnante qu’il n’existait à ce jour que deux versions officielles d’Atalante et Hippomène de Guido Reni, exposées au musée du Prado en Espagne et au musée national de Capodimonte à Naples. Viennent s’ajouter deux tableaux complémentaires issus d’une collection privée à Bologne en Italie… et à Libourne en France. Reste à savoir si la toile retrouvée en Gironde dans les collections, de belle dimension, a été peinte par Guido Reni lui-même ou si elle a été exécutée par des élèves de son atelier d’après le modèle original du maître. Elle n’est pas signée. Toutefois, les expertises portent à l’optimisme : il s’agirait bien d’un tableau du XVIIe siècle (et non pas du XIXe siècle). Enthousiasmée par cette découverte, la Ville souhaite associer le public intéressé aux recherches. L’enquête ne fait que commencer ! La restauration du tableau, sous les yeux du public, est à découvrir à la Chapelle du Carmel jusqu’à la mi-juin de mardi au vendredi de 14 h à 18 h

Présentation du maire de Libourne, Philippe Buisson,
aux côtés de Matthieu Doligez, sous-préfet
Philippe Buisson, maire de Libourne : « Notre objectif est de rendre populaire la culture, s'adresser aux plus jeunes, leur faire découvrir ce qu'est la peinture,
le baroque, le travail de restauration ».

Rendez-vous vendredi matin à la chapelle du Carmel à Libourne. Aménagée en lieu dédié aux expositions temporaires du Musée des Beaux-Arts, elle s’apprête à accueillir une présentation qui va « résonner » dans le monde de l’art. La Ville possède peut-être un tableau de Guido Reni, peintre italien célèbre du XVIIe siècle dont Marie de Médicis, épouse d'Henri IV et reine de France, possédait l'une des œuvres « l’Annonciation » (aujourd'hui au Louvre). Liboune se met à rêver après un premier battement de cœur quand elle s’est trouvée face à un vrai Rubens dans ses réserves (peinture de la collection du docteur Louis La Caze). Ces dernières abritent des richesses ! 

Mathieu Gilles, Caroline Fillon, Sophie Jarrosson

Etaient présents Philippe Buisson, maire de Libourne et président de la CALI, Matthieu Doligez, sous-préfet, Caroline Fillon, directrice du musée, Matthieu Dussauge, conservateur en chef du patrimoine, conseiller pour les musées (DRAC), Matthieu Gilles, conservateur en chef, responsable de la filière peinture au C2RMF et la restauratrice Sophie Jarrosson. « Dans le contexte anxiogène où nous vivons, je suis heureux de vous raconter ce qui est une belle histoire » souligne le premier magistrat.  Une histoire à suspense car l’enquête en est à ses débuts. 

Tout commence au milieu du XXème siècle avec le legs d'un tableau par la veuve d'un notable à la municipalité de Libourne. Il s’agirait d’une copie d’Atalante et Hippomène de Guido Reni. « Je ne connaissais pas cet artiste » avoue le maire avec franchise. Quand l'œuvre refait surface à l’occasion d’un récent récolement, Caroline Fillon est intriguée : elle suggère aux édiles une expertise. La peinture est de qualité, l’ensemble de bonne facture selon l’expression. Certes, le tableau n’est pas en bon état, il a subi les assauts du temps. Mais il y a ce petit quelque chose qui attire l'attention des spécialistes dont Estelle Moulineau, régisseuse des œuvres du musée des Beaux-Arts de Libourne...

Détails du tableau

Un laçage avait été ajouté autour de la jambe, sans doute pour cacher des défauts
Admirez la finesse de la main
Les pommes d'or
Des chiffres apparaissent dans la toile

Les différentes étapes de cette découverte (explications détaillées apportées par le musée) :

« Tout « musée de France » se doit de procéder au récolement de ses collections. Cette opération consiste à « vérifier, sur pièce, et sur place, à partir d'un bien ou de son numéro d'inventaire, la présence du bien dans les collections du musée, se localisation, son état, son marquage, la conformité de l’inscription à l'inventaire, avec le bien lui-même, ainsi que, le cas échéant, avec différentes sources documentaires, archives, dossiers d’œuvre, catalogues ». Au musée des Beaux-Arts de Libourne, les opérations de récolement sont confiées à la régisseuse des œuvres en charge de la conservation et de la manipulation des collections. Fin 2022, elle porte son attention sur une grande huile sur toile conservée dans les réserves du musée.

Une couche de papier Japon appliquée sur la surface de l'œuvre pour la protéger laisse entrevoir une iconographie bien connue des historiens d'art, inspirée des Métamorphoses d'Ovide (ler siècle après J-C.). On y voit le jeune Hippomène battre Atalante à la course grâce à une ruse : il jette sur son chemin des pommes d'or confiées par la déesse Aphrodite que la jeune femme s'empresse de ramasser. Ce thème est très identifiable car deux tableaux identiques sont conservés au musée national de Capodimonte à Naples et au musée national du Prado à Madrid. Tous les deux sont attribués au peintre italien Guido Reni (Bologne, 1575-1642).

Le registre d'inventaire précise alors qu'il s’agit d'un « dépôt ancien du musée du Louvre ». Mais les équipes du Louvre qui procèdent au récolement de leurs dépôts à Libourne, affirment que l’œuvre ne figure pas dans leur inventaire. Des recherches en archives permettent finalement d'identifier une délibération municipale attestant d'un don concédé en 1949 par un particulier à la Ville pour son musée. La délibération précise qu'il s'agit d'une « très belle copie de 2m/3m d'un Hippomène et Atalante de Guido Reno, dont l’original se trouve au musée de Naples ». Cette copie aurait été peinte au XIXe siècle.

Les recherches historiques conduisent le musée sur la piste d'une troisième version connue du tableau, dont on perd la trace après sa vente à Paris en 1867. Elle provenait de la collection du marquis José de Salamanca (1811-1883) et, avant, de celle de José de Madrazo y Agudo (1781-1859), peintre, élève de David, qui fut directeur du musée du Prado à partir de 1850. Est-ce la version de Libourne ? Le retrait du papier Japon et du vernis oxydé révèle une peinture de grande qualité malgré de nombreuses altérations. Une couche préparatoire d'ocre rouge, visible au niveau d'une lacune, pourrait indiquer une datation ancienne. Le choix est alors fait d'envoyer l’œuvre au Centre de recherche et de restauration des musées de France (C2RMF) pour mener des recherches plus poussées sur les matériaux. En parallèle, un comité scientifique se constitue pour accompagner cette étude.

L'enquête ne fait que commencer !
La radiographie apporte plusieurs informations. Lors de la prise de vue, des rayons X sont envoyés sur l'œuvre, qui les absorbe plus ou moins selon la nature et l’épaisseur de ses composants. Ces variations sont enregistrées par un détecteur placé derrière le support.

Les clichés obtenus en noir et blanc sont susceptibles de révéler des clous de fixation, des cachets, des déchirures, des craquelures, les traces d'une transposition, d'un réemplol, d'un changement de format, une galerie d'insectes, etc. Grâce à la radiographie, les experts peuvent en savoir davantage sur l'état de conservation d'un tableau ainsi que sur les conditions, les étapes, les secrets de sa fabrication.

Les observations faites grâce à ces examens permettent de progresser dans la compréhension des différentes campagnes d'intervention, ainsi que sur la question de l'attribution de l'œuvre originale. Nous pouvons affirmer d'emblée que l'œuvre ne date pas du XIXème siècle. La radiographie a, en effet, révélé la présence d'une toile sergée qui est caractéristique de l’Italie du XVIlème siècle et ne semble pas avoir été utilisée dans le courant du XIXème siècle. il faut noter que la toile n'est pas à son format d'origine. Elle a été agrandie ultérieurement de tous les côtés par un rentollage (fixation d'une seconde toile au revers de la toile d'origine), par le dépliage des bandes de tension d'origine (bords de la toile repliés et cloutés sur le pourtour du cadre) et par l'adjonction en haut et en bas de bandes de toile provenant d'un autre tableau non identifié. Cet agrandissement est visible à l'œil nu sur le tableau.

Les bandes d'agrandissement du haut et du bas sont d'armure toile. Ce sont des réutilisations l'une autre œuvre peinte, dont le sujet n'a pas été identifié. Un fragment porte un numéro qui est vraisemblablement celui d'un inventaire : il s'agit du 89, ou bien du 68, s’il faut le lire tête-bêche.

Un numéro dans l'angle inférieur dextre, actuellement dissimulé sous les repeints, réapparait sur la radiographie. Tracé au blanc de plomb ou au vermillon, il s'agit vraisemblablement d'un numéro d'inventaire qu'il est proposé de lice comme le 1110. D'autres hypothèses sont en cours d'étude concernant cette inscription.

La toile est couverte d'une préparation de couleur brune qui a fait l'objet de deux prélèvements. L’œuvre a été exécutée sur une double préparation de couleur brune, composée de terres, de carbonate de calcium et d'un peu de blanc de plomb. Ce type de préparation est habituellement rencontré dans les peintures du XVIle siècle ».

Les investigations et la restauration se poursuivent et le public est associé à ce jeu de piste. La question est : S’agit-il d’une œuvre de Guido Reni en personne ? D’une copie exécutée par des élèves et validée par le maître ? Ou d’une copie simple de son atelier ? L’œuvre ne comporte pas de signature. Quoi qu’il en soit, c’est une belle aventure culturelle. On sait maintenant qu’il existe quatre Atalante et Hippomène. Libourne a la chance d'en posséder un exemplaire !

• Les plus célèbres Atalante et Hippomène (musées de Madrid et Naples)

Extrait de l'article de Federico Giannini à l’occasion de l’exposition à la Pinacoteca Nazionale de Bologne (site : Finestre sull'Arte)

Récemment, une exposition "La favola di Atalanta. Guido Reni et les poètes" s’est tenue à la la Pinacoteca Nazionale de Bologne, organisée par Giulia Iseppi, Raffaella Morselli et Maria Luisa Pacelli jusqu’en février 2025

« Même dessin, dessin chromatique différent : plus claire la peinture de Madrid, plus sombre et avec un clair-obscur plus insistant la peinture de Capodimonte, une circonstance qui pourrait amener à considérer la version napolitaine antérieure à la version espagnole en raison de sa plus grande proximité avec les œuvres de la période romaine de Guido Reni. 

L’Atalante et Hippomène, manifeste de la beauté idéale de Guido Reni, est un tableau qui a fait couler beaucoup d’encre et dont les origines littéraires ont déjà été clarifiées grâce à l’existence d’un passage dans l’Adonis de Marino, composé dans les mêmes années. Ce que l’on ne sait pas du tableau, c’est qui l’a commandé : il semblerait presque que l’histoire ancienne du tableau ait été oubliée, si ce n’étaient les vers de Marino qui permettent de retracer la genèse du tableau dans le milieu culturel de Bologne, et peut-être plus encore de Rome, au début du XVIIe siècle. 

Les inventaires concernant les deux œuvres sont très tardifs : il est fait mention d’un Atalante et Hippomène de Guido Reni à la fin du XVIIe siècle dans les collections des Gonzague, et il n’est pas possible de savoir quelle version de l’œuvre a été réalisée par Guido Reni. Nous savons que, toujours au XVIIe siècle, un noble génois au service de la couronne espagnole, Giovanni Francesco Serra di Cassano, a eu entre les mains un Atalante et Hippomène de Guido Reni, qui s’est ensuite retrouvé dans les collections des rois d’Espagne : c’est cette œuvre qui se trouve aujourd’hui au Prado. 

La peinture napolitaine est encore moins connue, puisqu’elle n’est apparue qu’au début du XIXe siècle dans une collection milanaise, avant d’arriver dans les collections des Bourbons. L’idée suggérée par Giulia Iseppi est de trouver le mécène ou plutôt les commanditaires de l’Atalante et de l’Hippomène. Il faut chercher dans les milieux littéraires du début du XVIIe siècle, et en particulier dans l’Accademia dei Desiosi, fondée par le cardinal turinois Maurizio di Savoia. L’Accademia dei Desiosi réunissait sans doute Giovan Battista Marino, plusieurs hauts prélats qui gravitaient autour de Grégoire XV, quelques élèves de Guido Reni, et peut-être Guido Reni lui-même. 

En 1626, l’Académie produisit une sorte de journal dans lequel était mentionnée la “fable de l’Atalante”. L’Atalante et  l’Hippomène était connue des lettrés. Par conséquent, le nom des mécènes de l’Atalante et de l’Hippomène est peut-être à chercher du côté de ces prélats qui disposaient de grandes salles pour exposer des tableaux de dimensions aussi remarquables et qui, en même temps, pouvaient comprendre pleinement, sous la bannière de cet humanisme chrétien raffiné utilisé pour relire les mythes grecs et romains dans une clé contemporaine, le sens de la peinture de Guido Reni : le Bolonais Ludovico Ludovisi, le Mantouan Ferdinando Gonzaga, par ailleurs grand ami de Barbazza, et Maurizio di Savoia lui-même. Un tableau qui a peut-être été réalisé pour l’un de ces prélats et qui est ensuite devenu l’objet de la convoitise de certains de ses autres “collègues”, au point d’amener Guido à en peindre une autre version. Et peut-être d’autres encore ». 

Libourne coche la case ! …

La chapelle du Carmel, 45 allée Robert Boulin, où se déroule la restauration du tableau

lundi 17 mars 2025

Saint-Germain de Lusignan/Concours du meilleur croissant : Rafael Hochedel remporte le premier prix

Sélection régionale du concours du « meilleur croissant au beurre d'Isigny AOP » samedi 15 mars au CMA Formation de Saint-Germain de Lusignan

Rafael au centre aux côtés de Miguel et Charly

Treize candidats de la région 11 (Centre Limousin et Poitou-Charentes) ont concouru samedi dernier à la sélection régionale du meilleur croissant au beurre d'Isigny. Tous les candidats sont en formation boulangerie en CFA ou lycée professionnel. Ce concours était organisé par la laiterie d'Isigny Sainte-Mère (beurre AOP) et l'Association Nationale des Professeurs de boulangerie avec le concours des CFA et lycées pro qui accueillent et organisent les épreuves sur site.

Cette année, les sélections de la 20ème édition se sont déroulées au CMA Formation de Saint-Germain de Lusignan sous la houlette des professeurs de boulangerie, Patrick Bourdier, son collègue Eric Le Train, tous les deux membres de l'association nationale des professeurs de boulangerie, avec l'aide de David Bret, responsable d'unité pédagogique des filières alimentation et hôtellerie restauration (meilleur ouvrier de France traiteur) accompagné du référent concours Denis Barteau, professeur de boulangerie. A leurs côtés, le directeur de site Dominique Laborde, la présidente de la CMA17 Sylvie Martin, son président adjoint Benoit Guignard, représentant également la fédération départementale de Charente-Maritime et son président Olivier Neveu.

La photo de groupe

Les jeunes ont mis tout leur savoir-faire à réaliser un croissant correspondant aux critères souhaités (60 grammes, forme, feuilleté, croustillant, saveur). Un sacré challenge pour ces candidats pleins d'enthousiasme et de talent. Rafael Hochedel (Bourges, professeur JeanBaptiste Treilles) remporte le premier prix, Miguel Carreiras le second (Châteauroux, professeur Francis Barbeaux), Charly Ladenise le troisième (Poitiers Saint-Benoit, professeur Christophe Soulatges). Les autres participants sont 4èmes ex-aequo.

Les organisateurs remercient les différentes équipes qui ont œuvré pour que cette journée soit une réussite collective avec une dédicace spéciale pour l'équipe du self. Remerciements également aux professeurs, accompagnateurs qui ont soutenu les candidats et aux partenaires : la Laiterie d'Isigny Sainte-Mère, Deliceo, sans oublier les familles.

La remise des prix
Amélie et Enzo portaient les couleurs de Jonzac

Cette journée a été l'occasion pour l'association d'organiser parallèlement son assemblée générale régionale, avec une belle participation des membres venus nombreux pour les deux temps forts de la journée. L'ensemble des productions réalisées par les apprenants était de grande qualité, bravo à tous. On ne peut que se réjouir d'un tel niveau ! Les organisateurs félicitent et encouragent l'ensemble des candidats à poursuivre dans cette dynamique.

Candidats participants :

L'artiste Marianne James à Jonzac : Une soirée dont se souviendra Bernard !

Qui ne connaît pas Marianne James, jurée de "La France a un incroyable talent" et qu'on a vue en d'autres temps à La Nouvelle Star. Elle se produisait vendredi dernier au centre des congrès qui était archicomble. On a rarement connu une telle affluence. 

Une rencontre : Marianne et Bernard !
De quoi satisfaire cette artiste haute en couleurs qui n'a pas sa langue dans sa poche. Avec elle, pas la peine de sortir les petits mouchoirs, on rigole bien ! Elle nous apprend comment de l'australopithèque qui pousse des grognements, l'homme a appris à se relever et à maîtriser cet instrument à chanter qu'est le corps. Gérer tous les plexus, les poumons, le diaphragme, les cordes vocales, la bouche : le chemin a été long avant d'obtenir une voix sublime comme la sienne. Elle sait tout faire, un large prisme de variations, des imitations, des intonations, talent dont elle s'accommode fort bien ! 

A la découverte des cordes vocales !

Elle ne se prend pas la tête, Marianne de Montélimar où ses parents faisaient du nougat. Naturelle est l'adjectif qui lui convient le mieux sur des airs de guitare ! Elle s'en prend facilement aux premiers rangs de la salle où sont habituellement assis les notables et leurs invité(e)s bien coiffé(e)s. Claude "Bélot" est une cible attrayante et que dire de Bernard sur qui elle a jeté son dévolu. 

Son appréciation sur l'architecture extérieure du centre des congrès relève de la franchise, propos adoucis par la beauté intérieure du lieu dont elle loue l'esthétique (elle garde aussi un bon souvenir des thermes où elle a fait étape la veille). 

Face à elle, la chorale improvisée qu'elle dirige n'est pas si maladroite. Le chant final, qui conduit le public des Indiens d'Amérique à la Polynésie, est sublime. Pas besoin de prendre l'avion pour s'unir à la vibration pure et intacte. Magnifique d'intensité. Que demander de plus ?

Une soirée sympa inaugurant Prélude au Printemps 
Et si on faisait un peu d'exercice ?

© Nicole Bertin

Jonzac : des aides pour rénover votre maison ! Deux secteurs ciblés, le centre ville et le quartier de la gare

Les habitants de Jonzac sont invités mercredi 19 mars à une réunion de présentation des aides pour la rénovation de l'habitat privé. Rendez-vous à la salle des fêtes à 19 h. Venez nombreux !

Une grande opération de rénovation de l'habitat est programmée sur toute la Haute Saintonge (CDCHS). Afin d'informer le public des subventions qui peuvent être octroyées, Christophe Cabri, maire de Jonzac, invite la population à assister à la réunion du 19 mars afin d'obtenir des renseignements utiles. Il y a, en effet, des logements vacants dans la ville qui pourraient faire le bonheur de personnes souhaitant s'installer dans la capitale de la Haute Saintonge. Et certains propriétaires verraient d'un bon œil un coup de pouce pour l'isolation de leurs combles, le changement des huisseries, du chauffage et pourquoi pas un détermitage : « Nous souhaitons valoriser l'habitat inoccupé, qu'il cesse de se dégrader » explique le maire. Par ailleurs, il est difficile de trouver une location actuellement sur Jonzac car l'essentiel a été dédié aux studios thermaux. Qu'une nouvelle offre puisse apparaître serait intéressante. Le demande est réelle puisque les lotissements et autres propositions (résidence Philippe) ont trouvé rapidement des acquéreurs. Jonzac compterait actuellement entre 90 et 130 logements vacants.  

La ville est centrée sur deux secteurs : le centre ville et la gare (enveloppe aide complémentaire de 69.000 euros)

Les aides communales s'élèvent à 1500 € par propriétaire occupant pour la sortie de vacance qui viennent en complément de l’aide de la CCHS et de l’ANAH ; Une aide de 2000 € par propriétaire bailleur pour la sortie de vacance en complément de l’aide de la CCHS et de l’ANAH ; Une aide de 5000 € par propriétaire bailleur pour une sortie de vacance pour la création d’un logement de type T2 ou T3, en complément de l’aide de la CCHS et de l’ANAH ; Une aide de 5000 € pour la sortie de logement insalubre ; Une aide de 1500 € pour des travaux d’économie d’énergie, en plus des aides de l’ANAH. S'y ajoute l'aide accessible à tout le monde : ma prime renov'. La CDCHS dispose d'une enveloppe de 400.000 euros pour subventionner les différents chantiers. Un guichet existe à la CDCHS où vous adresser.