vendredi 31 mai 2019

Fontaines d'Ozillac : Ghislaine Pineau nous a quittés

Les obsèques de Ghislaine Pineau ont été célébrées vendredi matin en l'église de Fontaines d'Ozillac. Créatrice des Soirées musicales en Val de Seugne, elle a tiré sa révérence à l'âge de 89 ans. 

Ghislaine Pineau avec le violoniste Nemanja Radulovic et Marielle Nordmann (© Nicole Bertin)
L'Académie de Saintonge l'avait distinguée voici quelques années pour son implication remarquable en faveur de la culture. Inviter dans une petite commune rurale des artistes de renommée nationale, voire internationale, était l'un des défis qu'elle aimait relever. Elle y parvenait avec courage et une volonté qui ne l'a jamais quittée.
« Que le modeste village de Fontaines-d’Ozillac ait pu acquérir une réputation très enviable dans l’esprit des amateurs de musique est déjà surprenant, bien qu’il ait l’atout de sa belle église romane, à l’excellente acoustique. Que les « Soirées musicales » qui virent le jour en 1975, grâce au concours initial des Académies musicales de Saintes, se soient poursuivies jusqu’à maintenant, devenant ainsi presque trentenaires, est tout à fait remarquable. Que la qualité de ces concerts d’été n’ait fait que s’affirmer davantage d’année en année, attirant de brillants interprètes et même de véritables vedettes, comme en 2003 la pianiste Brigitte Engerer, et parallèlement des auditoires de plus en plus nourris, voilà qui tient de l’exploit. De ce succès, le mérite revient pour la plus grande part à Ghislaine Pineau. Ayant reçu de sa famille la passion de la musique, particulièrement du piano, et très soucieuse de la faire partager, elle s’est révélée une animatrice hors pair, non seulement par amour de l’art, mais par le sens des relations humaines. Elle a trouvé les formules pratiques grâce auxquelles a pu se créer un organisme capable de prendre en charge ces « Soirées musicales », d’abord dans le cadre du Foyer rural, puis à partir de 1995 par la mise sur pied d’une « Association culturelle du val de Seugne » dont elle assure la présidence. Mais elle sait en même temps convaincre les mécènes indispensables, et traiter dans une sorte d’esprit de complicité avec les artistes dont chacun sait que ce ne sont pas des interlocuteurs commodes, allant jusqu’à les recevoir chez elle, en maîtresse de maison accomplie. L’autorité et l’entrain avec lesquels elle conduit cette belle entreprise, donnant sans le vouloir l’impression que tout est facile, et y puisant des trésors de joie personnelle, fournissent un brillant exemple, digne d’être imité, des ressources que possède la Saintonge. Il est de la mission de notre Académie de saluer, de récompenser et, si nous le pouvons, de consacrer le grand talent que manifeste cette œuvre » avait souligné Jean Mesnard lors de la cérémonie annuelle de remise des prix.

Ghislaine Pineau fait partie des personnalités qui comptent dans une région et nous ne l'oublierons pas. Que de musiciens célèbres sont venus en concert à Fontaines d'Ozillac grâce à elle !
Nos condoléances à M. et Mme Guénoux, Pascale Pineau, Yvon Chevalier, ses petits-enfants, arrière-petits-enfants et toute la parenté.


SOUVENIRS :

Rencontre avec le pianiste Mikhaïl Rudy 
à Fontaines d'Ozillac en 2010
Mikhaïl Rudy : 
« Je laisse la musique m’envahir. 
C’est un acte mystique,
 je vis ainsi »

Mikhaïl Rudy est venu dans la région en 2010, invité par Ghislaine Pineau à qui l'on doit de nombreuses soirées en l'église de Fontaines d'Ozillac (près de Jonzac). Le pianiste avait suscité l’enthousiasme du public. Retour sur cet événement...

Mikhaïl Rudy en concert à Fontaines d'Ozillac (© Nicole Bertin)
Connu mondialement, ce pianiste d’origine russe possède en lui une énergie créatrice qu’il est difficile de ne pas ressentir. Il rayonne, comme si la tristesse de son enfance - sa famille a été déportée par le régime soviétique en Ouzbékistan – l’avait conduit dans une autre dimension pour atténuer les blessures laissées en son cœur par l’incompréhension. « La musique est entrée dans ma vie presque par hasard » dit-il. Un hasard qu’on pourrait qualifier de “surnaturel” sans cette volonté farouche d’exister qui se devine derrière un regard déterminé.
Survivre à l’adversité, Mikhaïl Rudy le prouve. Sa souffrance n’a pas été vaine. Par le partage, il incarne non seulement le talent ; il est aussi le gardien des mânes, celles qui le protègent et guident son destin.
Imaginez sa première expérience avec la musique « dans un souterrain en ruine », une adolescence « dans le quartier chaud d’une ville ouvrière du sud de l’Ukraine entouré de bandes rivales qui se battent au couteau et sa résistance aux agents du KGB à Moscou », puis le bout du tunnel avec le Conservatoire Tchaïkovski à Moscou, son succès au Concours Marguerite Long à Paris et l’asile politique demandé à la France… Son combat est une réalité.


Les personnes présentes au concert organisé à Fontaines d’Ozillac avaient devant elles un être d’exception. Un prince lointain qui joue sans partition. Tombé sous le charme, en communication avec l'artiste, le public a vogué au gré des rythmes contrastés que le musicien leur a offerts. Scriabine, Moussorgski et Chopin étaient inscrits au programme de ce rendez-vous romantique. La salle retenait son souffle, fascinée par ce musicien exigeant, soucieux d’une perfection empreinte de générosité et d‘une profonde humanité.

Au moment des rappels, il a souri, la main sur le cœur, comme si son esprit était revenu sur terre. Quelques minutes auparavant, il semblait flotter dans les arcanes du temps… Instant sublime. Emportée par cette magie artistique, la salle s’est levée et l'a applaudi longuement.

Y a-t-il un mystère Rudy ?

Sans doute ! Lors du verre de l’amitié organisé dans la salle municipale après le récital, il lève un pan du voile. Pour lui, tous les lieux sont uniques. Petite église de Saintonge, vaste scène dans une capitale : « j’aime la diversité, quel que soit l’endroit, au bout du monde, en Australie ou à Fontaines d’Ozillac. Différents, tous les publics me touchent. La musique est émotion. Je suis un intermédiaire entre la musique et le public. Quand je joue, une force m’envahit » avoue-t-il. Soucieux de son art, sensible au sens esthétique, il craint le grain de sable qui viendrait altérer cette alchimie.

Le pianiste avec Ghislaine Pineau

Singulière, son histoire a façonné sa personnalité. En perpétuel mouvement, il concrétise de nombreux projets. Outre ses récitals, il a réalisé avec Robin Renucci le spectacle "le pianiste", tiré du livre de Wladyslaw Szpilman, salué unanimement par la critique. Une nouvelle production de "The pianist" sera présentée au festival de Hong Kong, après Singapour. Cette année, à Paris, il joue à la Cité de Musique « Tableaux d’une exposition » de Moussorgski, avec projection simultanée des esquisses de Kandinsky. Sans oublier son duo « Double dream » avec le pianiste de jazz, Misha Alperin.

Sur le chemin de l’existence, Mikhaïl Rudy poursuit son “œuvre”. L’entendre à Fontaines d’Ozillac était un privilège. Un grand merci à Ghislaine Pineau et à son association.

• Mikhaïl Rudy a fait ses débuts en Europe à l’occasion des 90 ans de Marc Chagall, peintre dont il a été proche dans ses dernières années. Ses quêtes spirituelles dans les monastères orthodoxes ou dans l’Himalaya, ses réflexions artistiques, ou encore ses rencontres avec les plus grandes personnalités (Rostropovitch, Noureev, Karajan, Messiaen, Chagall) sont relatées dans son livre « le roman d’un pianiste, l’impatience de vivre » paru aux éditions du Rocher.

jeudi 30 mai 2019

Procédure d'attribution de 18 emplacements pour l’exploitation ou la réalisation de pontons de pêche au carrelet


Une procédure d’attribution de 18 emplacements en vue de l’exploitation ou la réalisation de pontons de pêche au carrelet, répartis sur les communes de Port-des-Barques, Saint-Laurent-de-la-Prée, Yves, Esnandes, Marsilly, Soubise, Saint-Nazaire-sur-Charente, Fouras, Saint-Palais-sur-Mer et Saint-Georges-d’Oléron, est ouverte.
Les fiches descriptives des emplacements et la procédure relative aux modalités de candidature sont affichées pendant un mois, jusqu'au lundi 24 juin inclus, dans les mairies concernées.
Elles sont en outre téléchargeables sur le site internet des services de l'État en Charente-Maritime : www.charente-maritime.gouv.fr

mardi 28 mai 2019

C'est officiel : le Médoc devient Parc naturel régional !

Alain Rousset, président du Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine, et Henri Sabarot, président du Pays Médoc, ont le plaisir d'annoncer que le décret de classement du Parc naturel régional Médoc vient d'être publié au journal officiel

Plage Soulac © Médoc Atlantique
« Depuis près de 10 ans, le Médoc l'attendait. C'est maintenant chose faite : le Médoc devient Parc naturel Régional ! La Région Nouvelle-Aquitaine compte désormais 5 Parcs naturels régionaux (le Pnr des Landes de Gascogne, le Pnr Périgord-Limousin, le Pnr du Marais Poitevin et le Pnr de Millevaches en Limousin) » indiquent les deux présidents.

 Au terme de 10 ans de co-construction avec les forces vives du territoire (associations, entreprises, agriculteurs, viticulteurs, forestiers, acteurs culturels), les élus locaux et les partenaires, le Médoc a saisi l'opportunité de faire reconnaître au niveau national la qualité et la richesse de son patrimoine naturel, culturel, architectural et paysager ainsi que la vitalité de ces acteurs. Impulsé par la Région Nouvelle-Aquitaine qui est compétente en matière de création de Parcs naturels régionaux, c'est grâce à cette démarche partenariale ainsi qu'à l'investissement des élus au travers le Syndicat mixte du Pays Médoc que le Parc naturel régional Médoc a pu voir le jour. Il constitue aujourd'hui un outil partagé entre les communes, les Communautés de Communes, le Département de la Gironde, la Région Nouvelle-Aquitaine et les services de l'Etat pour mettre en œuvre un projet de développement durable du territoire, la Charte de Parc. Il constitue également un cadre partenarial avec les villes portes (Blanquefort, Eysines et Parempuyre) et Bordeaux Métropole.

Territoire d'eau, le Médoc porte l'identité historique, géographique, naturelle et culturelle de toute la presqu'île médocaine. Ce projet est avant tout un outil de développement du territoire qui s'appuie sur ses fondamentaux comme ses immenses espaces, ses paysages variés, son eau, son économie forestière et viticole, ses entreprises qui ont développé des savoir-faire uniques (le matériau composite, les artisans du bâtiment, les métiers de bouches, la tonnellerie, l'élevage, l'ostréiculture...) et son économie touristique.

En apportant des outils aux services de tous ceux qui souhaitent développer le Médoc en valorisant ses ressources, le Pnr Médoc poursuivra un objectif transversal : concilier développement économique et social avec la préservation d'un territoire d'exception.

 Ainsi, pour permettre la valorisation de cet objectif, la Charte s'articule autour de 3 vocations :
• Le Médoc, presqu'île évolutive qui accorde ses activités humaines avec les dynamiques naturelle ;
• Le Médoc, territoire solidaire qui prend soin de ses équilibres pour renforcer son essor ;
• Le Médoc, territoire ouvert et acteur d'une relation équilibrée avec la métropole bordelaise.

 Le Parc naturel régional Médoc rassemble 51 communes situées sur le département de la Gironde (33). Il occupe une position de choix dans le Sud-Ouest avec à proximité la métropole bordelaise, devenue agglomération porte. 102 750 habitants vivent sur ce territoire de près de 234 000 hectares.

Sont donc classées, sous la dénomination de « Parc naturel régional Médoc », les territoires des communes de : Arcins, Arsac, Avensan, Bégadan, Blaignan-Prignac, Brach, Carcans, Castelnau-de-Médoc, Cissac-Médoc, Civrac-en-Médoc, Couquèques, Cussac-Fort-Médoc, Gaillan-en-Médoc, Grayan-et-l'Hôpital, Hourtin, Jau-Dignac-et-Loirac, Labarde, Lacanau, Lamarque, Le Pian-Médoc, Le Porge, Le Temple, Le Verdon-sur-Mer, Lesparre-Médoc, Listrac-Médoc, Ludon-Médoc, Macau, Margaux-Cantenac, Moulis-en-Médoc, Naujac-sur-Mer, Ordonnac, Pauillac, Queyrac, Saint-Christoly-Médoc, Sainte-Hélène, Saint-Estèphe, Saint-Germain-d'Esteuil, Saint-Julien Beychevelle, Saint-Laurent-Médoc, Saint-Sauveur, Saint-Seurin-de-Cadourne, Saint-Vivien-de-Médoc, Saint-Yzans-de-Médoc, Salaunes, Saumos, Soulac-sur-Mer, Soussans, Talais, Valeyrac, Vendays-Montalivet, Vertheuil.

La première fête du Parc naturel régional Médoc aura lieu le samedi 12 octobre sur le site de la future Maison de Parc à Saint-Laurent-Médoc. Elle s'adresse à tous pour célébrer ce grand évènement dans la vie du Médoc !



Le peintre Gustave Courbet de retour en Saintonge : Une exposition d’envergure nationale !

La célébration du bicentenaire de la naissance de Gustave Courbet est l’occasion pour les musées de Saintes et l’Institut Courbet d’Ornans de présenter une exposition inédite sur le séjour en Saintonge de l'artiste au travers de lettres, d'objets, de caricatures et d'une vingtaine d’œuvres réunis pour la première fois. Cet ensemble est présenté au musée de l’échevinage jusqu’au 31 octobre. Ne manquez pas cette rencontre émouvante avec un peintre avant-gardiste, provocateur au cœur tendre, qui a immortalisé les bords de la Charente, des nus, les chevaux du haras, de nombreuses natures mortes, des fleurs, mais aussi le fameux « Retour de la conférence », tableau représentant des curés éméchés revenant sur un âne. Sa façon de montrer ses positions anticléricales et son courage car il était risqué d’exprimer de trop voyante façon ses points de vue ! En toile de fond, se dessinait la future loi de séparation des églises et de l’Etat votée en 1905… 
Cette exposition est un événement d’envergure nationale que saluent le Département de la Charente-Maritime et l’Institut Courbet d’Ornans

L'inauguration de l'exposition Courbet
Saintes et Port Berteau, des coins de paradis

Invité par Etienne Baudry, propriétaire du château de Rochemont et amateur d’art (ce qui ne gâtait rien), Gustave Courbet a séjourné en Saintonge de 1862 à 1863. Il était accompagné du critique d’art Jules Castagnery, originaire du département. Au départ, il ne devait rester qu’une semaine ! La beauté des paysages et la pureté de formes sont à l’origine de ce coup de cœur pour la région. L'hospitalité et la convivialité aussi.
Gustave Courbet tomba rapidement sous le charme de la lumière et l'environnement, bucolique et apaisant. Il s'installa à Port-Berteau, sur la commune de Bussac, là où les eaux du fleuve Charente ressemblent à un miroir ondulant. Frondaison, soleil, quiétude, verdure ne pouvaient que séduire ce naturaliste.
Conquis et soucieux de partager ce coin de paradis, il invita des amis, Camille Corot, Louis Augustin Auguin et Hyppolite Pradelles à le rejoindre dans son havre de fraîcheur. Ainsi se forma « le groupe de Port Berteau » qui fit parler de lui. En 1863, ils proposèrent à l’hôtel-de-ville une grande vente de tableaux dont les bénéfices furent versés aux familles déshéritées. Un geste à souligner qui démontre combien Courbet était un homme impliqué, sensible aux difficultés de son époque et la misère du peuple. Immortaliser ce cordon ombilical qu’est la nature, autrement dit la Terre-mère, n’était-ce pas pour lui se détacher - pour un moment - des vicissitudes d’un temps qui avait conduit Victor Hugo à écrire « Les Misérables » ?
Dans les années 2000, initiée par la société des Amis des Musées que préside Philippe Ravon et encadrée par Gaby Scaon, conservatrice des musées de Saintes, une première  exposition des œuvres de Courbet s’est tenue aux musées de l’Echevinage, des Jacobins et Dupuy Mestreau.

Une expo à découvrir !
Hervé Novelli, président de l'Institut Courbet d'Ornans,  présent au vernissage
Une facette plus personnelle de l’artiste 

A l’occasion du bicentenaire de la naissance de Gustave Courbet, une nouvelle exposition est proposée à l’Echevinage jusqu’au 21 octobre. Samedi dernier, lors du vernissage en présence de deux anciens ministres, Dominique Bussereau, président du Conseil départemental, et Hervé Novelli, président de l’institut Courbet d’Ornans, ville de naissance du peintre dans le Doubs, Jean-Philippe Machon rappela que Saintes se devait de l’honorer : « la première exposition, en 2007, a déjà témoigné de l’influence qu'il a exercée sur les artistes de la région. Cette année, le musée propose de montrer au public une facette plus personnelle de l’artiste grâce à notre précieux partenariat avec l’Institut Courbet d’Ornans qui nous permet d’exposer une vingtaine d’œuvres du maître. Ce prêt exceptionnel, gage de confiance, permet à cette exposition de se hisser à un niveau national. D’autres prêteurs ont contribué à la qualité du projet, le musée Courbet d’Ornans, les musées municipaux de La Rochelle, Rochefort et Cognac, la galerie parisienne Talabardon et Gautier, et enfin Philippe Ravon dont je souligne l’investissement. Je ne doute pas que de nombreux visiteurs viennent jusqu’à nous pour admirer ces œuvres, pour la plupart peu connues du grand public ».
Le premier magistrat en profita pour souligner l’engagement culturel de la cité : « nous avons particulièrement veillé à proposer un programme adapté aux plus jeunes et aux lycéens. Notre expérience et notre savoir-faire en matière d’éducation artistique et culturelle sont ainsi reconnus par la Région Nouvelle-Aquitaine et l’Agglomération de Saintes qui ont apporté leur soutien à cette exposition. Je souhaite que la culture soit à Saintes vecteur de développement économique ». 

L'allocution de Jean-Philippe Machon, maire, à l'hostellerie Saint-Julien

Hervé Novelli se réjouit du partenariat qui lie Saintes et l’Institut Courbet d’Ornans dont il détailla l’histoire : « cette exposition est exceptionnelle de par la richesse des œuvres et documents présentés. Saintes et la Saintonge ont compté pour Courbet ». 
Dominique Bussereau, président du Conseil départemental, s’associa à ces compliments et annonça un soutien prometteur : outre le loto du patrimoine qui profitera aux travaux de l’amphithéâtre, le Département, lors de sa session de juin, votera des crédits pour sa restauration. Autrement dit, les fameuses arènes saintaises seront l’objet de toutes les attentions.

Il ne vous reste plus qu’à découvrir Courbet et ses secrets au musée de l’Echevinage !

Jean-Philippe Machon et Hervé Novelli 
Deux ouvrages sur Saintes ont été offerts à Hervé Novelli et Dominique Bussereau par la mairie
• Jean Philippe Machon a rendu hommage à l’Institut Courbet et son président, Hervé Novelli, ainsi qu’à Dominique Bussereau, président du Conseil Départemental qui a soutenu cette initiative « en nous mettant en relation avec l’Institut Courbet et en finançant une partie de l’exposition ». Il salua le travail et l’investissement de l’équipe de l’Institut, des membres de sa commission scientifique et auteurs du catalogue, ainsi que Séverine Bompays, directrice des musées, les agents et plus largement, tous les agents de la ville de Saintes qui ont participé à la réussite de cette ambitieuse exposition.

• Courbet souhaitait créer à Saintes, dit-on, « une petite république autonome ». 

• Saintes est la première ville à avoir honoré l’anniversaire  de la naissance de Gustave Courbet à l’échelon national avant Ornans, le Musée d’Orsay à Paris et Granville.

• La toute première exposition Courbet/Corot remonte à 1957. Elle avait été organisée par André Maudet, alors maire de Saintes. Confidence de Me Laurence Roudet.


A voir à Saintes, le tableau interdit de Gustave Courbet

La tour de l’Echevinage abrite la reproduction d’une toile de Gustave Courbet qui fit scandale. Voilà que ce peintre haut en couleurs avait délaissé paysages et belles amies pour immortaliser des curés en état d’ébriété "retour de conférence". La scène avait choqué les esprits bien pensants de l’époque : des prêtres revenant ivres d’une conférence, ce n’était pas très catholique !
Exécutée en Saintonge en 1863, l’œuvre a été écartée du Salon officiel et du Salon des Refusés créé à Paris par Napoléon III (où étaient exposées les toiles qui ne correspondaient pas aux critères du moment). Voilà qui "titilla" son créateur. Il fit reproduire et diffuser la toile qui devint un instrument politique contestataire de son art : « Elle fut ainsi montrée à New York en 1866 grâce à son ami Jules Luquet, associé d'Alfred Cadart, fondateur de la Société des aquafortistes ». Après avoir fait une apparition à Gand en Belgique en 1868, la toile disparut, mais il reste des reproductions. On dit qu’un riche financier aurait acquis l’original pour le détruire, mais rien n’est certain.
En attendant, vous pouvez en voir une copie au musée de l’Echevinage !

Dominique Bussereau devant la copie du tableau de Courbet "Retour de la conférence"
L'œuvre disparue suscite toujours la curiosité !
Une autre version !
• Musée des Beaux-Arts, l'Échevinage

29 ter, rue Alsace-Lorraine
17107 Saintes Cedex 05.46.93.52.39
Tarif(s) : Payant, gratuit jusqu’à 18 ans inclus, pass’ Saintes VAH





Saintes/Incroyables Comestibles : Nourriture à partager !

Samedi 25 mai, l'association Incroyables Comestibles de Saintes a lancé un nouveau jardin ouvert au Vallon des Arènes où ont été créés trois carrés de permaculture 


 
Léa Doublet évoque cette journée en rappelant que cet espace est ouvert à tous :

« Sous un beau soleil, nous nous sommes retrouvés samedi dernier pour la création d'un jardin ouvert à Saintes. Ce jardin se trouve au vallon des arènes entre les arènes et le cours Reverseaux. Vous y trouverez trois carrés de permaculture avec des plants de tomates, courgettes, aubergines, melons, courges, piments, etc. D'autres carrés devraient être montés dans les semaines à venir. 
Le mois de mai a été marqué par des ateliers plantations dans les différents jardins que nous avons lancés que ce soit à Colombiers, à La-Chapelle-des-pots, au Silo ou à Saintes. 
Nous remercions chaleureusement les personnes présentes lors de ces matinées. Ce sont des moments conviviaux, d'échanges et de rencontres autour de la préservation de notre environnement. Nous avons toujours beaucoup de plaisir à vous retrouver et vous rencontrer dans les jardins. Nous remercions aussi les communes pour leur collaboration et leur confiance. Ces jardins sont les vôtres, nous vous invitons à les faire vivre. La nourriture y est à partager et en libre accès pour tous. Ne prenez que les légumes et non les plants. Arrosez si nécessaire (des points d'eau se trouvent sur place), pour qu'ils perdurent dans le temps. N'hésitez pas à planter des comestibles si vous le souhaitez. Nous restons ouverts à toutes propositions de nouveaux projets ou d'aménagements de ces jardins ». 

Les Incroyables Comestibles Saintes 

La préparation des carrés
Chacun peut contribuer à valoriser ce jardin
Un jardin ouvert à tous
Dans un cadre historique

lundi 27 mai 2019

Préfecture de Charente-Maritime : Hommage aux victimes de l'esclavage

Le 23 mai dernier, une cérémonie a été organisée dans les jardins de la préfecture lors de la journée d’hommage aux victimes de l’esclavage au cours de laquelle le préfet de la Charente-Maritime, Fabrice Rigoulet-Roze, a planté un arbre de la Liberté avec des élèves des écoles Réaumur et Bernard Palissy de La Rochelle.

L'allocution du Préfet (© SDCI préfecture de Chte-Mme)
A travers cette cérémonie, en préfecture, le préfet a voulu rendre hommage aux victimes de l’esclavage et faire écho à cette période de l’histoire de la ville de La Rochelle.

Comme l’a rappelé le président de la République le 10 mai dernier à l’occasion de la journée nationale des mémoires de la traite, de l’esclavage et de leurs abolitions, la transmission de l’histoire est un enjeu de cohésion nationale. Cette transmission a été incarnée jeudi dernier à la préfecture par des lectures d’élèves (textes de Victor Schoelcher, Aimé Césaire, Victor Hugo et Denis Diderot) ainsi que par la lecture d’un texte rare, témoignage d’une esclave, par le directeur des archives départementales accompagné d’une agente du Conseil départemental.

Lecture des élèves (© SDCI préfecture de Chte-Mme)

Avant de clôturer la cérémonie sur la musique Toussaint Louverture, du groupe Les Goels, les élèves ont noué des rubans aux couleurs de la République sur le tronc du chêne planté, arbre de la Liberté, qui prend maintenant place au cœur du jardin de la préfecture.


Des rubans aux couleurs de la République (© SDCI préfecture de Chte-Mme)
Cette cérémonie s’est tenue en présence de nombreuses personnalités et notamment, Jean-François Fountaine, maire de La Rochelle, de Patricia Friou, représentante du député de la première circonscription, de Louis-Gilles Pairault, directeur des archives départementales, de Josy Roten, présidente de l’association Memoria et membre du comité national pour la mémoire et l’histoire de l’esclavage, de Pierre-Emmanuel Porterez, secrétaire général de la préfecture, et de plusieurs directeurs des services de l’État en Charente-Maritime.

Européennes : Benoît Biteau prolonge son engagement au service d'un modèle agricole humaniste et écologique

Communiqué de Benoît Biteau, conseiller régional de Nouvelle-Aquitaine, suite à son élection au Parlement européen : 

« Les élections européennes ont été marquées par une bonne mobilisation des Français et des Européens. Les électeurs français, que je remercie, ont placé la liste Europe Ecologie menée par Yannick Jadot en 3ème position, me permettant ainsi d’entrer au Parlement Européen.

Le score de notre liste est la preuve que l’écologie est aujourd’hui au cœur de la vie de nos concitoyens. Les préoccupations climatiques, environnementales et sanitaires, sont un enjeu fondamental qu’il nous faudra relever au cours de cette mandature.
La jeunesse, par sa mobilisation et sa maturité, nous montre à quelle hauteur placer notre action. Aussi, ce résultat nous incite à l’action dans l’intérêt des générations futures.
Politiquement, l’écologie républicaine de gouvernement apparaît aujourd’hui comme une force politique crédible. Enfin, plus que par des incantations, c’est par l’action et les actes que nous changerons la société et que nous ferons reculer l’extrême-droite.

En qualité de Député Européen et dans la droite ligne de mon engagement, je serai très attentif aux questions agricoles, à la gestion de la ressource en eau, et à la sauvegarde des milieux naturels.
J’ai également à cœur de rendre régulièrement compte de mon mandat et je siégerai également en qualité de Conseiller Régional de Nouvelle-Aquitaine afin de vivifier le lien entre notre Région et l’Europe ».

Jonzac/Elections européennes : La République en Marche arrive en tête, bon score des Verts

• Les résultats à Jonzac
Le dépouillement dans la salle des mariages


Gilles Clavel méditatif...
La collecte des résultats sous le regard attentif de Claude Belot et Christophe Cabri
MM. Glémet, Balout aux côtés du maire de Chaunac Guy Geay
La proclamation des résultats par le maire
Les fantaisies des électeurs dans les enveloppes de vote : ici un chien !
et là un dessin dédié à Francis Lalanne

Elections européennes : Le Sud Saintonge à fond pour le Rassemblement National - La République en Marche en tête à Jonzac, Saintes et Royan

Dépouillement à Jonzac
Crise des gilets jaunes, mécontentement des jeunes, des retraités, morosité ambiante, les électeurs choisiraient-ils le premier scrutin venu, c’est-à-dire les Européennes, pour s’exprimer massivement dimanche 26 mai ? Même si la participation a dépassé les 50%, elle a placé, comme en 2014, le Rassemblement National en tête (23,31%) devançant les partis "classiques". Bien que Nathalie Loiseau n’ait réussi à faire son nid (22,41%), Emmanuel Macron, par son implication dans la campagne, a permis à la République en Marche de prendre la seconde place. Ainsi, et malgré un résultat décevant pour LREM, le Gouvernement pourra conserver son cap.

Les résultats en Nouvelle-Aquitaine (© capture image)
Le RN en tête (de peu) en Nouvelle-Aquitaine (capture image)

Ceci dit, le problème est loin d’être réglé avec les extrêmes puisque le parti de Marine Le Pen a repris des couleurs. En visite en France, l’américain Steve Bannon n’a pas manqué de le souligner. Loin de s’effondrer après sa défaite aux Présidentielles de 2017, le RN a continué à occuper le terrain et sa tête de liste de 23 ans aux Européennes, Jordan Bardella, a largement contribué à lui offrir une image renouvelée.

Les Verts, quant à eux, obtiennent (enfin) une reconnaissance de leur travail. Il était temps face à l’urgence climatique et les changements qui doivent être opérés afin de limiter des nuisances dangereuses pour l’environnement. En se déplaçant aux urnes, la jeune génération a montré qu’elle était sensible à ces sujets qui préoccupent aussi leurs aînés. Demeurant à Sablonceaux, Benoît Biteau, en 11ème position sur la liste de Yannick Jadot (Europe Ecologie les Verts), a été élu député européen.


En Nouvelle-Aquitaine, globalement, le Rassemblement National devance d’une courte tête la République en Marche (22,34% contre 22,28%). En Charente-Maritime, l’écart est plus grand (25,26% contre 22,60%). Si les agglomérations (Saintes, Royan, La Rochelle) donnent une avance à la République en Marche - y compris à Jonzac ou le maire Claude Belot garde les rênes ! - les campagnes, à de rares exceptions, ont placé Jordan Bardella en première place. C’est particulièrement vrai dans le Sud Saintonge, y compris à Montendre où la mairie est à gauche depuis des décennies. Dans la Double, le RN atteint des sommets avec 46,49% au Fouilloux, 49,20% à La Barde, 47,14% à Saint-Pierre du Palais et même 50% à Boscamnant.
Le manque d’emplois, la précarité et l’isolement sont à l’origine de ces votes qui représentent des signaux d’alarme. Ne pas les entendre pourrait jouer des tours. Emmanuel Macron ne s’attendait pas à ce qu’un jour, des hommes et des femmes en gilets jaunes investissent des ronds-points. Bien malin celui qui peut prédire l’avenir... à moins d'un an des élections municipales !

• Saintes
• Gémozac
 • Jonzac


• Montendre
 
Le dépouillement à Vallet, commune associée à Montendre

• Mirambeau
• Saint-Genis de Saintonge


• Cozes
 • Montlieu

• Montguyon


 • Saint-Aigulin
• Chaniers

• Royan
• Saint-Georges de Didonne
• Saint Jean d'Angély 
 • Meschers
(© captures images)