mardi 15 octobre 2024

Bordeaux/Hôtel de Région : « Sous les pieds de Darwin », exposition à voir jusqu’au 31 octobre

Une exposition intitulée « Sous les pieds de Darwin : l’Afrique, berceau des origines de la vie » est proposée dans le hall de l’Hôtel de Région, à Bordeaux (14 rue François-de-Sourdis) jusqu’au jeudi 31 octobre.

Elle est le fruit d’un partenariat conduit par le professeur Abder El Albani (université de Poitiers), qui associe la Région Nouvelle-Aquitaine, l’université de Poitiers à travers le label « Sciences avec et pour la société », le Rectorat de l’académie de Poitiers, le Centre national de la recherche scientifique et les Centres de culture scientifique, technique et industrielle (CCSTI).

Une collection exceptionnelle de fossiles et roches

Le thème de l’exposition - les origines de la vie sur Terre - est représenté par une collection exceptionnelle de fossiles et roches, dont une partie datée de 2,1 milliards d’années (Gabon, Maroc, Mauritanie, Namibie, Libye et Ukraine) est unique au monde. C’est le fruit d’une recherche internationale menée depuis une quinzaine d’années. Cette collection, inscrite sur la liste indicative du patrimoine mondial de l’Unesco, représente un patrimoine géologique exceptionnel et apporte un éclairage nouveau sur l’histoire de l’évolution sur Terre.

De la recherche à la médiation scientifique

Au départ, il s’agit de réaliser des lives avec les établissements scolaires de la région (du primaire à la terminale), avec pour objectif de montrer aux scolaires la recherche en train de se faire, sur le terrain. C’est donc un dispositif inédit d’interaction en direct entre l’équipe scientifique, conduite par le professeur El Albani, depuis les terrains de recherche et des classes d’élèves assistant aux fouilles par visio-conférence satellitaire. D’autres matériaux pédagogiques (capsules vidéo, visites du laboratoire, musée virtuel) sont venus compléter les directs, permettant aux enseignants de disposer d’un véritable kit pour aborder les programmes scolaires sous un angle inédit.

L’autre grand accomplissement du projet « Sous les pieds de Darwin » est l’organisation de plusieurs expositions d’envergure internationale mettant en valeur la collection de fossiles collectés au cours des différentes missions de terrain (Muséum d’histoire naturelle de Vienne en Autriche, Bibliothèque nationale de Rabat au Maroc). Enfin, ce projet a donné lieu à un très grand nombre d’articles, émissions de télévision et de radio, mettant en lumière les recherches menées auprès du grand public. Le plus emblématique est la couverture de Science du mois de juillet dernier.

L’équipe de chercheurs de l’Université de Poitiers, sous la houlette du professeur Abderrazak El Albani, a fait la Une de la prestigieuse revue Science
pour sa découverte d’un « Pompéi » marin au Maroc.
Une exposition en lien avec un projet de recherche soutenu par la Région

Cette exposition est en lien avec le projet de recherche et de diffusion de culture scientifique intitulé « À la recherche des origines de la vie multicellulaire : une histoire sous les pieds de Darwin », aujourd’hui arrivé à son terme, soutenu et financé par la Région depuis 2019 (564 000 euros de subvention régionale).

 L’équipe menée par le professeur El Albani souhaite prolonger ce projet pour capitaliser le travail mené au cours des cinq ans et préparer les conditions d’une transmission du savoir-faire acquis en termes de médiation scientifique.

Ce nouveau projet s’articule autour de missions de terrain, en élargissant les thématiques abordées pour déployer le dispositif de médiation scientifique à l’ensemble de la région académique de Nouvelle-Aquitaine ; la réalisation d’une exposition au British Museum ; la création d’un module de transmission du savoir-faire.

Ce projet présente un intérêt indéniable pour la Région Nouvelle-Aquitaine, en particulier dans la mesure où il pourrait se conduire en cohérence avec le projet de médiation scientifique à distance « Science.Live », conduit par Cap Sciences, en partenariat avec les trois autres CCSTI, avec la Région académique de Nouvelle-Aquitaine et la Région Nouvelle-Aquitaine.

Contournement de Marans : Présentation du tracé définitif

Le Département de la Charente-Maritime est l'initiateur et le maître d'ouvrage du projet de contournement de Marans. Sa présidente, Sylvie Marcilly, a pris l'engagement dans le cadre de son mandat de réaliser ce contournement. Ont été organisées une première réunion publique en septembre 2023, une concertation préalable (18 septembre - 24 octobre 2023) destinées à informer et associer à ce projet les habitants, les usagers, les acteurs économiques et associatifs du territoire. Le tracé définitif a été présenté lors d'une deuxième réunion publique. « Il s'agit là d'un engagement fort pour l'avenir des générations futures » a souligné l'élue.

(@Dép.17)

Bilan de la concertation préalable (18 septembre - 24 octobre 2023)

Consensus très large sur le besoin d'apporter des réponses aux nuisances du centre-ville ; projet soutenu car il apporte des réponses aux nuisances rencontrées ; tracé plébiscité avec toutefois quelques craintes et interrogations ; prise en compte des impacts sur le monde agricole et environnemental ; tracé privilégié retenu à la suite de la concertation préalable.

Trois évolutions réalisées sur le projet : Resserrer le tracé près de la zone d'activité Saint-François ; prendre une marge de sécurité avec la canalisation de gaz ; améliorer le passage au-dessus de la voie ferrée. Les caractéristiques générales du tracé restent inchangées.

Planning du projet

2022 : Déclaration d'intention et études préliminaires

2023 : Concertation préalable et études environnementales

2024 : Etudes d'avant-projet et suite des environnementales

2025 : Etudes de projet - dépôt et instruction des dossiers réglementaires

2026 : Obtention des arrêtés et diagnostic archéologique

2027 : Début des travaux

2030: Mise en service

(@Dép.17)
• Animation réalisée par drone en août 2024, présentant le tracé définitif 
du projet de contournement de Marans : 
la.charente-maritime.fr/grands-projets/contournement-marans

lundi 14 octobre 2024

Académie de Saintonge : Monique Fillioux distinguée pour son ouvrage "Femmes du Cognac, de l’ombre à la lumière"

La cérémonie de remise des prix de l'Académie de Saintonge s'est tenue dimanche 6 octobre salle Jean Gabin à Royan. Cette année, le Prix Claire Belon a été remis à Monique Fillioux pour "Femmes du Cognac, de l’ombre à la lumière"

Monique Fillioux

Présentation de Christine de Ponchalon :


« Monique Fillioux est une femme orchestre, dans tous les sens du terme : juriste, musicienne, cavalière, cuisinière, écrivain, le tout avec talent, ce pourquoi l’Académie la distingue aujourd’hui.

La tradition agricole et viticole lui a dévolu la gestion et la commercialisation des cognacs portant son nom, et, en 1977 surtout celui de son mari. Car à cette époque, nous paraissant si lointaine, l’épouse et mère demeure à l’arrière-plan et dans l’ombre. Pourtant, déjà, elle est l’indispensable pilier sur qui repose l’existence d’une exploitation et de la famille qui en vit.

L’image classique du passage de l’ombre à la lumière n’est pas fausse, ni même réductrice. Les femmes du Cognac travaillent aujourd’hui dans les vignes le jour, à la distillation, devant les alambics la nuit. Et aussi au chai, à la maison, dans les salons professionnels... tout le temps.

Dans cette belle galerie de portraits de femmes du Cognac, l’ouvrage de Monique Fillioux place côte à côte de très jeunes femmes et des pionnières ayant dû affronter, sans peur, le regard des autres (et pas seulement celui des hommes), les crises du marché des eaux de vie, le gel et la sécheresse, les appels de la banque, les doutes et les inquiétudes de leurs proches.

Mais aujourd’hui elles sont là, elles ont réussi. Monique Fillioux leur rend un hommage plus qu’admiratif. Après tant d’années, souvent difficiles, la relève est bellement assurée ».

L’ouvrage de Monique Fillioux place côte à côte de très jeunes femmes
et des pionnières du Cognac

 

Académie de Saintonge : le Prix de la Ville de Marennes a été décerné à Thomas Brosset, passionné d'ornithologie et d'histoire

La cérémonie de remise des prix de l'Académie de Saintonge s'est tenue dimanche 6 octobre salle Jean Gabin à Royan. Cette année, le Prix de la Ville de Marennes a été décerné à Thomas Brosset pour "Le Fantôme des marais". Connaissez-vous cet oiseau rare nommé le butor étoilé ?...

Présentation de Christophe Lucet :

Thomas Brosset, journaliste à Sud-Ouest, conjugue son goût pour l'histoire 
à une passion pour l'ornithologie

« Donner le goût de la nature aux lecteurs de polars, et l’envie aux amoureux de la nature d’ouvrir des romans policiers » : ainsi Thomas Brosset résume-t-il le propos de son « Fantôme des marais ». Fantôme qui revêt le plumage d’un héron très rare, le butor étoilé, dont la tenue de camouflage le rend invisible lorsqu’il s’immobilise dans les phragmites, sauf par les observateurs patients et avertis, qui tendent l’oreille pour percevoir son chant semblable à la corne de brume.

Le natif de Thouars (Deux-Sèvres) est de ceux-là. Il a beau avoir fait carrière dans le journalisme - quarante ans à arpenter la Charente-Maritime et le grand Sud-Ouest pour le journal du même nom -, sa passion pour l’ornithologie est dévorante : démarré dans notre département, son tour de France de la gent ailée a produit une trentaine de petits ouvrages - publiés pour la plupart aux éditions de La Geste - qui donnent envie d’imiter l’auteur en filant dès l’aube, jumelles autour du cou, observer les ramages de l’innombrable famille oiseau.

L’histoire régionale est l’autre corde à son arc. En 2013, Thomas avait eu les honneurs du prix Champlain de notre académie pour Les Filles de la Rochelle (publié par le Croît-Vif), assorti du prix Mélusine des auteurs de Poitou-Charentes. Son intérêt pour l’histoire de la cité portuaire charentaise s’était étendu à un aspect méconnu : l’appartenance de La Rochelle à la Ligue hanséatique (créée en 1241 à Lübeck), la puissante union des cités marchandes du Nord. L’auteur en avait fait la matière d’un reportage, puis d’un livre également publié par l’éditeur charentais.

Côté polar, Thomas Brosset a déjà livré en cette année 2024 deux autres histoires dont les héros sont des oiseaux rares : le gypaète barbu (dit « casseur d’os ») de la vallée d’Ossau et notre fou de Bassan oléronnais. En attendant un autre opus pyrénéen dont la parution ne fait « Palombe d’un doute !»...

Il faut de la patience pour immortaliser le butor étoilé dont le chant est très particulier !
L'oiseau rare...

Académie de Saintonge : Le prix de littérature Jean-Claude Dubois décerné à Patrick Tudoret pour son livre « Juliette, Victor Hugo, mon fol amour »

La cérémonie de remise des prix de l'Académie de Saintonge s'est tenue dimanche 6 octobre salle Jean Gabin à Royan. Cette année, le prix de littérature Jean-Claude Dubois a été décerné à Patrick Tudoret pour son livre « Juliette, Victor Hugo, mon fol amour ». La pièce de théâtre a été jouée à Royan à l'automne 2023.

Présentation d'Olivier Dubois : 

Patrick Tudoret et Olivier Dubois

« Patrick Tudoret, auteur d’une vingtaine de livres a reçu plusieurs distinctions, dont le Grand prix de la critique littéraire en 2009, le Prix « Claude Farrère » en 2016 et le Prix Brantôme (2018) pour son livre consacré au peintre rochelais Eugène Fromentin. De formation universitaire, ce littéraire a fait un doctorat en science politique avant de devenir chercheur et enseignant.

Juliette, Victor Hugo, mon fol amour raconte la vie de Juliette Drouet, la femme de l’ombre, la femme fidèle, la femme de chaque instant, pour Victor Hugo. Ce livre évoque la vie fascinante de cette force de la nature qui a donné son talentueux esprit au peuple français qu’il aimait tant et qui le lui rendait bien. Mais il raconte aussi la vie de cette Juliette, jeune orpheline qui inspira le personnage de Cosette, d’un amour sans limite pour « son » Victor. Elle a, pour lui, supporté toutes les épreuves. On ne peut qu’être sous le charme de cette grande dame, respectable et respectée, y compris par Madame Hugo, à la fin de sa vie.

Patrick Tudoret, très attaché à la Charente-Maritime et La Rochelle où il a vécu durant son adolescence, a, entre autres, publié un album sur La Rochelle aux Editions Sud-Ouest. Il a également présenté sa pièce de théâtre Juliette, Victor Hugo, mon fol amour sur les planches de la salle Jean Gabin de Royan, à l’automne 2023. Alors qu’il a su parfaitement décrire l’amour unissant Juliette à Victor, il n’est pas étonnant que le dernier livre de Patrick Tudoret traite de l’amitié. Après nous avoir enseigné les conditions de l’amour, vues par Juliette, il nous apprend les vertus de l’amitié ».

Académie de Saintonge : Le prix de Saintes décerné à Blandine Giambiasi pour son livre « Le goût d'un fleuve, La Charente »

La cérémonie de remise des prix de l'Académie de Saintonge s'est tenue dimanche 6 octobre salle Jean Gabin à Royan. Cette année, le prix de la Ville de Saintes a été décerné à Blandine Giambiasi pour son livre « Le goût d'un fleuve, La Charente ». 

Présentation d'Emmanuel de Fontainieu :

Blandine Giambiasi et Emmanuel de Fontainieu
« La forme du "carnet" convient bien à ce livre inspiré par un projet de grande randonnée : longer le fleuve Charente à pied dans le sens de la descente, sac au dos pendant trois semaines sur 385 km, depuis Chéronnac (Haute-Vienne) jusqu’à l’île Madame (Charente-Maritime). Une affaire menée en avril-mai 2021 par la jeune autrice et son fils de neuf ans. Si la trame est géographique, l’objectif est la collecte des innombrables merveilles qui donnent du goût aux paysages.

Des pierres, des plantes, des fragments de mémoire historique, de belles images du photographe Günther Vicente, des cartes, des croquis : dans cet éclatement de la matière recueillie (très joliment mise en page) se concentre l’esprit des territoires traversés. « Un rendez-vous pour toutes les mémoires »... 

Celle des habitants croisés en route, « descendants du fleuve », ne manque pas d’arguments. Leurs histoires, leurs trésors culinaires, composent un paysage linguistique émaillé de patois et de mots d'autrefois (faire godaille, la grâlée, la cornuelle), ce qui n’est pas le moindre charme du livre. Ici, c’est la langue qui mitonne ses saveurs.

Puisqu’il s’agit « de se raconter des histoires de goût et de petits pays », l’aventure est surtout culinaire. Plus de quatre vingt recettes jalonnent cet itinéraire. Quelle belle idée de concentrer le génie des lieux traversés dans la forme inspirante de leurs spécialités gourmandes ! En lisant, on déguste les millas, tourins, farcis et autres routies comme on ouvre le buffet de l’enfance. Malgré sa brièveté, la recette facilite la macération des mots et consacre un mariage heureux entre matière et mémoire.

Un premier livre délicieux ».

Académie de Saintonge : Le prix de la Haute Saintonge décerné à François des Ligneris pour le Moulin de Constance

Los de la cérémonie de remise des prix qui s'est tenue dimanche 6 octobre à Royan, l'Académie de Saintonge a décerné le prix de la Haute Saintonge (CDCHS) à François des Ligneris, propriétaire du Moulin de Constance à Pons, centre qui contribue à la connaissance de l'art contemporain. 

Présentation de Philippe Ravon :

François des Ligneris et Philippe Ravon
Passionné par l'art contemporain !

« François des Ligneris est né à Libourne ; après des études d’architecture et un service militaire dans l’aéronavale, il dirige le Château Soutard (Grand Cru classé de Saint-Emilion) jusqu'en 2006. Son intérêt pour les vins et sa volonté de partager ses découvertes avec le plus grand nombre l’amènent à devenir aubergiste-vigneron en ouvrant à Saint-Emilion, en 1987, « l'Envers du Décor ». Cet établissement, bar à vin puis restaurant, devient rapidement incontournable. De cette période prospère qui dure 30 ans, François ne parle pas de chiffre d’affaires, mais de rencontres (un million de personnes), artistes, personnalités du monde des lettres, du cinéma, de la musique, du spectacle, de la radio.

Ce qui semble animer François dans l’exercice de ses diverses activités est son désir de partage ; en 2017, il cherche un lieu hors norme pour se consacrer entièrement à cette passion pour l’art qui l’accompagne depuis l'enfance.

Le Moulin de Constance avec sa minoterie l’attend sur une île de la Seugne, près de Pons. Les travaux commencent rapidement pour donner une nouvelle vie à ces bâtiments industriels ; François peut désormais offrir un espace aux artistes qu’il aime, peintres, sculpteurs, céramistes, musiciens, danseurs, écrivains. Chacun y trouve sa place comme une évidence.

Si vous êtes décontenancés devant ces œuvres d’avant-garde, le maître des lieux se fera un plaisir d’ouvrir votre regard sur des perspectives nouvelles et surprenantes, imprévisibles. Le journaliste Jean-Claude Raspiengeas avait titré un article consacré à François des Ligneris « Le tonique mélancolique de Saint-Emilion », nous pourrions aujourd’hui, en référence à Courbet, le nommer « le passeur de l’île de Constance ». 

François des Ligneris a remercié l'Académie de Saintonge « Ce prix récompense la contribution du Moulin de Constance à la connaissance de l’art contemporain en Saintonge. Je suis très touché par cette belle et prestigieuse distinction ».

Le Moulin de Constance

Académie de Saintonge : le Grand Prix décerné à Mathieu Lehanneur, créateur de la torche et de la vasque des Jeux Olympiques de Paris

La traditionnelle cérémonie de remise des prix de l'Académie de Saintonge s'est tenue dimanche 6 octobre salle Jean Gabin à Royan. Cette année, le Grand Prix 2024 a été décerné au designer Mathieu Lehanneur. Présentation de Christophe Lucet : 

L'emblématique torche des JO de Paris dessinée par Mathieu Lehanneur

« Quelle année 2024 pour Mathieu Lehanneur ! Choisi pour dessiner la torche olympique et la vasque des JO de Paris, nommé « designer de l'année » par le Salon Maison et Objet, le natif de Rochefort fête son demi-siècle et vient d'installer à Ivry-sur-Seine sa Factory, le bureau atelier où il conçoit et réalise avec son équipe des créations où l'art et la technologie s'unissent pour répondre aux défis les plus divers.

Il était naturel que notre Académie le cite elle aussi à son palmarès 2024 via un prix convenant bien à ce passionné de sciences qui, à ses débuts, voyait le design comme « le chaînon manquant » entre la médecine et l'art. Et qui consacra son projet d'études à l'ergonomie des médicaments en imaginant des « objets thérapeutiques» qui figurent aujourd'hui dans les collections du MoMa de New-York.

Qu'il s'agisse de filtrer l'air ambiant par les plantes (projet Andrea) ou de créer une station météo en forme de sculpture-écran dans une unité de soins palliatifs, la veine scientifique de notre designer est fertile. Et les brûleurs qui équipent la torche des JO sont conçus pour protéger du moindre courant d'air cette icône légère en acier recyclé dont la symétrie pure évoque l'égalité des valides et des athlètes handisports, celle des sportifs hommes et femmes, et les friselis du vent sur la Seine.

Parmi la myriade de réalisations - rénovation au Grand Palais, série Ocean Memories à Venise, lustre du musée des Arts déco à Marseille - d'un designer présent aussi bien dans des collections américaines que françaises (Centre Pompidou, Frac Ile-de-France) ou belge (musée du design à Gand), on peut aller, dans notre région, admirer la façon dont Mathieu Lehanneur a repensé le chœur et l'autel de la vénérable église Saint-Hilaire de Melle (Deux-Sèvres) en sublimant son architecture romane ».

Christophe Lucet a rappelé combien l'année 2024 a été importante
pour le designer Mathieu Lehanneur

Le chœur de l'église de Melle

Retenu à Paris, Mathieu Lehanneur était tout de même présent salle Jean Gabin via un enregistrement retransmis sur grand écran. Après avoir remercié l'Académie de Saintonge et le public, il a promis de venir prochainement en Charente-Maritime dont il est natif. Et de conclure : « je vous serre dans mes bras ». 

Grandes marées du mercredi 16 au dimanche 20 octobre : consignes pour les pêcheurs à pied


• RAPPEL DES CONSIGNES DE SÉCURITÉ ET DE RESPECT DE L’ENVIRONNEMENT POUR LA PRATIQUE DE LA PÊCHE À PIED EN CHARENTE-MARITIME

Brice Blondel, Préfet de la Charente-Maritime, appelle les pêcheurs et promeneurs à la plus grande vigilance et au respect du milieu marin à l’occasion des grandes marées. Afin de garantir la sécurité de tous, il est recommandé d’observer une prudence accrue sur le littoral de la Nouvelle-Aquitaine.

• Principaux conseils pour pêcher en toute sécurité :

Prenez connaissance impérativement des horaires de marée : informez-vous au préalable sur les prévisions météorologiques et anticipez la remontée de la mer en quittant la zone de pêche dès l’heure de la basse mer ;

Privilégiez des lieux que vous connaissez ou renseignez-vous au préalable auprès des offices de tourisme, des mairies ou des associations locales ;

Ne partez pas seul et prévenez votre entourage ;

Équipez-vous correctement : munissez-vous d’un téléphone portable, d’un sifflet et d’une lampe torche pour faciliter votre repérage. En cas d’urgence, composez le 196, numéro national d’urgence en mer ;

Portez des vêtements adaptés : optez pour des tenues de couleurs vives, adaptées aux conditions climatiques ;

Renseignez-vous sur les zones de pêche : consultez le site des services de l’État en Charente-Maritime ;

Ne circulez pas sur l’estran avec un véhicule à moteur ;

Remettez bien les pierres soulevées en place pour ne pas détériorer la faune et la flore qui y est fixée et ne grattez pas les zones d’herbiers de zostères (herbes marines) ;

• IMPORTANT

Les horaires de basse mer et de pleine mer peuvent varier d’un lieu à l’autre sur l’estran de la Charente-Maritime. Renseignez-vous avec précision sur les horaires de marée de votre lieu de pêche : https://maree.shom.fr


jeudi 10 octobre 2024

Vélodyssée® : Restitution départementale de l’étude de fréquentation et des retombées économiques

Mise en service en 2012, La Vélodyssée® de Roscoff à Hendaye (sur 1 275 km en France), et de Charron à Royan en Charente-Maritime sur 164 km, a fait l'objet d'une étude de fréquentation et des retombées économiques menée par la Coordination nationale de l'itinéraire en 2018. En 2023, la Coordination nationale a décidé de réactualiser cette étude de fréquentation et des retombées économiques. Le Département de la Charente-Maritime et Charentes Tourisme ont commandé au bureau d'études lnddigo un focus sur la Charente-Maritime.

(@Département17)
Une deuxième étude nationale en 2023 et un focus départemental

Après une première étude de fréquentation et des retombées économiques menée par la Coordination nationale de l'itinéraire en 2018, une réactualisation a été réalisée en 2023. Des indicateurs quantitatifs, qualitatifs et économiques ont été analysés afin de mieux connaître les clientèles, de dimensionner les investissements publics et privés, d’inciter à l'implantation de nouveaux opérateurs, d’identifier les secteurs en déficit d'hébergements et de mesurer la rentabilité des investissements.

En parallèle, le Département de la Charente-Maritime et Charentes Tourisme ont commandé au bureau d'études lnddigo un focus sur la Charente-Maritime pour un montant de 10 000 € financé dans le cadre du Contrat d'Objectifs à 70 % par Charentes Tourisme et 30 % par le Département. 

La restitution de cette étude a permis de définir précisément la carte d’identité de La Vélodyssée® en Charente-Maritime : 

Nombre de kilomètres : 164 de Charron à Royan ; pourcentage de site propre : 70 % ; nombre de communes traversées : 31 ; nombre d'intercommunalités traversées : 6 (CdC Aunis Atlantique, CdA La Rochelle, CARO, CdC Coeur de Saintonge, CdC Bassin de Marennes, CARA) ; nombre de signalisation directionnelle mise en place par le Département : 1 500 ; nombre d'aires de services et haltes repos : 34 ; nombre d'éco-compteurs : 11 ; nombre de labelisés Accueil Vélo : 121 ; nombre de projets étudiés par le Département pour améliorer la sécurité et la qualité de l'itinéraire : 4 : liaison Esnandes-Charron, liaison Châtelaillon-Plage - Les Boucholeurs, liaison Yves-Fouras, remplacement passerelle Périgny.

Budget investi par le Département de 2018 à 2024 : 3 millions 800 €.

Chiffres clés de la Vélodyssée® en Charente-Maritime :

• 0,4 millions de sorties cyclistes, chiffre stable par rapport à 2018

• 17,5 millions d'euros de retombées économiques directes par an, soit 106000 euros par kilomètre

• 55 € par jour et par personne pour les itinérants, soit - 4 € par rapport à la France et 61 € pour les touristes en séjour, soit + 5 € par rapport à la France

En synthèse, il en ressort les principaux éléments suivants :

1/ Les atouts de l'itinéraire : une très forte représentation des touristes itinérants et touristes en séjour, un bon positionnement central sur l'itinéraire avec une desserte ferroviaire structurante à La Rochelle, un niveau de service à améliorer mais supérieur à la moyenne.

2/ Les faiblesses de l'itinéraire : des aménagements perfectibles, une présence de cyclistes étrangers plutôt faible, des pratiques excursionnistes et familiales faibles, peu de pratiques en boucle pour rester dans le département.

3/ Les opportunités du marché : l'interconnexion avec La Vélo Francette®, les réseaux cyclables insulaires développés pour découvrir les îles.

4/ Les faiblesses du marché : la problématique de l'érosion et du recul du trait de côte avec un report de l'itinéraire en rétro littoral, la diminution des fonds publics.

Les principaux axes de développement à envisager sont : développer les boucles et les itinéraires bis pour rester sur le territoire, renforcer les aménagements et l'offre de service (notamment les aires de service), s'appuyer sur l'itinérance pour valoriser l'arrière-pays et sur le tourisme insulaire pour proposer des découvertes du littoral et jouer sur une articulation camping-car et vélo.

mercredi 9 octobre 2024

Jonzac/Schéma directeur des mobilités : En 2025, mise en œuvre du double sens cyclable dans certaines rues, piétonnisation temporaire des rues de Verdun, Sclafer et place du château en été

Après une première réunion en septembre 2023, une nouvelle rencontre avait lieu récemment à la salle municipale. Elle a fait le point sur les observations et soumis un certain nombre de propositions quant aux mobilités (piétons, vélos, voitures) résultant de volontaires investis dans un groupe de travail. L’objectif est de mieux accéder au centre-ville et d’améliorer les déplacements du quotidien (programme Petites Ville de Demain). « Il s’agit de rendre lisible la "centralité" par une amélioration des accès, une optimisation du stationnement et des parcours apaisés en cœur de ville » souligne  Ludovic Chaleroux, chargé d'élaborer une feuille de route pour les années à venir. 

Christophe Cabri, maire, et Ludovic Chaleroux

La situation a évolué en un an malgré l’absence d'une liaison cyclable confortable entre la gare, les thermes et le cœur de ville. La ville thermale fait que Jonzac reçoit de nombreux curistes retraités qui souhaitent marcher plus facilement en ville où les trottoirs ne sont pas "terribles". La circulation est également compliquée à comprendre pour les gens venant de l'extérieur (la faute à la cité médiévale !). Durant l’été, Christophe Cabri et son équipe ont rendu les rues piétonnes aux passants certains jours, une initiative bien accueillie. La poursuite de l’installation de bancs et mobiliers de repos est envisagée. 

Pour concilier tous les usages, Ludovic Chaleureux préconise un plan de modération des vitesses (à 30 km/h, la probabilité de décès d’un piéton dans un choc avec un véhicule est inférieure à 10%) et une extension du périmètre. L’entrée en zone 30 serait annoncée par un panneau facilement reconnaissable.


• Offre de stationnement dans le centre-ville de Jonzac :

1045 places de stationnement public (dont 750 places sur parkings et poches) ; 265 places en Zone Bleue (limitée à 1 h 30 de 9 h à 12 h et de 14 h à 18 h), arrêts minute : « une offre plutôt bien dimensionnée et un cadre réglementaire adapté, mais des lacunes de gestion, contrôles en particulier » estime l’orateur ainsi que des participants dans l’assistance. Christophe Cabri s’interroge : à trop verbaliser, ne risque-t-on pas de pousser la clientèle vers les grandes surfaces ? Et puis Jonzac n’est pas La Rochelle ! L’amende est de 35 € en l'absence de disque et temps dépassé. Par ailleurs, les automobilistes sont invités à prendre les rocades plutôt que le centre-ville s’ils n’ont rien à y faire afin de ne pas surcharger le trafic. 

• Choix de parkings à jalonner

Paul Bert (Nord et Sud) (174 places) ; Champ de Foire (78 places) ; Place du 8 mai 1945 (75 places) ; Parking Lycée/Place St-Exupéry (105 places - 80 places - possibilité de 30 pl. derrière le lycée)

• Programmation 2024 : 

Délibération du conseil municipal sur le schéma directeur cyclable de la ville (19 juin 2024) ; rue du Château, Hôtel de ville : accès routier limité aux riverains et uniquement par le Nord ; rue de Verdun, piétonnisation temporaire (vendredi et samedi du 5 juillet au 31 août de 10 h à 18 h) ; installation d’arceaux/abris vélo (mairie - écoles) ; réalisation du guide/plan des temps de parcours à pied et à vélo ; avenues Victor Hugo et Gambetta : création d’un itinéraire cyclable en voie partagée (marquage sur chaussée) ; rue de Verdun/rue James Sclafer : mise en œuvre du double sens cyclable (signalisation et marquage) ; avenue du 19 mars 1962 : création d’un itinéraire cyclable en site propre (piste bidirectionnelle) ; réactivation de la zone bleue avec resserrement du périmètre, révision des durées et périodes d’application ; Jalonnement du tour de ville/parkings longue durée, valorisation et marquage des continuités piétonnes vers le parcours marchand.

• Programmation 2025

Installation d’arceaux/abris vélo ; révision du périmètre Zone 30 du centre-ville avec traitement des portes ; extension de la zone de rencontre avec traitement des entrées ; campagne de communication/sensibilisation sur la ville apaisée ; mise en œuvre du double sens cyclable (signalisation et marquage) : rue Haury, place du Champ de Foire, rue du Pas de la Garenne, rue Bertin, rue d’Alvy, rue Laferrière ; prolongement de l’itinéraire cyclable avenue du 19 mars 1962/avenue de Gaulle/carrefour Henri Dunant, plus mise en œuvre du double sens cyclable rue des Carmes/boulevard Denfert Rochereau ; avenue Mgr Chauvin et giratoire Faidherbe (CD17) : aménagement d’une piste cyclable ; avenue Winston Churchill : création d’un itinéraire cyclable en voie partagée (marquage sur chaussée) ; rue du Château d’eau : test d’un filtre modal pour conforter la zone 30 en supprimant le transit local et en maintenant les accès riverains. 

Jonzac : Trois jeunes Allemandes au lycée Jean Hyppolite

En ce début d’année scolaire, le lycée accueille deux élèves allemandes dans le cadre d’échanges individuels, et une volontaire en service civique qui travaillera toute l’année dans l'établissement

De gauche à droite : Julie et sa correspondante Zoe ; Lotta, une élève allemande ; Jule, la volontaire allemande ; Camille, la correspondante de Lotta ;
et Iris Henry, professeure d’allemand.
Lotta est la correspondante de Camille dans le cadre d’un échange Sauzay (échange de trois mois, plus trois mois soutenu par l’Office Franco-Allemand pour la Jeunesse) ; Zoe est la correspondante de Julie dans le cadre d’un échange individuel libre d’un mois dans chaque pays. Les deux élèves de première ont d’abord été accueillies chez leurs correspondantes allemandes et dans leurs lycées respectifs à la fin de l’année scolaire dernière : de mai à juillet pour Camille, en juin pour Julie. Pour ces mobilités européennes, elles ont toutes deux bénéficié d’une aide financière grâce à l’accréditation Erasmus+ de l’établissement.

« L’année de seconde est une année idéale pour ces mobilités de quelques semaines à plusieurs mois, car il n’y a ni examen, ni contrôle continu. Les élèves de seconde peuvent partir quelques semaines en échange libre, trois mois avec le programme Brigitte Sauzay, ou six mois avec le programme Voltaire. C’est une expérience humaine formidable qui permet non seulement de faire des progrès en langues, mais aussi de découvrir une région, un système scolaire, de gagner en confiance, en autonomie et en ouverture d’esprit. Ces deux programmes sont soutenus par l’OFAJ. Toutes les mobilités européennes d’élèves du lycée sont soutenues grâce à l’accréditation Erasmus+ du lycée » explique Iris henry, professeure.

Une année sur deux, est également organisé un échange scolaire franco-allemand avec le Gymnasium in den Pfarrwiesen de Sindelfingen (près de Stuttgart). 14 élèves de seconde et de première et deux professeures partiront du 28 novembre au 5 décembre 2024 en Allemagne. Les correspondants allemands seront reçus à Jonzac du 13 au 20 mars 2025.

Pour la septième année consécutive, une volontaire allemande effectue un service civique. Venant du Bade-Wurtemberg, la région de Stuttgart, Jule Habermann a 19 ans et vient d’avoir son Abitur, le baccalauréat allemand. Elle contribue aux cours d’allemand, aux projets inter-langues avec les assistantes de langues, et intervient avec la vie scolaire auprès des internes et à la Maison des Lycéens. Le volontariat franco-allemand en établissement scolaire permet chaque année à plus d’une centaine de jeunes Français et Allemands d’effectuer un service civique dans une école, un collège ou un lycée français ou allemand.

Bienvenue en Haute-Saintonge à ces trois jeunes filles !

Saintes/Nuit du Droit : Les élèves du lycée Palissy mettent en scène deux procès fictifs

Le 3 octobre dernier, avait lieu la 7ème édition de la Nuit du Droit en Nouvelle-Aquitaine. Saintes faisait partie de la vingtaine d’institutions à avoir organisé une soirée ouverte au public. 

Cette année, le Tribunal de Saintes avait choisi de présenter des procès fictifs interprétés par des élèves du lycée Bernard Palissy, aujourd’hui en classe de première (Défense et Sécurité Globale promotion 2023-2024). Ce travail leur a ouvert les portes du monde judiciaire, leur montrant la préparation et le déroulement d’une audience. Ils ont aussi incarné différents rôles allant du Président de la Cour, la partie civile aux prévenus et avocats. Une belle expérience pour ces jeunes qui suscitera, qui sait, des vocations ? 

Elèves et professeurs dans la salle de la Cour d'assises
Jeudi dernier, un nombreux public se pressait au Tribunal de Saintes, attendant impatiemment dans la salle des pas perdus l’ouverture de procès particuliers. En effet, les acteurs de ces rencontres judiciaires n’étaient autres que des lycéens ayant choisi de faire « revivre » deux dossiers déjà traités par le tribunal correctionnel qu’ils se sont « appropriés » en quelque sorte, qu’ils ont réexaminés, réécrits et mis en scène à l'occasion de la Nuit du Droit. Un véritable défi pour ces jeunes qui se sont transformés en président, magistrats, procureur, avocats, plaignants, prévenus, témoins parlant une langue étrangère (anglais et espagnol), traducteurs, gendarmes, journalistes, aux côtés de leurs professeures Mmes Allioux, Bernazeau, Chartoire, Coustaty, Grégor et Porquet ainsi que des professionnels du droit.

Benjamin Alla, procureur, et Jérôme Hars, président, ont accueilli le public
A l’ouverture du premier procès, la salle était pleine. Cadre grandiose, imposant ; jeunes en effervescence entre trac et joie d’entrer en scène : Parents, familles et amis n’auraient pas manqué l’aboutissement de « cet évènement citoyen ». Endosser le rôle du mis en examen, par exemple, n’a pas toujours été facile ! Enfiler la robe d’avocat fut aussi un moment émouvant, d’autant que le port de ce vêtement s’accompagne d’un exercice d’éloquence, la fameuse plaidoirie. « Les élèves de l’établissement Palissy ont élaboré des scenarii d’audience à partir d’affaires déjà jugées. L’objectif est de sensibiliser le public, notamment la jeune génération sur des thématiques pénales, et transmettre les valeurs fondamentales de la justice qui constituent le socle de notre démocratie » ont souligné Benjamin Alla, procureur, et le président Jérôme Hars. Il rappelle que « la justice apparaît souvent opaque aux citoyens » ; il les invite donc à participer aux audiences publiques. Par ailleurs, des groupes scolaires sont régulièrement accueillis au Palais. Ainsi, s’établit un pont entre l’école et la justice, porte ouverte sur le fonctionnement de la société et l'activité judiciaire.

Les deux procès jugés concernaient des violences conjugales et un conducteur sans permis, sous l’emprise de stupéfiants. 

La plaignante du premier procès et son avocate
Plaidoirie
La procureure

Le premier prévenu, tonnelier, a frappé sa compagne qui s’est réfugiée chez son voisin avec leur enfant, avant de se rendre à l’hôpital (ITT de trois jours). Derrière ce drame malheureusement courant, l’enquête fait ressortir une situation délétère ; elle pointe le doigt sur les coups dont sont victimes les femmes et les séquelles que subissent les enfants face à la mésentente des couples. Le travail d’enquête est rondement mené. Le témoignage du voisin, dont les propos sont en anglais, est traduit. L’homme et la femme ont des versions contradictoires. La procureure prend ses réquisitions, les avocats plaident. Le tribunal se retire pour délibérer et déclare le prévenu coupable (prison avec sursis, retrait parental, interdiction de détenir une arme pendant 5 ans). 

Seconde affaire. Dans le box, un jeune homme plutôt décontracté dont l’enfance a été malheureuse. Il était sur les rails avec la préparation d’un CAP quand tout a basculé.  De retour d’un voyage en Espagne, il refuse de s’arrêter quand les gendarmes l’interpellent. Il roule sans permis et a consommé des stupéfiants fournis, dit-il, « par son cousin » (lequel dément). Appel à un traducteur car le fameux cousin ne parle pas français ! Le contexte est préoccupant pour le conducteur. Son avocat fait ressortir son hypersensibilité et la volonté de s’en sortir : « il réalise qu’il a fait une erreur ». Il écope de prison (dont sursis) et d’une obligation de soins. Il aura la possibilité de poursuivre ses études de CAP en semi-liberté.

Scènes du procès fictif


Ces deux thèmes de la Nuit du Droit 2024 n’ont pas été retenus au hasard. Ils rejoignent de plain pied l’actualité, d’où l’investissement personnel de chaque lycéen (il n’y avait d’ailleurs pas assez de rôles pour le nombre de postulants !). Des affaires de ce type, ils en entendent parler tous les jours dans la presse ou à la TV. Elles les sensibilisent, les attristent, les questionnent et ils ont tenu à apporter leur pierre à l’édifice. Ils l’ont fait brillamment, cet engagement débuté en 2023 ayant demandé plusieurs heures de travail par semaine avec enseignants et encadrants. Certains ont même planché pendant les vacances. Qu’ajouter de plus sinon un énorme bravo à tous et à toutes !

• A la fin de la rencontre, Marie-Isabelle Coustaty a remercié le tribunal de Saintes, le barreau et Mme Diabira de leur avoir donné une telle opportunité. Les magistrats et avocats ayant assisté aux répétitions. Régis de Jorna, premier président de chambre à la Cour d’appel de Paris, s’est déplacé plusieurs fois au lycée et au tribunal pour faire profiter les élèves de son expérience. Alain Paillou, dessinateur judiciaire, pour ses précieux conseils.

• Félicitations aux 27 élèves pour leur prestation : Raphaël Baiola, Scott Bertonnier, Luca Besnard, Eva Bidard, Samuel Bossuet, Marius Brion, Agathe Chartier, Synclair Chastenet, Manuela Chety, Noémie Comberton-Boulanger, Alexis Coueille, Emma Crompas, Léo Dardant, Lison Guyonnaud, Rudi Glangeaud, Amir Ali Khorasani, Grégoire Lemoine, Mathys Longuet, Alice Loret, Emmanuel Lys, Maxence Pelé, Gwenaëlle Pesa, Hugo Poulailleau, Adèle Rabier, Pacôme Rafin, Clarisse Selosse, Nina Tissandier.   

Pour cette Nuit du Droit, Régis de Jorna (à gauche de la photo), premier président de chambre à la Cour d’Appel de Paris, s’est déplacé plusieurs fois au lycée et au tribunal de Saintes pour faire profiter les élèves de son expérience

• Créée en 2017 à l’initiative de Laurent Fabius, Président du Conseil constitutionnel, La Nuit du Droit est un événement culturel étendu dès 2018 à toute la France. Elle vise à sensibiliser le public à l’importance du droit, ses métiers, les institutions qui le créent, l’enseignent et l'appliquent en allant à la rencontre des professionnels du droit (parlementaires, magistrats, avocats, notaires, universitaires, etc). Comme chaque année, les thématiques sont librement retenues par les institutions organisatrices qui ont à cœur d’intéresser le public à leurs missions. Ces thématiques reflètent les préoccupations qui animent la société : environnement, harcèlement scolaire, violences familiales, crimes de guerre, constitution, etc. 

lundi 7 octobre 2024

Saujon : Conférences sur les moulins à eau en Saintonge le 26 octobre

Première partie à partir de 14 h à la Salicorne : 

• Inventaire : quelques éléments statistiques généraux, densité, localisation

• Diversité des fonctions des moulins (typologie), industrielles (métallurgie, armement, papeterie, tannerie), agricoles (grains, huile, textile) et fournisseurs d'énergie

• Description des différents types de moulins : fonctionnement et mécanismes

par Alain Floriant, Daniel Mazouin, Loisel Barré (ADAM 17 et FDMF)

Deuxième partie : Les moulins à eau dans l'Histoire

• Etat des moulins à eau au XVIle siècle en Saintonge et illustration cartographique de l'importance des moulins à eau sur l'exemple de la vallée de l'Arnoult par Bertrand Beauvoit

Troisième partie : Sauvegarde et avenir des moulins à eau

• Le moulin restauré de La Sourde et sa forge par Didier Bernard

• Production hydroélectrique au moulin de Vergnée, sur l'Antenne par Philippe Chasserieau

• Le moulin à marée des Loges par Marie Gombaud

• Le moulin, le meunier et la meunière dans l'imaginaire collectif par Alain Floriant

Pêche de l'étang de Saint-Maigrin

Cette année, la pêche de l'étang de Saint-Maigrin aura lieu les 31 octobre, 1er et 2 novembre. Le grand étang (environ 40 ha) sera vidé, puis le poisson qui en est sorti sera vendu au public : anguilles, brochets, perches, tanches, gardons et carpes. Les personnes intéressées sont cordialement invitées à ce moment fort qui se déroule tous les trois ans.

Photos d'archives 2014 (@ N. Bertin)
Archives 2018
L'étang en partie vidé de ses eaux

Fontcouverte : Inauguration du village d’enfants SOS

L'inauguration le 28 septembre en présence de la présidente
du Département Sylvie Marcilly (©Dept17)

Pour accueillir les fratries placées dans le cadre de l’aide sociale à l’enfance et répondre aux besoins du Département de la Charente-Maritime, le village d’enfants SOS de Fontcouverte est le troisième en Charente-Maritime

Le village d’enfants SOS de Fontcouverte accueille au total 50 enfants âgés de 0 à 21 ans au sein de 11 maisons familiales. Il comprend également une maison commune accueillant les bureaux (personnels administratifs, pédagogiques, thérapeutiques), ainsi que des salles de réunions et d’activités. Le village est animé par une équipe pluridisciplinaire de 37 professionnels.

Le Département de Charente-Maritime avait déjà sollicité l’expertise et le savoir-faire de SOS Villages d’Enfants pour l’ouverture de deux premiers dispositifs d’accueil : deux villages d’enfants SOS à Beauvais-sur-Matha et à Gémozac. Aujourd’hui, 77 enfants sont accueillis dans ces deux villages SOS.

Ce projet s'inscrit dans le cadre de la politique de la protection de l'enfance départementale. C'est à l’issue d’un appel à projets lancé en 2020 par le Département que l’association SOS Villages d'enfants a été retenue pour la création de ce nouvel établissement à Fontcouverte. L’association en finance la construction et le coût de fonctionnement annuel revient au Département à hauteur de 2,8 millions d’euros. Pour rappel, ce financement vient s’ajouter aux 2,9 millions d’euros versés annuellement pour les deux autres villages.

Saint-Ciers du Taillon/Expo/L'empreinte de Picasso : Et après ?

Jusqu'au 20 octobre, l'association Arts et Culture de Saint-Ciers du Taillon présente une exposition consacrée à "l'empreinte de Picasso... et après". Artistes à l'honneur , Bernard Devisme et ses complices Catherine Mathieu (centre artistique du château de Favières à Mosnac) et Bernadette Traquet

Danie Chérat, présidente de l'association, Bernadette Traquet,
Catherine Mathieu, Bernard Devisme
Le vernissage 


Bernard Devisme avoue avoir été "biberonné" à Picasso, artiste qu'on ne présente plus. Ses toiles sont un clin d'œil à ce personnage sortant des sentiers battus, de même que le travail de Bernadette Traquet et Catherine Mathieu. Cette exposition originale est à visiter en prenant son temps ; les œuvres (tableaux, dessins, sculptures, céramiques) se répondent les unes aux autres, trouvant leur inspiration en l'illustre maître. 

• A découvrir du mardi au vendredi 14 h-18 h 30, samedi et dimanche de 11 h à18 h 30. 

Animation dans la salle des fêtes samedi soir
Dans l'empreinte de Picasso
Au centre, Guy Claude Tréard qui vient d'exposer à Jonzac
Jephan et Françoise de Villiers
Une belle série d'assiettes et céramiques