jeudi 24 juin 2010

Football :
« Baisés » à la dérobée…


Bien qu'éloignée de l'œuvre de Fragonard, l'arrivée des Bleus au Bourget mériterait de porter le nom de ce célèbre tableau. Les footballeurs, après leur déconvenue en Coupe du Monde, n'ont pas cherché à rencontrer leurs supporters et ceux qui aiment le ballon rond. "Baisés", les Français le sont ! Ces messieurs n'ont pas voulu de bain de foule. Ils ont filé à la dérobée ! Les uns sont partis en jet, les autres par la route pendant que Thierry Henry disposait d’un véhicule spécial envoyé par l'Elysée. S'il avait sauvé la planète, lui aurait-on envoyé la fusée Ariane ?

Les Bleus, atteints par le blues, ont évité tout contact puisqu’ils semblent broyer du noir. Une attitude compréhensible compte tenu de leur regrettable prestation. Ce qui l'est moins est leur arrogance, et finalement leur distance face à une population qui les aurait peut-être compris s’ils avaient bien voulu montrer de l’humilité. Une qualité qu’ils semblent avoir oubliée depuis longtemps.
On prétend que l’argent pourrit tout : on s'en aperçoit ! Quand on peut s'acheter l’équivalent d’une maison tous les mois, on est loin des smicards qui manifestent contre la retraite à 62 ans !

Les Français sont dépités, écœurés par le comportement de ces joueurs qu'ils pensaient accessibles et sympas. Les jeunes, venus suivre leur entraînement en Afrique du Sud, l’ont constaté quand l’équipe a décidé, purement et simplement, de faire grève. Voilà qui fera jurisprudence dans le monde du football ! On attend donc le fruit de l'entrevue entre Thierry Henry et Nicolas Sarkozy.

On retiendra de ces événements, qui ne doivent pas faire oublier les plus graves (ceux qui concernent la société), que le football est vraiment devenu "une pompe à fric". Les supporters ne sont alors que des moutons, agréables à plumer et à côtoyer quand ils demandent seulement des autographes.

Quant à l’aspect politique, il est évident que Roselyne Bachelot, aussi inefficace dans la gestion de la grippe H1N1 que la fièvre bleue, aurait dû rester en France. De son côté, Nicolas Sarkozy doit être ennuyé face à une Fédération qui ne souhaite sûrement pas organiser d'états généraux du football à l'automne ! En tout cas, un coup de chapeau aux commentaires d’I-Télé, à Eugène Saccomano, un journaliste comme on les aime, à ses confrères qui n'ont pas la langue de bois et à Rama Yade qui avait tout compris… avant sa ministre de tutelle.

Et si cet épisode ne faisait que refléter ce qu'est la France aujourd'hui ? Un pays devenu people qui prend l'actualité pour un magazine à sensation ; une nation sans véritables repères dont le Président, à défaut de distribuer des brioches, préfère recevoir un footballeur qui cherche à sauver sa peau plutôt que d’écouter les gens qui défilent dans les rues…

Les journalistes attendent en vain les footballeurs français au Bourget, qui partent à la dérobée...

Abba Fever
au casino de Jonzac


C’est une salle comble qui a écouté, samedi dernier, les mélodies inoubliables du groupe Abba. Grands tubes, années glamour 70 : rien ne manquait à ce show qui fit monter la tension en même temps que les décibels ! Fidèle à ce qui a fait la légende d’Abba, le groupe a reconstitué l’ambiance disco de l’époque. Félicitations au groupe et au Casino pour cette soirée !

Prochain rendez-vous le 26 juin avec Jérôme Daran "en toute mauvaise foi" à partir de 20 h 30. Réservations au 05 46 48 16 16.



Romain Daviaud :
4 raids et des 4 L
de toutes les couleurs


« Je cherche une 2 CV à restaurer pour faire le Paris-Pékin-Paris »

Vendredi soir, dans la salle municipale de Chamouillac, Romain Daviaud avait invité ses amis et sponsors à fêter les raids qu’il a effectués : Students Challenge et 4 L Trophy. Lors de la dernière épreuve, les équipages ont tout de même apporté 80 tonnes de fournitures scolaires aux enfants les plus défavorisés du Sud du Maroc. Comme quoi, on peut allier aventure et générosité.

Romain, qui n’a pas les deux pieds dans la même galoche, pour reprendre une expression saintongeaise, répond à nos questions.



Romain, parlez-nous de cette nouvelle expérience. Quels en ont été les moments forts ?

En effet, j’ai participé à deux raids aventure à but humanitaire depuis la fin de l’année 2009. Cela fait donc quatre raids à mon actif.
Le raid du mois de décembre janvier - le Students Challenge 2010 - nous a mis dans des situations quelque peu “spéciales“. J’étais accompagné d’Alice Gontier, ma copilote. Lors de la première étape, nous avons dû passer plus de 15 h à réparer la 4 L. Le problème provenait tout simplement d’un ajout d’eau dans l’essence que nous avions mis quelques kilomètres plus tôt. Mais, en attendant de trouver la provenance de la fumée noire et du broutage du moteur, il a fallu refaire l’allumage, toute la carburation… C’est là que Michel Lemercier, mécanicien et préparateur de toutes mes 4 L, est intervenu par téléphone ! Un grand merci à lui. C’est donc après avoir vidangé le réservoir que nous sommes repartis, vers 23 h, alors qu’il nous restait plus de 250 km de montagne pour rejoindre le bivouac où tous les autres équipages nous attendaient. Nous y sommes arrivés vers 6 h du matin, pour repartir à 8 h pour l’étape suivante.
Un autre souvenir sur ce raid fut le réveillon dans le désert. Nous avons fêté par la même occasion mes 20 ans que je venais d’avoir le 28 décembre. Puis, bien sûr, vint notre action humanitaire et écologique que je détaillerai plus loin. Un grand moment !

Sur le retour, nous avons fait suivre des bidons d’huile puisque nous avons consommé 5 litres d’huile moteur d’Algésiras à Chamouillac. Un problème moteur nous guettait, mais nous sommes arrivés sans encombres !
Pour ce qui est du raid du mois de février dernier, le 4 L Trophy 2010 (13e édition), ce fut encore une expérience hors du commun. C’était ma troisième participation à ce raid. J’aurais dû partir avec une nouvelle 4 L de couleur bleue (peinte gracieusement par la carrosserie Landraud de Saint-Germain de Lusignan), mais nous avons découvert un problème moteur deux jours avant le départ. J’ai donc dû repartir avec la même que le précédent raid, la rouge. J’étais accompagné d’Hédi Khefacha, qui était également mon colocataire en Angleterre cette année.
Cette édition du 4L Trophy n’a pas été, comme pour mes deux autres participations, synonyme de problèmes. Ils furent minimes ! Je crois que le moment le plus mémorable fut l’après-midi où nous avons installé une pompe à eau solaire dans un puits, près d’une école. Nous avons rencontré toute la population locale ainsi que les enfants qui étudiaient. C’était très émouvant.

Vous arrivez à conjuguer l’aspect aventurier et les actions caritatives. Quelles sont-elles ?

Les instants les plus forts sont toujours les moments où nous rencontrons la population. Les actions sont assez diverses et variées. Nous apportons principalement des fournitures scolaires aux enfants les plus défavorisés du sud du Maroc. Nous les remettons directement, ce qui nous permet de mener nos actions de A à Z et de se rendre compte du bonheur apporté aux enfants.
Le reste des fournitures, puisque nous avons apporté 80 tonnes cette année, est distribué dans les écoles par le biais d’une association française, Les Enfants du Désert. Cela permet d’éviter tout trafic, bien connu dans le milieu.
Nous ne nous limitons pas seulement à des fournitures scolaires. Cette année, nous avons aussi planté des palmiers dattiers dans le but de cultiver à l’ombre de ces arbres, dans 5 ou 6 ans. Ceci a profité à un village écarté, réellement dans le besoin, en plein milieu d’un plateau désertique. Nous leur avons également apporté des aliments de base, type farine, huile, sel, céréales… Lors de la remise, j’étais en bout de la file indienne qui remettait les biens aux familles qui pleuraient de bonheur ! Encore un moment unique.
En février dernier, grâce à un équipage que nous avons rencontré sur le raid qui prévoyait l’installation d’une pompe à eau solaire, nous l’avons aidé dans cette démarche. Cela évite désormais aux habitants de remonter des dizaines de seaux d’eau à la main chaque jour.
Un équipage d’amis de mon école est également allé installer des panneaux solaires dans une famille dans le besoin. Ils vivaient jusque-là sans électricité, sans lumière. En voyant la première ampoule qui scintillait, tous les membres de la famille se sont mis à pleurer, signe d’un changement évident dans leur vie…


Et vos études dans tout ça ? Où en êtes-vous ?

Voilà que je viens d’achever ma troisième année d’études à l’École de Commerce de La Rochelle. Après cinq mois en Inde, je viens de passer neuf mois en Angleterre. Et ce n’est pas encore terminé. Il me reste au moins deux ans encore, peut-être trois. Avant de partir en Chine pour cinq mois en septembre, je me ressource dans le pays de Chamouillac. Je passe l’été à travailler pour mes parents en vendant du pineau et du cognac Daviaud sur le marché de Saint-Georges de Didonne tous les matins ! J’en profite aussi pour faire un peu de communication sur nos produits et je prépare les portes ouvertes du pineau qui auront lieu le week-end du 7, 8 et 9 août prochains.
Étant donné que je souhaite maintenant tourner mon projet professionnel vers l’événementiel dans le monde automobile et humanitaire, je vais continuer dans ma lancée. Je prépare déjà mon prochain 4 L Trophy pour février 2011 et un projet un peu plus fantastique : un Paris/Pékin/Paris pour juin juillet août 2011. Ce dernier se déroulera à bord d’une Citroën 2 CV. J’en profite pour lancer un avis de recherche. Je recherche une 2 CV à restaurer ou à remettre en état pour effectuer ce raid.

Vous arrive-t-il de faire une “infidélité“ à votre 4 L ?…

Très rarement, mais ça m’arrive. Étant très attaché à ma première 4 L, celle qui est orange, je suis parti à bord à trois reprises pour l’Angleterre. Elle ne m’a jamais déçu. Depuis que j’ai découvert la 4 L, je ne roule quasiment qu’avec ce fabuleux moyen de locomotion. Je n’ai d’ailleurs pas de voiture récente. J’ai bien une autre voiture avec laquelle je me déplace, ma Coccinelle Volkswagen, mais pour le plaisir seulement. De plus, je n’ai rien oublié de ma période “vélomoteur“ : il m’arrive toujours de me déplacer en vieille moto, solex ou mobylette. La 4 L reste tout de même un outil formidable !


Pour contacter Romain Daviaud : 06-32-22-70-09 ou par mail daviaudr@esc-larochelle.fr

Jonzac : Ancien déporté,
Michel Cavaillès à l’honneur


« Chaque homme dans la nuit s’en va vers sa lumière »

Samedi matin à Jonzac, une cérémonie était organisée en l’honneur de Michel Cavaillès, rescapé du camp de la mort de Sachsenhausen. Un hommage émouvant que méritait cet homme de cœur.

Michel Cavaillès, rescapé du camp de Sachsenhausen


« Je ne pourrai décrire l’émotion qui m’envahit quand je me trouvai devant la preuve évidente de la brutalité des nazis et de leur mépris profond de tout sentiment humanitaire. Je suis sûr que jamais, je n’ai ressenti un tel sentiment de stupeur »
déclara le général Eisenhower lorsqu’il entra pour la première fois dans un camp de concentration, en avril 1945.

Comme Homère Fonteneau, rescapé d’Auschwitch, Michel Cavaillès a connu l’univers concentrationnaire.Samedi dernier, la FDNIRP et l’Association "Ensemble pour la paix" lui ont rendu un hommage particulier avec, à leurs côtés, les amis pour la Mémoire de la Déportation et l’Amicale des déportés de d’Oranienburg-Sachsenhausen.
S’y ajoutait la communauté des personnes de bonne volonté, conscientes des atrocités que les hommes et les femmes déportés ont connues, il n’y a pas si longtemps… Hitler n’est pas un mythe, pas plus que Staline, mort en toute sérénité dans son lit. Et pourtant, combien de morts ont-ils sur la conscience ? La source n’est pas tarie puisque des dictateurs, de par le monde, imposent leur diktat au nom d’idéologies qui leur sont propres : « Quand tu verras les intellectuels bafoués et les livres brûlés, tu sauras que les signes d’une souffrance nouvelle sont réunis ».

Cette souffrance, Michel Cavaillès l’a ressentie au plus profond de sa chair. Né le 9 août 1922 à Bayonne, ville du Sud-Ouest où son père était receveur des Postes, il ne pouvait imaginer les heures tragiques qui l’attendaient. Sachsenhausen ; la détention bestiale ; la mort des camarades qui s’éteignent les uns après les autres ; la peur de se dire « quand viendra mon tour ? » ; le soubresaut de la survie pour prouver aux bourreaux qu’ils n’auront pas le dernier mot. Se mobiliser avec le peu de forces qui reste ; se rebeller ; prier Dieu de toutes ses forces pour éviter le four ; se rebeller contre ce Créateur qui vous abandonne ; se dédoubler de son pauvre corps malade pour garder le souffle, celui qui fait encore avancer ; quitter le camp pour fuir, ô ironie, les troupes qui viennent vous sauver ; voir ses derniers camarades tomber en cette ultime randonnée macabre ; se dire tout à coup : « si le soleil se lève à nouveau demain, il y aura forcément un autre jour, puis un autre et encore un autre »

Les enfants des écoles primaires participaient à cette cérémonie

En ce 12 juin, Michel Cavaillès était ému. La cérémonie organisée au monument aux morts était dédiée à ceux que le destin a fauchés dans l’horreur des camps. Fils barbelés, baraques, miradors, tenue à rayures… Chant des partisans, enfants des écoles chantant l’espérance, poème de liberté et de fraternité prononcé par Valérie Claverie, chant des marais… Des larmes dans les yeux, Michel Cavaillès s’est souvenu de ses compagnons disparus.

Un bâton pour appuyer ta route

Retour en arrière, en 1942. Refusant le STO, Michel Cavaillès, qui habite le Pays Basque, décide de rejoindre l’Espagne. Il est arrêté par des carabiniers qui le livrent à la Gestapo. Elle lui demande de s’engager dans la légion étrangère et de combattre les Russes. Il refuse et reçoit pour toute réponse à son obstination : « C’est très mauvais où vous allez aller ». Effectivement ! Après avoir été emprisonné en France, il est envoyé en Allemagne en mai 1943.
Il découvre Sachsenhausen et aujourd’hui encore, il a du mal à en parler. Parce que certains faits sont si horribles que les jeunes ne peuvent pas les entendre. Il y devient le matricule 66735.

En avril 1945, le camp est évacué et commence alors la "marche de la mort" en direction de la Baltique. « Les SS avaient pour mission de nous tuer pour supprimer les preuves » souligne-t-il. Par miracle, il survit et bientôt, il regagne la France. Au Lutécia, le fameux hôtel parisien, arrivent, les uns après les autres, les spectres des survivants…

Peu à peu, Michel Cavaillès se réadapte à la vie et apprend le métier de monteur électricien qui le conduira au Service technique des PTT. En 1952, toujours un 9 août, il se marie avec Simone dont il a deux enfants, Christine et Sylvie. Le hasard conduit le couple à Jonzac où Simone est institutrice à l’école Paul Bert.



Durant toutes ces années, Michel Cavaillès n’a jamais failli à sa mission de témoin. Avec Homère Fonteneau et M. Sermot, il est allé dans les établissements scolaires répondre aux questions relatives à la Seconde Guerre Mondiale.
Réunies à la mairie de Jonzac, les personnalités, dont le député Jean Claude Beaulieu, lui ont fait un beau compliment : « vous êtes un citoyen digne de ce nom ». Un bâton lui a été offert, sculpté dans le chêne du Pays basque, signe de sagesse et d’hospitalité. À l’intérieur, un message et de la terre du camp de Schasenhausen.

A la mairie, remise du bâton et chant d'espoir


Cette rencontre s’est terminée par des chants de Itxassou et un repas avec les amis. Pour célébrer le moment présent, évoquer l’avenir et se dire que le passé, qui appartient désormais à l’histoire, est une flamme qui ne doit jamais s’éteindre…


Aux côtés de Michel Cavaillès, on notait la présence des autorités militaires et civiles dont le sous-préfet, Philippe Brugnot, le conseiller général de Montendre, Bernard Lalande et le député Jean-Claude Beaulieu représentant Dominique Bussereau, secrétaire d’État aux transports. Souffrant, Claude Belot, sénateur maire de Jonzac, était absent. Nombreux ont regretté qu’il ne puisse être avec ses adjoints, Christian Balout et Madeleine Perrin.



Réception à la mairie en présence de la chorale d’Itxassou, village basque où Michel Cavaillès a été arrêté pendant la guerre.




Cette cérémonie du souvenir était organisée en partenariat avec la Fédération Nationale des déportés et internés, résistants et patriotes dont le secrétaire est Robert Creange, l’Amicale des déportés d’Oranienburg Sachsenhausen, la Fédération pour la mémoire de la déportation, l’association « ensemble pour la paix » que préside André Cuyeu.

• L'info en plus


Bernard Lalande : Des ambitions à Jonzac ?
Ce n’était pas l’endroit, mais on a beaucoup jasé en découvrant, parmi les officiels, Bernard Lalande, conseiller général socialiste de Montendre, candidat à la présidence du Conseil général. Claude Belot, qui était absent, lui avait-il demandé de le représenter ? Nul ne le sait, mais peu probable, d’autant que le député Jean-Claude Beaulieu (UMP comme Claude Belot), ami de la famille Cavaillès de longue date, était présent. Dominique Bussereau était excusé, retenu par des obligations.
Certains n’ont retenu que l’aspect politique : Bernard Lalande pourrait-il être candidat à la mairie de Jonzac aux prochaines élections ? Ou à la présidence de la CDCHS ? Après tout, pourquoi pas ? Mais qu’en pense Gilles Clavel ?

Antoine de Saint-Exupéry
a dormi à Jonzac...


S'est-il arrêté au 29 de la rue Ruibet Gatineau chez M. Lefèvre ?

Lors de son passage à Jonzac en juin 1940 (deux petites nuits seulement), Antoine de Saint Exupéry aurait été accueilli dans la maison d’Alma et Lucie Lefèvre, au 29 de la rue Ruibet Gatineau (ancienne rue de la Corderie). Aucun document officiel, ni coupure de presse ne mentionne toutefois cet événement. On a longtemps cru qu’il avait séjourné chez M. Baudoux. Située près du Pont de Pierre, l’actuelle propriété de M. et Mme Pitaud aurait reçu en réalité des mécaniciens, accompagnant celui qui allait écrire "Le Petit Prince"…

Alors que les Jonzacais avaient les yeux braqués sur la Coupe du Monde de football, ils étaient invités à revivre (en fin de semaine dernière) une page d’histoire locale. Les faits remontent à la Seconde Guerre Mondiale et le héros s’appelle Antoine de Saint-Exupéry, l’un des pionniers de l’Aéropostale, qui s’illustra dans la littérature.
Le 18 juin (date de l’appel lancé par le Général de Gaulle), la municipalité de Jonzac avait choisi de l’honorer à travers plusieurs manifestations. Par-delà ces rendez-vous, certains s’interrogent : « on dit que Saint-Exupéry a séjourné à Jonzac en 1940. Où s’est-il arrêté ? ».

C'est dans cette maison de Jonzac que Saint Exupéry aurait passé deux nuits

Plusieurs Jonzacais "passionnés" ont travaillé sur le sujet, dont le regretté Raymond Ravet, père de Pierre-Jean, Alain Perrier, pilote averti de l’aéro-club, et James Pitaud.
Ce chercheur a abandonné la période qu’il préfère (le XIXe siècle) pour se pencher sur le XXe. Et pour cause, la maison où il habite (qui était celle de la famille de sa femme, Mlle Baudoux) aurait reçu des techniciens qui accompagnaient Saint-Exupéry. « Nous sommes le 17 juin 1940. Pétain vient de demander l’armistice. C’est la capitulation. Certains Français réagissent et veulent organiser une résistance à partir de l’Afrique du Nord » souligne James Pitaud. C’est dans ce sombre contexte qu’arrivent à Jonzac militaires et pilotes : « Nous avons la preuve que Saint-Exupéry a dormi deux nuits en ville. Les responsables communaux cherchaient une maison confortable dotée d’une salle de bains. Le choix s’est porté sur celle de M. Lefèvre, au 29 de la rue Ruibert Gatineau, qu’occupe actuellement Mireille Debriat. M. Lefèvre possédait le garage Ford, non loin de l’actuel magasin Chartier ».

Le glorieux temps d l'Aéropostale !

Dans un courrier, le général Gavoille mentionne avoir reçu le 17 juin, de la mairie, des billets de logement : « Le soir, Alias, Gelée et Saint-Exupéry furent accompagnés chez leurs logeurs ». Le maire de la ville était alors James Sclafer (qui fut "viré" ensuite par Pétain).

Antoine de Saint Exupéry n’a donc fait que passer par Jonzac « une ville sympathique qu’il aurait préféré visiter dans d’autres conditions ». Quelques mécaniciens déjeunèrent, quant à eux, dans le jardin de la famille Baudoux : « je les revois assis autour d’une table, en bord de Seugne. Ils sont restés peu de temps. L’un d’eux, qui travaillait dans le civil chez Renault, avait une cousine à Jonzac. C’est pourquoi il s’y était arrêté. Je me rappelle aussi des soldats qui lavaient leur linge dans le lavoir, en contrebas. Il a été détruit depuis. Le portail était toujours ouvert ! Des réfugiés français et belges affluaient de toutes parts » se souvient Mme Pitaud. En effet, c’était la débâcle et les gens fuyaient sur les routes, ne sachant où aller…

Parmi les témoignages, Louis Pariès, de Saint Martial de Vitaterne, a évoqué le jour où les équipages, venant de Chateauroux, sont arrivés à Jonzac, avant de rejoindre Bordeaux : « Il y avait beaucoup de bruit sur l’aérodrome de la Grand Vau. Je suis allé voir. L’armée avait réquisitionné 150 hectares et le terrain servait de base et de secours ».

Curtis Cate confirme la venue de Saint-Exupéry à Jonzac

Dans la biographie qu’il a consacrée à Saint-Exupéry, publiée en 1973, Curtis Cate, journaliste et écrivain d’origine américaine, évoque son passage à Jonzac. Face à l’occupant, les patriotes (les vrais, pas ceux de la dernière heure !) s’organisaient avec les moyens du bord.

Extraits : « En tant que commandant de groupement, Alias était le plus élevé en grade de tous les officiers commandant une unité opérationnelle, ce qui voulait dire qu’en temps de crise, il était l’autorité suprême à Châteauroux. Le 16 juin, on rechargea les camions, qui partirent pour Bordeaux. Ils devaient, de là, s’embarquer pour Casablanca. Les avions avaient ordre de décoller le lendemain matin pour le terrain de Jonzac. Un dernier vol rasant fut effectué le 18 juin, et quand le Potez troué de toutes parts atterrit à Royan après s’être perdu en route, le pilote et l’observateur informèrent les gros bonnets et les “feuilles de chêne“, installés confortablement à Bordeaux, que les Allemands avaient atteint la Loire. La vraie guerre se déroulait d’une façon plus macabre, mais tout aussi absurde que la drôle de guerre qui l’avait précédée !

Nombreux s'interrogent, dans la press, sur cette guerre sanglante, dont Saint-Exupéry

Après son arrivée à Jonzac, Alias envoya Saint-Exupéry et une demi-douzaine d’autres pilotes jusqu’à Bordeaux pour y faire réparer plusieurs Bloch à l’usine de construction de l’appareil, près de l’aérodrome de Mérignac. Bien que n’ayant subi aucun bombardement, la confusion qui régnait sur ce terrain surpassait la pagaille de Châteauroux. Le général Spears, que Saint-Exupéry avait souvent rencontré à Chitré, chez sa cousine Yvonne de Lestrange et qui s’était envolé, la veille, avec de Gaulle à bord, racontera plus tard : « L’aérodrome était couvert d’appareils, plus qu’il ne m’a jamais été donné d’en voir réunis. Ils attendaient aile contre aile, à perte de vue ». Romain Gary, qui faillit y trouver la mort, décrivit ce chaos dans « la Promesse de l’aube ». C’était, disait-il, chacun pour soi. Sans attendre qu’on le leur propose, les aviateurs du groupe 11/33 s’emparèrent d’un bimoteur Goéland et d’un quadrimoteur de Havilland, qui avait perdu son équipage anglais… Après avoir chargé l’avion de toutes les pièces détachées qu’ils purent trouver, Hochedé décolla à bord du Goéland, tandis que Pierre Lacordaire, le partenaire favori de Saint-Exupéry aux échecs, repartait vers Jonzac avec le Havilland, dont les commandes lui étaient mal connues. Entre-temps, le sort du groupe de reconnaissance 11/33 avait été décidé. Il devait gagner l’Afrique du Nord. Résolu à partir avec le maximum d’avions, Alias divisa son groupe en deux sections. La plus importante, dont il prit lui-même la tête, s’envola de Jonzac le 19 juin à l’aube, se dirigeant d’abord sur Perpignan, puis sur Alger. Tous les appareils étaient bourrés de pièces de rechange. Le Goéland de Hochedé était tellement surchargé qu’il lui fallut faire appel à toute sa maîtrise pour l’arracher du sol. L’autre section, sous les ordres du commandant en second, le capitaine Olivier Pénicault, comprenait Saint-Exupéry et trois autres pilotes, un certain nombre d’observateurs, d’opérateurs radio, de mitrailleurs et de mécaniciens. Ils se rendirent à Bordeaux par la route pour prendre livraison des Bloch en réparation et de tous ceux qu’ils pourraient sortir de l’usine »…

Antoine de Saint-Exupéry, talentueux et courageux...

On proposa à Saint-Exupéry un quadrimoteur Farman, capable de transporter quarante passagers. C’est à son bord qu’il rejoignit Alger, via Perpignan, transportant matériel, personnel et des civils, dont Suzanne Torrès, l’épouse du député. En Afrique du Nord, la déconvenue fit place à l’espérance : « nous nous trouvons gardés par des sentinelles, nos réservistes de l’Armée de l’Air démobilisés ». Saint-Exupéry repartit en France avant de gagner les États-Unis…

En 1994, l’aéro-club de Jonzac, présidé par M. Vivier, a rendu hommage à Saint-Exupery, disparu trop tôt au large de la Corse le 31 juillet 1944.
Alain Perrier se souvient de l’instant émouvant où la plaque a été dévoilée. Le Colonel Bernard Vezinhet rappela « l’attachement de l’Armée de l’Air au modèle que représente Saint-Exupéry » tandis que Claude Belot se projeta dans le temps, imaginant Italique« Saint-Exupéry errant dans les rues de Jonzac et pensant au devenir de la France »…

Photo d'archives. La famille de Saint Exupéry était apparentée aux Lestrange, comme le souligne M. de Lestrange, demeurant à Bois en Charente-Maritime : « La mère d’Antoine était la nièce de Gabrielle de Lestrange, épouse du Comte de Tricaud. Mon père et Antoine se connaissaient bien ». Antoine de Saint-Exupéry a passé une partie de sa jeunesse au château de la Môle, près de Saint-Tropez, propriété des Fonscolombe.


À Jonzac avant le départ pour l’Afrique du Nord, le 17 juin 1940. De gauche à droite : Hochedé, Lacordaire, Alias, Pénicaut, Chéry, Cazenave, Gavoille, Gelée, Coulomb. Cette photo est la seule que l’on possède sur le passage des militaires proches de Saint-Exupéry à Jonzac. Malheureusement, lui-même n’est pas sur le cliché.

L’un des écrits du Général Gavoille rend compte de la venue de Saint-Exupéry à Jonzac : « Venant de Châteauroux, nous atterrissons le 17 juin dans l’après-midi à Jonzac. Le 18, je m’occupe du premier échelon roulant à bord du Massilia. Récupérons à Bordeaux un Goéland et deux quadrimoteurs. Le 19, nous décollons de Jonzac pour Perpignan. Le deuxième échelon volant partira avec Saint-Exupéry pour rejoindre Alger le 22 juin ».

Sophie Denis, pilote de ligne originaire de Jarnac-Champagne, envisage de rallier Lézignan-Corbières (Aude) à Saint Louis (Sénégal) en octobre prochain.

Anguilles, lamproies, aloses :
Ces étranges poissons migrateurs
venus d‘ailleurs


Vendredi, une conférence sur les poissons migrateurs avait lieu au Casino de Jonzac. Elle accompagne l’exposition sur "les engins et filets de pêche en eau douce" que propose la municipalité de Jonzac au Moulin de chez Bret.


Alors qu’on s’interroge sur les autres planètes de la galaxie et leurs éventuelles formes de vie, certains occupants de la Terre attirent l‘attention par leurs coutumes et usages. Ne cherchez pas loin ! « Parmi eux, certains fréquentent le bassin de la Charente » souligne François Albert, chargé de mission auprès du Groupement des Fédérations de pêche. Prenez l’anguille qui évolue entre eaux douces et salées, c’est-à-dire entre rivières et mer des Sargasses.
Son berceau se situe au large des Caraïbes, où elle va se reproduire à basses profondeurs (3000, 4000 mètres). Voilà bien une espèce européenne qui ne vit pas comme tout le monde. Les petites anguilles, appelées civelles ou pibales, se développent en eau douce durant 7 à 12 ans (dans l’estuaire de la Gironde par exemple) avant d’accomplir un grand voyage vers leur nurserie familiale.
Les géniteurs meurent de fatigue après la ponte, dit-on. On peut comprendre leur épuisement après trois métamorphoses et la traversée de l’Océan Atlantique. Actuellement, la population des anguilles étant menacée (divisée par dix en vingt ans), des mesures de protection viennent enfin d’être prises.


L’alose, quant à elle, vit en eau douce d’avril à juillet. Les petits partent en mer durant plusieurs années avant de revenir à la maison. La fécondation des œufs s’accompagne de bulles caractéristiques, les couples montant à la surface de la rivière en faisant des tourbillons.


La lamproie est l’héritière d’un monde oublié, celui de la préhistoire. Elle aussi part en mer avant de revenir dans les fleuves. Cette charmante bestiole s’accroche à un poisson pour se déplacer (grâce à sa ventouse) et lui suce le sang.
Le danger qui guette toutes ces espèces concerne la destruction de leur habitat et le grand nombre de barrages qui freinent leur progression. On constate que certains poissons ne remontent plus aussi loin que dans le passé !


Au barrage de Crouin, sur la Charente, les spécialistes font des observations. Depuis janvier, ils ont remarqué des lamproies, des aloses, des anguilles, des mulets et même un saumon ! Il est évident que le territoire de Haute Saintonge aimerait bien compter une station de comptage, comme l’a suggéré Pierre Jean Ravet ! Bref, l’état de santé des rivières est un excellent baromètre quant à l’environnement : autant garder un œil attentif sur la faune et la flore afin de sauvegarder notre précieux patrimoine…

Xynthia : Dominique Bussereau,
président du Conseil Général,
écrit à Ségolène Royal


« La tempête Xynthia a terriblement frappé deux Départements de notre littoral atlantique, la Vendée et la Charente-Maritime, dont je préside le Conseil général. A ce titre, je me félicite de la bonne coordination entre nos services dans la mise en oeuvre des aides aux entreprises que nous avons ensemble décidées. Néanmoins, vous avez récemment encore tenu à exprimer votre émoi en ce qui concerne les modalités du versement des aides de l'Etat.

Devant une telle catastrophe, face à de si lourdes conséquences, je tiens d'abord à vous rappeler l'action immédiate et sans relâche des services de l'Etat, dès les premiers instants de cette catastrophe pour secourir, puis soutenir et aider les sinistrés. Afin d'éviter toute polémique en des circonstances où elle n'a vraiment pas sa place, il m'a paru nécessaire de vous rappeler la réalité des questions financières qui vous intéressent, telle qu'elle s'inscrit dans les faits en Charente-Maritime.

Dans les moments qui ont suivi ce drame, 450 000 € de secours d'urgence ont été directement versés aux sinistrés. En ce qui concerne les agriculteurs et les conchyliculteurs, 160 dossiers ont été instruits au titre du Fonds d'Allègement des Charges financières (FAC) et leur paiement est actuellement en cours pour 864 000 €.
Pour les agriculteurs, 450 dossiers de prise en charge des cotisations MISA par l'Etat ont entraîné le versement par ['État de 1,5 million € à la MISA en lieu et place des agriculteurs concernés.

Dans le cadre du dispositif des calamités agricoles, plus de 230 000 € d'avances ont été versés pour 111 dossiers déjà déposés par les agriculteurs. A ce sujet, je souligne que le Gouvernement a notifié, dans un délai réduit, à la Commission européenne un régime d'indemnisation des pertes de fonds tout à fait adapté à la situation que nos exploitants doivent malheureusement affronter et qui permettra une indemnisation adaptée. Cette notification communautaire a certes nécessité un délai, aussi court fûtil; elle évitera néanmoins les difficultés ultérieures comme celles que connaissent aujourd'hui certains de nos viticulteurs charentais du fait d'aides des années 19982000 mises en oeuvre, sans l'accord de Bruxelles, par le Gouvernement d'alors.

En ce qui concerne plus spécifiquement les conchyliculteurs, un régime d'aide au remplacement du matériel permet de payer aux sinistrés jusqu'aux % de leur réinvestissement, en additionnant l'apport des assureurs et celui de l'Etat qui peut monter à 60 000 € pour chacun. Cent-huit dossiers ont été reçus par les services de l'Etat au 31 mai, et leur instruction en cours permettra une mise en paiement au début de juillet.

Pour nos entreprises artisanales, nos commerçants ou nos petites entreprises de services, 651000 € ont d'ores et déjà été versés à 113 bénéficiaires dans le cadre du FJSAC.
Cinquante entreprises ont par ailleurs obtenu le remboursement de 15 700 heures de chômage partiel, représentant une dépense de 60 000 € de l'Etat.
Ainsi, 3,7 millions € ont d'ores et déjà été versés aux sinistrés, particuliers, entrepreneurs, agriculteurs et conchyliculteurs qui ne sont concernés qu'à titre d'avances, le principal étant à venir.

Je n'ai pas voulu détailler l'ensemble des autres sommes mobilisées par l'Etat, au titre des moyens de secours, des aides au relogement des sinistrés, ni toutes celles en cours de montage pour les biens non assurables des communes, ou les digues (pour les travaux d'extrême urgence desquelles l'Etat en est déjà à 3,7 millions € de premiers paiements effectués); ces dernières ne peuvent manquer de vous intéresser, car elles correspondent bien un besoin crucial dans notre région Poitou-Charentes, comme dans la région Pays-de-la-Loire où le Conseil régional vient de décider de monter sa participation financière à 25% du coût hors taxes de ces travaux. J'espère d'ailleurs que vous proposerez à notre Conseil Régional la même politique.
Espérant que ces précisions vous auront aidée à mieux comprendre la présence de l'Etat aux côtés des sinistrés de Xynthia dans notre région, je vous prie d'agréer, Madame la Présidente, l'expression de mes respectueux hommages ».

Dominique Bussereau, président du Conseil Général

dimanche 20 juin 2010

Coupe du Monde de football :
Les Bleus ont perdu la main...


D'ailleurs, l'ont-ils jamais eue ? Thierry Henry a permis à la France de se qualifier avec une première "indélicatesse" de la main. Il eut été préférable que cette équipe ne fût jamais sélectionnée dans ces conditions. Aujourd'hui, elle est en quelque sorte frappée du péché originel qui a entraîné la discorde dans ses rangs.
Les joueurs de l'équipe de France, qui se prennent pour des divas, vont finir en grève comme les cheminots le 24 juin ! Le monde entier ironise en regardant nos fantassins tricolores en pleine contestation, l'œil rivé sur les contrats de publicité qui fixent leurs intérêts plutôt que leurs résultats. Trop bien "nourris", nos gladiateurs ne savent plus courir et se rebellent, non pas contre leur sélectionneur, mais leur Fédération parce que l'un de leurs, sans doute trop impertinent, a été renvoyé dans ses buts.
Y a-t-il encore un pilote dans l'avion ? Les Français comprennent enfin ce qu'est le football moderne. Une histoire d'argent servie sur des plateaux de télévision...

mardi 15 juin 2010

Grand Orient :
Être franc-maçon au XXIe  siècle


Samedi dernier, au centre culturel de Montendre, Jacques Bertrand, délégué régional Sud Ouest du Grand Orient de France, a animé une conférence sur un thème d’actualité : être franc-maçon au XXIe siècle.


Cette conférence, organisée par le cercle philosophique et culturel de Montendre que préside Jean-Michel Mercier, avait attiré un nombreux public, profanes et francs-maçons. Après la Grande Loge de France qui avait eu la même démarche voici quelques années, le Grand Orient se devait, lui aussi, d’apporter son témoignage.
Pour de nombreuses personnes, la franc-maçonnerie demeure un sujet complexe qui apparaît, de temps à autre, dans la presse. Respectée par les uns, regardée avec suspicion par les autres, elle ne laisse pas indifférent.
D’ailleurs, certains estiment qu’il ne faut pas parler d’une franc-maçonnerie, mais de “franc-maçonneries“ tant elle peut avoir de multiples visages, opposés parfois, qu’ils soient politiques ou philosophiques.
Qui composent  les loges ? À quoi servent-elles ? Quels sont les travaux des “frères“ ? Pourquoi leurs activités restent-elles secrètes ? Autant d’interrogations qui appellent des réponses.


S’ouvrir sur l’extérieur

Avec précision, Jacques Bertrand a levé un pan du voile. Si la franc-maçonnerie n’a rien à cacher, elle est tenue au secret, c’est pourquoi “l’extérieur“ connaît peu ses rituels initiatiques hérités du passé. Les termes qu’elle utilise rappellent ceux des bâtisseurs d’antan.
Elle possède ses propres codes avec, pour fondements principaux, la tolérance et l’humanisme.
Dans la rue, le franc-maçon ne porte pas de signe distinctif. Ce n‘est pas un être étrange venu de Saturne  ! Les “décors“ qu’il arbore (tablier, gants, ornements) sont réservés aux “tenues“ (réunions).
Depuis une vingtaine d’années, les “loges“ ont pris conscience qu’elles doivent communiquer pour être mieux comprises. En se présentant simplement, en répondant aux questions des journalistes, la franc-maçonnerie offre une approche accessible.
Le conférencier a parlé de l’obédience qu’il connaît le mieux, le Grand Orient, courant de pensée qu’il a rejoint après son engagement politique (il a appartenu au conseil municipal de La Rochelle, dans l’équipe du regretté Michel Crépeau). En ce choix, il a trouvé un accomplissement qui lui permet de partager avec le public et en toute franchise « une expérience enrichissante ».

De par le monde, le Grand Orient compte 1 200 loges et 50 000 membres : « La franc-maçonnerie est un mouvement universaliste œuvrant pour le progrès de l’humanité, avec un idéal de solidarité ».
Travaillant sur des sujets de société, elle apporte sa pierre à l’édifice de la réflexion.
Pourquoi devient-on franc-maçon ? « Je ne peux pas donner de réponse car chaque démarche est personnelle » explique Jacques Bertrand. Les assemblées se déroulent dans un temple, sans connotation religieuse.
Basé sur les principes d’égalité, de fraternité et de laïcité, Le Grand Orient défend moult causes : « Nous sommes contre le port de la burqa dans les espaces publics, par exemple, parce que c’est une atteinte à la liberté de la femme. Nous combattons entre autres l’intolérance, le sexisme, l’antisémitisme, l’homophobie ».
Le Grand Orient apporte le fruit de ses réflexions à l’échelle européenne et travaille sur les problématiques du bassin méditerranéen.
Jacques Bertrand se veut avant tout porteur de cette “flamme“ qui fait avancer les mentalités : Le monde est certes difficile, mais il ne faut jamais baisser les bras…
En se retrouvant sur des causes communes, la société actuelle, matérialiste et individuelle, sera mieux armée pour gommer les inégalités.
La France a la chance d’être un pays démocratique. Ce n’est malheureusement pas le cas dans de nombreux pays (Afrique, Asie) où les loges (quand elles existent) peuvent effectivement apporter une “ouverture“ face à des gouvernements peu sensibles à la circulation des idées.

Pas (encore) de femmes au Grand Orient !

À cet exposé, succéda un débat. Parmi les interrogations, Philippe Lalande demanda pourquoi le Grand Orient ne compte aucune femme. Le sujet est évoqué régulièrement. Pour l’instant, les frères ne sont pas favorables à leur entrée. Ces dernières ont des loges qui leur sont réservées.
En ce qui concerne l’obligation de “secret“ qui entoure la franc-maçonnerie, le conférencier rappela les persécutions dont des frères ont été victimes dans le passé. Aujourd’hui encore, cette appartenance peut être un obstacle dans la recherche d’un emploi.

« Il est important d’expliquer ce qu’elle est, son histoire, pourquoi à certaines périodes, elle s’est beaucoup ouverte sur les problèmes de société, pourquoi elle a été persécutée durant la dernière Guerre Mondiale et pourquoi les générations d’après l’Occupation, qui ont été très marquées par cette période de persécutions, ont eu tendance à se replier sur elles-mêmes » expliquent des francs-maçons.
Une question n’a pas été posée : celle de savoir si, à Montendre, il existe un lien entre les deux loges que compte la ville, Grand Orient et Grand Loge de France. À l’échelon national, les deux obédiences entretiennent de bonnes relations. Dans la cité des Pins, les contacts seraient plus difficiles pour des raisons qui n’auraient rien de philosophique, dit-on…
Quelle est la morale à retenir de cette rencontre ? Que chaque franc-maçon doit rester en éveil et faire preuve de tolérance… comme d’aucun d’entre nous d’ailleurs !


À l’occasion de son centième anniversaire, la loge maçonnique de Montendre, les Pionniers du Progrès, a inauguré une stèle en mémoire de sept de ses membres, au nouveau cimetière de Montendre. La conférence qui a suivi devait être faite par Patrice Billaud, Premier Grand Maître Adjoint du Grand Orient de France. Souffrant, il a été remplacé par le rochelais Jacques Bertrand qui occupe des fonctions importantes au sein du Conseil de l’Ordre du GO.

• L’histoire de la franc-maçonnerie

Le terme freemason (franc-maçon) est attesté pour la première fois en 1376. En effet, dès le XIIIe siècle, on connaît des loges de tailleurs de pierre en France, Allemagne et Angleterre. Les origines de la franc-maçonnerie pourraient remonter aux confréries de bâtisseurs de Moyen-Âge ; d’autres y voient une attache plus lointaine avec l’Égypte.
Autrefois, l’enseignement était essentiellement oral, c’est pourquoi les premiers textes maçonniques sont relativement tardifs.

Les bâtisseurs

Lorsque les grands chantiers de cathédrales s’achèvent à la fin du Moyen-Âge, les maçons “opératifs“, qui travaillent de leurs mains, laissent entrer dans leurs loges des « spéculatifs », c’est-à-dire des penseurs qui ignorent tout des techniques de construction. Pendant tout le XVIIe siècle, les loges accueillent des chercheurs.
Naît alors une grande loge sur une idée de francs-maçons protestants qui imaginent un nouveau concept, celui de l’obédience. En 1723, les constitutions d’Anderson (pasteur écossais) sont une compilation des anciennes règles maçonniques. Elles sont appelées à devenir la norme que les maçons devront respecter : « le franc-maçon est un homme de bien, loyal, respectant Dieu et la religion, vénérant le principe suprême qui porte le nom de Grand Architecte de l’Univers ». Cette franc-maçonnerie, issue de Grande Bretagne, est exportée dans le monde entier.

En 1735, est formée la première obédience française, une grande loge reconnue par l’Angleterre où l’on retrouve Charles de Montesquieu. Furieux de ce contre-pouvoir, le Pape promulgue la première condamnation contre la franc-maçonnerie en 1738. En 1740, Paris compte six loges. Louis XV est inquiet et fait surveiller les “frères“ qui les composent. On frôle la persécution, dit-on. À cette époque, un ancien ordre écossais, dit Heredom de Kilwinning, transmet ses connaissances à la première loge écossaise parisienne fondée en 1747. Georges Washington, futur président des États-Unis, figure dans ses rangs (aujourd’hui, les USA sont la première puissance maçonnique).

En 1769, la célèbre “Loge des neufs sœurs“ regroupe des gens en vue dont Voltaire et Benjamin Franklin. Des loges voient le jour en province.
C’est en 1773 que le Grand Orient est créé. À la veille de la Révolution, la France et ses colonies comptent 700 loges où travaillent près de 40 000 frères.

Au XVIIIe siècle, l’idéal majeur est la tolérance. Tout le monde ne peut pas être maçon : sont exclus « les Juifs pour incompatibilité de tradition, les domestiques, les employés et les comédiens parce qu’ils sont irréligieux ». La franc-maçonnerie souffre de la Révolution dont elle ne serait pas l’instigatrice (les avis divergent). Son Grand Maître vote la mort de Louis XVI et renie son ordre.
Après la tourmente, la franc-maçonnerie refait surface avec le frère Rœttier de Montaleau. Elle connaît son épopée sous l’Empire, protégée par Napoléon 1er. Après la chute de l’Empereur, les loges évoluent. En 1849, est promulguée en France la première Constitution de l’Ordre maçonnique.

De 1861 à 1939, la franc-maçonnerie devient “l’école de la République“ avec le Grand Orient. L’ordre s’affirme comme républicain et anticlérical : le radicalisme y est omniprésent. Les libres penseurs prônent un socialisme laïc et l’indépendance religieuse. À partir de 1898 jusqu’en 1918, le G.O., proche des forces de gauche, influence la rédaction des lois et pèse lourd dans la séparation de l’Église et de l’État. La Grande Loge de France, au contraire, s’écarte de l’action publique et privilégie la recherche philosophique qui contribue, selon elle, à l’amélioration des conditions de vie. La Grande Loge Nationale de France est fondée en 1948.

Des femmes à partir de 1952

Entre les deux guerres, la franc-maçonnerie est représentée par des hommes tels qu’Édouard Herriot, Léon Blum ou Vincent Auriol. Durant la seconde guerre mondiale, elle est pourchassée par les nazis. Le gouvernement de Vichy supprime les sociétés secrètes par une loi en date du 13 août 1940. En 1943, Charles de Gaulle signe une ordonnance qui rétablit l’existence des associations maçonniques.

En 1952, la Grande Loge Féminine de France est fondée. En 1958, le Grand Orient stipule une obligation de laïcité pour ses nouveaux membres. En 1964, un traité d’alliance est conclu entre le G.O. et la GLF. Certains frères refusent ce compromis, estimant que l’idéal du GO. est différent du leur et n’a plus grand rapport avec la franc-maçonnerie traditionnelle.
Aujourd’hui, la franc-maçonnerie française se retrouve dans différentes loges dont les deux principales restent la GLF et le GO. Seule la Grande Loge Nationale de France est reconnue par la Loge Unie d’Angleterre et la maçonnerie internationale.
(Source Éditions du Rocher)

L’homme qui entre en loge est présenté par un “frère“ qui propose sa candidature au groupe. S’il obtient une majorité de boules blanches, il quitte alors le monde “profane“…

Poitou-Charentes :
Le Préfet de Région
donne priorité à l’emploi


Pour être entendu de toute la presse, y compris la plus locale, le Préfet de Région a compris qu’il devait quitter Poitiers. Pour la seconde fois, il a tenu une réunion à Saintes où il a détaillé les actions de l’État.


Bernard Tomasini est un homme organisé. La ville de Poitiers est éloignée du département des mouettes, et malgré toute la sympathie que suscite Sainte Radégonde, la presse charentaise-maritime s’y déplace rarement. Du moins choisit-elle ses occasions !

Le Préfet de Région, acteur de l’action gouvernementale, a donc tranché en prenant son bâton de pèlerin. Venu une première fois à Saintes pendant l’hiver, il a renouvelé cette initiative mardi dernier, entouré de son staff et du préfet Henri Masse.

Écartant dans un premier temps le sujet brûlant qu’est Xynthia, Bernard Tomasini a mis l’accent sur l’engagement financier de l’État en Poitou-Charentes. Aubaine, il connaît une progression de 7,8 % par rapport à 2008. Cette augmentation s’explique par l’effort important du plan de relance décidé par le Gouvernement en période de crise (116 millions d’euros pour le fonds de compensation de la TVA, 88 millions d’euros du fait de l’accélération des remboursements et des dégrèvements en matière d’impôt sur les sociétés, 1,5 milliard d’euros de soutien aux collectivités territoriales).

« L’État ne désengage pas, contrairement ce que l’on entend dire » déclara Bernard Tomasini aux journalistes réunis autour d’une table joliment dressée, près de la piscine du restaurant le Bois Saint-Georges. « Cette belle réserve d’eau pourrait être fort utile en période estivale » plaisantèrent certains convives en clin d’œil aux irrigants !

L’État s’est également impliqué dans l’enseignement (+ 15,1 %), les communes et intercommunalités, le domaine de la solidarité, le logement, la ville, les aménagements et surtout l’emploi qui reste la priorité des priorités (21,3 millions d‘euros, + 25,7 % par rapport à 2008). La politique des territoires est la mieux lotie avec un bond de 32,7 %.

Vous l’avez compris, Bernard Tomasini est prêt à affronter les salves des décentralisateurs, du PS en particulier, qui estiment insuffisantes les compensations de l’État face aux charges nouvelles. À l’aube des prochaines Cantonales (mars 2011), époque où le siège de président (occupé par Dominique Bussereau) sera renouvelable au Département, ce type d’intervention a de l’importance. Bernard Tomasini a obtenu de la CEE (« sans que Ségolène Royal ait levé le petit doigt ») une somme de cinq millions d’euros. Elle sera affectée au plan “digues“.
D’autres travaux seront favorisés, dont les retenues d’eau, appelées “bassines“, indispensable à l’agriculture en période de sécheresse. Il fut aussi question des énergies nouvelles (éoliennes, photovoltaïque), de l’avenir d’Heuliez et, bien sûr, de la tempête dévastatrice et des zones dites solidarité, qui restent noires malgré tout…

Remercions donc Bernard Tomasini d’avoir dressé un bilan qui se veut avant tout « transparent ». L’idée de se retrouver à Saintes étant intéressante, elle sera sans doute renouvelée. Et tant pis si la presse déjeune dans un routier en raison de la crise, il y en a d’excellents (à moins qu’elle n’envoie l’addition à Christine Boutin !) ! Tous les endroits sont bons pour communiquer, n’est-il pas ?

Bernard Tomasini et Henri Masse

• Toujours en froid avec Ségolène !

Bernard Tomasini aimerait bien rencontrer plus souvent Ségolène Royal pour traiter des grands sujets du Poitou-Charentes. Or, cette dernière reste de marbre. « Il paraît que je suis mal poli et grossier » déclare le Préfet de Région qui en éprouve une certaine tristesse. Évidemment, si Ségolène s’appelait Jean-Pierre Raffarin, le téléphone fonctionnerait mieux entre le Conseil régional et la Préfecture de région ! Bref, chacun campe sur ses positions…

La forêt du Sud Saintonge
en danger ?


L’investissement dans la forêt revient d’actualité dans le contexte économique et environnemental actuel. L’augmentation du coût des énergies fossiles, le retour du chauffage au bois, les volontés écologiques, les conséquences de la crise financière créent un contexte favorable.


Investir dans la forêt, c’est d’abord acquérir un patrimoine foncier avec un régime fiscal attractif, s’assurer de revenus réguliers liés à la production de bois. La prise de risque est réduite théoriquement, les risques de moins-value par rapport au prix d’achat étant limitées cependant la rentabilité évaluée à 2 ou 3 % par an reste faible. Après la tempête de 1999 et la récente quasi-destruction de la forêt landaise, le prix de vente des pins maritimes a pratiquement retrouvé le niveau d’il y a 10 ans (25 à 30 € le m3 sur pied).

Les risques naturels et climatiques sont sources d’inquiétudes pour les propriétaires fonciers, mais également pour les amoureux de nos forêts. Face aux intempéries (tempêtes, neige), aux incendies (naturels ou criminels), aux coûts de l’entretien des parcelles (mécanique), aux attaques pathologiques ou parasitaires, au réchauffement climatique (essences mal adaptées), on peut s’interroger sur la pertinence de ce placement, sur l’avenir de nos forêts locales. Surtout lorsque la forêt est constituée de parcelles de pins maritimes, comme cela est principalement le cas en Sud Saintonge.
Les récents incendies, trop nombreux et trop bien ciblés pour être naturels, nous font prendre conscience de la fragilité et donc des besoins de prévention et protection.

Mais il y a peut-être plus grave :

Beaucoup de propriétaires et de promeneurs de notre Sud Saintonge constatent que les pins ont perdu leurs belles aiguilles vertes. Une simple balade en forêt, dans les cantons de Montendre, Montlieu (en fait principalement à l’Ouest de la Nationale 10) et l’on découvre avec effarement que des parcelles entières sont touchées.

Faut-il réellement s’en inquiéter ?

Interrogé sur cette situation J.L. Thébault, chargé par le Ministère de l’Agriculture du suivi et de la surveillance de la forêt pour le Sud Saintonge, ne dramatise pas. La cause est connue.
Les chenilles processionnaires ont envahi cette année les pins de façon spectaculaire. Si tous les ans, on peut constater un tel phénomène, il y a 20 ans qu’une attaque d’une telle ampleur n’avait pas été observée. Les pins relativement jeunes sont peu attractifs pour les chenilles qui se sont portées sur les pins adultes. S'y ajoutent d'autres facteurs : moins de feuillus, températures clémentes jusqu’à fin 2009, difficultés de traitements du fait du morcellement des parcelles (les 3/4 de la forêt appartiennent à des propriétaires privés).
Fort heureusement le phénomène est réversible, la grande majorité des pins va repousser, retrouver prochainement une belle couleur verte. Malgré tout, ils seront fragilisés, plus sensibles aux facteurs secondaires comme la sécheresse ou les attaques “de parasites de faiblesse“ (insectes coléoptères comme les scolytes). La rigueur de l’hiver 2009 incite à l’optimisme pour l’an prochain. En effet, hors de son cocon, la chenille meurt vers moins 4 °C.

L’avenir appartient peut-être aux espèces à croissance rapide. Des essences comme le saule sont “cultivées“ dans un contexte bois-énergie. Les tests menés (notamment par la CCDHS) semblent prometteurs. Beaucoup de gros pins âgés ont disparu. La volonté de faire pousser rapidement (en moins de 50 ans) ne favorise certainement pas la qualité.
La “culture“ de la forêt améliore probablement la rentabilité, mais les parcelles de pins aux couloirs rectilignes, les plantations homogènes ne remplaceront jamais nos belles forêts saintongeaises avec des essences variées, donc plus résistantes aux attaques diverses et surtout plus agréables pour le promeneur et le paysage.

Didier Quentin
réélu maire de Royan


L’élection municipale royannaise a connu un rebondissement inattendu. Alors qu’on s’attendait à un second tour, la sous-préfecture a constaté que le fameux “25% des inscrits“ ne s’applique pas aux villes de plus de 3500 habitants. Arrivée en tête avec plus de 50 % des suffrages exprimés, la victoire de la liste de Didier Quentin a été proclamée lundi. Vendredi, il a été réélu maire.


A Royan, il ne faut pas être cardiaque, du moins quand on se présente aux élections ! Dans un premier temps, c’est-à-dire dimanche soir, les résultats ne désignaient aucun gagnant, sinon que Didier Quentin, député maire sortant, avait tiré son épingle du jeu en obtenant plus de 50% des suffrages. Toutefois, sans “les 25 % des inscrits“, un second tour s’avérait nécessaire.

Didier Quentin annonce les résultats lundi au Palais des Congrès


En conséquence, les Royannais résignés étaient appelés à revoter le dimanche suivant. Les trois autres listes étaient loin derrière lui : Jean-Michel Denis 26,13%, René Luc Chabasse 6,21% (cette formation ne pouvait pas se maintenir au deuxième tour) et J. Guiard (PS-PC) 17,34%.
Un rebondissement inattendu s’est produit le lendemain, dont se souviendra longtemps Gérard Filoche : « je partais déposer la liste de Didier Quentin à la Préfecture quand, dans la ligne droite de Cadeuil, j’ai reçu un coup de fil m’avisant que notre liste était finalement élue, les 25 % des inscrits ne s’appliquant pas aux villes de plus de 3 500 habitants. J’ai d’abord cru à un canular » avoue-t-il.
Revenu de ses émotions, il a compris que l’article L 262 du code électoral venait de changer la face du scrutin. Par la même occasion, le paysage s’éclaircissait, la semaine s’annonçant plutôt agitée entre les différents camps…

Lundi, au Palais des Congrès, Didier Quentin avait retrouvé la sérénité. N’en voulant pas à la sous-préfecture d’avoir oublié les subtilités de l’article de loi, il proclama les résultats devant un public finalement soulagé (l’abstention avait été importante) ! La liste Royan d’abord, qu’il a menée, recueille donc 50,32 % des voix. Elle obtient 25 sièges, celle de Jean-Michel Denis 4 sièges, de Jacques Guiard 3 sièges et celle de René-Luc Chabasse 1 siège.

Jean-Michel Denis

Ainsi s’achève (du moins si aucun recours n’est introduit) cette élection municipale qui a fait couler beaucoup d’encre. Désormais, la balle est dans le camp de Didier Quentin qui aura les coudées franches.
Quant à ses adversaires, ex-alliés d’autrefois, on peut s’interroger sur leur avenir : certains vont perdre leurs postes d’adjoints, d’autres ne seront plus conseillers municipaux. Cette fronde était-elle nécessaire ? En tout cas, elle semble avoir fortement agacé les Royannais qui ont boudé les urnes…


Infos

• Lundi dernier, Didier Quentin respirait, après les semaines et les mois difficiles qu’il a traversés. Désormais, il aura une majorité au conseil municipal qui lui permettra de mener bien à ses projets. Ses opposants doivent se poser des questions : Henri le Gueut a définitivement perdu son poste de premier adjoint et Jean-Michel Denis celui d’adjoint aux sports. À noter, par contre, l’arrivée du conseiller général Michel Servit dans les rangs de Didier Quentin. La gauche, quant à elle, a bien du mal à se faire entendre. Malgré les querelles opposant l’UMP, elle ne remporte que 17,33 % des suffrages.

• Les résultats : inscrits 14 698, votants 7 288 (49,58 %), blancs et nuls 165 (2,26 %), exprimés 7 123. Liste de Didier Quentin Royan d’abord 50,32 %, liste de Jean-Michel Denis Royan union en mouvement 26,13 %, liste Royan autrement de René Luc Chabasse 6,20 %, liste Royan avec nous de Jaques Guiard 17,33 %.


• Vendredi, lors du conseil municipal, Didier Quentin a été réélu maire de Royan. Son premier adjoint est Bernard Giraud.

Patrick, Benoît et Antoine !


Dans le cadre des festivités du Petit Prince, qui se tiendront à Jonzac prochainement, une exposition baptisée « nos vols de nuit », est proposée au Temple (rue Saint Gervais, face au cinéma) sur les traces d’Antoine de Saint-Exupéry. Elle se tiendra du mardi 15 juin au dimanche 27 juin. Proposée par un artiste que nous apprécions, Patrick le Tuault, elle sera composée de tableaux et de meubles peints avec des décors d’avions. Elle sera accompagnée par les dessins et les sculptures de Benoît Hapiot. Venez nombreux !

• Patrick le Tuault présente son travail : « L’exposition a été conçue durant le centenaire de la naissance d’Antoine de Saint Exupéry. Près de soixante tableaux ont été réalisés pour les expositions de Pont Aven, Montréal, Zurich et Kirckudbright en Ecosse. Il est toujours délicat pour un peintre de s’atteler à un travail suivant une œuvre écrite. Celle de Saint-Exupéry est dense et complexe, emplie d’une profusion d’images où l’aventure humaine concrète est sans cesse émaillée de rêveries et d’imaginaire. Elle est aussi chargée d’une réflexion philosophique, cherchant la place de l’homme dans une société moderne en permanente mutation. Depuis la disparition de l’auteur en 1944, cette quête est toujours d’actualité. Pour créer, il faut avoir avec l’écrivain une sorte de sentiment de connivence. Les tableaux se veulent une évocation du personnage et de son univers avec une permanence nocturne qui est celle du rêve, de l’imaginaire et de la création. Un petit prince parcourt cet espace d’éternité semblant attendre patiemment le retour de l’aviateur ».


• Les sculptures de Benoît s’inscrivent avec évidence dans un univers spatial. Les yeux sont résolument tournés vers le ciel, où un rayon de lune (planète des poètes) semble pénétrer chaque élément présent. C’est l’esprit du « petit Prince » qui pose des questions d’apparence naïves, mais pourtant essentielles…

Jonzac :
Humour vigne et magie !


Exposition au Cloître des Carmes à Jonzac, ouverte tous les jours du 26 juin au 11 juillet de 15 h à 18 h 30. Entrée gratuite.
• Roland Sabatier invité d’honneur. “Les Sabatier“ : rétrospective de dessins de Roland en collaboration avec son épouse Claudine pour la mise en couleur.
Dessins de Ralph Steadman

• Ralph Steadman (Angleterre) invité spécial, “Les Grappes de Ralphë, dessins sur la vigne.
• Le salon des invités : Avoine, Ballouhey, Barbe, Bridenne, Brito, Cabu, Chervalier, Dubouillon, Jer Jy, J.N., Lécroart, Loup, Mofrey, Napo, Ougen, Pichon, Piem, Pohle (Allemagne) Fol Leurs (Luxembourg), Polo & Wilde, Puig Rosado, Redon, Roman, Rousso, Umbdenstock, Willem. La participation de l’équipe Rav Mag (jeunes dessinateurs), Agius B. (fond sonore de l’expo.), Jean-Marie Feugnet (sculpture) Jean-Charles Chapuzet, Pierre Dumousseau et Guy Meunier.
• 400 dessins du concours d’artistes du monde entier.
• Concours de dessins d’enfants “Dessine-moi la magie“.
• Etiquettes (collection oenographile privée : Claudie Le Roy).
• Meubles de “Barrique à Brac“ (St-Germain-de-Vibrac).
• Cuvée spéciale de vin de pays avec l’étiquette de Sabatier. Affiches, catalogues, tee-shirts et livres de dessins d’humour.

- Spectacle : vendredi 25 juin à 21 h - Cloître des Carmes à Jonzac, lecture de poèmes de Guy Meunier par Boris Lamot et Pierre Buchet.
• À pas contés par Pierre Dumousseau, contes “fantastico-philosophico-hurnoristiques“, en partie patoisants, localisés en terre charentaise. Entrée 5 € - enfants jusqu’à 12 ans gratuit. Réservations à l’office du tourisme 05 46 48 49 29 - spectacle organisé avec le soutien de la Ville de Jonzac, Chaîne Thermale du Soleil.

• Animations :
samedi 26 juin 10 h - 19 h : cloître des Carmes
Dégustation vente produits régionaux, syndicat des vins de pays charentais, Comité National du pineau des Charentes, Bureau National Interprofessionnel du Cognac Jules Gautret : Pineau, Cognac et Vins Thalassa ; les étapes du Cognac - Maison du Vin de Blaye, Le Chai du Rouissoir (Hugues et Didier Chapon) SARL Domaine Castel Sablons (J.-C Roux) Brûlot charentais SCEA Cellou - Charente Escargots (Maryse et Lucien Petit).

10 h - 12 h et 15 h 30 - 18 h : salon des artistes invités. Séance dédicaces et caricatures

12 h 30 : apéro Lutin offert par nos partenaires.

13 h - 15 h : pique-nique. Produits du terroir vendu sur place, vente de plateaux-repas à partir de 10  €. Rés. avant le 22 juin à l’Office du Tourisme de Jonzac 05 46 48 49 29.

18 h : remise des prix jeunes talents. Parrainage : Atelier de peinture “La Barbouille“, CARFDP Centre Animation Recherche Formation et Documentation pédagogique et Crédit Agricole de Jonzac.

Nol et Bernard Cellou

18 h 15 : inauguration en présence des invités distribution diplômes, récompenses, cadeaux, rituel initiatique : “Gueille de bonde“.
Animation par l’équipe d’Humour & Vigne avec la participation La classe de danse de l’École des Arts de Christine Bourguignon et le groupe théâtral “Amis en Scène“ (Tugéras).

19 h : “Chaud“ des Humoristes, dessins en direct par les artistes invités.

19 h 30 - 20 h 30 : apéro Lutin offert par nos partenaires.

Dimanche 27 juin, spectacle :
11 h : École des Arts de Haute-Saintonge.

• “The Blot Symphony“ de Ralph Steadman avec la participation des élèves de l’École des Arts désorganisée par Roman Orlov.

15 h 30 à 18 h : Cloître des Carmes : séance de caricatures dédicaces.

Mardi 6  juillet : 14 h 30 Balad’humour (en car). Visite désorganisée du terroir viticole local, 40 places - 10 €. Rendez-vous parking derrière les Carmes rens. et insc. à l’office de tourisme 05 46 48 49 29.

Dimanche 11 juillet : 9 h 30 à 12 h et 14 h à 18 h cloître des Carmes, journée d’échanges pour les collectionneurs d’étiquettes organisée par Claudie Le Roy - 05 46 48 24 32

18 h : cérémonie de clôture. Résultat du prix du public (parrainé par la Ville de Jonzac). Tirage au sort parmi les participants du vote pendant l’exposition. Remise du prix du concours de bulle sur le dessin de Sabatier (parrainé par l’hebdo “La Haute Saintonge“).

Expositions itinérantes :
- Festival “Humour et Eau salée“ St Georges de Didonne du 5 au 8 août ;
- Maison du vin de Blaye (33), du 10 août au 22 septembre ;
- Maison de la Forêt à Montlieu-la-Garde : du 11 octobre au 3 novembre ;
- 7e fête du vin à St Sornin (16) les 23 et 24 octobre.
- Salon international de la caricature, du dessin de presse et d’humour de St-Just-le-Martel (87), près de Limoges, 29e édition du 24 septembre au 3 octobre.