vendredi 31 octobre 2008

Henri Méjean, nouveau maire de Pons : Une élection émouvante…


Jeudi, Henri Méjean avait la gorge serrée. En effet, en mars dernier, il ne s’attendait pas à être élu maire de Pons en octobre, succédant à Daniel Laurent devenu sénateur. Henri Méjean est unanimement apprécié. Proviseur du lycée Émile Combes, il a prouvé son humanisme et son ambition pour la cité des biscuits en de nombreuses circonstances. Il est désormais aux commandes !


Atteint par le cumul des mandats depuis qu’il a été élu sénateur, Daniel Laurent a choisi de quitter la mairie de Pons où son successeur a été désigné la semaine dernière.
Le suspense n’était pas bien grand puisque le nom d’Henri Méjean circulait dans les conversations. Avant le vote, Daniel Laurent fit part de son émotion «aussi grande que j’ai été maire de Pons pour la première fois». Désormais, il siège au Palais du Luxembourg : « J’en suis fier, mais je reste simple » précisa-t-il. « Ma décision a été difficile à prendre. Je quitte la mairie avec regret, j’ai fait part de mon choix par lettre aux Pontois. Je suis élu de Pons depuis 1977 et je connais les rouages de cette ville. J’ai envie qu’elle continue d’avancer. Je serai plus utile à la vice-présidence du Conseil général et au Sénat. Je resterai actif, disponible et présent. Les habitants peuvent compter sur moi ».
Il remercia le personnel communal, ses collègues conseillers, les maires du canton et bien sûr les Pontois qui lui ont fait confiance. Et de désigner la candidature d’Henri Méjean à sa succession : « Il a été mon premier adjoint durant deux mandats. Henri est un homme de dialogue et de confiance ». Le vote fut sans surprise avec 26 voix en faveur d’Henri Méjean et un blanc.


Très ému, le nouveau premier magistrat déclara qu’il continuerait dans la voie tracée par Daniel Laurent, en étroite collaboration avec le conseil : « C’est un moment privilégié de mon existence. Je suis le témoin d’un homme qui n’a pas fini de nous surprendre, qui a gravi les échelons et nous représente à Paris après Émile Combes, qui fut président du Conseil et sénateur de 1885 à 1921. J’ai souhaité que Daniel garde son bureau à la mairie. Il sera pour nous d’un précieux conseil ». Et sa présence au Sénat peut aider Pons dans la réalisation de ses grands projets !
Suivit la désignation des adjoints : André Gasquet garde son poste de premier adjoint, Nicole Martin est chargée des affaires sociales, Jean-Paul Gillebert des finances, D. Delville des sports et loisirs, Gérard Renaud du domaine économique, Claude Tardy de l’animation, des foires et marchés et Gérard Terrien des travaux. La liste obtint 24 voix. Les trois bulletins nuls démontrent une “petite” réaction au sein de l’équipe en place...
Le nouveau conseil est donc constitué. Bonne chance à lui dans la réussite d’une grande et belle cité médiévale!

Galerie photos :







Photo 1 : L’élection d’Henri Mejean, aux côtés d’André Gasquet, 1er adjoint.


Photo 2 : Jean Laitselard, qui s'est largement impliqué dans le tourisme de Pons, félicite Henri Méjean.

Photo 3 : Les opérations de vote

Photo 4 : « Ça m’arrache le cœur de quitter la mairie. Certaines nuits, j’ai eu du mal à trouver le sommeil » a avoué Daniel Laurent qui passe le relais à Henri Méjean, un homme en qui il a confiance. Il conservera son bureau à la mairie de Pons. À ceux qui trouvent cela surprenant, il a expliqué qu’il paierait un loyer ainsi que toutes les charges découlant de cette occupation.

Photos 5 et 6 : Les conseillers municipaux.

Photo 7 : Une petite signature !

Photo 8 : Le public.

dimanche 26 octobre 2008

La banque de l’Écureuil joue Casse-Noisette…


Le Gouvernement vient de garantir à hauteur de 360 milliards d’euros les paiements interbancaires : en d’autres termes, les dépôts des épargnants sont désormais à l’abri. Cet engagement est considérable quand on connaît l’endettement de la France qui dépasse les mille milliards d’euros et coûte chaque année plus de 50 milliards au budget de l’État pour assurer le service de la dette. Nicolas Sarkozy vient donc courageusement à la rescousse de ceux qui veulent garantir leurs économies. Il n’a pas d’autre choix pour éviter la catastrophe qui se traduirait par la banqueroute d’organismes financiers (une issue fatale déjà vécue aux USA par Lehman Brothers).
Face à la crise, les Français, qui ne savent plus sur quel pied danser, sont d’accord sur un point : les traders sont allés trop loin en spéculant sans vergogne. Certes, les coups de poker boursiers, favorisant l’enrichissement rapide, sont attrayants, voire grisants, mais le jeu a une fin qui peut être cruelle. Pouvait-on éternellement flirter avec l’argent virtuel des actions et vendre de la poudre aux yeux ? Voilà bien la question ? En fin de semaine dernière, la Caisse d’Épargne a fait parler d’elle à son tour : elle a reconnu la perte sèche de 600 millions d’euros découlant des risques pris par trois de ses traders. « Si l’Écureuil se met à jouer Casse-Noisette, où va-t-on ? » remarquent les observateurs un brin désabusés. Quelques têtes viennent d’ailleurs de tomber.
La morale de cette affaire est simple : trop d’argent tue l’argent. Les nouveaux chômeurs de la City ou de Wall Street en font la douloureuse expérience. N’oublions pas le vieil adage : à toute chose, il faut proportion garder. Une réunion du G 20 (avec les grands pays émergents) est prévue mi novembre près de Washington. Espérons que des solutions seront trouvées, l’économie internationale étant au centre des débats...
Après François Julien Labruyère, qui fut l’un des dirigeants du Cetelem, Xavier de Roux, avocat international, répond à nos questions :

Le plan de soutien français aux banques est de 360 milliards d’euros. « Sauf accident majeur, cette opération n’aura pas de coût pour le contribuable » a déclaré François Fillon. Pensez-vous qu’il s’agit d’un effet d’annonce visant à rassurer les Français ou bien le système bancaire va-t-il se racheter une conduite en évitant la spéculation excessive ?

Les mesures prises par le Gouvernement français ont pour but de redonner aux banques des liquidités. En effet, actuellement, les banques ne se prêtent plus entre elles. Quelles en sont les raisons ? Cette crise est due au marché de la dette des particuliers sur lesquels les banques ont créé des titres négociables alors que leurs débiteurs étaient devenus insolvables, notamment en raison de la hausse des intérêts des prêts pratiqués par ces mêmes banques.
Le mécanisme est simple. À partir des prêts consentis aux particuliers pour acheter une maison, par exemple, les banques ont fabriqué ce qu’on appelle un produit dérivé. Ce produit dérivé regroupe un certain nombre de créances avec leurs taux. Il est ensuite découpé en différents titres qui se promènent dans la nature : les banques les placent soit dans leurs actifs, soit dans les portefeuilles de leurs clients. Quand les emprunteurs remboursent correctement, le système rapporte, mais quand les mensualités ne sont plus honorées, les créances apparaissent comme étant creuses. En conséquence, les titres émis ne valent plus rien, d’où la crise actuelle...
Aujourd’hui, ignorant quelle est la solvabilité de leurs consœurs, les banques ne se font plus confiance entre elles et l’argent liquide, susceptible d’irriguer l’économie, est créé uniquement par les Banques centrales. Le système est grippé, le crédit aux particuliers se restreint, voire tend à disparaître et surtout les banques sont dans une situation où elles risquent de ne plus pouvoir assurer le remboursement de leurs déposants. Il était donc urgent de garantir les prêts interbancaires pour redonner de la liquidité et permettre au système de fonctionner à nouveau. C’est ce qu’ont fait les gouvernements français et de l’Union européenne. Cela ne veut pas dire que l’État français va prêter 360 milliards d’euros aux banques. Il se met simplement dans la situation d’un assureur et non pas d’un prêteur.

On parle d’une croissance à 0,2 % en 2009. Quelles seront les répercussions de cet arrêt sur image économique sur la vie des Français ?

Il est évident que la restriction des crédits peut avoir un effet négatif sur la production puisque pour de nombreux biens, les acheteurs ont recours à l’emprunt, de même que les entreprises ont besoin de financements souples. On peut donc raisonnablement penser que la machine économique va ralentir, mais il ne faut pas, pour autant, tomber dans un pessimisme chronique. Jusqu’à présent, les équilibres ont toujours reposé sur la fameuse croissance. Or, les arbres ne poussent pas jusqu’au ciel et il doit être possible de changer de vitesse sans panique excessive.


Dans quelle situation se trouvent les grands pays émergents ?

La globalisation anglo-saxonne, doublée du capitalisme néo-conservateur, a transporté une grande partie de l’outil de production américain d’abord, européen ensuite, vers la Chine et d’autres grands pays émergents. Le but de la manœuvre était d’avoir le meilleur rendement, c’est-à-dire les coûts de production les plus bas possible. Ce système, très défavorable à l’emploi dans les pays occidentaux, a évidemment favorisé la croissance de la Chine, par exemple, qui est devenue l’usine du monde. Mais aujourd’hui, les marchés pour lesquels elle produit, notamment les États-Unis et l’Europe, vont ralentir leur consommation alors que la Chine a les USA pour principal débiteur. La crise peut avoir un effet négatif sur l’économie de ce pays, telle qu’elle a été conçue. Toutefois, une plus faible exigence de rentabilité des investisseurs sur les entreprises peut conduire à la relocalisation d’un certain nombre d’activités vers leurs pays d’origine. Il est très difficile de mesurer tous les effets de cette crise globale tant les paramètres sont enchevêtrés. Il faut suivre attentivement l’évolution des échanges pour en tirer une conclusion dans quelques mois.

La Caisse d’Épargne, gestionnaire des économies de 27 millions de Français, a reconnu la perte de 600 millions d’euros découlant des risques pris par trois de ses traders. Votre avis sur cette affaire qui touche une banque bien connue ?

Apparemment, les traders de la Caisse d’Épargne ont fait une erreur d’analyse. Ils ont joué à terme sur une augmentation des cours de la Bourse, après l’annonce du plan européen et l’accord entre l’U.E. et les États Unis. Effectivement, en une journée, le CAC 40 comme les principaux indices européens, ont augmenté de plus de 10 %. De nombreux fonds à risques, profitant de cette embellie pour trouver des liquidités dont ils ont fortement besoin, ont alors vendu. Par contre, le lendemain et le surlendemain, les bourses ont dégringolé à nouveau.
En faisant une opération contre le marché, les traders de la Caisse d’Épargne ont pris des risques inconsidérés. Ils ne sont pas les seuls. Les Bourses, en effet, n’ont jamais été aussi volatiles puisqu’elles peuvent prendre plus de 5% dans une même séance et les perdre aussitôt.

Image : Pub des années 20 : face à la diminution du pouvoir d’achat, les Français aimeraient bien voir les prix baisser…

Pépinière d’entreprises : Belot tend la main à Lalande !


Vendredi dernier, Bernard Lalande et son conseil municipal présentaient le bilan de l’année écoulée. Une occasion d’évoquer l’avenir et de rayer de la carte le fameux grand projet de Montendre qui devait s’articuler autour de Champlain et de Nouvelle France. Le maire a été clair : nous ne voulons pas de structure « type Center Parc » à Montendre. Une façon claire de mettre fin à un dossier qui fit rêver un certain nombre d’habitants espérant que leur ville pourrait tirer son épingle de jeu. Aujourd’hui, le seul « grand projet » est une future pépinière d’entreprises financée et gérée par la Communauté de Communes que préside Claude Belot...


Chaque année, une réunion permet aux Montendrais et aux habitants des communes associées, Chardes et Vallet, d’apprécier et bien sûr de juger le travail effectué par le conseil municipal. Elu en mars dernier, il compte dans ses rangs, et pour la première fois depuis des lustres, une opposition de quatre membres.
Successivement, les adjoints présentèrent les domaines dont ils ont la responsabilité. Patrick Giraudeau, premier adjoint, exposa plusieurs dossiers dont celui la Maison de la petite enfance qui devrait ouvrir ses portes en 2009 dans un bâtiment situé derrière la mairie. Cette structure (en fait une crèche halte-garderie), bénéficiant « d’une architecture bioclimatique » dont une toiture photovoltaïque, accueillera dix-huit enfants de 0 à 3 ans. M. Poujade, quant à lui, détailla le budget. Les finances locales semblent avoir repris des couleurs, le pic de l’endettement (2000-2006) appartenant désormais au passé, d’après le graphisme présenté au public. Cette situation est logique puisque la commune s’est peu développée ces dix dernières années. Bernard Lalande reste cependant inquiet quant à un éventuel désengagement de l’Etat qui entraînerait une augmentation des impôts locaux. Situation qui n’est guère souhaitable car une fiscalité trop importante peut dissuader l’installation de nouveaux habitants qui choisiront d’autres communes.
Le maire se présenta comme le coordinateur de l’action municipale : « Je suis plutôt un partageux et je ne m’attribue pas le travail des autres ». Parmi les projets à concrétiser, se trouve la pépinière d’entreprises (zone artisanale comprenant trois lots) prévue sur le terrain de sports, situé près de l’ancienne piscine.


Il s’agit de mettre à la disposition de sociétés embryonnaires, disposant de moyens limités, bureaux, secrétariat et autres équipements leur permettant de débuter sans frais excessifs : « ces entreprises en création partageront des compétences pour prospérer ». La construction du bâtiment de 6000 m2 est estimée à 1.561.800 euros. Il abritera quatre ateliers et huit bureaux. A proximité, se trouvera le nouvel immeuble de la Régie des Eaux. La maîtrise d’ouvrage sera confiée à la SEMDAS.
La pépinière (axée sur les nouvelles technologies liées à l’économie d’énergie et au développement durable) sera financée par la Communauté de communes de Haute Saintonge, appelée à débattre de ce projet lors d’une prochaine assemblée. « Nous ferons tout pour garder sur notre territoire ces jeunes pousses » précisa l’élu qui sait qu’elles auront le choix de leur implantation : «c’est la CDCHS qui gèrera, pas moi ! Montendre n’est pas un village de gaulois, il vit avec l’extérieur». Surtout quand l’extérieur s’appelle Belot ! Il est évident que des installations sur la ZI du Lézard seraient les bienvenues puisqu’elles généreraient des emplois.
Par ailleurs, Montendre, proche de Bordeaux par le train, a une carte à jouer auprès des personnes travaillant à Bordeaux. Si elle cible ce créneau (déjà évoqué dans le passé), la ville doit s’y préparer par des infrastructures nouvelles et attractives (réserves foncières, offre commerciale, etc). Cependant, l’objectif de Montendre est-il de devenir la banlieue de la capitale girondine ? L’aspect du bourg fut d’ailleurs critiqué par un habitant, père de deux enfants, qui n’est pas attiré par le centre ville (il habite près d’Intermarché). « S’il y avait des jeux pour les enfants, je serais plus enclin à m’y rendre » dit-il. On peut ne pas partager cette opinion : le cœur de ville est intéressant et le patrimoine qui s’y trouve (les halles en particulier, le château tout proche) mériterait d’être valorisé plus largement.

Pas de Center Parc dans les pins !

En matière d’environnement, la mairie est propriétaire de plus de 300 hectares de forêt : « le lac est un endroit populaire et il n’est pas question d’y faire un Center quelque chose. De toutes les façons, nous n’en avons pas les moyens, ni la volonté » avoua le maire qui se réjouit de la fréquentation des sentiers de randonnée : « tous les dimanches, on y croise entre 400 et 1000 personnes » et tout ça « sans bistrot ». En effet, le Chalet, vendu par les frères Jabouille à la municipalité, a fermé ses portes. Finie la buvette ! Un nouveau restaurant serait pourtant le bienvenu car l’endroit est agréable. La ville a une carte à jouer dans ce domaine en partenariat avec la CDCHS et le Conseil général.
Bonne nouvelle, grâce au travail de Janine Dumoulin, le cinéma pourrait renaître de ses cendres dans une salle multiculturelle. La mairie serait prête à réaliser les investissements nécessaires.
Bernard Lalande conclut ses propos en déclarant que
« la municipalité ne promettait pas, mais faisait au mieux des intérêts de Montendre». Suivirent les questions du public et l’opposition aurait alors pu soulever des sujets intéressants (point touristique, axe de contournement de la ville, activités sportives des clubs, commerce, travaux de la Tour carrée, argent du Free Music volé dans la mairie), mais elle resta silencieuse. Sans doute préfère-t-elle s’exprimer sur son nouveau site internet...


Autres informations :

• Vallet et Chardes : Même combat !

Après avoir dénommé ses voies (afin d’éviter les confusion d’adresses) et installé de nouveaux points d’éclairage, la mairie de Chardes va créer un lotissement, baptisé «le clos de la Nauve» souligna Mme Fabien. Eve Lalande, maire délégué de Vallet, se lance elle aussi dans le bâtiment avec la réalisation d’un village écolo «le hameau du Pontignac». Situé non loin de l’école, l’originalité du projet réside dans son volet écologique puisque les maisons en bois, mitoyennes, seront dotées d’énergies renouvelables. L’objectif est d’attirer des jeunes couples à Vallet : le nombre de lots est de 7, de 609 à 868 m2. Le prix sera de 41 euros TTC le m2, assainissement compris. L’ensemble s’articulera autour d’une place centrale (la présence d’un petit commerce serait la bienvenue). Les acquéreurs auront la possibilité de rencontrer un architecte conseil et recevront un livret explicatif. «Ce lotissement servira de base reproductible à d’autres projets de lotissements» souligna l’élue qui rencontre actuellement les habitants des villages avec son adjointe, Liliane Cortès. Un effort a été fait pour l’entretien de la voirie. L’extension du cimetière, quant à elle, se fera en 2009. En ce qui concerne l’école maternelle, des lits seront achetés pour les enfants et des travaux seront réalisés à la cantine.

• Marche arrière interdite

Pour la sécurité du personnel, les camions à ordures ne peuvent plus reculer. Voilà qui contrarie un Montendrais qui se trouve obligé de porter ses ordures à l’entrée du lotissement. Cette décision est applicable partout, mais c’est au maire d’avertir ses administrés. Un autre se plaignit de devoir curer les fossés : «j’ai sorti 22 brouettes, malgré mon handicap». Il fut un temps où les cantonniers, en hommes de terrain, étaient attentifs à l’écoulement des eaux pluviales. Depuis, les choses semblent avoir changé...

• L’immeuble «Jean-Marie Joyé»

La Maison de la Solidarité, rue de Tivoli, réunira plusieurs services en un même site : l’Association d’aide aux chômeurs, Itinéraires 17 et l’accueil d’urgence (où les personnes sans abri peuvent loger six nuits maximum). Céline Briaud, en charge du dossier, rendit hommage à Jean-Marie Joyé qui, longtemps, s’occupa des affaires sociales dans la cité des pins. L’immeuble prendra d’ailleurs son nom. Elle souligna également le travail accompli par Luis Bonet. Le conseil étudiera la destination à donner à l’ancienne maison des Chômeurs (place de la Paix) quand celle-ci aura déménagé.

• Une histoire «à pisser aux culottes» ?

Les toilettes situées près de l’église sont dans un tel état que le curé se trouva dans l’obligation de poser la question au maire. Quand une personne a une envie pressante, où peut-elle aller ? En tout cas, nous lui déconseillons la lecture des messages qui sont apposés sur les murs de ce lieu haut en illustration.


Une chose est sûre : ces phrases ne sont pas extraites des évangiles à moins qu’il en existe une version coquine ! Bref, ces WC sont carrément glauques et B. Lalande a parfaitement conscience du problème. La gendarmerie a été avertie, mais il est difficile de cerner les auteurs des dégradations. Idée : On pourrait installer de nouvelles toilettes qui fermeraient à 18 h. On éviterait ainsi les mauvaises fréquentations nocturnes. Si ce cas de figure venait à se réaliser, Montendre serait la première ville dans le Sud Saintonge « à appliquer à ses WC les horaires des fonctionnaires territoriaux » ! Voilà qui provoqua les sourires de l’assistance. La mairie a promis de songer
« collectivement » à la question. Des « sanisettes » seraient une idée.
Ci-contre : un des nombreux messages écrits dans ces toilettes.

• Montendre : 32 % d’actifs seulement

Selon les chiffres de l’INSEE, Montendre-Chardes-Vallet ne comptent que 32% de personnes actives. Si le nombre de chômeurs reste à peu près stable (un peu plus de 7%), les retraités par contre sont en augmentation (33,7%). La catégorie « autres inactifs » atteint 22,5% et les étudiants 4,6%. Montendre aurait besoin d’un coup de fouet économique afin de donner du travail au nombre important de personnes sans emploi sur ce secteur.
- L’âge des habitants : Avec 38,4%, les femmes de plus de 60 ans sont les plus nombreuses, la tranche 20 à 39 ans atteint 18,2%, celle de 40 à 59 ans 25,9%. Chez les hommes : c’est à peu l’équilibre dans les tranches : de 20 à 39 ans 22,3%, de 40 à 59 ans 27,2%, 60 ans et plus 29,6%. Les femmes vivent donc plus longtemps que les hommes (mais ça, on le savait déjà !).

• La fraternité ?

Une ex conseillère municipale s’adressa, avec franchise, à l’équipe de B. Lalande : « Vous parlez de fraternité et vous feriez bien de l’appliquer. Pourquoi ne pas dire bonjour à l’opposition ? Tout ça est lamentable et je voulais le signaler publiquement ». Un silence suivit cette remarque. Elle n’entraîna aucun développement de la part de la majorité, si ce n’est qu’effectivement, la période électorale semble encore présente. Néanmoins, les valeurs de la municipalité étant l’humanisme et la tolérance, elle devrait montrer l’exemple !

• Les chasseurs auront leur local

Régis Bourdelaud s’enquit de ce futur local promis par la municipalité. Il se trouverait dans une propriété de 14 ha que s’apprête à acheter la mairie près de la zone industrielle. Reste à débattre du prix avec le vendeur. Bernard Lalande en profita pour remercier les chasseurs qui régulent la population des sangliers.

• Pas écolo !

Un habitant se plaignit du «bosquet qui grossit tous les ans» et bouche la vue des automobilistes venant de la rue de Pins. «L’idéal serait de mettre des plantes naines» préconisa-t-il. On peut aussi mettre du désherbant !!!

• Vers le village vacances

Dans un même périmètre, on devrait trouver le nouveau centre de loisirs, une extension du club house du tennis, un projet d’école populaire à l’environnement et un accueil multifonctionnel au stade de la Taulette. Une enveloppe de 5000 euros est débloquée pour étudier ce projet. Un espace jeunes adolescents est également à l’étude sur Montendre.


• Energies renouvelables

L’objectif de la municipalité est de réduire sa note globale d’électricité. «Un état des lieux va être dressé» déclara Michel Lathière. En ce qui concerne l’environnement, récupérer l’eau, diminuer l’utilisation des pesticides, favoriser l’arrosage au goutte à goutte, envisager des éclairages disposant de variateurs d’intensité sont des pistes à étudier.

• Eglise

En ce qui concerne l’église proprement dite, rappelons que le plafond de l’édifice se fendille dangereusement. Bien qu’ils attendent le ciel, il serait fâcheux que les paroissiens le reçoivent sur la tête...

• Maison de retraite

Elle va s’agrandir et comprendra une unité Alzheimer. L’Orangerie accueillera en résidence des adultes handicapés.

Photo 1 : Le public durant le conseil municipal

Photo 2 : L’ancienne piscine où beaucoup d’enfants ont appris à nager. Après avoir servi à tester les toboggans de Zodiac, elle est aujourd’hui a l’abandon. C’est à proximité, sur l’ancien terrain de sports, que se trouvera la pépinière d’entreprises gérée par le CDCHS.

Photo 3 : Avec ses 3117 habitants, Montendre se rapproche de Jonzac qui ne compte plus que 3520 habitants. Les Montendrais constatent d’ailleurs que leur ville se développe sous la maîtrise d’œuvre du Conseil général et les initiatives de la CDCHS...

Photo 4 : Les inscriptions sur les murs des toilettes n'ont rien de catholique !

Photo 5 : Combien de collégiens ont parcouru cette piste !

Pays des îles de Saintonge : Le Pérou des Rois de France !


Récemment, la société des Archives historiques de la Saintonge et de l’Aunis, que préside Marc Seguin, organisait un voyage au “pays des isles de Xainctonge”, riche en découvertes. La météorologie était particulièrement favorable à l’occasion de cette sortie automnale.


Cette année, la Société avait choisi de conduire ses adhérents au “pays des isles de Xainctonge” car c’est ainsi qu’après la guerre de Cent Ans, on appelait la côte de Royan jusqu’à la Charente. C’était le pays du sel et des marins, le “Pérou des rois de France” au temps où la fiscalité ne connaissait pas encore les produits pétroliers. Jusqu’à l’essor de Brouage, sa “capitale” était incontestablement Marennes. De Saint-Just jusqu’au Fort Lupin, tout un passé prestigieux et oublié était proposé.

En début de matinée, les participants se réunissent à proximité de la remarquable église de Saint-Just, un des rares témoins de la Renaissance locale. Il suffit de parcourir les rues de l’agglomération pour repérer des fenêtres, des pans de murs, des témoignages du “beau XVIe siècle” qui fut dans cette petite région, jusqu’à la grande catastrophe de 1568-1570 (troisième guerre de Religion), un temps de prospérité exceptionnelle.


Saint-Just appartenait à l’abbesse de Saintes, mais c’était surtout un bourg peuplé de marchands de sel et de marins. Les marchands, on les rencontrait à La Rochelle, et surtout à Bordeaux et à Libourne où les Périgourdins venaient acheter leur sel. Les marins se livraient, quant à eux, au cabotage. À partir de Bordeaux, ils transportaient le précieux pastel de Toulouse jusqu’à Rouen ou Bilbao en Espagne. En réalité, ils chargeaient tout ce qu’on leur proposait. Sait-on qu’en 1555 et 1557, sous le règne d’Henri II, ce sont des marins de Saint-Just qui ont transporté, de Bordeaux jusqu’à Rouen, une partie des colonnes du Louvre en marbre pyrénéen ? Sait-on aussi que ces mêmes marins ont été parmi les premiers Saintongeais à pêcher la morue ? Dès 1546, nous avons repéré deux terre-neuviers, La Trinité et La Françoise qui appartenaient à des marchands du bourg.
Au cours du règne d’Henri II, le parlement de Bordeaux a poursuivi des “Protestants” de Saint-Just. Faut-il s’étonner que les marins, qui avaient l’habitude de se rendre en Angleterre, aient très vite connu les options religieuses du roi Henri VIII ? Il n’y avait pas plus de “mal sentants de la foi” à Saint-Just qu’à Marennes, par exemple, mais il s’y trouvait un tribunal seigneurial dont les magistrats, nommés par l’abbesse de Saintes, étaient bien obligés d’en dénoncer quelques-uns. Ceux-ci firent “amende honorable” devant cette église et, à Pâques 1561, elle fut le théâtre d’un petit drame. Catholiques et Protestants se disputèrent le lieu. Ces derniers interrompirent la messe pour sonner la cloche et rassembler leurs fidèles. Le notaire catholique, Jean Arquesson, voulut “parachever” l’office et cria très fort. Selon les Protestants, sa fureur aurait été telle qu’il aurait été frappé d’apoplexie ! L’enquête, effectuée aussitôt après, montra qu’il avait été assommé avec un chandelier et un “bénitier de pierre“. Les coupables furent condamnés aux pires supplices. Introuvables, il fallut se contenter d’une exécution par effigie.
Le porche spectaculaire qui précède l’église est en réalité le bas d’un clocher qui n’a jamais été érigé : le “beau XVIe siècle” n’a pas duré. L’essentiel du bâtiment, présenté par Yves Blomme (docteur en théologie), n’est qu’une reconstruction du XVIIe siècle, après les destructions protestantes, lesquelles ont été radicales dans cette petite région.


Après Saint-Just, grâce à Alain Floriant, les participants font halte au Moulin des Loges, en direction de Marennes. C’est un moulin à marée. Il y en avait sans aucun doute beaucoup d’autres dans cette région, mais il ne reste que celui-ci qui a été réhabilité et qui fonctionne, comme au XVIIIe siècle. Il ne manque que le bonnet blanc du meunier et les ânes chargés de sacs. Des explications ont été données par une jeune fille aussi compétente que sympathique, qui a dû répondre à de nombreuses questions, tant était grande la curiosité des participants.
La halte suivante est Marennes. C’était, répétons-le, la “capitale” du “pays des isles de Marempnes”. Venant de Bordeaux, le voyageur suisse Thomas Platter s’y est arrêté le 5 mai 1599, à un moment où le bourg avait déjà perdu de son importance : « petit déjeuner du matin dans le bourg de Royan. Puis continuation du voyage. Traversée d’un lac (c’était le “Lac d’Arvert”). Au bord de ce lac, nous avons bu un coup dans une auberge. Sommes arrivés, via le village du Fouilloux au village de La Tremblade : c’est le plus long village-rue que j’ai jamais vu. Ensuite nous avons franchi un bras de mer (la Seudre) sur une petite barque - il y a des quantités d’esquifs du même genre entre Royan et La Rochelle... Sommes ainsi parvenus aussitôt après dans le bourg de Marennes dont les rues sont pavées de petits cailloux comme celles d’une ville. À Marennes, il y a de nombreuses maisons. Le gouverneur de l’endroit, c’est Monsieur Constant, frère de notre prédicant français de Bâle. Il a sous ses ordres beaucoup de localités et de bourgs. Ensuite, sommes passés par “les villages du Breuil et de Hiers” ».


Le clocher, du XVe siècle, très impressionnant, est le frère de ceux de Moëze et de Saint-Jean d’Angle. Immédiatement après la guerre de Cent Ans, les autorités savaient bien qu’un débarquement ennemi serait fort aisé dans cette région où les plages sont nombreuses et où les stocks de sel étaient bien tentants. Les populations, organisées militairement, avaient « toujours les armes sur le dos » et jouissaient du privilège envié de ne pas payer la taille. Le clocher, comme les autres, a dû être érigé dans ce contexte. À sa base, on remarque de nombreuses traces d’arquebusades, mais les Huguenots, bien conscients de son intérêt, l’ont respecté. Par contre, ils ont fort endommagé l’église qui est, comme l’a expliqué Yves Blomme, une belle construction du XVIIe siècle. L’abbesse de Saintes ne pouvait faire moins dans un bourg qui lui rapportait beaucoup...

Le Grand Goule” véritable curiosité...

Après le déjeuner pris au restaurant l’Escale, à la Cayenne, le groupe repart pour de nouvelles aventures ! Il traverse sans s’arrêter Brouage (citadelle bien connue) et se rassemble autour de l’énigmatique monument de Moëze que beaucoup ont déjà vu.
Nous sommes au nord du “pays des isles de Xainctonge”, un lieu où l’Église était bien implantée, avec de beaux prieurés dont ceux de Montierneuf et de Trizay (qui n’était pas une “abbaye” comme l’indique la signalisation locale, mais une dépendance de celle de La Chaise-Dieu, en Auvergne).

Le clocher de Moëze n’était pas différent de celui de Marennes et l’église qui l’accompagne est une reconstruction, plus médiocre, celle-là, du XVIIe siècle. Reste le “monumen” qui est très probablement la base d’une croix hosannière inachevée. Yves Blomme rappelle que « la liturgie médiévale s’accompagnait de processions nombreuses ». L’église n’était pas, comme on le croit souvent, le seul lieu de culte : elle s’inscrivait dans un ensemble auquel appartenait l’inévitable croix hosannière. La plupart avaient été reconstruites au XVe siècle. Toutes ou presque ont été détruites par les Protestants en 1568 ; seules subsistent celles de Chermignac, Nieul-le-Virouil et quelques autres, dont Moëze. Elle arbore la forme singulière d’un petit temple grec, c’est peut-être ce qui l’a sauvée des dégradations. Diverses datations ont été proposées : 1564, ce qui est impossible car cette année-là, les Protestants avaient interdit, en pleine “paix” officielle, la messe dans le bourg. On a avancé aussi la date de 1540, ce qui est plausible et peut expliquer qu’on n’ait pas achevé la construction : à ce moment, un bourg peuplé de marchands de sel, comme Moëze, est déjà perméable aux idées religieuses nouvelles. Quel besoin aurait-il eu d’une belle croix hosannière ?
La prochaine destination est l’église d’Echillais. Peut-on traverser ce bourg - qui est maintenant une petite ville - sans s’arrêter devant cet édifice dont la façade figure sur tous les ouvrages régionaux ? La curiosité est le “Grand Goule” qui, depuis l’époque romane, tente d’avaler sa colonne. C’est, dit-on, une “façade en arc de triomphe”, catégorie rare qu’on retrouverait, par exemple, au Petit Niort (Mirambeau). C’est vrai, le fronton triangulaire est absent. Mais ne serait ce pas plutôt le résultat d’une démolition interrompue ? Le clocher ancien a disparu et il est bien probable que la défaite de Jarnac (13 mars 1569) ait arrêté les Huguenots dans leur travail. Du reste, comme le montre Yves Blomme, la nef est une reconstruction du XVIIe siècle...


Après les monuments religieux, le moment est venu de découvrir le beau et énigmatique château de La Bristière, perdu dans la campagne verdoyante. Pour l’essentiel, il s’agit d’une superbe construction du XIXe siècle qui repose sur un site plus ancien remontant au XVIe siècle. Jean de Mathan, propriétaire de la demeure et ami du regretté Jacques Daniel, qui fut un membre très actif de la Société des Archives historiques, se transforme en guide. Il évoque la famille tentaculaire des Goumard, seigneurs d’Echillais et le théologien Fénelon, dont le portrait figure en bonne place dans le salon aux côtés de Jeanne des Anges.


Après cette halte fort agréable, les membres de la Société atteignent leur dernier objectif : le Fort Lupin, au bord de la Charente. Cette propriété privée est présentée par Pascal Even qui a dirigé les Archives départementales de Charente Maritime dans un récent passé. La construction du fort remonte à la fin du XVIIIe siècle. À cette époque, il s’agissait de défendre l’arsenal de Rochefort contre une éventuelle attaque anglaise. Ironie du sort, il n’a jamais servi !
L’heure, déjà tardive, se prête parfaitement à la visite : le soleil va se coucher sur l’estuaire... Mais c’est aussi l’heure de la séparation. Marc Seguin remercie les amis des Archives et leur donne rendez-vous à l’année prochaine !


Photo 1 : Les commentaires de Pascal Even

Photo 2 : L'église d'Echillais

Photo 3 : Le moulin des Loges

Photo 4 : Le clocher de Marennes

Photo 5 : La Croix Hosannière de Moëze.

Photo 6 : Le “Grand Goule”

Photo 7 : Étape au château de la Bristière.

Photo 8 : Le Fort Lupin.

Il couche dans le local à vélos dans l’indifférence générale…



Depuis qu’il a quitté son logement de la résidence Daniel, en juin dernier, parce qu’il ne parvenait pas à régler ses loyers, un ancien employé d’une association jonzacaise couche dans un local à vélos. Personne, dans la résidence, n’a osé le déloger. « Nous sommes humains » disent les voisins. Ce qui l’est moins, c’est la paillasse qui lui sert de lit, étendue à même le sol et le manque d’hygiène évident (la photo se passe de commentaires).
Que faire ? Pas de fric, pas de confort, c’est connu. Etre pauvre serait-il une tare ? Ne reste plus qu’à squatter sous l’œil réprobateur des gens bien pensants qui eux, du moins le pensent-ils, ne connaîtront jamais la misère. Evidemment, ils n’ont pas les mêmes dispositions d’esprit que sœur Emmanuelle, toujours prête à ouvrir son cœur et à faire preuve de générosité. Un ange nous a quittés : qui le remplacera désormais ?
En ce qui concerne la personne mentionnée, la balle se trouve dans le camp des services sociaux et des élus jonzacais. On sait que la résidence Daniel a des logements vacants (le sujet a été abordé lors du dernier conseil municipal) : ne pourrait-on faire un “geste” ?...

Résidence Daniel : Loin du centre ville

Les habitants ne se plaignent pas de leurs appartements qui sont en bon état et confortables. Chaque fois qu’un nouvel arrivant s’installe, des rénovations sont faites. «Quand j’entends dire que nous vivons dans des taudis, cela m’offusque. Il est sûr que si vous ne faites pas le ménage, que ce soit ici ou ailleurs, votre habitation aura mauvaise allure. Par contre, si vous l’entretenez convenablement, il n’y a aucune honte à habiter la résidence Daniel» souligne une locataire qui ajoute « le seul problème de cette résidence, c’est qu’elle est excentrée. Quand on n’a pas de voiture, on est loin de tout ».
Un peu plus loin, des travaux ont lieu actuellement à la résidence Philippe (50 logements rénovés dans les blocs F et H). Quatre blocs restants pourraient être détruits. Côté EMHS, une douzaine de pavillons seront construits.


Photo 1 : Sans commentaires…

Photo 2 : Un immeuble de la Résidence Daniel.

Vanzac inaugure la randonnée historique !


Faire de la randonnée en remontant le temps : c’est possible à Vanzac où Judith Rapet, romancière, a présenté aux marcheurs de l’association « par Monts et par Vaux » les principaux villages de cette commune dont elle a recherché les origines. Une découverte passionnante !


« Judith s’est arrêtée au XVIIIe siècle » plaisantent ses amis. Sa chevelure brune, ses jupes longues et ses corsages du temps d’avant font effectivement penser à l’époque des Lumières, quand Diderot et d’Alembert planchaient sur l’Encyclopédie. Le déclic se serait-il produit quand elle a découvert l’existence de Michèle Garnier, l’une de ses ancêtres enterrée dans l’église de Vanzac ? Pourquoi pas ? Professeur de piano, elle s’est alors plongée dans les arcanes du temps. Cette Michèle l’a tout de suite intéressée : libre, indépendante, n’hésitant pas à demander le divorce sous Louis XIV ! Elle quitta le foyer conjugal et parvint à démontrer, devant le tribunal ecclésiastique de l’époque, que son mari n’assurait pas ses fonctions d’époux. Si l’on fait abstraction de sa vie privée qui fut heureuse puisqu’elle rencontra Bertrand Coustolle dont elle eut trois enfants « après 40 ans », c’était une femme d’affaires avisée qui géra pleinement ses propriétés.
Judith a donc écrit sur son aïeule, et comme un bonheur n’arrive jamais seul, un spectacle est né de ce roman, porté par toute la commune. Depuis, Vanzac propose chaque année des animations qui font ressurgir son passé. Judith s’est pris au jeu. Elle consulte régulièrement les Archives départementales et trouve de nouveaux éléments : la source de Vanzac n’est jamais tarie !

Logis disparus et histoire de villages

Dimanche, l’association par Monts et par Vaux avait précisément choisi Vanzac pour sa journée “randonnée”. Tôt le matin, les nombreux participants s’étaient groupés devant la salle des fêtes où ils furent reçus par le maire, Annie Blais. Malgré la fraîcheur automnale, la perspective d’une découverte originale en motivait plus d’un ! Marcher en s’instruisant : la formule mérite d’être expérimentée... et exportée !



La première étape était l’église. Restaurée, elle est placée sous la protection de Quitterie, princesse wisighote qui prit la religion chrétienne et fut décapitée. Depuis sa construction, à la fin du XIe siècle, elle a été victime de mutilations. Elle a connu, entre autres, les assauts des frères de la Rochefoucauld, protestants qui vivaient au château de Montendre. Bien que blessée dans ses pierres, elle a survécu. Les hommes ont pansé ses blessures et son clocher a été reconstruit en 1897.
Suivait un parcours dans la campagne et le bourg. Il permit d’apercevoir la maison de Rose Delage, l’une des premières institutrices de Vanzac, ainsi que les paysages environnants. Sur les lignes de crête, les collines accueillaient de nombreux moulins à vent. Les moulins à eau étaient également légion. Le plus ancien, Chambellon, est mentionné dans le cartulaire de Baignes au XIe siècle.


Judith, qui rêvait, petite fille, d’habiter un château, évoqua le souvenir du logis de Monsoreau, aujourd’hui disparu. Au début du XVIe, il était habité par des vassaux du seigneur de Montausier, Jean Guerry et Guillemine Acquinson, dont les ancêtres Ecossais avaient rejoint les Français au moment de la Guerre de cent ans. Le château de Puyrigaud, quant à lui, se trouve sur Léoville. Il a été vendu à fin du XVIIIe siècle à Jean Baptiste de la Molère, conseiller au Parlement de Bordeaux. On aperçoit ses tourelles à l’horizon.
Une autre maison forte existait au lieu-dit la Nouhe. Par contre, l’ancien pavillon de chasse des Montausier, au Logis noble, est toujours debout (bien que modifié) ainsi que le Logis de la Botte où s’installa Jean Frouin, notaire. À une époque, cette vaste bâtisse abritait le Café des amis réunis.
La visite aurait été incomplète sans la présentation de la maison où naquit Michèle Garnier au village de chez Vigné, et celle qu’habitait son amoureux, au village de chez Louassier.
Enfin, comment ne pas faire halte au lavoir restauré par les Chantiers Jeunesse qui doit son nom à Pierre Bertin, habitant de Vanzac au XVIe siècle. Judith est intarissable sur la bughée : elle donnait une conférence sur ce thème l’après-midi même à Thénac et un livre est en préparation avec Jean-Marie Grasset.


Cette randonnée historique s’acheva par le verre de l’amitié. Son principe serait à reprendre. En effet, retrouver l’histoire des villages, c’est aussi raviver la mémoire collective !

Photo 1 : Les deux groupes étaient conduits par Judith et Nelly. Sur cette photo, on reconnaît Annie Blais, maire.

Photos 2 et 3 : De nombreuses personnes étaient présentes pour cette randonnée.
Au début du XIXe siècle, Vanzac a eu jusqu’à 712 habitants. Aujourd’hui, elle en compte 180.

Photo 4 : Les randonneurs ont eu l'occasion de mieux connaître l'histoire de certains monuments (ici, l'église de Vanzac)

Photo 5 : Le lavoir de Vanzac.

vendredi 17 octobre 2008

La Charente-Maritime s’offre un voyage de 100 millions d’années


Dans l’ambre charentais, a été mis en évidence un «micro monde» extraordinaire.

Professeur à l’université de Rennes, Didier Néraudeau, natif de Tonnay-Charente, se passionne pour la paléontologie depuis son plus âge. D’où venons-nous ? est une question qui l’intéresse, mais plus encore cette interrogation : quelles espèces peuplaient la Terre il y a cent millions d’années, durant la période appelée le Cénomanien ? Dans ce qui deviendra beaucoup plus tard la Charente-Maritime, la faune se la coulait douce sous une température fort agréable. À cette époque, le roi de la forêt était l’araucaria, qu’on appelle le "désespoir des singes" en raison de ses feuilles pointues. Évidemment, les animaux que nous connaissons actuellement restaient à inventer ou à évoluer, selon l’intime conviction de chacun ! Cette ère géologique était celle des grands reptiles et des dinosaures. Un varan marin, le carentonosaure, a été identifié pour la première fois dans le département, à l’Île Madame. Il reste des traces de cet univers oublié qui n’en finit pas de révéler ses secrets. Didier Neraudeau, membre de l’Académie de Saintonge, nous conduit dans les méandres du temps et l’histoire de la vie. Un voyage passionnant ! En effet, la Charente-Maritime est l’une des cinq régions de référence dans le monde en ce qui concerne la connaissance de la vie sur Terre au milieu du Crétacé.

Didier Néraudeau, depuis quand vous passionnez-vous pour la paléontologie et pourquoi avoir choisi le Cénomanien, une période nous conduisant cent millions d’années en arrière ?

Mon intérêt pour les fossiles date de mon enfance, probablement dès l’âge de 9 ou 10 ans. Mon grand-père paternel habitait tout près d’une carrière ou j’aimais aller me promener. J’y ai découvert mes premiers oursins fossilisés. Ces fossiles ont été déterminants pour la suite de ma vie et pour mon choix professionnel, car c’est sur ce type de fossile que j’ai fait mes études de paléontologie, notamment mon doctorat, et ensuite l’essentiel de mes travaux de recherche lorsque je suis devenu enseignant chercheur universitaire.
La carrière et les oursins fossiles, qui sont à l’origine de ma passion pour la paléontologie, correspondaient à des roches remontant au Cénomanien, une période géologique du milieu du Crétacé datant de 95 à 99 millions d’années. Plus largement, c’est toute la région de mon enfance, l’île d’Aix, l’île Madame, la presqu’île de Fouras, les villes de Rochefort et Tonnay-Charente, qui ont pour substratum géologique des couches datant du Cénomanien.
C’est donc tout naturellement pour des raisons de proximité et d’accessibilité que je me suis d’abord intéressé aux fossiles de cette période. Plus tard, au gré de mes études et de mon activité professionnelle, j’ai découvert que cette période était l’une des plus intéressantes de l’ère secondaire, tant pour son climat particulier que pour les moments-clé de l’évolution qui se sont produits à ce moment-là. J’ai donc continué à étudier ma région d’origine, compte tenu de son grand intérêt scientifique, malgré l’éloignement des laboratoires où j’ai été successivement affecté (Poitiers, Dijon, Paris, Rennes).


Lors de la présentation faite à l’Académie de Saintonge, le public a découvert que la Charente-Maritime possédait des couches de terrain qui l’ont rendue célèbre auprès des scientifiques internationaux. Pouvez-vous nous présenter ces particularités ?

Alors que mes premières découvertes paléontologiques en Saintonge portaient essentiellement sur les fossiles d’oursins, j’ai au fil des ans attaché de plus en plus d’importance à l’étude d’autres fossiles bien différents. Les deux découvertes géologiques les plus importantes furent la mise à jour d’extraordinaires gisements d’ambre en différents points des Charentes et la localisation, dans certaines carrières, de couches argileuses extrêmement riches en fossiles de plantes.


L’analyse de plusieurs dizaines de kilos d’ambre a permis des découvertes majeures pour la connaissance de l’histoire de la vie. Nous avons ainsi trouvé, dans la résine fossile, les plus anciennes fourmis connues à ce jour, ce qui a permis de comprendre leur origine et leur évolution. Nous y avons également découvert de minuscules "duvets" correspondant à un stade intermédiaire d’évolution entre écailles et plumes, et nous avons contribué ainsi à établir l’étroite parenté entre les dinosaures carnivores et les oiseaux. Quant aux plantes fossilisées dans les argiles, elles datent de l’époque où se sont diversifiées les premières plantes à fleurs. Il nous a ainsi été possible de mieux comprendre l’origine et l’évolution de ces plantes, grâce à la découverte de milliers de feuilles, de fragments de bois, de graines ou de fleurs.
Au final, la Charente-Maritime est désormais considérée à l’échelle mondiale comme l’une des 5 régions de référence pour la connaissance de la vie sur Terre au milieu du Crétacé, notamment pour l’évolution des insectes et des plantes.
Dans des carrières situées en Aunis, vous avez trouvé non seulement des fossiles de coquillages, mais aussi de feuilles et mieux encore des morceaux de végétaux vieux de 100 millions d’années.


Comment cette conservation a-t-elle été rendue possible ?

Ces feuilles, ces graines et ces fleurs ont été rapidement enfouies dans de la vase, au fond d’un lac ou d’un estuaire, après s’être détachées des arbres. L’enfouissement rapide a stoppé la putréfaction en rompant l’action de l’oxygène et des bactéries. Les restes végétaux ont juste été compactés entre les lits d’argiles, quasi «momifiés», et nous parviennent ainsi, 100 millions d’années plus tard, préservés dans les moindres détails de leurs tissus et de leurs cellules.

Au Cénomanien, il faisait 5 degrés de plus qu’aujourd’hui. Quelle végétation avions-nous dans la région et quel était le niveau de la mer ? Pourrions-nous, si la planète continue à se réchauffer, retrouver ces paysages d’antan ?

Au Cénomanien, la température moyenne mondiale était en effet de 5 à 6 degrés supérieure à ce qu’elle est aujourd’hui. Les calottes glaciaires étaient fondues et toute l’eau terrestre était donc sous forme liquide, cela impliquant une élévation du niveau des océans de l’ordre de 100 à 150 m vers la fin du Cénomanien. L’Europe était alors un archipel et les Charentes s’inscrivaient dans un immense paysage deltaïque parsemé d’îles couvertes de conifères particuliers, les Araucarias, et de mangroves.
Rien n’interdit de penser que dans un lointain futur, un réchauffement climatique important pourrait mener de nouveau à ce type de paysage dans les régions ouest européennes...

Quelles étaient les espèces d’animaux à l’époque ?

Bien que cette époque date d’une centaine de millions d’années, il existait déjà sur Terre des insectes et des plantes très comparables à celles que l’on rencontre aujourd’hui, à savoir des guêpes, des mouches et des moustiques d’une part, des lauriers, des platanes et des nénuphars, d’autre part. Les principales différences concernaient la faune des grands vertébrés. En effet, la faune sauvage actuelle de l’actuelle Charente-Maritime est dominée par les mammifères (cervidés, rongeurs, renards) tandis que celle du Cénomanien l’était par les reptiles et notamment les dinosaures, avec ou sans plumes, tels que les petits Troodon (dont on a trouvé les plumes) ou les grands Carcharodontosaures (comparables au Tyrannosaures).

Dans l’ambre de Charente Maritime, se trouvent de nombreux insectes parfaitement identifiables (mouches, araignées, punaises, etc). L’évolution ne les a pas modifiés, semble t-il...

L’essentiel de l’évolution des insectes s’est produit dans des époques géologiques antérieures au Cénomanien, à la fin de l’ère primaire (périodes du Carbonifère et du Permien) et au début de l’ère secondaire (au Trias et au Jurassique), alors que l’environnement forestier était dominé par les fougères (Primaire), puis par les conifères (début du Secondaire). Au début du Crétacé, sont apparues les plantes à fleurs et au Cénomanien (donc au milieu du Crétacé), l’écosystème végétal était déjà très semblable à ce qu’il est aujourd’hui. Comme l’évolution des insectes est très liée à l’évolution des plantes (pollinisation, parasitisme, folivorie), les transformations morphologiques des insectes sont devenues très minimes à partir du moment où l’environnement végétal s’est stabilisé avec sa grande diversité de plantes à fleurs, associées à des conifères et des fougères.
Bref, depuis le Cénomanien, comme l’écosystème végétal n’a été que peu modifié, l’évolution morphologique des insectes a été très réduite. Nous retrouvons ainsi dans l’ambre charentais des fourmis, des termites, des blattes, des guêpes, des mouches, des moustiques, des punaises, tout à fait similaires à leurs descendants actuels, à quelques détails près (nombre de poils aux pattes ou de nervures aux ailes, par exemple).


Enfin, dans le cadre de vos recherches, vous avez démontré que les dinosaures avaient un duvet qui recouvrait leur corps. De ce fait, ils sont donc les ancêtres des oiseaux. Depuis cette découverte marquante révélée par l’ambre, avez-vous fait de nouvelles découvertes ?

Depuis la découverte des plumes il y a de cela quelques mois, nous avons publié de nouveaux résultats qui devraient réjouir quelques scientifiques, mais qui sont peut-être moins parlants pour le grand public. Nous avons notamment mis en évidence, dans l’ambre charentais, un "micro monde" extraordinaire, avec des fossiles de bactéries, d’amibes, d’algues unicellulaires, et des "scènes de vie du passé" étonnantes, telle qu’un mycelium de champignon carnivore pris dans la résine alors qu’il était en train de dévorer un nématode, un minuscule ver parasite échappé de l’abdomen de la mouche qu’il parasitait !


Photo 1 : Didier Néraudeau est devenu membre de l’Académie de Saintonge en octobre 2008. Voilà qui le rapproche de ses racines aunisiennes ! Professeur à l’université de Rennes 1, il a été président des paléontologues de France. Il est spécialiste de l’ambre de Charente-Maritime.

Photo 2 : De l’ambre charentais à l’état brut.

Photo 3 : Le carentonosaure est un varan fossile (gros lézard marin) découvert pour la première fois à l’île Madame (c’est pour cette raison que le nom d’espèce, mineaui, est dédié à la famille Mineau qui est propriétaire de la ferme aquacole de l’île). Depuis, ce même varan a été retrouvé dans la région d’Angoulême. À ce jour, ce sont les deux seuls endroits au monde où cette espèce a été localisée. Peut-être a-t-elle inspiré le mythe du Loch Ness ? (croquis D. Néraudeau).

Photo 4 : Une punaise trouvée dans l’ambre charentais (par Vincent Perrichot).

Photos 5 et 6 : Une empreinte de plante (sorte de platane) du Cénomanien charentais et une feuille fossile issue des mêmes couches géologiques qui, par transparence, montre des nervures parfaitement préservées dans le tissu de la plante (collection Éric Depré).

Photo 7 : Ce paysage ressemble à celui que l’on pourrait imaginer pour la Charente- Maritime, il y a 100 millions d’années... L’ère secondaire ou Mésozoïque a duré environ 185 millions d’années. Elle a commencé il y a 250 millions d’années. Elle est divisée en trois périodes : le Trias, le Jurassique et le Crétacé. Les débuts de l’ère tertiaire remontent, quant à eux, à 65 millions d’années.

Cahors : le roman du vin noir



Samedi, Jean Charles Chapuzet dédicaçait au Centre Leclerc son livre sur les vins de Cahors, écrit à la demande de l’association des vignerons. Il relate les étapes qui ponctuèrent la destinée de ce vin « dont le caractère affirmé reflète tout à la fois la volonté de leurs auteurs et l’authenticité d’une région qui a su se protéger de la banalisation contemporaine » écrit Michel Dovaz dans la préface. Jean-Charles a passé plusieurs mois à étudier les archives et à rencontrer des producteurs afin de faire de « ce roman du vin noir » un ouvrage détaillé qui va bien plus loin que la simple histoire d’un vignoble. À découvrir aux éditions Féret.


Infos en plus

Conférence à Saint Palais de Phiolin : Le 4 novembre à 19 h 30, Giancarlo et Renata Vedana auront le plaisir d’accueillir Jean Charles Chapuzet à la Bribaudonnière, commune de Saint-Palais de Phiolin. Il animera une conférence sur le thème : « Lorsque le sport devient une compétition politique , de Pierre de Coubertin aux JO de Pékin ». Toutes les personnes intéressées sont cordialement invitées. Entrée libre.


Photo 1 : Jean-Charles aux côtés de Jean-Charles Hugon, directeur du Centre leclerc, Yves Jouteux, amateur de Cahors et Joëlle Brard, propriétaire du restaurant le Vieux Logis.

Photo 2 : Après les vins de Cahors, Jean-Charles travaille actuellement sur les Côtes de Bourg. Dans un autre domaine, il vient de terminer un important travail sur le général Boulanger. Ce livre devrait sortir prochainement.

Photo 3 : Les amis étaient là.

Les sportifs de haut niveau distingués


Cette remise a eu lieu vendredi 10 Octobre à la Maison de la Charente-Maritime en présence du président Dominique Bussereau.

Depuis le milieu des années 90, le Département a souhaité récompenser et encourager les sportifs licenciés et domiciliés en Charente-Maritime, au vu de leurs résultats dans des compétitions nationales et internationales, toutes disciplines confondues.
Un système de bourses individuelles, allant de 300 à 1.530 € par sportif a ainsi été mis en place, pour deux catégories de sportifs : ceux ayant obtenu un podium aux championnats de France ou d’Europe, et ceux qui figurent sur les listes officielles des sportifs de haut niveau du Ministère de la Jeunesse et des Sports.
Le Conseil Général a consacré une enveloppe de 120.000 € à ce programme en 2008.
A titre d’exemple, la catégorie « Elite », la plus élevée du haut niveau, regroupe des sportifs appelés à représenter la France aux championnats du Monde ou aux Jeux Olympiques. Y figurent notamment nos six sélectionnés aux J.O. de Pékin.
Au total cette année, 95 sportifs de notre département, pratiquant dans une vingtaine de sports différents, se verront attribuer une aide financière destinée à les encourager à poursuivre leur carrière sportive dans un club de Charente-Maritime.

Principales caractéristiques de la politique sportive du Conseil Général de la Charente-Maritime :

• Soutien aux communes ou à leurs groupements pour leurs projets d’équipements sportifs (construction et réhabilitation). Un effort particulier est apporté pour les gymnases utilisés par les collégiens.
• Concertation permanente avec le mouvement sportif représenté par le Comité Départemental Olympique et Sportif, et avec les services de l’Etat (DDJS).
• Choix de privilégier les actions ayant un caractère départemental, en aidant notamment les actions menées par les comités départementaux sportifs.
• Volonté d’aider l’ensemble des disciplines sportives, un soutien particulier étant apporté cependant aux activités nautiques, et plus spécialement à la voile.
• Aides plus importantes pour les sports comptant une majorité de jeunes.
• Conditions d’aide au sport de haut niveau ou de niveau national clairement définies (sports collectifs et sports individuels).
• Soutien aux projets de développement pluriannuels présentés par les comités sportifs, suivant un cahier des charges préétabli.
• Aide significative aux manifestations sportives : plus de 80 manifestations aidées en 2007, dans 31 disciplines différentes.
• Aide à l’emploi Sportif.

Les 28 « podiums » nationaux et internationaux

• En canoé-kayak : Adrien Caillaud et Thomas Rolando du Kayak Club Angérien, champions de France junior en canoë biplace.

• En cyclisme : Nolwenn Le Got du VCCO 3ème au championnat de France junior en vitesse individuelle, Joris Daudet de l’Union vélocypédique angérienne, champion de France cadet en BMX, 2ème au championnat d’Europe en BMX Cruiser.

• En haltérophilie : Yvelise Martin, vice championne de France Senior 2ème au championnat d’Europe, Nicolas Chodynia, 3ème au championnat de France Junior, tous les deux du Club d’haltérophilie d’Aytré.

En Handisport :

• Aurélie Burgaud, Club Aquatique de Haute Saintonge, championne de France de natation crawl et brasse en 2007, Bruno Arnoux du Cercle handi rochelais, champion de France en équitation, Emmanuel Guillon, champion de France en ski nautique.

• En tir : Mélanie Chatreau : Ball Trap Club Royan Marennes Oléron, championne de France cadette, Vincent Vrignaud, BTC Pons champion de France cadet en mini skeet, Nicolas Joubert, 2ème au championnat de France en mini skeet.

• En Voile, six places de troisième : Romain et Valentin Bellet, CV Chatelaillon et Manon Audinet de St Georges Voile, 3èmes au championnats de France en sl 15,5 (catamaran), Benjamin Tiffon-Terrade du Club Nautique de Meschers et Guillaume Eliot de St Georges Voile, 3èmes au Championnat de France Minime sur Tyka (catamaran), Florent Blais, Ecole de Voile de Fouras, 3ème en Laser. Trois places de second : Maxime Duboy, Angoulins en PAV Junior, Arielle Guyader CN Angoulins en PAV Junior, Pernelle Michon, Club nautique d’Ars en Ré 2ème en Optimist minime.

• Sept titres de champion de France
Antoine Bitard, Julien Pulvé de l’ASPTT La Rochelle, Renaud Nicot de la SRR en Monotype, Pierre Munos de l’ASPTT La Rochelle en Open 5.70, Vianney André école de voile de Foura, vice champion du Monde , Vincent Berthez et Thibault Heurley SRR 420 junior.
A noter : 8 clubs de Charente-Maritime représentés en voile à ce niveau.

Les « Jeunes » (38 sportifs)

• Bowling : Elise Trouniac et Romain Paquereau de l’Ecole de Bowling de la Rochelle
• Equitation : Jérôme Gachignard des Cavaliers de Mazeray en CSO ; 3ème de la Coupe des Nations à Lisbonne.
• Judo : Alizée Renaud Judo Club Oléronnais ; Championne de France Cadette, Pauline Seureau Judo Club Echillais.
• Motocyclisme, Fabien Couderc Moto-Club Montendrais.
• Natation Water Polo : David Sauzeau, Laure Sauvere et Manuel Laversanne (NC Angérien).
• Parachutisme : Florian Denonfou Pourret du Club de parachutisme de La Rochelle.
• Pétanque : Jérémy Darodes, pétanque sportive Marennes.
• Rugby : Yann Fior du Stade rochelais.
• Ski Nautique : Anthony Buttigieg Taillebourg, champion de France Espoir, Pierre Coassin Taillebourg, vice-champion de France.
• Squash : Jonathan et Sarah Barnes, Maëva Fernandez de Royan, Paul Bonabesse du Squash Club Rochelais.
• Tir : Laura Dedieu Chatélaillon, Etienne Germond de Pons, champion de France 2007, Bastien Lamoureux Chatelaillon, Florian et Romain Latour du Ball Trap Club de Royan Marennes Oléron, Julien Meunier Pons, Nicolas Quetier Chatelaillon.
• Voile, avec 13 sportifs dans cette catégorie :
Nicolas Andrieu SRR 470, Bérenger Balzeau SRR 470 David Boudgourg SRR 470 Mathieu Fountaine SRR 470 Bertrand NUN ASPTT La Rochelle 470 Alexandre Rossignol ASPTT La Rochelle 470, Mathieu Bourdais SRR en Forty niner, Mathilde de Kerangat SRR Laser, Yohan Fleury SRR Funboard, Nicolas Guyader CN Angoulins PAV, Anne-Sophie Lepage CN Angoulins PAV, Sabine Isembert du Club de Voile de Chatelaillon, en laser cadette, Thibault Leruste CNCG La Couarde.

Les Séniors (18)

Figurent le plus souvent dans cette liste des sportifs déjà confirmés, sélectionnés pour représenter la France au niveau international :
• Athlétisme : Laetitia Denis de Châtelaillon, championne de France en 2007 et 2008 sur les haies en junior puis en Espoir.
• Aviron : Vincent Faucheux du club d’aviron saintais, 4ème au championnat du monde à Munich en 2007.
• Boxe : Samantha Alvarez du Rochefort.
• Equitation : Christophe Guillemet, centre équestre de Royan en concours complet, vainqueur de 2 CCI en 2007.
• Gymnastique : Justine Lesclamel de La Rochelaise, championne de France de Tumbling.
• Haltérophilie : Vanessa Martin d’Aytré, vice championne de France 2007.
• Montagne Escalade : Jérôme Pouvreau du Club alpin Rochelais.
• Natation water-polo : Benoît Bry du Nautique Club angérien.
• Squash : Thibault Prandi.
• Tir : Pascale Leyon Ball-trap club Châtelaillon, Stéphanie Neau, - Ball-trap Club Châtelaillon, Anthony Szwec, Ball-trap Club Châtelaillon.
• Enfin la voile : Adrien Gaillard d’Angoulins en planche à voile olympique, Aymeric Chappelier SRR sur 470 avec Alexandre Pallu de la Barrière, Gaël Guilbault SRR en Laser, Florent Renard Club Nautique Couardais PAV, Jérémie Steyaert du CN Châtelaillon sur laser.

La liste Elite

Il faut être dans l’élite mondiale pour y figurer. Dix sportifs s’y retrouvent cette année, comme l’an passé.

Handisport :

• Florence Gravelier, Handisport Saintonge Royan, numéro 4 mondiale, double médaillée de Bronze aux JO de Pékin en simple et en double
• Tir à l’arc : Jean-Marc Beaud des Archers de Périgny, Champion d’Europe 2007
• Voile : Antoine Albeau en fun board, champion du Monde et recordman du monde de vitesse, Christophe Espagnon SRR Tornado, vice-champion d’Europe 11ème aux JO de Pékin sur Torando avec Xavier Revil, Alexandre Guyader CN Angoulins en Tornado, Anne Le Helley-Salomon et Catherine Lepesant de la SRR sur Yngling 7ème aux JO de Pékin, Pascal Rambeau SRR sur Star associé à Xavier Rohart, médaillé de bronze à Athènes, 6ème à Pékin, Charline Picon, CN La Coubre, planche à voile, vice championne de France 2007, Sarah Steyaert, CN Chatelaillon sur Laser, 5ème à Pékin.

Inner wheel : Repas de l’amitié au château de Meux


Inner Wheel, l’une des grandes organisations féminines de bénévolat, a vu le jour pendant la Seconde Guerre Mondiale en Angleterre. En l’absence de leurs maris, partis à la guerre, les femmes de Rotariens assumèrent moult responsabilités qu’elles poursuivirent, une fois la paix revenue. Le premier club fut créé en 1924, à Manchester. Le mouvement se répandit et il connut un véritable développement après la création d’Inner Wheel International, en 1967. Dans le monde, Inner Wheel représente à ce jour quelque 100.000 membres réunis dans 3.715 clubs répartis sur 101 pays. En France, 155 clubs, au sein d’une dizaine de districts, regroupent 4000 membres.
Régulièrement, se tiennent des assemblées de districts. La semaine dernière, c’est à Jonzac que le district 69 (qui s’étend de la Rochelle à la Côte Basque, soit 16 clubs et 400 membres environ) s’est réuni. À cette occasion, les responsables du club local, dont Françoise Chenu, présidente, et Françoise Beaulieu, ont accueilli Christine Lepère, actuel gouverneur, appartenant au club de Pau.
Lors du dîner de l’amitié organisé chez Monique Guilbot, au château de Meux, Christine Lepère souligna le plaisir qu’elle avait de se trouver en Saintonge et rappela les missions caritatives d’Inner Wheel, tant en France qu’à l’étranger. Elles sont nombreuses : actions vers la jeunesse, les personnes en difficulté, l’environnement, ouverture d’écoles, alphabétisation des enfants, etc.

Le travail ne manque pas et les ambassadrices d’Inner Wheel, qu’elles se trouvent dans leur district ou dans un autre pays, observent les mêmes règles : être au service de tous dans un esprit d’entente. Un magazine trimestriel, actuellement dirigé par Nathalie Brun (du club de Rodez), est publié. Le dernier numéro comportait d’ailleurs un article sur la cueillette des pommes au domaine de Chailleret, fruits destinés à la Banque alimentaire de Jonzac.
Le thème 2008/2009 d’Inner Wheel est « Realise your visions and make a difference » : réalise tes projets et fais la différence. Un objectif que ces femmes humanistes et dévouées mettent en pratique au sein de leurs clubs respectifs !

• Galerie photos :


Photo 3 : Monique Guilbot aux côtés du député Jean-Claude Beaulieu.



Photos 4 et 5 : Quels sont les objectifs d’Inner Wheel ? « L’élément de base réside dans l’amitié qui cimente les relations entre les membres et permet de stimuler la volonté d’aider les autres, et de favoriser les contacts et les échanges internationaux ».


Photos 2 et 6 : En tant que ONG, Inner Wheel a des représentantes qui travaillent au sein des Nations Unies.

Photo 1 : Christine Lepère, gouverneur.