Inauguré en 1966, le pont de l'Ile d'Oléron est gratuit depuis 1991. Contrairement à sa voisine de l'Ile de Ré, Oléron ne perçoit pas d'écotaxe dont le produit permet aux insulaires de protéger l'environnement et les espaces sensibles.
L'idée a donc été lancée d'y introduire une écotaxe sous forme de péage du pont - et non pas une "dîme" comme le souligne Lionel Quillet, maire de Loix - pour chaque véhicule entrant dans Oléron. Sur Ré, on a constaté que ce principe diminuait grandement le nombre de véhicules, lesquels sont agressifs pour la nature (à Oléron, on compte des zones Natura 2000 et elle est classée dans sa quasi intégralité au titre des sites et des monuments naturels).
Lundi matin au Conseil départemental à La Rochelle, un long débat a opposé les pour et les contre ce nouvel octroi ! Pour le président Bussereau, il est essentiel de connaître l'avis de la population, d'où - si le projet est validé jeudi par l'assemblée - d'organiser le 26 juin prochain une grande consultation des habitants appelés à se prononcer sur le péage ou la gratuité.
Un comité, constitué de deux anciens préfets Bernard Grasset et Christian Leyrit, et deux membres du Conseil d'Etat Philippe Marchand et M. Foucher, élaborera les documents mis à destination des électeurs en faisant ressortir les avantages et les inconvénients.
La discussion entre les conseillers départementaux a gravité autour de deux points : un péage freinera-t-il la fréquentation touristique, facteur de développement économique, et la fréquentation tout court ou, au contraire, permettra-t-il à l'île de respirer et de devenir un havre de paix, le produit de l'écotaxe permettant d'entreprendre des actions de protection de l'environnement ?
Dominique Bussereau estime que le résultat de ce vote sera important car il mettra fin, quel qu'en soit le résultat, à une tension qui va crescendo. Si les électeurs sont favorables au droit départemental de passage, dit écotaxe du pont de l'Ile d'Oléron, le pont deviendra alors payant (10 euros pour une voiture, tarif normal).
Affaire à suivre d'autant qu'elle va faire couler beaucoup d'encre...
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