dimanche 29 juin 2025

Jonzac/Université d'été : Attention début des conférences à 18 h 30 (au lieu de 21 h) au cloître des Carmes nouvellement doté d'un ascenseur

Voici l'été et avec la belle saison, le retour des conférences au cloître des Carmes proposées par l'Université d'été que préside Philippe Gautret. L'association et l'équipe de l'Espace culturel Jean Glénisson vous invitent à la première conférence jeudi 3 juillet sur le thème : "Habiter et construire à l'âge du bronze dans les Charentes et le Poitou (2200-800 av. J.-C.)" par Christophe Maitay, archéologue, chargé d'opérations et de recherches. Attention : le début de toutes les conférences est à 18 h 30 et non plus à 21 h. Par ailleurs, le cloître a été restauré et comporte un ascenseur qui permet d'accéder à la salle haute (en entrant dans le cloître, tourner à droite, l'escalier et l'ascenseur se situent au bout de la seconde galerie). Venez nombreux !

• En avril 2023, lors de l'inauguration de l'annexe des Archives départementales de Jonzac qui portent le nom de Jean Glénisson, l'historien Marc Seguin a rappelé la carrière de cet érudit qui a donné à l'Université d'été sa notoriété. Elle lui permet d'être aujourd'hui présente et de présenter un programme riche et varié plusieurs décennies après sa création : 

« Jean Glénisson était un très grand érudit ; il lisait beaucoup, très vite, avec des facultés d’assimilation étonnantes. Il lui suffisait aussi d’écouter un exposé pour en tirer tout de suite l’essentiel, poser la question la plus pertinente, souligner le mérite du conférencier et l’encourager à publier son travail. Il tenait à ce que ses ouvrages et ceux de ses collaborateurs fussent écrits dans une langue claire, accessible à tous. Il avait en horreur le langage convenu de certains historiens contemporains, qu’il appelait leur « jargon » et qui tend à faire de l’histoire une discipline hermétique. Avec lui, l’Histoire n’était jamais rébarbative. Il nous est arrivé de nous amuser, mais discrètement comme il convient, dans le silence d’un service d’archives. Nous avons pris un certain plaisir, à Bordeaux, au moment de la très célèbre Affaire Grégory où il travaillait comme expert en écriture, à transcrire la confession d’un notaire du début du XVIIe siècle qu’on qualifiait de « faussaire ordinaire ». Il était enchanté et il a copié pendant une journée, avec l’objectif de faire sourire un jour ses auditeurs. 

Jean Glénisson avait vu le jour à Jonzac le 25 janvier 1921, dans la Rue Basse comme il le rappelait volontiers. Etudes à Jonzac, puis à Cognac où il vécut chez sa tante, une institutrice du temps de la IIIe République qui maniait à merveille les subtilités de la grammaire et contribua à lui léguer le goût de la rigueur. Après une licence d’histoire à Poitiers, il entra à l’Ecole des Chartes et en sortit major en 1946, l’année de son mariage avec Paulette Fortin, de Saint-Martial de Vitaterne. Ce rang flatteur lui valut de devenir élève de l’Ecole française de Rome, son titre le plus cher. De 1948 à 1952, il travailla aux Archives nationales et participa à l’inventaire du « trésor des chartes ». 

Il partit pour cinq ans à Brazzaville où il fut responsable des archives de l'Afrique équatoriale française. Ce continent lui plut beaucoup. Il aurait aimé couvrir l’Afrique francophone de bibliothèques. L’un de ses maîtres, Fernand Braudel, qui lui manifestait une amitié dont il se montrait très touché, lui demanda d'assurer pendant deux ans la chaire d'historiographie à l'université de Sao Paulo. 

De retour à Paris, en 1960, il vint enseigner à l'École des Hautes Etudes en Sciences Sociales. En 1967, il prit la direction de l'Institut de recherche et d'histoire des textes, enseigna à l’Ecole des Chartes, anima des séminaires à l’Ecole des Hautes Etudes, dirigea des thèses, et fut nommé membre correspondant de l'Institut. L’histoire ne lui suffisait pas ; sa passion pour la « Littérature de jeunesse » ne s’est jamais démentie ; il dirigea en 1994 Le livre d‘enfance et de jeunesse en France.

Il ne négligeait pas sa Saintonge natale. Dès les années 70, il devint le maître incontesté de l’érudition locale. Il savait susciter les enthousiasmes et fédérer les énergies. Avec son sourire si amical, il disait à un interlocuteur qui n’avait jamais envisagé de se mettre au travail : « Mon cher ami, il faut que vous m’aidiez. Il n’y a que vous qui puissiez écrire cet article ; et avec vous, je sais que ce sera parfait ». 

L’aventure commença à Jonzac, en 1973 avec le concours d’historiens et d’archéologues réunis dans une association archéologique et historique, Francette Joanne, Jacques Gaillard et Jean Tutard. Il en résulta une exposition exceptionnelle, avec des documents dont on n’autoriserait plus la sortie aujourd’hui. Le catalogue "Jonzac, un millénaire d'histoire" reste comme l’ébauche d’une possible histoire de la ville. « J’aurais dû, me répétait-il, être organisateur de colloques et d’expositions ».

1975. Dans le premier numéro de la Revue de la Saintonge et de l'Aunis de la toute nouvelle Fédération des sociétés savantes de la Charente-Maritime qu’il a créée avec Camille Gabet, il écrivit un article novateur, mille fois cité depuis : « La Reconstruction agraire en Saintonge méridionale au lendemain de la guerre de Cent Ans ».

L’année suivante, il entrait à l'Académie de Saintonge dont il devint ensuite le directeur pendant dix ans, de 1982 à 1991. Un seul mot d’ordre : la culture, rien d’autre, sans sacrifice aux modes, et la plus grande rigueur dans l'établissement d’un palmarès réduit à l’essentiel.

En 1977, Claude Belot avait tout de suite réalisé de quel atout exceptionnel disposait sa ville. Avec Rémy Tessonneau, est fondée l'Université francophone d'été Jonzac-Québec, installée dans le centre culturel des Carmes. Jean Glénisson en devint le président. Bien épaulé par la ville et le département, il incarna cette Université dont la notoriété dépassa notre ville. Ce furent des années fécondes, avec beaucoup de travail et de soucis aussi. Deux ou trois conférences par semaine pendant tout l’été. Il réussit l’exploit de faire venir à Jonzac les grands noms de l'Université française. Je me suis efforcé de le seconder de mon mieux. Puis-je rappeler la mémoire de ceux qui ne nous ont pas ménagé leur appui, par exemple le doyen Jean Schneider, l’un des grands médiévistes de ce temps, qui nous est resté fidèle jusqu’à sa mort ? Des publications aussi : « ce sont les livres qui comptent, parce qu’ils resteront ».

1985 marque certainement un tournant avec l’exposition saintaise Agrippa d’Aubigné en son temps, inaugurée par le Président de la République François Mitterrand. Agrippa d’Aubigné, c’est le XVIe siècle, une écriture tenue pour détestable. Jean Glénisson était un excellent paléographe et il m’a fallu l’imiter et apprendre très vite. Nous avons vite constaté que cette époque n’avait jamais été sérieusement étudiée et je crois l’avoir entraîné sur cette voie lors d’un colloque à Agen et à Nérac, puis en 1994 à propos de la naissance de François Ier, enfin en 1998 avec la commémoration de l’Edit de Nantes. L’année suivante paraissait un très bel ouvrage, La Saintonge illustrée (1839-1843) René-Primevère Lesson composé avec l’aide de Pascal Even, Francette Joanne et Philippe Gautret. Il en était très fier.

Ce spécialiste de l’historiographie savait que l’histoire n’est pas une science et que chaque génération jette sur le passé un regard qui lui est propre. « Nous passons, disait-il, notre temps à modifier les jugements de nos prédécesseurs, et ceux qui viendront après nous souriront de nos certitudes ». Mais il savait aussi qu’il n’y a pas d’histoire sans documents parfaitement transcrits et qu’elle ne progresse qu’à partir de nouvelles découvertes. Naguère médiéviste, il s’intéressait maintenant au Grand Siècle. Il avait le plus grand respect pour Richelieu, à cause de la raison d’Etat et de ses chats ; il pardonnait volontiers ses écarts à Mazarin et manifestait la plus grande estime pour Colbert et le dirigisme. Son intérêt pour le Québec, où il s’est rendu à plusieurs reprises, était réel. En 1994, il a rédigé une magnifique biographie consacrée à Champlain : La France d'Amérique, voyages de Samuel Champlain. Sans doute devinait-il chez le Saintongeais une générosité comparable à la sienne ! Jamais Champlain n’a cherché à asservir « les Sauvages » ; il rêvait  d’en faire des sujets du Roi parmi les autres.

La dernière ambition de Jean Glénisson était de diriger une Histoire de l’Aunis et de la Saintonge en six volumes, l’équivalent local de l’Histoire de France d’Ernest Lavisse qu’il ne trouvait nullement démodée. Lui-même se réservait le XVIIe siècle. Trois volumes seulement sont parus à ce jour ; c’est un travail que nous avons le devoir de poursuivre, en même temps que les publications de documents, bien conscients pourtant du fait que les années qui viennent paraissent de moins en moins favorables à l’érudition, et que la notion de « culture » s’éloigne très vite des références qui étaient les siennes »...

samedi 28 juin 2025

Fortes chaleurs : Activation du numéro vert « Canicule info service » joignable au 0 800 06 66 66

Alors qu'une vague de chaleur s'installe durablement dans plusieurs régions de France métropolitaine à compter de ce vendredi 27 juin, le ministère du Travail, de la Santé, des Solidarités et des Familles active samedi 28 juin à 8h, et ce jusqu'à la fin de l'épisode de canicule, le numéro vert Canicule info service au 0800 06 66 66. Il est joignable de 8 h à 19 h (appel gratuit depuis la France métropolitaine).


A compter de ce vendredi 27 juin, 4 départements sont placés en vigilance orange canicule. Cette vague de chaleur devrait s'étendre aux départements du centre et du nord d'ici la fin du week-end et le début de semaine prochaine et s'installer durablement. Cet épisode caniculaire nécessite une vigilance particulière, notamment pour les personnes sensibles ou exposées.

Les zones concernées par les vigilances canicule sont annoncées chaque jour par Météo France sur https://vigilance.meteofrance.fr/fr/canicule

Ce numéro vert permet d'obtenir des conseils pour se protéger et protéger son entourage, en particulier les plus fragiles et pour adopter les bons réflexes face aux fortes chaleurs :

• Rester au frais ou passer plusieurs heures par jour dans un lieu rafraîchi ;

• Boire de l'eau sans attendre d'avoir soif ;

• S'humidifier et se ventiler le corps plusieurs fois par jour ;

• Adapter votre pratique sportive en fonction de la météo et privilégier les activités douces ;

• Fermer les volets et fenêtres aux heures les plus chaudes et quand il fait plus chaud dehors qu'à l'intérieur ;

• Manger frais et équilibré ; éviter l'alcool ;

• Prendre des nouvelles des plus fragiles.

En cas de besoin d'une prise en charge ne relevant pas d'une urgence vitale :

1/ Appelez prioritairement votre médecin traitant ;

2/ S'il n'est pas disponible, recourez à une alternative à proximité, en consultant par exemple la carte des lieux de soins sur santé.fr (accessible en anglais)


3/ En cas de doute ou si aucune offre n'est disponible, appelez le 15

jeudi 26 juin 2025

Les cours d'été de la communication plurilingue et transfrontalière font leur retour

L'Eurorégion Nouvelle-Aquitaine Euskadi Navarre et la Région Nouvelle-Aquitaine lancent la 4 ème édition des cours d'été sur la communication plurilingue et transfrontalière mercredi 2 juillet à la Cité des arts à Bayonne 

Le thème central : « La communication plurilingue transfrontalière : enjeux, pratiques et perspectives »

Cette journée d'exception s'inscrit dans le cadre des cours d'été transfrontaliers 2025 , un projet ambitieux développé en collaboration avec les universités et institutions publiques de l'Eurorégion pour explorer les multiples facettes du plurilinguisme .

Un rassemblement unique d'experts et d' acteurs institutionnels, culturels et universitaires de Nouvelle-Aquitaine, d'Euskadi et de Navarre se réuniront autour de trois tables rondes ,​ afin d'échanger sur les :

• perspectives académiques , la recherche au service du plurilinguisme,

• outils institutionnels, les leviers d'action publique,

• pratiques de terrain, l'expérience concrète des acteurs

Les objectifs

• Offrir un panorama complet des défis de la communication multilingue en contexte transfrontalier,

• identifier des solutions concrètes pour renforcer la coopération,

• valoriser la diversité linguistique comme atout territorial.

L'euskara, langue partagée entre les trois territoires de l'Eurorégion, occupera une place d'honneur dans les échanges, symbole d'une communication commune authentique.

Des ateliers interactifs offriront aux participants un espace privilégié d'échange sur les pratiques multilingues concrètes dans leur environnement professionnel, seront organisés.

Cette approche permettra de dégager des pistes d'action pour dépasser les limites actuelles et maximiser l'impact des initiatives transfrontalières.

Les intervenants

Des personnalités telles que Javier Arakama Urtiaga, directeur d'Euskarabidea, Albert Branchadell, vice-président du comité d'expert de la Charte européenne des langues minoritaires, ou encore Eva Nossem, coordinatrice scientifique au Centre UniGR pour les études transfrontalières.

Des institutions telles que Euskampus, l'Etxepare Institutua, le GECT Eurorégion Pyrénées Méditerranée ou encore des entreprises et acteurs associatifs engagés dans la valorisation du plurilinguisme.

Pourquoi participer à cette journée ?

Cette journée permettra de découvrir des outils innovants de communication plurilingue, enrichir son réseau professionnel transfrontalier, partager des s expériences avec des experts reconnus, contribuer à l'avenir du plurilinguisme en Europe .

Informations pratiques/Informations et inscription gratuite à cette journée :

La communication plurilingue transfrontalière : enjeux, pratiques et perspectives | UIK

Toute la programmation des cours d'été transfrontaliers 2025 : https://www.uik.eus/fr/activites/programme-cours-dete-transfrontaliers

Bordeaux : Rencontre avec les centres LGBT+ de Nouvelle-Aquitaine pour poursuivre la lutte contre les discriminations

Catherine La Dune, vice-présidente du Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine en charge du handicap, de l'égalité et de la lutte contre les discriminations, et Laurence Valois Rouet, conseillère régionale déléguée à l'égalité femme-homme et à la lutte contre les violences, rencontreront les têtes de réseau associatif LGBT+ de Nouvelle-Aquitaine vendredi 27 juin à Bordeaux

Cette rencontre, organisée dans le cadre du Mois des fiertés, a pour objectif de réaffirmer le positionnement de la Région comme partenaire des politiques de lutte contre les discriminations, notamment en raison de l'orientation sexuelle, et de faire le point avec les acteurs de terrain sur leurs attentes.

Les centres LGBTI+ sont des structures associatives de proximité. Ils jouent un rôle crucial dans l'accueil, l'écoute, l'accompagnement, la prévention, la médiation et la défense des droits des personnes LGBTI+. En Nouvelle-Aquitaine, plusieurs centres sont adaptés à l'échelle régionale (notamment à Bordeaux, Limoges, La Rochelle ou Bayonne), et mènent des actions à destination de publics variés (jeunes, seniors, personnes migrantes, en situation de précarité). Leur mission s'inscrit dans les engagements de la Région en matière de lutte contre les discriminations, d'égalité et de cohésion sociale.

Ont été invités à cette réunion :

L'arc-en-ciel : situé à Limoges (87), le centre vient d'emménager dans de nouveaux locaux qui seront potentiellement inaugurés en septembre prochain (subvention régionale 2024 : 2 500 euros)

Le Girofard : situé à Bordeaux (33), ce centre bénéficie depuis 2 ans d'un local mis à disposition par la mairie de Bordeaux, rue du Loup. Il héberge et fédère nombre d'associations LGBT+ girondines (subvention régionale 2024 : 7 800 euros)

Adheos : situé dans plusieurs villes des Charentes et du Poitou (16,17,86), Adheos vient de fêter son 20ème anniversaire. Ce centre dispose également d'une structure d'accueil pour personnes LGBT+ victimes de violences (subvention régionale 2024 : 8 000 euros)

Collectif LGBT Dordogne : situé à Périgueux (24), ce collectif rassemble notamment 4 structures (aides, contact 24, planning familial, centre Informations jeunesse) réunies pour mieux accueillir, écouter, informer les gays et les lesbiennes, les personnes bi et transgenres périgourdins

Fiertés 47 : situé à Agen (47), ce collectif est né à la suite de la 1ère marche des fiertés du Lot-et-Garonne en 2023. Il rassemble 5 associations.

Les Basascos : situé à Bayonne (64), ce centre est extrêmement actif dans l'ensemble du sud de la Nouvelle-Aquitaine ( subvention régionale 2024 : 7 500 euros)

Nos Couleurs : situé à Saint-Vincent de Tyrosse (40), ce centre est une implantation récente et autonome issu du Centre Les Bascos

Centre entre LGBTI du Poitou : créé en 2018 à Poitiers, ce centre ne dispose pas de lieu d'accueil ou de permanence. Il intervient dans des festivals et événements.

Zoom sur l'action de la Région en matière de lutte contre les discriminations

En signant la Charte européenne pour l'égalité dans la vie locale le 8 mars 2017, la Région Nouvelle-Aquitaine s'est engagée à prendre toutes les décisions, pertinentes de son champ de compétence, pour combattre les effets des discriminations, les formaliser, les rendre publiques. La Région a également fait le choix de pérenniser l'engagement de la collectivité en matière d'égalité Femmes-Hommes et de lutte contre toutes formes de discriminations.

Le plan d'action « Réaliser l'Égalité en Nouvelle-Aquitaine », adopté en 2018 , matérialise la volonté de la Région de passer de l'égalité de droit à l'égalité réelle, que ce soit pour son propre fonctionnement, comme dans chacun des 4 piliers de l'action régionale : l'emploi, la jeunesse, l'aménagement du territoire, et l'environnement. Elle a ainsi mis en place un règlement d'intervention pour soutenir les initiatives de promotion de l' égalité femmes - hommes et de lutte contre toutes formes de discriminations . Et, dans ce cadre, la Région priorise quatre critères de discriminations : le genre, l'orientation sexuelle, le handicap et l'origine.

En 2024, les discriminations liées à l'orientation sexuelle sont également inquiétantes. SOS Homophobie indique dans son rapport annuel une augmentation des témoignages reçus de victimes de LGBTIphobies pour la 3ème année consécutive. Dans 11 % des cas, il s'agit d'agressions physiques. La majorité des cas de transphobie déclarés, le sont par de jeunes victimes (11 % ont moins de 18 ans).

Dans ce cadre, la Région soutien notamment :

Les permanences en direction des publics LGBT : ces permanences sont des lieux d'accueil, d'écoute, d'orientation et d'accès aux droits, notamment dans les centres LGBT du territoire : le Girofard à Bordeaux, le centre Lim'Bow à Limoges, Adhéos à Saintes et Angoulême.

Le travail d'évaluation et d'analyse des situations rencontrées avant d'envisager une action (orientation, soutien juridique, social, médical) : association Les Bascos/Euskal (64).

Des événements pour rendre visible et sensibiliser à la lutte contre l'homophobie : organisation de la 3ème marche des fiertés rurales (à Chenevelles dans le 86) ; Le Festival Lézart (Vicq-sur-Gartempe dans le 86) porté par l'association Arts et Perspectives.

Jonzac/Carrières d'Heurtebise /Témoignage de René Lanoue : « les Allemands nous ont donné l’ordre de monter un échafaud »

Parmi les témoins de l’explosion des carrières d’Heurtebise le 30 juin 1944 à Jonzac, se trouvait René Lanoue, qui fut maire de Clion durant trente ans (décédé en 2019). En 2014, nous avons recueilli son témoignage sur cette période tragique de l’histoire locale.

René Lanoue et son fils Philippe

René Lanoue a ce regard franc et cette générosité de cœur qui ne l’ont jamais quitté. Et pour cause, quand on a vécu la guerre et ses atrocités, on garde enfoui au fond de soi la fraternité nécessaire qui permet d’avancer en évitant les horreurs du passé.

 Fils d’agriculteur à Clion sur Seugne, sa jeunesse à lui a été frappée du sceau de la guerre, la deuxième, celle qui vit l’Allemagne envahir la France et l’occuper. « J’aurais du aller au STO à Nuremberg mais, par l’intermédiaire de Berthelot, le laitier, j’ai appris que la Kriesgmarine recrutait à Jonzac. Je me suis présenté et j’ai été embauché. Notre travail consistait à ramener des obus de la gare de Jonzac pour les entreposer dans les carrières d’Heurtebise. Ce n’était pas dangereux car ils n’étaient pas amorcés ».

Il a 23 ans et a pris pension dans un petit restaurant situé boulevard Denfert Rochereau. Sa journée commence tôt et se termine tard. Les Allemands sont « corrects » à l’égard des ouvriers. Sil ne connaît pas personnellement Pierre Ruibet - qui fera exploser le dépôt de munitions - il l’a croisé : « il était assez grand, costaud et très discret ».

Quand le jour J est arrivé, c'est à dire le 30 juin 1944, René Lanoue et ses collègues ignorent tout des événements terribles qui vont suivre : « jusqu’à présent, nous étions dans l’interrogation. Avant le débarquement, beaucoup croyaient que c’était foutu, que nous allions être allemands. De plus, nous ignorions totalement l’existence des camps de concentration. Le 30 juin, la journée a commencé comme à l’habitude. Nous n’étions jamais contrôlés et encore moins fouillés. Cela explique pourquoi Ruibet a réussi à dissimuler du matériel. La carrière était commandée par un vieux capitaine qui avait fait la guerre 14-18 ».

René Lanoue ne se doute de rien. Son chef d’équipe lui demande d’aller chercher un chevron pour caler des obus. C’est alors qu’il croise Claude Gatineau qui sort des carrières en courant. Il lui demande où il va, mais le jeune homme ne répond pas. « Je l’ai trouvé bizarre. C’est alors qu’a surgi un Allemand ensanglanté qui criait Sabotage Ruibet et Gatineau. J’ai tout de suite fait demi-tour et j’ai dit aux copains de s’en aller. A l’intérieur, on entendait des explosions ».

Ils sont sept ou huit à prendre la direction de la laiterie de Beauregard en direction de Champagnac. Le secteur est plein de fils barbelés et il est miné. « L’un des nôtres a sauté sur une mine, lui coupant la jambe. Nous l’avons placé dans une brouette, puis il a été conduit à l’hôpital chez le dr Peu-Duvallon. Fort heureusement, il a survécu. Finalement, nous aurions mieux fait de sortir par la porte d‘entrée. Les ouvriers qui l’ont fait n’ont pas eu de problème pour quitter les lieux ».

En fuite, René Lanoue et la troupe ne savent pas trop quoi faire. Des bruits persistants circulent. On parle d’otages qui seraient fusillés. « A part ceux qui étaient en permission, nous avons décidé de revenir à la carrière où les Allemands nous ont parqués dans la cour de Clerjaud. Malgré les événements, nous avons repris le travail. On nous a demandé de récupérer le cuivre des obus. Nous n’étions pas tranquilles car nous ignorions ce qui nous attendait. Nous avons vu arriver Claude Gatineau des baraquements où il avait été torturé. Il était soutenu par deux soldats. C’est alors qu’on nous a donné l’ordre de monter un échafaud ».

A cette évocation, René Lanoue est ému : « je n’oublierai jamais cet instant. Les mots me manquent. C’est le moment le plus terrible de ma vie. Nous ne savions pas à qui était destinée cette corde. A nous, à d’autres ? ». En effet, un Oradour-sur-Glane aurait pu se produire à Jonzac car le dépôt détruit était le plus important de la côte atlantique. Sa disparition était donc un véritable coup dur pour les Allemands. Claude Gatineau ne sera pas pendu, mais fusillé quelques jours plus tard, après un procès très discutable. « Nous avons entendu les coups de feu. C’était affreux ». 

Aux carrières, la vie a repris son cours après l’explosion. Toutefois, les choses ont changé : « comme il n’y avait plus rien à faire, nous ne sommes plus venus à partir du mois d’août ».

René Lanoue en Afrique du Nord

René Lanoue s’engage alors en Afrique du Nord où il reste huit mois. Un beau jour, la guerre s’achève, tirant un trait sur des années tragiques. « Nous avons créé l’association des carrières dont j’ai été le président. Balout en était vice-président et Henri Jean secrétaire. Nous nous réunissions tous les ans le 30 juin. Je suis allé me recueillir sur la tombe de Pierre Ruibet à Voiron. La commune a érigé un monument en son honneur ».

« Nous avons eu une bien mauvaise jeunesse » avoue René Lanoue. La guerre, l’occupation mais aussi les dénonciations, la collaboration, les résistants de la dernière heure, les femmes tondues inutilement. « Je voudrais que tout ça ne se reproduise plus » dit-il.

René Lanoue s’est marié à Clion où il a repris l’exploitation familiale. Il a eu deux fils Laurent et Philippe. Ce dernier, comme son père, a été maire de cette commune du canton de Saint-Genis.

Journée de témoignages. René Lanoue intervient

Jonzac/Le 30 juin 1944 aux carrières d’Heurtebise : témoignages sur l’organisation du sabotage « d'un dépôt équivalant à quinze jours de feux dans tous les blockhaus de l’Atlantique »

Le 30 juin prochain, la ville de Jonzac célèbrera l'anniversaire de l'explosion des carrières d'Heurtebise, fait marquant de l'année 1944. Des événements à la fois héroïques et tragiques qui entraînèrent la mort de deux résistants, Pierre Ruibet et Claude Gatineau. La destruction de cet important dépôt de munitions allemand comporte de nombreuses zones d’ombre. Grâce à l’ouverture des archives allemandes, l’historien jonzacais James Pitaud (disparu en 2023) avait apporté des éléments de réponse. 

Article publié en 2014

Sans Corinna Von List, une étudiante berlinoise qui se trouvait, à l’époque, être la correspondante de l’AREI, Association pour l’Etude de la Résistance Intérieure en Charente-Maritime, James Pitaud n’aurait sans doute jamais étudié les archives allemandes relatives à l’explosion des carrières d’Heurtebise. Si la mémoire demeure, des questions restent sans réponse. L’ouverture des archives allemandes, ainsi que les témoignages des Français survivants, ont une grande importance. L’un d’eux est apporté par René Marchadier, qui appartenait au groupe franc Alerte, à Bordeaux. Lors d’un colloque, il a expliqué comment ce sabotage était devenu « réalisable ».

En 1943, fonctionnaire à Saintes, il déjeunait dans une pension de famille, rue Saint Maur, aux côtés de Michel, fils de Marthe Robert, concierge au tribunal de Jonzac. Ensemble, ils échangeaient leurs impressions sur la guerre : « il m’avait dit que si un jour, j’avais besoin de quelque chose à Jonzac, je ne devais pas hésiter à aller chez sa mère ». En fin d’année, d’après les confidences d’un autre ami, il apprit que les Allemands s’activaient du côté de Jonzac, précisément, où ils entreposaient des armes. Il alerta son groupe qui lui demanda d’aller voir sur place. Il se rendit chez Marthe Robert où il fit la connaissance de Pierre Ruibet. Ainsi, la trame de l’opération se mit en place grâce à un hasard "conjoncturel"...

Cette entreprise n’aurait pas eu lieu sans l’implication d’un certain nombre de personnes dont le principal acteur fut Pierre Ruibet (originaire de Voiron) qui connaissait Michel Robert. En effet, étant tous les deux requis pour le STO, ils avaient échangé leurs identités respectives afin d’échapper aux contrôles. Ainsi Michel Robert s’installa en Isère (il eut une part active dans le maquis du Vercors) et Pierre Ruibet élut domicile à Jonzac. Il se fit embaucher par la Kriegsmarine après avoir travaillé pour une société installant des lignes téléphoniques. Tout naturellement, Marthe Robert accueillit chaleureusement Pierre Ruibet. Il se lia bientôt d’amitié avec sa fille, Mathilde, qui servit d’agent de liaison (c’est elle qui envoyait les télégrammes, en particulier).

Le témoignage de René Thuault - ancien responsable de la Poste de Jonzac - qui travaillait avec ses camarades en ce lieu (avec le père de Christian Balout, René Lanoue, Pierre Dumas) est intéressant : « En intégrant le personnel des carrières, au nombre de 120 environ, Pierre Ruibet ne passa pas vraiment inaperçu. Nous appartenions tous à la même classe et, curieusement, Ruibet était plus jeune que nous. A son arrivée, on s’est dit : « tiens, en voilà un autre ! Regulièrement, arrivaient des ouvriers, en fait des résistants, qui venaient faire l’inventaire du site, je suppose. Ils restaient en général quelques semaines avant de disparaître. L’un d’eux, baptisé Bernard Palissy, devait être Félix Gaillard. J’en suis presque certain ». 

Quelle était l’ambiance qui régnait aux carrières ? « Nous travaillions 70 heures par semaine, mais nous étions bien payés. Nous n’étions pas maltraités et les chefs d’équipe, des civils, n’avaient pas de fusil ». Ce dépôt, équivalant à « quinze jours de feux dans tous les blockhaus de l’Atlantique », était comparé à une « pétaudière » ! Et René Thuault d’évoquer les courses de bicyclette dans les galeries et un copain qui piquait un somme sur les caisses de munitions dès qu’il en avait l’occasion : « au moment de l’explosion, il voulait à tout prix récupérer le vélo de son amie Denise. Nous avons tout faut pour l’en dissuader ».

Les conséquences de l’explosion auraient pu être catastrophiques pour la population. L’officier, du nom de Schmidt, fit preuve d’une évidente tolérance. Il fut d’ailleurs « couvert » par son supérieur qui commandait la grande Région. Seul un rapport classé secret déplore son « manque de rigueur » et son « attitude regrettable ». Il est vrai que le jour du sabotage, le 30 juin 1944, une partie des soldats allemands faisait des exercices de tir, route d‘Allas.

Une enquête fut demandée au sujet de Schmidt qui avait 59 ans à l’époque des faits. A-t-il été jugé par ses pairs pour faute ? Pour le savoir, il faudrait retrouver sa trace. Or, c’est difficile puisqu’on ne connaît pas son numéro de matricule. Pour Philippe Gautret, fils de René Gautret, ancien maire de Jonzac, cet homme, qui a tenu le destin des Jonzacais entre ses mains, aurait pu échapper à une punition et au fameux Front de l’Est. Vers 1955, il se souvient qu’un Allemand a sonné chez lui et demandé à voir son père : « il l’a rencontré. Il s’agissait peut-être de lui »...

Retour sur le jour de l’explosion 

Le premier sabotage échoua, le second se heurta à des difficultés. Après avoir récupéré les explosifs à Bordeaux auprès de René Marchadier, Pierre Ruibet envisageait de faire sauter le dépôt le 30 juin aux environs de 13 h, grâce à des retardateurs. Personne n’était au courant de ses activités, sauf Claude Gatineau qui devait lui apporter son aide. Or, c’est justement l’attitude de ce dernier qui attira, de bon matin, le regard du chef d’équipe Engler. Le voyant remonter son pantalon, il pensa qu’il venait de satisfaire des besoins naturels, ce qui était interdit dans la carrière. Intrigué, il s'approcha et découvrit alors des explosifs (cordeau détonant, capsules, bâtons) dans l’alvéole.

Les versions diffèrent quant à la suite. Dans sa déposition, Engler déclare s’être battu avec Ruibet, lui-même prévenu par Gatineau. Or, il est probable que Ruibet lui ait tiré un coup de pistolet pour le faire taire, sans altercation.

Pour René Thuault, cette lutte est un mensonge d’Engler pour se blanchir : « Ruibet était un gaillard d’un mètre quatre vingt sept face à un Engler de petite corpulence. L’Allemand n’a pas voulu perdre la face en avouant qu’il s’était enfoui »...

Tous les Français eurent le temps de quitter la carrière tandis que des soldats et un maître-chien hollandais furent chargés de localiser Ruibet. Quatorze d’entre eux trouvèrent la mort dans l’effondrement de la voûte. Ruibet, quant à lui, n’eut pas le temps de s’échapper par la bouche d’aération, route d’Ozillac, où le dr Sclaffer l’attendait pour le conduire en Gironde.

Un document suscite également des commentaires. Il s’agit de la superbe lettre que Pierre Ruibet a adressée à ses parents (elle est conservée aux Archives de la Rochelle) : sans en trahir le sens et l'intensité, certains historiens pensent que les mots employés par Ruibet auraient été moins « littéraires ». Serait-ce Marthe Robert, femme qui s‘exprimait avec style, qui l'aurait écrite ?

L’histoire des carrières jonzacaises conserve sa part de mystère. Des interrogations subsistent dont l’une est essentielle : qui donnait, en haut lieu, les ordres au groupe Alerte ? René Marchadier lui-même ne peut y répondre. Pour survivre en cas d’arrestations, les réseaux étaient protégés par le silence. Claude Gatineau, par exemple, a sauvé les Jonzacais en déclarant que Pierre Ruibet obéissait à une mission bordelaise. Il n’en savait pas davantage.

Bref, c'était une période où il valait mieux se taire pour protéger sa vie et celle des autres. Certains ont emmené leurs secrets dans leurs tombes et finalement, c'est peut-être mieux ainsi...

James Pitaud (à droite) a fait d'importantes recherches sur l'explosion des carrières d'Heurtebise. Sur cette photo, il est aux côtés de Claude Belot, maire de Jonzac, et de la préfète de l'époque Béatrice Abollivier.

 

• Mathilde Robert, agent de liaison durant la seconde guerre mondiale, fut arrêtée avec Mme Crauste, résistante bordelaise baptisée « Jacqueline », proche de René Marchadier. Enfermées au Fort du Hâ, elles ne durent leur salut qu’à la libération de Bordeaux : elles devaient être exécutées le lendemain...  

• René Marchadier faisait partie du groupe franc Alerte qui appartenait à la grande mouvance de la résistance. Homme sincère, profondément attaché à l’honneur et à la liberté de son pays, il fut choqué à la Libération quand certains s’attribuèrent des actions héroïques auxquels ils n’avaient pas participé.

•  Résistantes : L’ouvrage, paru en Allemagne en 2010 sous le titre, Frauen in der Resistance, 1940-1944, est issu d’une thèse soutenue à l’Université de Potsdam par Corinna Von List. Cette recherche, qui ne concerne que la résistance féminine sur le territoire français, portée aussi bien par des Françaises que par des étrangères, a été récompensée en 2006 par le prix Guillaume Fichet - Octave Simon.

• 1944 - 2014 : la petite Sarah Jeanne, descendante de Claude Gatineau, devant le monument érigé à Jonzac en mémoire de Pierre Ruibet et Claude Gatineau

Centre hospitalier de Jonzac/Stérilisation : Claude Belot dénonce « les lenteurs administratives liées à l'obligation de se référer au CH de Saintes »

Mercredi soir au conseil municipal, Claude Belot a démontré - s'il en est encore besoin - sa solide expérience politique d'au moins un demi-siècle. Des décennies et des mandats durant lesquels il a vu le monde changer et des avalanches de nouvelles dispositions fleurir sur les bureaux des élus. Généralement « contraignantes », lui qui aime que les choses avancent rapidement ! Le dernier problème en date concerne l'autoclave de stérilisation de l'hôpital de Jonzac


Soucieux du détail, il a rappelé l'historique du CH. Créé en 1971 par Henry Chat Locussol, premier magistrat, il s'agit alors d'un établissement public municipal : « le maire faisait voter un budget et une équipe décidait des investissements. Par ailleurs, quatre médecins généralistes s'occupaient de l'hospice et des sœurs pratiquaient les soins ». La formule, de gestion directe, a évolué quand l'Etat a souhaité mutualiser les moyens avec les CH alentours. Bien sur le papier « mais c'est une évidence, ça ne marche pas »  remarque Claude Belot qui dénonce « la lenteur des démarches administratives ». 

Rappelons les principales étapes de la mutualisation : « Les établissements du territoire de Charente-Maritime Sud et Est sont entrés de longue date dans une dynamique de coopération à visages multiples puisqu’ils ont instauré dès juillet 1999 une communauté des établissements publics de santé de Saintonge. Cette volonté de développer cette collaboration a été officialisée en 2014 par la signature d’une charte constitutive de communauté hospitalière de territoire (CHT) par les présidents de conseil de surveillance, les directeurs et présidents de commission médicale d’établissement des centres hospitaliers de Saintes, St Jean d’Angély, Jonzac, Royan et Boscamnant, et de l’établissement public départemental des Deux Monts. Plusieurs compétences ont pu être mutualisées sous ce couvert reconnu par l’Agence Régionale de Santé qui, au cours des années suivantes, a accordé notamment la création de postes partagés d’infectiologue, de praticien hygiéniste, d’une équipe mobile de soins palliatifs etc. Ce partage s’est poursuivi et développé essentiellement dans les spécialités médicales et chirurgicales mais aussi dans le domaine de l’information médicale avec la mise en commun de l’équipe du DIM (Département d’information médicale) et encore dans le domaine médico-technique. Non seulement, cette dynamique n’a pas faibli avec les mouvements de chefs d’établissements et de présidents de commission médicale d’établissement au fil du temps, mais bien au contraire elle n’a cessé de se renforcer. La communauté hospitalière de territoire (CHT) a récemment laissé place au groupement hospitalier de territoire (GHT), intégrant également le GCS Urgences du pays royannais (Groupement de coopération sanitaire). La convention constitutive du GHT de Saintonge a été officiellement signée en juin 2016 par les directeurs des 7 établissements. La création de la communauté hospitalière de territoire de Saintonge, puis aujourd’hui du groupement hospitalier de territoire s’est donc imposée naturellement avec l’implication forte des chefs d’établissements, des présidents de commissions médicales d’établissements et des présidents de conseils de surveillance ».

 

Dès lors, chaque fois que le CH de Jonzac engage une dépense, il doit s'en référer au CH de Saintes (hôpital référent du groupement) et « la réponse peut prendre des semaines ». Aujourd'hui, le matériel de stérilisation, qui n'est plus effectif depuis la décision de l'ARS en mars dernier, est l'objet de toutes les attentions. Jonzac ne pouvant faire autrement que de stériliser ses instruments, cette opération est réalisée à Soyaux (distance de 63 km). Certes, pourquoi la direction du CH de Jonzac n'a-t-elle pas anticipé le vieillissement de son matériel de stérilisation ? En prenant les devants, aurait-elle pu éviter la situation actuelle ? « Soyaux va coûter au CH de Jonzac 400.000 euros par an ». Une paille. C'est pourquoi Claude Belot et Christophe Cabri sont favorables à un investissement réalisé directement par Jonzac à hauteur de 1.600.000 euros. « Dans quelques années, nous aurons amorti l'autoclave et nous serons indépendants » clament les édiles. « On va se battre pour une stérilisation dans les murs du CH sans avoir à nous référer à Saintes. C'est pourquoi nous avons décidé de porter l'affaire sur la place publique »

Le directeur de l'ARS ne devrait pas tarder à se manifester face à ce mouvement d'humeur propre aux Hauts-Saintongeais lassés qu'on les prenne pour des villageois isolés au milieu des pinèdes. « Notre CH obtient des résultats, il fonctionne et répond à la demande locale. Qu'on le laisse évoluer dans de bonnes conditions » souligne Claude Belot. Par ailleurs, en cas de grave accident comme celui de l'autoroute de Mirambeau (novembre 1993, 12 morts, 33 blessés), il est bon que les hôpitaux de proximité puissent être suffisamment dotés pour répondre à l'urgence. 

vendredi 20 juin 2025

La Charente-Maritime placée en risque sévère feux de forêt

Au regard des conditions climatiques actuelles et de ces dernières semaines, marquées par une sécheresse particulièrement précoce et de chaleur forte, le département de la Charente-Maritime est placé en « risque sévère » feux de forêt, à compter de ce jour vendredi 20 juin

Ce niveau de vigilance entraîne une forte mobilisation des sapeurs-pompiers et un renforcement des moyens mobilisés par le SDIS 17 sur chaque départ de feu. C'est d'ailleurs actuellement le cas sur le massif de la Coubre (La Tremblade) où les pompiers sont mobilisés depuis jeudi.

Le préfet appelle chacun à la plus grande vigilance en adoptant les bons comportements pour protéger les forêts et l'ensemble des espaces naturels.

CONSIGNES DE COMPORTEMENT POUR PRÉVENIR LES FEUX DE FORÊT

Respectez les obligations de débroussaillement

Ne faites pas de barbecue aux abords ou en zone boisée.

Ne jetez pas de mégots par terre ou par la fenêtre d'un véhicule.

Ne faites pas de travaux source d' étincelles aux abords des zones boisées et de cultures.

Ne stockez pas de matériaux de combustibles près des habitations.

Lorsque vous êtes en voiture, facilitez le passage des véhicules de secours.

N'encombrez pas les accès proches d'un sinistre.

Prévenez les secours par le 112 dès que vous voyez une fumée en forêt.

COMMENT BIEN RÉAGIR EN CAS DE DÉPART DE FEU

ALERTE

Alerter les secours en composant le 18, le 112 ou le 114 (personnes malentendantes).

Essayer de localiser le feu.

PROTÉGEZ -VOUS

Mettez-vous à l'abri dans une habitation en dur débroussaillée en attendant l'intervention des secours. Attention, la voiture n'est pas un abri sûr.

Fermer les volets, piège de tirage de la cheminée, fenêtres, bouches d'aération et de ventilation ;

Placer des linges mouillés en bas des portes ;

Mettez un linge humide sur votre nez pour vous protéger des fumées ;

Laisser le portail ouvert pour faciliter l'accès aux secours ;

Évacuer les lieux en fonction des consignes données par les sapeurs-pompiers.

RESTEZ INFORMÉ

Écoutez les consignes des secours ou de la mairie .

Consulter le niveau de risque pour chaque commune sur https://www.geoplateforme17.fr/risque-feu-foret

Feux de forêt à La Tremblade : la surveillance des zones de baignade ne sera pas assurée au poste de secours de la Bouverie samedi 21 et dimanche 22 juin

A la suite des récents départs d'incendie dans la forêt de la Coubre, la surveillance des zones de baignade ne sera pas assurée au poste de secours de la Bouverie, samedi 21 et dimanche 22 juin à La Tremblade , comme il était initialement prévu. Ce poste se trouve en effet dans un secteur qu'il est conseillé d'éviter et où une vigilance accrue est effectuée afin d'éviter tout risque d'incendie


La surveillance des zones de baignade entrera en vigueur dès le samedi 21 juin pour dix postes de secours situés sur les plages de six autres communes littorales à Meschers-sur-Gironde (plages des Nonnes), Saint-Georges-de-Didonne (Central), Royan (Le Mirado, Le Chay, Pontaillac), Vaux-sur- Mer (Nauzan), Saint-Palais-sur- Mer (Saint-Palais centre, La Grande Côte) et Les Mathes (Les Pins de Cordouan, Le Clapet). Du 21 juin au 30 juin, et du 1er au 7 septembre, la surveillance des zones de baignade sera assurée tous les après-midi, de 13h30 à 18h30 . Ces mêmes postes seront ouverts le 1er juillet de 11 heures à 19 heures. A partir du 2 juillet et jusqu'au 31 août, cent soixante nageurs-sauveteurs assureront la surveillance des zones de baignade dans vingt-deux postes de secours, de 11 heures à 19 heures.

L'ensemble des plages et dispositifs de sécurité sont consultables sur les sites internet :

• https://www.agglo-royan.fr/securite-des-plages

• https://plages.agglo-royan.fr/

La piste cyclable traversant le massif forestier de la Coubre sera ouverte ce week-end pour assurer notamment la continuité sur la Vélodyssée.

Il est néanmoins préférable d’éviter ce secteur. Des déviations sont susceptibles d'être mises en place en fonction de l'évolution de la situation, en suivant l'itinéraire GPX ou en consultant la carte dédiée :

- en direction sud/nord, un itinéraire alternatif est possible au départ de Saint‑Palais‑sur‑ Mer

- en direction nord/sud, la déviation commence vers La Tremblade.

Chacun est invité à faire preuve de vigilance et à respecter scrupuleusement les consignes.

Saintes : Plan de prévention et de vigilance face aux fortes chaleurs

Dans le cadre de la prévention des risques liés aux fortes chaleurs, la Ville de Saintes et son Centre Communal d’Action Sociale (CCAS) renforcent leur dispositif d’information et de soutien à la population

De ce fait les Saintais sont invités à adopter les gestes essentiels pour se protéger et protéger les plus fragiles :S’hydrater régulièrement ; se protéger de la chaleur en fermant volets et fenêtre durant la journée , éviter de sortir entre 12h et 16h , limiter les efforts physiques.

En cas de besoin ou pour signaler une situation préoccupante, vous pouvez contacter :

La  plateforme téléphonique est à disposition au 0800 06 66 66 (de 9h à 19h)

CCAS Saintes : 05 46 98 24 04

Pompiers : 18

Trois nouvelles bornes d’eau potable installés par nos partenaire d’Eau 17 sont à la disposition du public. Elles se situent place Bassompierre, à Abbaye aux Dames et sur le Site Saint-Louis au niveau de la Chapelle

Chacun peut contribuer à la solidarité en restant attentif à son entourage. La prévention et la vigilance de tous sont essentielles pour éviter les drames liés à la chaleur. Actuellement, les équipes du CCAS sont à pied d’œuvre pour contacter les personnes identifiées comme isolées et des visites à domicile seront réalisées en cas de nécessité.

Vous êtes organisateur d’un évènement ce week-end ? Associations, commerces : adaptez-vous aussi vos activités ! Afin de garantir la sécurité des participants lors des manifestations et activités sportives organisées sur le territoire de la Ville de Saintes pendant les épisodes de fortes chaleurs, les recommandations suivantes sont à respecter impérativement :

· Aménagement des horaires : privilégier les entraînements, compétitions et activités en début de matinée (avant 10h) ou en soirée (après 18h). Éviter au maximum toute activité physique intense entre 12h et 16h, période la plus chaude de la journée.

• Hydratation : Prévoir des points d’eau facilement accessibles à proximité des zones d’activité. Encourager les participants à boire avant, pendant et après l’effort, sans attendre la sensation de soif.

• Sensibiliser les encadrants, arbitres et bénévoles aux signes d’alerte de coup de chaleur : maux de tête, nausées, fatigue inhabituelle, vertiges, crampes, troubles de la conscience.

En cas de vigilance rouge canicule ou d’alerte des autorités, l’annulation ou le report des manifestations sportives pourra être décidé pour la sécurité de tous.

Fortes chaleurs sur la Charente-Maritime : Soyez vigilants !

CANICULE NIVEAU ORANGE DANS LE DÉPARTEMENT DE LA CHARENTE-MARITIME

0Météo-France a émis un avis de niveau orange pour un phénomène de canicule sur l'ensemble du département de la Charente-Maritime à compter du vendredi 20 juin à midi, avec une pic de chaleur à 37 degrés. Samedi, les températures maximales progresseront de 1 ou 2 degrés.

Aussi, Brice Blondel, préfet de la Charente-Maritime, décide d'activer le niveau 3 du Plan de Gestion Départemental Canicule. Il invite dès à présent tous les services de l'État et les acteurs locaux à se mobiliser et à prendre les mesures particulières qu'ils jugeront utiles et adaptées à cette situation.

En alerte orange, chacun d'entre nous est concerné, même les personnes en bonne santé.

Évitez de sortir aux heures les plus chaudes de la journée
CONSEILS DE COMPORTEMENT

Buvez régulièrement de l'eau sans attendre d'avoir soif et mangez normalement sans consommer d'alcool.

Rafraîchissez-vous et mouillez-vous le corps (au moins le visage et les avants bras) plusieurs fois par jour.

Évitez de sortir aux heures les plus chaudes de la journée.

Limitez vos activités physiques et sportives.

Maintenez votre logement frais en fermant volets et fenêtres pendant la journée et aérez la nuit.

Prenez des nouvelles de vos proches, particulièrement des personnes fragiles et/ou isolées.

Donnez régulièrement de vos nouvelles à vos proches et, dès que nécessaire, osez demander de l'aide.

Soyez attentifs aux autres, témoins d'une personne victime d'un malaise ? Appelez le 15 ou le 18.

Les nourrissons, les jeunes enfants et les adultes (notamment les travailleurs exposés à la chaleur) s'exposent également au risque de déshydratation, car ils transpirent beaucoup pour maintenir leur corps à la bonne température. Pour y remédier, ils doivent boire abondamment, surtout de l'eau ou des boissons non alcoolisées.

En cas de malaise ou de troubles du comportement (étourdissements, maux de tête violents, grande fatigue, nausées, crampes musculaires), n'hésitez pas à appeler un médecin, le 15 (SAMU) ou le 18 (Sapeurs-Pompiers).

FEUX DE FORÊT/FEUX DE RÉCOLTE

Les conditions climatiques de ces dernières semaines, marquées par une sécheresse particulièrement précoce et de fortes chaleur, provoquent le développement de nombreux feux d'espaces agricoles et naturels dans le département et conduisent à une forte mobilisation des sapeurs-pompiers. Comme c'est d'ailleurs le cas actuellement sur le massif de la Coubre (La Tremblade) où les pompiers sont mobilisés depuis jeudi sur un incendie important.

Le préfet appelle chacun à la plus grande vigilance en adoptant les bons comportements pour protéger les forêts et l'ensemble des espaces naturels.

POUR PRÉVENIR LES FEUX DE FORÊT

Ne pas faire de barbecue aux abords ou en zone boisée.

Ne pas jeter les mégots par terre ou par la fenêtre d'un véhicule.

Ne pas faire de travaux source d'étincelles aux abords des zones boisées et de cultures.

Ne pas stocker de combustibles près des habitations.


mardi 17 juin 2025

Rochefort/Exposition au musée de la Marine : Pierre Loti, les deux facettes de sa vie, officier de marine et écrivain

Exposition jusqu'au 3 novembre au Musée national de la Marine, Hôtel de Cheusses/Arsenal, Rochefort

En écho à la réouverture de la Maison de Pierre Loti (1850-1923) le 10 juin dernier, le musée national de la Marine propose une exposition centrée sur les œuvres créées après la mort de cette figure emblématique de Rochefort.

Le parcours commence en questionnant ces objets fondateurs d'une mémoire collective, véhiculant des images partagées. Sculptures, médailles, photographies, dessin et cartes postales témoignent ainsi d'une époque et d'une volonté de rendre hommage à un homme et à sa double carrière, celle d'écrivain et de marin. Toutes les œuvres présentées sont issues des collections du musée national de la Marine et certaines ont été restaurées pour l'occasion.

L'exposition se poursuit à travers quatre escales thématiques, installées au cœur du parcours permanent du musée. Chacune propose de revisiter un objet des collections ou un espace des monuments, en l'analysant du point de vue de Julien Viaud, alias Pierre Loti.

Le 10 juin 1923, l'officier de marine, écrivain voyageur, Julien Viaud (1850-1923), mieux connu sous son nom d'auteur Pierre Loti, meurt dans sa maison d'Hendaye. Au-delà de son œuvre littéraire, il lègue à la ville de Rochefort une maison débordante d'objets, de collections et de souvenirs amassés tout au long de sa vie. En 2025, après treize années de rénovation architecturale et muséographique, cet espace hors-norme rouvre aux publics. Dans le cadre de cet évènement, le musée national de la Marine invite à découvrir une sélection de pièces de ses collections produites et créées après la mort de l'officier de marine et écrivain.

L'exposition propose deux corpus d'œuvres complémentaires : des médailles et plaquettes d'une part, et des sculptures et plâtres préparatoires d'autre part. Complétées par des cartes postales, photographies et dessins, ces œuvres permettent d'illustrer la manière dont les artistes et les pouvoirs publics se sont emparés des hommages posthumes rendus à Julien Viaud, alias Pierre Loti. Les œuvres ainsi créées construisent et ancrent dans l'espace public l'image de cet homme natif de Rochefort, officier de marine, devenu célèbre par ses écrits. Il est à cette époque bien différent de celui que l'on célèbre aujourd'hui.

Ces pièces, toutes issues des collections du musée national de la Marine, témoignent en effet d’une société et de sa vision des « grands hommes ». Elles nous permettent également de mesurer l’évolution d’une image et d’un goût, et de mieux comprendre la perception contemporaine que nous avons aujourd’hui de Pierre Loti.

Bien que diverses par leurs techniques de création, leur matières, leurs dimensions et leurs formes, ces œuvres imprimées, sculptées, gravées et fondues constituent un ensemble cohérent. Toutes rendent hommage au même homme et participent à la construction de son image posthume, en l’ancrant à la fois dans la mémoire collective et dans l’espace public. Toutes illustrent aussi combien les deux facettes de sa vie, officier de marine d’une part et écrivain d’autre part, forment un tout indissociable.

Au gré des célébrations et des centenaires, si l’image de Julien Viaud évolue, cédant de plus en plus de place à celle de l’auteur et du collectionneur fantasque, l’officier de marine reste toujours au cœur du sujet. Peut-être souhaitait-il d’ailleurs nous rappeler son immortalité, en ne faisant inscrire sur sa pierre tombale que son nom d’auteur ?

Bustes placés sur le versant sud-est du volcan de Ronororaka
(île de Pâques), 1872. Julien Viaud, dit Pierre Loti (1850-1923).
Dessin au crayon noir sur papier, H. 22,4 x L. 33,4 cm.

PROGRAMMATION

Le musée invite les publics à poursuivre leur découverte de l'univers de Julien Viaud alias Pierre Loti à travers plusieurs activités et événements :

• Visites flash de l'exposition - tous les jeudis à 15 h environ 15 minutes - inclus dans le billet d'entrée

• Exposition hors-les-murs : « Pierre Loti et la Marine » Maison de la Charente-Maritime, La Rochelle jusqu'au 23 juin - accès libre et gratuit

Le musée national de la Marine s'installe au cœur de la Maison de la Charente-Maritime à La Rochelle et propose une plongée dans la carrière maritime et militaire de Pierre Loti.

• Rencontre avec la commissaire de l'exposition lundis 30 juin, 21 juillet et 15 septembre à 15 h 45 minutes - gratuit. Le musée vous invite à découvrir l'exposition lors d'un temps d'échanges privilégié avec Charlotte Drahé. Cette rencontre sera l'occasion d'en savoir plus sur les coulisses du projet, des premières idées à la réalisation finale.

• Escape Game sur les traces de Julien et Gustave Viaud, ancienne école de médecine navale, tous les samedis à 14 h dès le 5 juillet. A partir de 10 ans - sur réservation

Les publics enquêtent dans les pas de deux frères unis par la mer : l'officier-écrivain Julien Viaud et son aîné Gustave, chirurgien de marine formé à l'École de médecine navale de Rochefort. Décryptez l'ultime message secret échangé entre les deux frères et découvrez l'incroyable vérité sur Gustave... Vite, le temps est compté !

PARTENARIAT AVEC LA MAISON DE PIERRE LOTI

La demeure de Pierre Loti est l'une des rares maisons d'écrivains possédant encore son mobilier et ses collections d'origine. Fermée en 2012 pour travaux, elle a rouvert ses portes au public après une rénovation d'ampleur ayant permis de reconstituer l'état de la maison à la mort de Pierre Loti, en 1923.

Le parcours de visite permet au public de suivre l'évolution des aménagements réalisés par Pierre Loti dans la maison, mise en regard de ses voyages et de ses livres. De nombreuses collections ont été restaurées et des salles restituées. sur la base de photographies, cartes postales, textes de Loti ou de personnalités qui l'ont côtoyé.

Dans le cadre du partenariat entre le musée national de la Marine et la Maison de Pierre Loti, le public bénéficie du tarif réduit sur l'accès au musée sur présentation d'un billet au tarif plein de la Maison, et inversement.

Projet d'école vétérinaire à Limoges : François Bayrou apporte son appui à Alain Rousset, président de la Région Nouvelle Aquitaine

Dans un courrier officiel adressé à Alain Rousset , président du Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine, le Premier ministre François Bayrou exprime son intérêt pour le projet de création d'une cinquième école nationale vétérinaire publique à Limoges. Il appelle son gouvernement à se mobiliser aux côtés de la Région Nouvelle-Aquitaine pour concrétiser cette initiative

À la suite d'un entretien avec Alain Rousset le 15 avril dernier, le Premier ministre fait part de « sa sensibilité aux retombées positives » de ce projet , notamment en matière de formation de vétérinaires ruraux, d'aménagement du territoire, et de renforcement du pôle universitaire de Limoges.

François Bayrou encourage les services de l'État - notamment le ministère de l'Agriculture - à travailler en étroite collaboration avec la Région pour faire émerger , dans un contexte de fortes contraintes budgétaires, un projet « précis, détaillé et chiffré », qui pourra ensuite faire l'objet d'un examen conjoint quant à ses modalités de réalisation.

Alain Rousset se félicite de cette prise de position :

« Ce courrier du Premier ministre marque une étape importante. Il témoigne d'une attention de l'État à la situation des territoires ruraux, confrontés à une pénurie croissante de vétérinaires. La Région est pleinement mobilisée pour construire, avec l'ensemble des partenaires, un projet solide. La première étape sera la 6ème année, sur laquelle l’Université de Limoges avance à grands pas ».

L a création d'une école vétérinaire publique à Limoges compléterait le réseau des établissements existants à Toulouse, Lyon, Nantes et Maisons-Alfort , tout en renforçant la mise en œuvre de la stratégie « Une seule santé » (ou One Health ) de la Région Nouvelle-Aquitaine, qui vise à adopter une approche globale de la santé humaine, animale et environnementale pour mieux relever les défis sanitaires présents et à venir. Pour Alain Rousset, les vétérinaires, les « vigies de la vie animale » jouent un rôle primordial dans cette approche .


Connaissez-vous le moulin du Mont Cussol en Gironde ?

Situé dans la région de l'Entre deux Mers en Gironde, ce moulin, restauré par une association dynamique, est ouvert à la visite. Outre l'aspect pratique lié à la meunerie, vous découvrirez un paysage magnifique !

Et voici la farine !


« Au sommet du mont Cussol, dominant la colline 

Par les ronces envahi, oublié des humains

Un moulin abandonné, devenu une ruine

Les ailes mutilées se mourait sans témoins.

Héritage du passé en ces restes vestiges

Richesses d’un patrimoine aujourd’hui délaissé

Quelques rares amis, amoureux de ce site

S’improvisent conservateurs désintéressés

Bénévolats de toutes sortes et multiples efforts.

Après mouit projets et plans sur la comète.

Obtention de subventions et généreux sponsors.

Ses ailes tournent plus belles, guidées par sa girouette

Derrière, le gouvernail l’oriente nez devant

De rouet en lanteme les meutes s’animent

Le blé devient mouture par la force du vent.

Le blutoir à la fin sépare son et farine

Nouveau maître Cornille, à bord vous fait entrer

Commente la visite où tout est expliqué

Du passé révolu à nouveau il temoigne

De métiers disparus de l’oubli il éloigne

Chaque génération se doit de transmettre

L’héritage du passé sans le compromettre ».

• 1 Cussol, 33490 Saint-Maixant




Photos Nicole Bertin

Côte royannaise : Tout l'été, un atelier mobile au service des cyclistes


La Communauté d'agglomération Royan Atlantique a créé en 2020 un atelier vélo mobile, destiné à promouvoir la pratique cyclable sur l’ensemble du territoire, en encourageant l'utilisation du vélo pour les trajets quotidiens. 

Animé par le technicien mobilité de la CARA, ce stand itinérant permet d'informer et de rendre de multiples services gratuits aux usagers.

L'atelier mobile dispose d’un équipement complet, permettant de maintenir son vélo en bon état. Il apporte également des conseils sur les règles de sécurité et la pratique des trajets en ville. Les randonneurs y trouveront des informations sur toutes les infrastructures cyclables, les services existants et les initiatives locales. À la faveur d’une pause conviviale, ils pourront en outre partager expériences et suggestions afin d'améliorer la vie des cyclistes dans chaque commune.

L'atelier vélo mobile et son stand de promotion poursuivront cet été les permanences dans les communes de la CARA avec l’appui des bénévoles de l’association Vélo Pays Royannais. 

Les interventions auront lieu sur les pistes cyclables et les lieux très fréquentés, tous les mardis et jeudis (sauf jours fériés), de 10 heures à 17 h 30, selon le calendrier suivant :

-    Jeudi 19 juin à Royan, promenade Pierre Dugua de Mons

-    Mardi 24 juin à Saint-Georges-de-Didonne, Grande plage (près du Créa)

-    Jeudi 26 juin à Saujon, Quai Jules Dufaure ou place de l’Église

-    Mardi 1er juillet à Vaux-sur-Mer, plage de Saint-Sordelin

-    Jeudi 3 juillet à Mortagne-sur-Gironde, sur le port

-    Mardi 8 juillet à Mornac-sur-Seudre, sur le port

-    Jeudi 10 juillet à Saujon, Quai Jules Dufaure ou place de l’Église

-    Mardi 15 juillet à Talmont-sur-Gironde, sur le grand parking

-    Jeudi 17 juillet aux Mathes, sur le parking du Club Med

-    Mardi 22 juillet à Meschers-sur-Gironde, à la mairie le matin, au port l’après-midi

-    Jeudi 24 juillet à Saint-Palais-sur-Mer, place de l’Océan

-    Mardi 29 juillet à La Tremblade, sur le parking du Vieux Phare

-    Jeudi 31 juillet à Saint-Georges-de-Didonne, Grande plage (près du Créa)

-    Mardi 5 août à Royan, plage du Chay

-    Jeudi 7 août à Vaux-sur-Mer, plage de Nauzan

-    Mardi 12 août à Mortagne-sur-Gironde, sur le port

-    Jeudi 14 août à Mornac-sur-Seudre, sur le port

-    Mardi 19 août à Talmont-sur-Gironde, sur le grand parking

-    Jeudi 21 août aux Mathes, sur le parking du Club Med

-    Mardi 26 août à Meschers-sur-Gironde, à la mairie le matin, au port l’après-midi

-    Jeudi 28 août à Saint-Palais-sur-Mer, place de l’Océan

Toutes les actualités vélo et mobilités actives sont consultables sur Facebook : Mobilité Royan Atlantique : www.facebook.com/mobiliteroyanatlantique17

Le nouveau ponton de Dompierre-sur-Charente inauguré

Dans le cadre de son engagement en faveur du développement des activités fluviales et de la valorisation du fleuve Charente, le Département de la Charente- Maritime a inauguré un nouveau ponton à Dompierre-sur-Charente, en remplacement d’un ancien équipement devenu obsolète

En présence de la présidente du Département Sylvie Marcilly (©Dép17)

Ce projet s’inscrit pleinement dans la dynamique du Contrat de Fleuve, qui vise à renforcer l’attractivité touristique et à encourager les mobilités douces tout en préservant les écosystèmes du fleuve. Le nouvel aménagement, achevé en 2024, comprend un ponton fixe ainsi qu’un ponton flottant, pour une longueur totale de 30 mètres linéaires. Il permet désormais l’amarrage de pénichettes ainsi que d’embarcations légères comme des canoës, kayaks ou barques, et offre un cadre favorable à la pratique d’activités nautiques en lien avec le tourisme local.

Le coût total de l’opération s’élève à 390 000€. Ce montant a été financé à hauteur de de 194 500€ par le Département de la Charente- Maritime, maître d’ouvrage. La Communauté d’Agglomération de Saintes a contribué à hauteur de 98 000€ ; ainsi que la Région Nouvelle-Aquitaine, au titre de l’itinérance fluviale, à hauteur de 97 500 euros. Les travaux ont été conduits par l’entreprise Chognot entre 2023 et 2024, puis achevés par l’entreprise Charrier, après son rachat en fin d’année 2024. Une interruption des travaux a été nécessaire durant les périodes de crue de la Charente.

Le guide des bonnes pratiques fluviales

En charge du Domaine Public Fluvial (DPF) de la Charente-Maritime, le Département a pour missions de surveiller le domaine, d’intervenir pour assurer le libre écoulement des eaux, de maintenir libre la servitude de marchepied, d’instruire les demandes d’autorisation d’occupation temporaire et veiller à la bonne application des règles et obligations par les occupants, de gérer les baux de pêche et les prises d’eau, et de contribuer ainsi au bien-être des usagers. Un guide des bonnes pratiques fluviales a d’ailleurs été conçu pour mieux comprendre le rôle de chacun, de participer à leur protection tout en profitant de ces paysages variés et des loisirs qu’ils permettent.

Quelques chiffres :

152 km de cours d’eau se répartissent à travers le fleuve Charente, la Boutonne aval, le canal de Marans-La Rochelle, le canal de Charras et le canal Charente- Seudre.

60 écluses, barrages, vannes, ouvrages de régulation.

13 millions d’euros dédiés à la politique de l’eau par an.

Economie sociale et solidaire (ESS) : 5 associations récompensées par la Fondation Crédit Coopératif dont la Mission Locale de la Saintonge

L'édition 2025 des « Prix de l'Inspiration en ESS » de la Fondation Crédit Coopératif récompense des acteurs engagés, inspirants et inspirés. Ceux-ci mettent en œuvre des projets sociaux et environnementaux utiles, notamment dans le nord de la région Nouvelle Aquitaine.

Parmi les 68 candidatures reçues, les représentants des sociétaires du Crédit Coopératif ont désigné cinq lauréats locaux. Pleinement intégrées dans leur territoire, ces structures de l'ESS apportent des réponses concrètes à de nombreux défis de société, démontrant ainsi leur utilité sociale. Actrices de la résilience, elles travaillent pour une transition écologique et sociale, via la construction d'une société plus juste et solidaire en harmonie avec la planète.

La Cordée Nouvelle Aquitaine - Limoges (Haute-Vienne) : permettre aux jeunes en difficultés sociales et scolaires d'obtenir un diplôme  et de s'insérer professionnellement dans des métiers en tension

Association La Frênaie - La Grève-sur-Mignon (Charente-Maritime) : reconnecter petits et grands à la nature du territoire

Mission Locale de la Saintonge - Saintes (Charente-Maritime) : remédier au frein des chercheurs d'emploi grâce à une solution écologique de mobilité douce

Pôle art et handicap du Tison - Poitiers (Vienne) : créer un pôle artistique et médico-social inclusif

Tuberculture - Chanteix (Corrèze) : créer et aménager un « zénith à ciel ouvert » , un lieu culturel unique en milieu rural

Les Prix de l'Inspiration en ESS, un label de reconnaissance et d' engagement territorial

 Pour Sophie Mauriac , présidente du comité de région représentant des sociétaires de la Nouvelle Aquitaine du Crédit Coopératif , « l' attribution des Prix de l'Inspiration en ESS valorise les forces vives de la Nouvelle Aquitaine. Ce rendez-vous annuel est l'occasion de récompenser dans le nord de la région, cinq structures locales qui partagent et transmettent les valeurs auxquelles croient la Fondation Crédit Coopératif – agir pour une société plus juste, plus solidaire et plus écologique. Chaque année, nous faisons le constat d'un élan toujours plus vif et créatif en faveur d'une société inclusive de toutes et tous. Notre région affiche une belle dynamique ! Je félicite toutes celles et ceux qui participent de près ou de loin à ces initiatives, plus que jamais indispensables dans le contexte actuel ».

Lancés il ya plus de 40 ans par la Fondation Crédit Coopératif, les Prix de l'Inspiration en ESS récompensant, en 2025, une soixantaine de structures en France. Parmi ces lauréats, 14 seront primés au niveau régional grâce aux votes de tous les sociétaires de la région, et l'un d'entre eux deviendra lauréat national.

 Chaque année, toutes les structures de l'ESS au sens de la loi de 2014 peuvent déposer une candidature pour des projets locaux présentant au moins un Objectif de développement durable (ODD) social et un autre environnemental.

La Fondation Crédit Coopératif se mobilise ainsi pour que l'engagement de celles et ceux qui s'impliquent pour l'intérêt collectif soit valorisé et accompagné : « Parce que pour agir grand, il faut commencer local ».

 • À propos de la Fondation Crédit Coopératif

La Fondation Crédit Coopératif est la première fondation d'entreprise dédiée à l'économie sociale et solidaire en France. Elle agit depuis plus de 40 ans à la fois aux avant-postes et dans le sillage de la banque qui l'a créée. Depuis sa création, la Fondation Crédit Coopératif a déjà soutenu plus de 2 000 projets engagés dans les territoires sur le plan social ou environnemental.

Des courts-métrages de l'École Supérieure des Métiers Artistiques sélectionnés au Siggraph 2025

C'est une nouvelle de taille pour l'ESMA : Dawn, Trash et Sleeping with the Fishes, trois films de fin d'études réalisés par ses étudiants en cinéma d'animation 3D et effets spéciaux de l'ESMA (l'École Supérieure des Métiers Artistiques), ont été sélectionnés pour le prestigieux Computer Animation Festival Electronic Theatre du SIGGRAPH 2025. Du 10 au 14 août, les films seront projetés dans un cadre unique, devant un public composé de professionnels du cinéma d'animation, de studios, de producteurs, d'ingénieurs et de créateurs du monde entier.

Trois films de l'ESMA en lice

Le Siggraph, rassemble chaque année plus 20000 professionnels venus des quatre pièces du monde. Cet événement, qui existe depuis 50 ans, est un rendez-vous mondial incontournable pour les professionnels. Aussi chaque année, le Siggraph organise le festival « Computer Animation Festival Electronic Theater », consacré au cinéma d'animation, aux effets spéciaux et à la création numérique. Depuis 1999, il met à l'honneur les meilleures réalisations internationales, dans de multiples catégories : publicité, longs métrages, courts métrages, cinéma, graphiques en temps réel, effets visuels, visualisation (axée sur les données), visualisation (animation conceptuelle) et simulation.

Cette année, trois courts-métrages issus de l'ESMA rejoignent la sélection dans la catégorie « courts métrages », aux côtés de productions lieux des écoles et studios les plus réputés de la planète.

• Aube, réalisé par Marie PRADEILLES, Lucas JONCKHEERE, Apolline ROYER, Noah MERCIER, Matthieu DEJOUX, Maxime FORESTIER, Lorys STORA, YuFang CHANG.

• Poubelle, réalisé par Gregory BOUZID, Maxime CRANÇON, Robin DELAPORTE, Matteo DURAND, Romain FLEISCHER, Alexis LE RAL, Margaux LUTZ et Fanny VECCHIE.

Dormir avec les poissons, réalisé par Nicolas KNOLL, Lucas WALLEZ, Manon SEVE, Camille COLONNA D'ISTRIA, Giulia GIGANTE, Justine GAULT, Noa LAVINO, et Marion ROBE.

Leur sélection marque une reconnaissance forte du travail artistique, narratif et technique accomplie par ces jeunes réalisateurs, et témoigne du niveau d'exigence et de créativité porté tout au long de leur formation : « Le SIGGRAPH est l'un des événements les plus exigeants au monde dans notre domaine. Voir trois films issus de l'école figurer dans la sélection 2025, c'est une immense satisfaction. C'est une reconnaissance qui vient non seulement saluer le talent de nos étudiants, mais aussi renforcer la visibilité de l'ESMA sur la scène internationale » souligne Isabelle Teissedre.

L'événement se tiendra dans le lieu emblématique du Vancouver Convention Centre, du 10 au 14 août.

Ce n'est pas la première fois que les films de l'école sont remarqués par les experts du prestigieux festival. En 2015, le court-métrage Amir & Amira avait remporté le Prix du Jury. Deux autres prix avaient suivi : celui du « Meilleur projet étudiant » pour Je suis un caillou (2021), et l'« Audience Choice Award » pour Mésozoïque Alternatif (2022). Tea Time et Asteria avaient quant à eux été sélectionnés, respectivement en 2016 et en 2017. En 2023, Swing to the Moon s'est vu décerner le meilleur projet étudiant. Une distinction prestigieuse qui confirme une nouvelle fois la qualité artistique et technique des productions issues de l'ESMA.

Aujourd'hui la formation en animation 3D et effets spéciaux est reconnue mondialement pour sa qualité et le niveau de professionnalisme acquis par les élèves.

Présente à Montpellier, Toulouse, Lyon, Nantes, Montréal ainsi qu'à Bordeaux et Rennes à partir de la rentrée de septembre 2023, l'ESMA est l'un des acteurs de référence de la « French Touch de l'animation », préparant les nouvelles générations à répondre aux exigences du milieu professionnel.