mardi 30 mars 2021

Mardi 20 avril, Pierre Rabhi sera l’invité de l’émission « il est grand temps de rallumer les étoiles » sur RCF

Sophie Carou-Rivaud et Carole Le Kouddar sont productrices et animatrices de l’émission « Il est grand temps de rallumer les étoiles » diffusée sur les ondes de RCF (fréquence 90.5 FM). Parmi leurs prochains invités, Pierre Rabhi, fondateur du mouvement Colibris, le 20 avril prochain. Il y sera question de nature et d'oasis en tous lieux…

Saintes, La Belle Etoile

On s’était donné rendez-vous à La Belle Etoile. « Vous connaissez ? » demande Sophie Carou-Rivaud. Une bonne occasion pour découvrir cette maison du quartier Saint-Eutrope que la nouvelle propriétaire, Laurence Dune, a transformée en chambres d’hôtes. Mais pas seulement ! Ateliers et artisans sont réunis au cœur de cette bâtisse du XVIIIe siècle qui descend en cascade jusqu’au vallon des arènes. Son architecture exceptionnelle retient l’attention ! 

Sophie Carou-Rivaud aime ce lieu de partage où chaque visiteur sème allègrement ses idées, telles des graines qui viendront fertiliser la réflexion et le débat. Attachée culturelle dans Les Deux-Sèvres, elle a posé ses valises dans la région avec, en mémoire, les balades qu’elle effectuait dans la forêt de Brocéliande avec son grand-père Jean Daniel : « il m’a appris à reconnaître les arbres, à écouter les chants des oiseaux ». Comme Carole le Kouddar dont les poèmes sont des marguerites à effeuiller en lecture délicate, elle apprécie la poésie. Offrir les bourgeons d’un renouveau : et pourquoi pas ? Pour s’évader, apprécier les ambiances, les mots, les ériger en rempart bienveillant contre une actualité pesante. 

La poésie est vivante

Sophie Carou-Rivaud a élaboré un projet. Il s'agissait de proposer une émission de radio à la direction de RCF la Rochelle. Laquelle a répondu favorablement. Par la suite, Carole Le Kouddar a rejoint son initiative : « l'objectif est de faire vivre la poésie autrement. En choisissant des invités qui l'aiment et la partagent de près ou de loin, elle est vivante et jamais soporifique. Bref, assurément loin de certains clichés qui la voient désuète ou inaccessible ! » explique-t-elle. L’émission, qui a débuté en 2019, porte un nom dédié à Guillaume Apollinaire, retenu à l’unanimité : « il est grand temps de rallumer les étoiles ». Ne sommes-nous pas en temps de guerre, nous aussi ? 

Chaque mois, des personnalités s’y succèdent. Après le Printemps des Poètes, honoré à travers des joutes poétiques où les troubadours modernes ont cherché à se surpasser dans les jardins de La Belle Etoile, le prochain rendez-vous sera consacré à Pierre Rabhi, le père du mouvement des Colibris, mardi 20 avril à 11 h 30 sur RCF. Y sera présenté le livre « Frères d’âme » paru aux éditions de l’Aube où un dialogue, coordonné par le journaliste Denis Lafay, s’instaure entre Edgar Morin et Pierre Rabhi. En toile de fond, « une belle palette de questions » sur la nature, l’agroécologie, l’éducation, les écosystèmes ou comment recréer le lien entre l’homme et son environnement. En juin, des contacts ont été pris avec Edgar Morin et sa collaboratrice, la chercheuse Monique Peyrière, sur thème de la sagesse. Ainsi se conclura la saison 2021 en beauté ! 

A gauche de la photo, Sophie Carou-Rivaud a reçu un prix de poésie au Printemps des Poètes 2019. Avec Carole Le Kouddar, elle est également ambassadrice de l’association « La Belle Etoile » créée par Laurence Dune.

Témoignage/Véronique : une vie au service de la Communauté

Discrète et à l'écoute de chacun, Véronique a prononcé ses vœux perpétuels au sein d'une petite communauté consacrée à l’Immaculée Conception. C’était en 1992. Dévouée à son prochain, elle travaille en milieu hospitalier depuis plusieurs décennies. A quelques jours de Pâques, elle nous fait part de ses engagements et de ses espérances, guidée par la foi qui l’aide à poursuivre son chemin

Entrer dans la vie religieuse, c’est répondre à l’appel reçu dans son cœur, c'est prononcer des vœux et se vouer à Dieu. Véronique a ressenti cet appel lors d’un pèlerinage à Rome. Un moment privilégié de partage qu’elle n’oublie pas. 

Elle a grandi en Haute-Saintonge dans une famille pratiquante : « nous allions à la messe tous les dimanches. Papa faisait des lectures, je l’ai rejoint au sein de la chorale ». A l’époque, sa voie professionnelle est tracée : elle aiderait les malades et deviendrait aide-soignante. Ayant décroché un diplôme d’auxiliaire sociale, elle fait un stage à Angoulême à la découverte du métier. A l'été 1979, elle se rend dans le Loiret, dans une petite communauté vouée à l’Immaculée Conception où se trouve son frère Jean-Marie, prêtre. Deux des pères travaillent déjà à l’hôpital : une bonne occasion pour elle de s’investir dans le service pédiatrique durant les mois d’été. 

A son retour en Charente-Maritime, elle est invitée à faire un pèlerinage à Rome : « J’ai accepté et c’est durant ce séjour que j’ai reçu l’appel de Dieu. Je me sentais bien, j’ai réalisé que c’était ma famille. J’avais alors 19 ans et j’ai compris que ce que je cherchais était là ». Durant plusieurs années, elle s’implique dans la communauté par la distribution de plats chauds aux plus démunis. « Tous les matins, nous assurions cette distribution. Les magasins nous aidaient en nous donnant des denrées ». Parallèlement, elle suit des cours d’aide-soignante et fait des stages dans une clinique. 

Elle prononce ses vœux simples en 1987 : « le fruit était mûr ! » dit-elle en souriant. Ses vœux perpétuels suivent le 8 décembre 1992. « Je suis entrée en religion tout en continuant à travailler. Compte-tenu de l’état de santé de ma mère, je suis rentrée pour m’occuper d’elle en 2010. Elle avait besoin de moi ». Depuis son retour, elle a occupé plusieurs postes dans des Ehpad avant de rejoindre une maison de retraite. 

« Entrer dans les ordres représente pour moi un accomplissement »

Au sein de l’Eglise, elle fait partie du service évangélique des malades et reste attachée à son engagement hospitalier : « j’adore répondre aux sonnettes ! » avoue-t-elle, tout en complétant : « entrer dans les ordres représente pour moi un accomplissement. Et il ne résulte pas d’une quelconque frustration ! ». Elle admire l’implication du pape François en Irak lors de son récent voyage : « au cours de ce déplacement qui était risqué quant à sa sécurité, il a eu un geste du cœur. Le message qu’il a délivré est fort, d’autant que nous sommes en pleine crise sanitaire. Je pense que l’Eglise va se réinventer et que notre rôle, à nous tous, est d’être solidaires. Depuis l’épidémie de Covid-19, les gens sortent de moins en moins et il m’arrive souvent de porter la communion à domicile. Certains sont dans une grande solitude. Il faut garder le contact ! ». 

Quels conseils donnerait-elle aujourd’hui à des jeunes filles souhaitant entrer dans la vie religieuse ? « Il faut le sentir. Les choses ne se font pas comme ça et bien sûr, les guides sont importants. Personnellement, j’ai eu la chance d’avoir deux pères à mes côtés ainsi que mon propre frère. Actuellement, ma vie se partage entre ma famille, ma foi et mon travail ». Avec deux priorités : la fraternité et l’amour de son prochain.

Covid-19 : La Préfecture de Région et l’ARS Nouvelle-Aquitaine appellent à la plus grande prudence et au civisme de chacun

 COVID-19 : Inquiétudes quant à la dégradation rapide des indicateurs régionaux 

Si la situation sanitaire en Nouvelle-Aquitaine est moins critique que dans d’autres régions, elle fait néanmoins face ces derniers jours à une importante détérioration de ses indicateurs. Freiner le virus apparaît d’autant plus urgent que la population néo-aquitaine est moins immunisée, et donc plus fragile, que celles des régions où la Covid-19 a davantage circulé. Le risque de flambée épidémique y est par conséquent plus important, surtout que la diffusion de variants plus contagieux progresse.

Le taux d’incidence régional a fortement augmenté en l’espace de quelques jours seulement, passant de 170,5/100 000 hab. au 26 mars 2021 à 190,2/100 000 habitants au 29 mars 2021 (données J-3 à J-9). Cette hausse ne s’est pas pour le moment répercutée sur le nombre d’hospitalisations et d’admissions en réanimation, mais présage d’un impact prochain sur le système de soins néo-aquitain. En effet, la Nouvelle-Aquitaine est la dernière région métropolitaine à se situer sous le seuil des 60% d’occupation des lits de réanimation par des patients Covid.

La diffusion des variants sur notre territoire joue certainement un rôle dans la progression actuelle du virus. La proportion de variant "anglais" est de 82,2 % (contre 77 % en semaine 11) et de 3 % pour les variants dits "sud-africain" ou "brésilien" (contre à 3,7 % en semaine 11). En Gironde, la part de variant "anglais" a franchi les 91%.

La situation se dégrade dans l’ensemble de la Région, suivant la même tendance qu’au niveau national. On observe ainsi la même dynamique que lors de la deuxième vague, à l’exception près que l’on constate une baisse des admissions en réanimation des personnes âgées de plus 65 ans. Cette tranche d’âge présente également un taux d’incidence plus faible (94,6 /100 000 hab.) que le reste de la population générale, témoignant du début des effets positifs de la campagne vaccinale. 

L’intensification de la vaccination est en marche, mais face à cette reprise de l’épidémie dans notre région, il est plus que jamais nécessaire de rappeler l’importance du respect strict des mesures et gestes barrières et de favoriser quand cela est possible le télétravail.

Grandes marées, vagues déferlantes : de multiples opérations de secours aux personnes déclenchées lundi 29 mars, appel à la prudence

• Préfecture Maritime de l'Atlantique : 

Pour la seule journée du lundi 30 mars 2021, les centres régionaux opérationnels de surveillance et de sauvetage (CROSS) de Corsen et d’Etel ont coordonné plusieurs opérations de sauvetage de personnes isolées par la marée ou tombées de rochers ou de leurs embarcations.

Parmi ces opérations, on dénombre malheureusement deux issues fatales : un homme de 65 ans à Saint Pierre de Quiberon emporté par une vague, et un homme d’une cinquantaine d’années surpris par la marée dans le passage de Gois au niveau de l’île Berder à Larmor-Baden (Morbihan).

Lundi à 16 h 37, le Centre Opérationnel Départemental d’Incendie et de Secours (CODIS) 56, averti par un témoin, signale deux personnes en difficulté après avoir tenté de franchir le passage du Gois au niveau de l’île Ber Grandes marées, vagues déferlantes : de multiples opérations de secours aux personnes déclenchées le lundi 29 mars – appel à la prudence.der. Le CROSS Etel engage immédiatement un important dispositif composé de l’hélicoptère Dragon 56 de la sécurité civile basé à Lorient et son équipe médicale spécialisée du SMUR maritime ; de la SNS 739 « Patron Alain Lamoureux » de la SNSM ; d’un bateau léger de sauvetage (BLS) des pompiers du SDIS 56 ; d’un véhicule de secours aux victimes (VSAV) du SDIS 56 et d’une équipe du SMUR 56.

A 16 h 53, après avoir été récupérées par une barge ostréicole, les deux victimes, un homme et une femme, sont prises en charge par les secouristes. Le décès du premier ne peut qu’être constaté par le médecin à 17 h 10, tandis que la seconde est saine et sauve.

Ces nombreuses opérations de secours à des personnes, soit isolées par la marée, soit emportées par des vagues, sont l'occasion pour la préfecture maritime de l’Atlantique d’appeler les usagers de la mer à redoubler de prudence en cette période de grandes marées qui se poursuivront jusqu'au jeudi 1er avril 2021, avec de forts coefficients. Le très beau temps annoncé cette semaine ne doit pas occulter le fait que l’état de mer, en ce début de printemps, est encore marqué par l’effet de la houle résiduelle générée par les dépressions hivernales. La houle occasionne des vagues déferlantes espacées de plusieurs minutes, qui peuvent surprendre les personnes qui s’aventurent imprudemment sur les rochers.

Parce que cela n’arrive pas qu’aux autres.

Parce que quelques minutes peuvent parfois suffire pour être isolé par la marée montante.

Parce qu’une vague déferlante peut vous surprendre au milieu d’un calme plat.

Pour vous et pour vos proches, voici quelques consignes simples à respecter :

• consulter avant toute sortie en mer ou promenade sur le littoral les prévisions météorologiques, les horaires de marées et la force des courants ;

• éviter le bord de mer aux heures de fort courant (mi-marée) ;

• éviter de sortir seul et informer ses proches de ses intentions ;

• être équipé d'un moyen de communication en état de marche : 196 depuis un téléphone portable, qui met en relation directe avec le CROSS ;

• conserver en permanence un repère visuel et un point de repli sur la terre ferme ;

• se méfier de la brume et du brouillard ;

• ne pas s'engager sur l'estran en cas de doute ou de méconnaissance des lieux.

Promeneurs, pêcheurs, sportifs, plaisanciers, soyez plus que jamais prudents !

Saisie record de cocaïne : une action directe en faveur de la sécurité maritime dans le golfe de Guinée

Le dimanche 21 mars 2021, sous la direction du préfet maritime de l’Atlantique et du procureur de la République de Brest, le porte-hélicoptère amphibie (PHA) Dixmude de la Marine nationale a procédé à la saisie record de plus de 6 tonnes de cocaïne dans le golfe de Guinée

© Marine Nationale

Cette opération porte un coup important aux trafics illégaux, qui financent le crime organisé et les activités terroristes. Conduisant le 156ème mandat de l’opération Corymbe, le PHA Dixmude contribue ainsi directement à la lutte contre l’insécurité dans le golfe de Guinée.

Sous le commandement opérationnel du chef d’état-major des armées (CEMA) et le contrôle opérationnel du commandant en chef pour l’Atlantique (CECLANT), le porte-hélicoptères amphibie (PHA) Dixmude conduit le mandat 156 de l’opération Corymbe, dans le golfe de Guinée, depuis le 11 février dernier.

© Marine Nationale

Le 21 mars, tôt dans la matinée, son équipe de visite, projetée par embarcations rapides, est intervenue à bord du cargo Najlan (pavillon de la Fédération de Saint-Christophe-et-Niévès), survolé pendant l’opération par les moyens aériens embarqués à bord du PHA Dixmude (drone Camcopter S-100 et hélicoptère Alouette III). La frégate italienne Rizzo se tenant à quelque distance, a appuyé l’action du Dixmude en surveillant la zone.

Très rapidement, ce sont plus de 6 000 kilogrammes de cocaïne qui ont été découverts à bord par les marins du PHA Dixmude. Cette saisie correspond à près de 18 000 kilogrammes de cocaïne coupée qui n’iront pas sur le marché, pour une valeur marchande estimée d’1 milliard d’euros.

Le Najlan, cargo mesurant près de 105 mètres de long, avait quitté les côtes sud-américaines plusieurs jours auparavant et faisait l’objet d’un suivi particulier.

A l’issue de cette opération, CECLANT, contrôleur opérationnel des opérations militaires dans cette zone maritime, a ordonné au PHA Dixmude de reprendre le programme de son mandat de l’opération Corymbe. Il rejoint actuellement un exercice international de coopération navale aux côtés de ses partenaires africains, mais également européens et américains.

• Depuis 1990, la France déploie un à deux bâtiments de façon quasi permanente dans le golfe de Guinée, en opération Corymbe. Assurant le 156ème mandat de cette opération, le PHA Dixmude contribue ainsi directement à la lutte contre les trafics illégaux, qui financent le crime organisé et les activités terroristes. Cette action souligne l’efficacité et la réactivité du dispositif militaire français déployé le long du littoral comme en haute mer dans le golfe de Guinée.

• L’opération Corymbe contribue à la diminution de l’insécurité maritime, en aidant au renforcement des capacités des marines riveraines du golfe et des centres de la structure issue du processus de Yaoundé. Le déploiement de navires militaires français en opération Corymbe complète le dispositif français stationné en Afrique occidentale et centrale. Il participe au volet maritime des coopérations opérationnelles mises en œuvre régionalement par ces forces de présence.

lundi 29 mars 2021

Plan 1000 jeunes décliné en Charente-Maritime

LES ANNONCES SONT EN LIGNE SUR WWW.CHARENTE-MARITIME.GOUV.FR

Du fait de la crise sanitaire, les jeunes rencontrent actuellement des difficultés souvent importantes à trouver un stage leur permettant de valider leur formation, une première expérience dans le secteur professionnel ou même une période d’immersion dans le monde du travail.

C’est pour répondre à cette situation que le ministère de l’Intérieur a lancé le « plan 10 000 jeunes » qui consiste à offrir au sein de ses services autant de stages, contrats d’apprentissage, services civiques et autres opportunités aux collégiens, lycéens, apprentis et étudiants jusqu’à la fin de l’année scolaire 2021-2022.

Les services de l’État en Charente-Maritime se mobilisent autour de ce projet et de nombreuses propositions de stages, services civiques, apprentissages, périodes d’immersion vont être faites au cours des prochaines semaines. D’ores et déjà plusieurs dizaines d’offres sont disponibles.

Ces opportunités concernent la préfecture et les sous-préfectures, les directions interministérielles de l'Etat, les forces de l’ordre et de sécurité.

Toutes les propositions d’accueil sont consultables sur le site des services de l’État : www.charente-maritime.gouv.fr

Elles seront remises à jour et enrichies très régulièrement.

• Par ailleurs, pour répondre aux demandes d'information des jeunes, une adresse mail dédiée a été créée : plan10000@charente-maritime.gouv.fr

Ce plan a vocation à bénéficier aux jeunes confrontés aux plus grandes difficultés, mais la diversité des propositions permet d’offrir à un très large public des opportunités intéressantes. 

Logement, gratuité des transports, emplois saisonniers : Le plan d'aides du Conseil régional pour accompagner les jeunes

Le Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine a adopté, en assemblée plénière à Bordeaux, un plan d'aides pour soutenir les étudiants et les accompagner vers la réussite et l'insertion professionnelle. Gratuité des transports (cars et Ter) pour les étudiants sur les trajets domicile-études, distribution de produits alimentaires et de première nécessité, dispositifs de soutien au logement, création de 300 emplois saisonniers... Tous les domaines de la vie quotidienne sont concernés

Pour permettre aux étudiants de poursuivre leurs études dans de bonnes conditions et aux néo-bacheliers de s'engager dans le supérieur malgré un contexte peu favorable, la Région poursuit ainsi son action en consolidant un socle d'intervention favorisant l'accès aux ressources de première nécessité tant sur le plan alimentaire que sur le plan numérique, en soutenant la vie associative notamment pour lutter contre les effets de l'isolement des jeunes, en facilitant l'accès au logement pour les jeunes, en accordant temporairement et à titre exceptionnel la gratuité des déplacements domicile-études, en faisant évoluer les modalités de l'appel à projets annuel « Vie étudiante » pour mieux répondre aux besoins des étudiants et des établissements.

« L'objectif est d'agir sur les ruptures qu'elles soient sociales, culturelles ou pédagogiques, en améliorant les conditions de vie des étudiants, en particulier des plus fragiles, et en accompagnant les établissements d'enseignement supérieur dans leurs politiques stratégiques d'accueil et de réussite » détaille Gérard Blanchard, vice-président chargé de l'enseignement supérieur et de la recherche. La volonté est également de renforcer la lisibilité des dispositifs régionaux dans une logique d'accès aux droits pour les publics concernés. En effet, au-delà de ses compétences obligatoires dans le domaine éducatif, « le Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine propose des dispositifs volontaristes pour favoriser la réussite scolaire des jeunes et les encourager à poursuivre leurs études » rappelle Jean-Louis Nembrini, vice-président en charge de l'éducation.

Gratuité des transports. Pour faciliter la mobilité des étudiants en cette période difficile, la Région a décidé, à titre tout à fait exceptionnel, d'accorder la gratuité des déplacements domicile/études et examens dans les TER et cars régionaux jusqu'à la fin de l'année scolaire en cours, sur simple présentation d'une carte d'étudiant et des justificatifs nécessaires.

Création de 300 emplois saisonniers. Pour contribuer à la mise en œuvre du dispositif de gratuité des manuels scolaires en organisant l'inventaire des stocks dans les lycées, la Région va recruter près de 300 étudiants sur l'ensemble du territoire régional. Un emploi d'un mois leur sera proposé, entre la mi-juin et la mi-juillet. Il s'agit d'une façon de lutter contre la précarité des étudiants confrontés à des sources d'activités saisonnières et estivales qui se tarissent du fait de la crise sanitaire.

Aide alimentaire. Dès le premier confinement, la Région a soutenu l'initiative de distribution de produits de première nécessité fournis par Les Banques alimentaires, et l'a étendu au niveau régional, au profit des étudiants en situation de précarité sur l'ensemble des sites universitaires.

Lutte contre la précarité numérique. Les établissements ont identifié un besoin de 1 500 ordinateurs pour compléter les parcs déjà mis à disposition des étudiants et ont sollicité l'aide de la Région à hauteur de 750 000 euros pour la réalisation d'un achat groupé. La continuité pédagogique a par ailleurs été assurée par la Région pour l'ensemble des apprenants en formation paramédicales post et infra bac par l'extension de la plateforme d'enseignement à distance E-noticia. Avec les 28 instituts en soins infirmiers de départ, ce sont aujourd'hui plus de 100 instituts de Nouvelle-Aquitaine, soit un total de plus de 11 000 apprenants, qui utilisent quotidiennement la plateforme.               

Plus de logements étudiants. Afin de faciliter la construction de logements sociaux pour les étudiants, la Région participe à leur financement. En outre, La Région propose plusieurs aides à destination des jeunes pour leur faciliter la recherche de logement et son financement et notamment deux dispositifs phares : l'avance du 1er loyer et « Un, deux toit », permettant d'accompagner l'hébergement de ces jeunes chez l'habitant.

150 euros, une prime exceptionnelle pour les étudiants des formations sanitaires et sociales. S'agissant des élèves et étudiants en formations sanitaires et sociales, une prime exceptionnelle de 150 euros décidée par l'Etat fin novembre 2020 a été versée par la Région à 4 366 étudiants boursiers dès le mois de décembre. 250 étudiants supplémentaires, entrés en formation, en janvier et février 2021, seront également bénéficiaires de cette prime. Afin, là encore, de sécuriser financièrement leur parcours de formation et d'éviter les ruptures, la Région a mobilisé son Fonds Social Formation pour une centaine d'apprenants sanitaires et sociaux depuis le mois de septembre 2020.

Soutien à la vie étudiante dans les établissements. Pour enrichir les conditions de vie des étudiants, un appel à projets annuel « Vie étudiante » a été initié en 2019. Il permet le soutien d'actions collectives visant à créer les conditions d'une vie étudiante riche et intégrative. Ce dispositif récent sera renforcé.

jeudi 25 mars 2021

Lourde profanation de la chapelle de l’hôpital de La Rochelle

La chapelle de l’hôpital Saint-Louis de La Rochelle a été lourdement profanée le 22 mars dernier. Mgr Georges Colomb, évêque de La Rochelle et Saintes, dénonce un « acte odieux » et assure l’aumônerie catholique de l’hôpital de son soutien plein et entier. Une messe de réparation sera célébrée le 30 mars

Un acte odieux (© Diocèse de La Rochelle)
C’est l’aumônier catholique du site, Jean-Claude Lartigue, qui découvre l’état déplorable de la petite chapelle située au cœur de l’hôpital Saint-Louis de La Rochelle, le jour même de la profanation. « Vers 16h30, j’ai constaté que notre chapelle avait été dégradée et plus encore », explique Jean-Claude Lartigue dans un courrier adressé le 23 mars à l’évêque du diocèse de La Rochelle.

La description qu’il fait de la scène ne laisse aucun doute sur les intentions des auteurs. Sans cacher son émotion, Jean-Claude Lartigue explique que les nappes de l’autel ont été « souillées d’un liquide jaunâtre » et que la porte du Tabernacle a été forcée. « Grâce à Dieu », précise-t-il dans son courrier, les profanateurs n’ont pas réussi à ouvrir la petite armoire abritant le ciboire qui contient les saintes espèces.

Par ailleurs, une statue en plâtre du Christ, normalement installée dans la chapelle du Sacré-Cœur, a été littéralement pulvérisée. A cet endroit précis, l’aumônier laïc observe encore deux tentatives d’incendie : il retrouve d’ailleurs un mégot de cigarette sur l’une des marches de l’autel, sur une petite table ronde, près du petit autel, il ramasse encore deux allumettes éteintes.

Une messe de réparation le 30 mars

L’aumônier prévient aussitôt l’équipe de sécurité. Après avoir pris conscience de l’importance des dégâts, la police est alertée et l’état des dégradations est constaté. L’identité judiciaire est venue faire au moins vingt relevés d’empreintes et l’enquête suit son cours. Le directeur de l’hôpital s’est rendu personnellement sur les lieux pour assurer que le centre hospitalier apporte tout son soutien à l’aumônerie catholique.

« Après avis de l’identité judiciaire, nous pouvons désormais venir dans notre chapelle, la prière du mardi de la Montfortanie de ce jour à 15h30 comme la célébration à 16h30 sont maintenues » indique l’aumônier laïc qui souligne son intention de demander l’installation de caméra de surveillance reliées au PC de sécurité de l’hôpital.

Après cette profanation, Mgr Colomb a vivement réagi condamnant un « acte odieux » et assurant l’aumônier de l’hôpital de son « plein soutien ». « Il ne s’agit pas d’un jeu de mauvais goût d’adolescent en mal de divertissement, affirme-t-il, mais bien d’un acte anti-chrétien qui touche toute la communauté catholique ». Retenu par l’assemblée plénière des évêques de France, l’évêque de La Rochelle et Saintes n’a pas pu encore se rendre sur place. Toutefois, il a tenu à exprimer son « soutien aux fidèles blessés par cet acte violent de vandalisme » qui se produit « une fois de plus » dans le diocèse.

Le père Bertrand Monnard, vicaire général du diocèse de La Rochelle, a par ailleurs demandé qu’une messe de réparation soit célébrée le 30 mars.

Diocèse de La Rochelle

mercredi 24 mars 2021

Association Initiative Emploi en Pays Royannais : Des scooters pour faciliter la recherche d'emploi

L’association Initiative Emploi en Pays Royannais (IEPR) et le Pôle-Emploi de Royan ont acheté conjointement 23 scooters pour renouveler et augmenter le parc « Mobilité » géré par IEPR. Ce service est destiné aux personnes connaissant un problème de mobilité qui les freine dans leur recherche d’emploi ou d’insertion en général. Ils seront remis officiellement le jeudi 25 mars dans les locaux d’IEPR à Saint-Sulpice de Royan

Ce service, qui n’existerait pas sans le concours financier du Conseil Départemental, est réservé aux personnes habitant la Cara et bénéficiant d’une prescription par un service social ou relevant de l’accès à l’emploi (Mission locale, Pôle Emploi). Il fonctionne depuis l’année 1998 et va donc connaître un nouvel élan grâce à l’acquisition de ces 23 machines neuves.

• A noter la présence à cette manifestation de Laurent Coppin, directeur territorial de Pôle Emploi pour la Charente-Maritime.

L’hôpital prend soin du sommeil de ses équipes à Saintes et à Saint-Jean-d’Angély

Bien conscients que le sommeil des soignants est plus court que celui de la population générale (6 heures contre 6 h 45) et qu’un sommeil dégradé génère souvent un état de santé fragilisé, stress et absentéisme, la direction des ressources humaines et la direction santé publique des hôpitaux de Saintes et de Saint-Jean-d’Angély s’unissent à la MNH pour prévenir les problématiques liées au sommeil des agents hospitaliers.

Dans cet objectif, les deux hôpitaux (en direction commune) se sont engagés dans le projet SOMNOPREV.

Développé par un board pluridisciplinaire du CHU de Bordeaux associé à la MNH- nets ; SOMNOPREV a été élaboré par un comité de pilotage composé notamment des experts du service universitaire de la médecine du sommeil du Pr Philip au CHU de Bordeaux, associé au Dr Debs du CHU de Toulouse et au Pr Vergnenegre du CHU de Limoges.

Le projet s’organise en trois temps :

• Cartographier le sommeil des agents des CH de Saintes et de Saint-Jean-d’Angély à travers un auto-questionnaire en ligne, anonyme, envoyé à tous les agents des hôpitaux. Cette première étape, essentielle, a été lancée à l’occasion de la journée internationale du sommeil le 19 mars dernier.

• Organiser des journées d’échanges & de sensibilisation sur la thématique du sommeil et de la santé pour faire remonter les problématiques des agents et venir confirmer les résultats au questionnaire et orienter les actions à mettre en place.

• Mettre en place des ateliers thématiques sur-mesure et donc adaptés aux professionnels de santé saintais et angériens.

Pour le directeur des ressources humaines des hôpitaux, Lionel Vergé : « avec les représentants du personnel, nous prenons très au sérieux les problématiques liées au sommeil des professionnels, notamment au regard de nos horaires atypiques. Ce projet s’inscrit ainsi pleinement dans le cadre de notre politique d’amélioration de la qualité de vie au travail ». Côté santé publique également, le projet est porté avec volontarisme : « nous avons ici l’occasion de mener un véritable travail d’amélioration de l’état de santé de nos agents et d’adopter des mesures concrètes » selon Lise Patiès, directrice des affaires générales et de la santé publique.

Ce projet concernera plus de 2000 professionnels sur l’ensemble des établissements de la direction commune Saintes - Saint-Jean-d’Angély.

Des tickets restaurants pour tous les étudiants

Le député de Charente-Maritime, Olivier Falorni, vient de cosigner une proposition de loi qui vise à proposer la mise en place d’un ticket restaurant étudiant semblable au titre-restaurant des salariés.

Olivier Falorni, député
Acheté par l’étudiant (qu’il soit boursier, non-boursier, dans une grande ville étudiante ou non, quel que soit le moment de la journée ou son statut de formation) au prix du repas dans un restaurant universitaire (3,30 €), ce ticket aurait une valeur du double pour se restaurer partout ou faire ses courses, soit une valeur de 6,60 €. Comme au restaurant universitaire, l’étudiant paierait une partie et l’État complèterait.

« L’objectif de ce dispositif social est de permettre aux étudiants de réduire les dépenses alimentaires tout en leur donnant la possibilité de faire leurs courses à moindre coût. Ces tickets permettront aussi d’aider les restaurateurs qui en auront bien besoin au moment de la reprise » affirme le député.

« La crise sanitaire doit nous permettre de saisir l’opportunité de réfléchir à de nouveaux modes de fonctionnement et de proposer une modernisation de la restauration étudiante en mettant en place un système qui permette à tous les étudiants de se restaurer à tarif social, quel que soit leur statut, chaque jour de l’année » conclut Olivier Falorni.

Saintes/Sous-préfecture : Véronique Schaaf succède à Adeline Bard

Par décret du Président de la République en date du 22 mars 2021, Véronique Schaaf, sous-préfète hors classe, sous-préfète de Villeneuve-sur-Lot, est nommée sous-préfète de Saintes. Elle devrait prendre ses fonctions le 19 avril 2021.

Elle succède à Adeline Bard, arrivée dans l’arrondissement de Saintes en juillet 2018.

Véronique Schaaf devrait prendre ses fonctions à la mi-avril

Lycée Jean Hyppolite/Jonzac : Le Département à la rencontre des étudiants

Guider et informer les étudiants des aides qui peuvent leur être apportées est l'une des missions du Conseil départemental qui a eu une idée originale : un camion spécialement aménagé vient à leur rencontre. Sillonnant les routes de Charente-Maritime jusqu'au 27 mai, il se trouvait à Jonzac, devant le lycée Jean Hyppolite, vendredi dernier. « Les étudiants sont majoritairement à l'université de la Rochelle, mais un certain nombre étudient aux quatre coins du territoire dans des établissements proposant des BTS ou des classes prépa. Nous avons programmé une tournée d'informations pour leur présenter les dispositifs auxquels ils peuvent prétendre et les soutenir en cette période de crise sanitaire » explique Dominique Bussereau, président du Conseil départemental. 

Sur place, des infos ont donc été fournies aux étudiants qui préparent un BTS en diététique, filière que propose Jonzac et qui draine des jeunes venant de toute la France. Pour les boursiers, les aides financières concernent un maintien dans le logement s'il est situé en Charente-Maritime (400 euros), l'acquisition d'un ordinateur (400 euros) et d'une connexion internet (100 euros). Pour tous les étudiants, une consultation d'offres de stages, le lancement d'un appel à projet auprès d'associations, la mise en place d'un numéro vert d'écoute et de soutien psychologique (en lien avec Apesa), la réduction des délais d'attente pour l'obtention d'un rendez-vous avec un assistant social, etc. Plusieurs autres réflexions sont menées dont la généralisation des repas étudiants à un euro et une distribution de produits d'hygiène en lien avec des entreprises.

Guider et informer les étudiants des aides qui peuvent leur être apportées

Les étudiants ont été sensibles à cette action qui leur a permis de découvrir les opportunités proposées par le Département, bien utiles par les temps qui courent...

• Le camion du Département sera à Saintes le vendredi 26 mars de 11 h à 14 h au lycée George Desclaudes et le jeudi 29 mars de 9 h à 10 h au lycée de Bellevue.

Une équipe mobile au plus près des étudiants
Aux côtés de Dominique Bussereau, président du Conseil départemental, deux conseillers départementaux : Christophe Cabri, maire de Jonzac et Alexandre Grenot, maire des Gonds

Site Saint-Louis/Saintes : Un collectif de citoyens, soutenus par Europe Ecologie les Verts, propose un nouvel aménagement

Musée d'art et d'histoire sous l’héliport, salles destinées aux associations dans l’ancien sanatorium, logements, jardins et plantations médicinales, école d’art et école maternelle

Le projet d'EELV pour le site Saint-Louis a été conçu par des architectes et un collectif
de citoyens (© E. Bilvai)
 

Sujet à de vives discussions sous le mandat de Jean-Philippe Machon qui proposait d’en confier l’aménagement à la société Linkcity, l’avenir du site Saint-Louis n’était plus l’objet de toutes les frictions depuis l’élection du nouveau maire de Saintes, Bruno Drapron. 

Le futur de ce formidable site, appelé "belvédère" ou "capitole" et occupé depuis des temps très anciens, reste toujours d'actualité. Un collectif de citoyens engagés pour Saintes, soutenus par EELV, relève le défi en présentant un nouveau projet qu’ils ont exposé mardi devant le Logis du gouverneur. « EELV Saintonge et les citoyens qui s’intéressent à l’avenir de Saintes et du site Saint-Louis ont conçu ensemble ce projet. Ils ont choisi de le rendre public et proposent à la majorité municipale de s’en emparer pour le concrétiser, en totalité ou en partie. Réaliste et réalisable, il tient compte des contraintes connues et des études déjà faites. Ce programme pourrait être mis en œuvre très rapidement et financé par phases successives. Il est source de développement pour les habitants dès aujourd’hui et pour demain. Il permet à tous de conserver et de se réapproprier un site à leur service depuis des siècles et qui leur appartient » soulignent Vivienne Breuil, Jacques Roger, Laurent Akriche, Frédérique Templereau, Stéphane Trifiletti et Renée Lauribe qui composent  le bureau du groupe local EELV Saintonge.

Sur le promontoire, un musée regroupant les riches collections de Saintes (sous l'héliport)
Le site Saint-Louis a longtemps accueilli la structure hospitalière de Saintes

En voici le grandes axes :

• Déconstruction minimisée pour réutiliser les bâtis au maximum (la réutilisation et la rehabilitation des bâtiments permet leur remploi au maximum de leurs potentiels ; diminuer les déchets et les gravats produits par le chantier), conservation des arbres, sécuriser le site et ses accès. Déminéraliser le sol.

• Destination de l'ancien sanatorium : cantine et salle évènementielle pour la présentation du projet

Musée d'art et d'histoire sous l’héliport

• Ancien internat et accueil destinés aux associations qui animeront le site toute l'année

• École d’Art, école maternelle et jardin médicinal dans les bâtiments du Logis du Gouverneur pour développer l'accès à la culture pour tous, le tourisme responsable, l'économie locale. Rappeler et lier le passé et le futur de Saintes et de son territoire.

• Logements dans la maternité réhabilitée. Aménager tous les accès et abords de la place 11 Novembre. Organiser les transports en conservant la gare des cars.

Présentation du projet mardi matin devant le Logis du Gouverneur 

Et les responsables du dossier d’ajouter : « Il s‘agit de réinvestir rapidement le site pour répondre aux besoins des habitants et du territoire. Donc de développer l’activité du centre ville, le tourisme, l’accès à la culture, de montrer l’art et l’histoire de la ville par la valorisation de ce lieu exceptionnel de la romanité avec lancement d’un classement à l’Unesco. En perspective, restaurer le plus de corps de bâtis au mieux de leurs potentiels respectifs, garder les m2 construits et ne pas augmenter les surfaces de sols imperméables, soutenir les savoirs-faire locaux. Cet emplacement emblématique doit le rester, d’autant que la Ville aura entièrement fini de le payer en janvier 2022. Il appartient aux Saintais et, au-delà, à tous les habitants de la Région. La ville a perdu 3000 habitants en 10 ans. Permettre la venue de familles, d’étudiants, d’enfants et de seniors dans des logements pour tous lui donnera une nouvelle possibilité d’essor, social, économique, culturel et environnemental ».

Ils ont dit :

Renée Lauribe Benchimol, conseillère municipale d'opposition : « Nous avons présenté ce qui semble être un bien commun pour nous tous et des objectifs de développement sociaux, économiques et culturels partagés pour ce site Saint Louis : le patrimoine et les éléments consensuels du projet dont écoles, logements, grand musée, réhabilitation plutôt que démolition et reconstruction. Les grands jardins seront ouverts à tous ». Et de rappeler au passage à ceux qui s'interrogent sur cette manifestation quelques mois avant les Régionales et les Cantonales : « je ne suis candidate à rien et mon seul but est et reste de défendre l’intérêt commun de tous les Saintais »

Didier Martin , conseiller municipal d’opposition, très investi dans le patrimoine et la culture sur le territoire et dans le département a complété utilement le propos. Il a donné une vision d’ensemble sur le spot exceptionnel de Saintes dans la romanité et les liens avec les autres sites culturels et patrimoniaux majeurs du département : « Ils sont tous mis en valeur, notamment en termes économiques et touristiques, contrairement à Saint-Louis qui est le dernier site de cette qualité dans le département à rester en friche ». L'important est de transmettre patrimoine et connaissance aux générations futures. « Surtout, nous ne devons pas leur nuire » (primum non nocere: définition de l’éthique d’un médecin à laquelle il s‘engage le jour de sa thèse quand il prête serment devant ses maîtres) : cette phrase pleine de sagesse fait écho en nous en ces temps de pandémie... 

Cette présentation aura-t-elle une suite favorable ? A suivre

Les moments forts de l'histoire de Saintes
 

Le site Saint-Louis est occupé depuis des temps très anciens

lundi 22 mars 2021

Régionales 2021 : L'appel du 22 mars

Près de 500 personnalités issues de la société civile, entrepreneurs, chercheurs, artisans, responsables associatifs, universitaires, ont lancé un appel en ce 22 mars en faveur du président de la Nouvelle-Aquitaine Alain Rousset. La campagne pour les élections régionales des 13 et 20 juin prochains est lancée !

Dans un communiqué, ils expliquent leur position : « Nous vivons un moment charnière de notre histoire. Par son ampleur sans précédent, par sa nature systémique, la pandémie bouleverse nos vies et nos organisations. Plus que jamais, nos élus ont la lourde responsabilité de tracer la voie, d’élaborer de nouveaux modèles, d’inscrire nos trajectoires individuelles dans un projet de société durable, ambitieux et partagé. A ce titre, la région Nouvelle-Aquitaine est appelée à jouer les tout premiers rôles. Plus vaste région de France, première région agricole d’Europe, elle dispose de leviers d’actions puissants pour en faire la région par excellence où s’écrit l’après. C’est la trajectoire dans laquelle elle s’inscrit depuis sa naissance. Et c’est la dynamique qu’a su insuffler son président, à travers notamment la modernisation de nos entreprises et une transition écologique, agricole et énergétique qui prend la mesure du dérèglement climatique et de l'érosion dramatique de la biodiversité. C’est pourquoi, nous, femmes et hommes de Nouvelle-Aquitaine – qui y vivons, y travaillons ou en sommes originaires –, appelons à la candidature d’Alain Rousset lors des élections régionales de juin 2021. Tout au long de la mandature de cette grande région, il a su manifester une capacité d’écoute et de dialogue, co-construisant avec les acteurs des territoires des politiques régionales en faisant preuve de cohésion, d’entente et d’audace. Car Alain Rousset s’attache aux idées, et non aux dogmes ; il est porteur de convictions, et non de certitudes. Indépendamment de tout esprit partisan, il est pragmatique et efficace, privilégiant l’action aux discours. Ainsi, nous sommes fières et fiers d’avoir un président fédérateur, attaché aux politiques de solidarité et à l’équilibre apporté aux territoires et dont le sens des responsabilités, l’expérience et les convictions sont reconnus. Pour toutes ces raisons, nous pensons qu'il sera, avec l'équipe qui l'entourera, le meilleur candidat pour la présidence du Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine ».

• Parmi les signataires de l'appel du 22 mars 2021, figure en Charente-Maritime Jean-Pierre Tallieu, conseiller départemental. 

• Infos : appeldu22mars.fr


samedi 20 mars 2021

La situation épidémiologique en Nouvelle-Aquitaine : des taux d’incidence qui nécessitent de rester toujours en alerte

 Point de situation COVID-19 en Nouvelle-Aquitaine : 

En semaine 10 (du 8 au 14 mars), la circulation du virus reste active en Nouvelle-Aquitaine. On note un léger rebond avec une augmentation du taux d’incidence qui atteint 131,3 cas pour 10 000 habitants (contre 107,3 semaine 9) soit une hausse de 22 %. Toutes les classes d’âge, excepté les 75 ans et plus, sont concernées. Le taux le plus important est toujours observé chez les 15-44 ans (185,2 /100 000 hab.). Désormais, cinq départements présentent des taux d’incidence supérieurs à 150 / 100 000 hab : la Charente, la Corrèze, les Deux-Sèvres, la Gironde et la Vienne. Ce sont ceux qui ont les taux de dépistage les plus élevés de la région.

Le taux de positivité est en légère hausse avec un taux de 4,5 % (contre 4,1 % semaine 9). Cette tendance à la hausse est observée dans la majorité des départements.

Parmi les tests positifs criblés et dont les résultats sont disponibles dans SI-DEP (soit 62,1 % de l’ensemble des tests de première intention positifs en S09 et 60 % en S10) : la proportion de variant « britannique » est passée de 61,9 % en semaine 9 (01 au 07 mars) à 78,2 %  en semaine 10 (08 au 14 mars) et de 2,5 % à 3,2 % pour les variants dits « sud-africain » ou « brésilien ».

On note aussi une forte hausse des dépistages chez les 15 ans et plus (+ 62 %). Le nombre d’hospitalisations et d’admissions en réanimation reste stable.

  • Transferts de patients en Nouvelle-Aquitaine

L’ARS Nouvelle-Aquitaine participe activement depuis le début de la crise au mouvement de solidarité nationale afin de venir en appui aux régions en tension, et organiser des transferts de patients avec les services de réanimation. A ce jour, 191 patients ont été pris en charge dans un établissement de santé (public ou privé) de Nouvelle-Aquitaine.

Au cours de la semaine, trois transferts ont été organisés. Un patient de l’Hôpital Fondation de Rotschild de Paris a été pris en charge au service de réanimation du CHU de Poitiers, jeudi 18 mars.

Le 19 mars, deux patients originaires d’Ile-de-France ont été pris en charge au service réanimation du  Centre hospitaliser de la Côte basque à Bayonne.

• Vaccination

Au 17 mars 2021, 569 198 Néo-Aquitains ont reçu au moins une dose de vaccins (9,5 %) et 258 551 personnes ont reçu les  deux doses (4,3 %). La Nouvelle-Aquitaine est toujours la région qui vaccine le plus après les régionas Ile-de-France et Auvergne-Rhône Alpes.

Parmi ceux qui ont reçu au moins 1 dose : 69 % ont été vaccinés avec le vaccin Pfizer-BioNTech, 26 % avec le vaccin AstraZeneca et 3 % avec le vaccin Moderna.

A noter que 92,8 % des résidents en EHPAD/ULSD ont reçu une dose de vaccin.

• En savoir plus sur les données épidémiologiques et vaccination (indicateurs vaccination des résidents et professionnels d’EHPAD et USLD, par classe d’âge par département, etc.)

COVID-19 - Points épidémio régionaux Coronavirus Nouvelle-Aquitaine Janvier/Février/Mars 2021

vendredi 19 mars 2021

Saintes/Ville d’art et histoire : en avril, Métiers d'art, Saint-Eutrope, Appel aux femmes du monde entier, Histoire des lieux de plaisir...

• Manifestations annulées en raison du confinement

Découvrir les étapes de fabrication d'une selle haut de gamme sur mesure Antarès (© Antarès)

Dans le cadre des Journées Européennes des Métiers d'Art, Antarès propose de faire découvrir le métier d'artisan-sellier lors de trois rendez-vous exceptionnels : 

- Mardi 6 avril et jeudi 8 avril de 14 h à 16 h : Visite guidée au coeur de ses ateliers et découverte de toutes les étapes de fabrication d'une selle haut de gamme sur mesure Antarès avec ses artisans 

- Samedi 10 avril de 10 h à 11 h : Rencontre avec Xavier Lenrouilly, fondateur et président du groupe Antarès. Présentation de la marque Antarès et du métier d'artisan-sellier, suivie d’un temps d’échange avec le public. 

Service Ville d’art et d’histoire : Visites en fonction des normes sanitaires. 
Sur réservation à partir du 29 mars : 05 46 92 34 26. Les lieux de rendez-vous seront indiqués lors de la réservation. Gratuit. 
Places limitées. 

• Samedi 24 et dimanche 25 - Lancement du chantier de restauration de Saint-Eutrope 

Dominant le vallon des Arènes, le site Saint-Eutrope, foyer de rayonnement exceptionnel pour l’art roman saintongeais inscrit à l’Unesco, lieu spirituel et culturel important, est essentiel à l’attractivité de notre territoire. Suite au diagnostic architectural et sanitaire qui a souligné l’état préoccupant de la basilique, l’équipe municipale, engagée pour préserver et mettre en valeur le patrimoine saintais, lance une vaste opération de restauration du monument à partir du 24 avril 2021.

- Des ateliers thématiques gratuits seront proposés les samedi 24 et dimanche 25 avril prochains pour permettre aux habitants, usagers et visiteurs de découvrir les travaux qui vont être réalisés jusqu’au printemps

- 2022 : démonstration de taille de pierre, modélisation de l’église romane en 3D, coulisses du chantier avec les architectes, techniques de construction. Les facettes de ce site exceptionnel seront à découvrir tout au long du week-end sur réservation.

- A partir du 6 avril, n’hésitez pas à consulter le programme détaillé sur le site de la ville Saintes : Saintes : www.ville-saintes.fr

Sur réservation à partir du 6 avril : 05 46 92 34 26 (en fonction des contraintes sanitaires). Gratuit, places limitées

• Appel du lundi 26 avril – collectif d’artistes

- R.V. 17 h 30 : Appel du 26 avril 2021 aux femmes du monde entier

Le 26 avril 1986, avait lieu la catastrophe de Tchernobyl. En réponse à L'Appel du 26 avril, une lecture théâtralisée du Prologue de La Supplication de Svetlana Alexievitch (prix Nobel de littérature en 2015) sera proposée par deux comédiennes, une danseuse et une violoncelliste, dans la cour du jardin de l’Hostellerie à Saintes à 18 h (en cas de mauvais temps, repli Salle de l’Etoile).

Une voix solitaire

« Je ne sais pas de quoi parler... De la mort ou de l'amour ? Ou c'est égal... De quoi ? Nous étions jeunes mariés. Dans la rue, nous nous tenions encore par la main, même si nous allions au magasin... Je lui disais : « Je t'aime ». Mais je ne savais pas encore à quel point je l'aimais... Je n'avais pas idée... Nous vivions au foyer de la caserne des sapeurs-pompiers où il travaillait. Au premier étage. Avec trois autres jeunes familles. Nous partagions une cuisine commune. Et les véhicules étaient garés en bas, au rez-de- chaussée. Les véhicules rouges des pompiers. C'était son travail. Je savais toujours où il était, ce qui lui arrivait. Au milieu de la nuit, j'ai entendu un bruit. J'ai regardé par la fenêtre. Il m'a aperçue : « Ferme les lucarnes et recouche-toi. Il y a un incendie à la centrale. Je serai vite de retour ». 

https://april26appeal.noblogs.org/

Sur réservation : 05 46 92 34 26 (en fonction des contraintes sanitaires). Gratuit. Places limitées

• Jeudi 29 avril : Les dessous coquins de Saintes à 15 h 30

Parcours sur l’histoire des lieux de plaisirs saintais organisé par le Service Ville d’art et d’histoire (en fonction des contraintes sanitaires).

Sur réservation : 05 46 92 34 26 - Payant - Places limitées

En Haute-Saintonge, les fameux graffiti de l’église de Moings

Repérés pour la première fois en 1953 lors de travaux, les graffiti de l’église représentent une sorte de bande dessinée médiévale qu’on peut découvrir dans l’église de Moings (en Haute-Saintonge). Réalisés avant la pose de l'enduit d'un décor peint au XIIe siècle, ils auraient été réalisés par un seul et même graveur. S’agit-il d’un apprenti qui, pour tuer le temps, s’amusait à créer des scènes de combats ? 

A découvrir dans la charmante église de Moings dont la porte est ouverte aux visiteurs. Une idée de balade pour tous ceux qui s'intéressent au patrimoine !

Cette tapisserie de pierre, dont les personnages ne sont pas sans rappeler la bataille d‘Hastings, offre des gravures variées avec des cavaliers en armures, des écussons, des forteresses, mais aussi des paons et des fleurs de lys. Sur la paroi sud, deux groupes de soldats s’affrontent. Tout un univers !

« Ces dessins remontent vraisemblablement à 1130, 1140. Ils forment une composition iconographique qui ne semble pas avoir d’équivalent ailleurs. Elle est unique » estimait l’historien Jean Glénisson lors de leur découverte. Une mise en valeur a été réalisée dans les années 1990. Plongeant dans une époque reculée, le visiteur imaginatif peut rechercher de quels châteaux ou mottes foédales des environs (Pons, Jonzac, Archiac ?) arrivaient les soldats…

A voir également les armoiries des seigneurs du lieu. « Sur la partie haute, sous une couronne de marquis, ce sont les armes des héritiers des Poussard, les Chilleau (d'azur à trois moutons d'argent) et celles des Montullé (gueules au chevron d'or avec trois étoiles) ornées du ruban et de la croix de Saint-Louis. Sur les parties du milieu et du bas, ce sont trois litres (armoiries peintes sur une bande noire lors des obsèques, du XVIe siècle et de la première moitié du XVIIe siècle), avec à gauche les armes des Poussard d’Anguitard, à droite celles des Saint-Gelais. Sur le niveau inférieur, l'une en fasces de gueules constitue les armoiries des Sainte-Maure, seigneurs de Jonzac » expliquent les spécialistes.

L’histoire des maisons : Les souvenirs d'un ancien Jonzacais rue Saint-Gervais

La renaissance d’une maison, longtemps inoccupée, est un signe prometteur. Tant pour la valorisation du patrimoine que pour la vie d’un quartier. Dans l'une d'elle, rue Saint-Gervais à Jonzac, des travaux sont en cours. Philippe, qui connaît bien cette vaste demeure du XVIIIe siècle pour l’avoir habitée, est revenu sur les lieux de son enfance, à la rencontre du nouveau propriétaire. Il évoque ses souvenirs quand Jonzac était grouillant de commerces et que la vie des jeunes n’était pas articulée autour de la télé et des jeux vidéo…

La maison dans les années 1950. Construite au XVIIIe siècle, elle repose sur des structures plus anciennes (© archives familiales)

Non loin de l’église, la rue Saint-Gervais se situe dans l'un des quartiers historiques de la cité. L’artère est étroite et de chaque côté, les maisons se succèdent, blotties les unes contre les autres. Les styles des façades sont variés, certaines habitations étant plus anciennes que leurs voisines. Ainsi, l’une d'elles en particulier, s’étalant sur deux numéros, a longtemps été vide de tout occupant. Fenêtres béantes et murs figés, comme plongée dans une sorte de léthargie. Nombreux se demandaient si elle sortirait un jour de son sommeil, regrettant qu’un aussi beau témoignage des siècles passés puisse tomber en désuétude. Bonne nouvelle, depuis quelques mois, la maison fait l’objet de travaux. Le renouveau est annoncé. Un ex-Jonzacais, Philippe, l’a bien connue quand elle appartenait à sa grand-mère. 

- Et si nous allions lui rendre visite ? Philippe n’hésite pas une seule seconde. « Bien sûr » répond-il avec enthousiasme. Pas question pour lui de ressasser une quelconque nostalgie. Le passé, le présent se succèdent pour former un avenir que chacun écrit à sa manière. Parce que rien n’est inscrit dans le marbre. Le nouveau propriétaire a eu un coup de cœur pour cette habitation spacieuse. Le chantier est d’ampleur car les agencements antérieurs ont été modifiés. Il reste par-ci par-là un bout de tapisserie qui atteste d'une époque révolue et surtout les caves taillées dans le roc conservent leur ambiance mystérieuse. Certes, il y a du travail, mais quand l’ensemble sera achevé, quel plaisir d’habiter et de profiter de la belle terrasse à l’abri des regards, en plein Jonzac. C’est là que réside le charme de ces maisons dont la partie arrière, intime, ferait presque oublier qu’on se trouve en centre ville ! 

En fermant les yeux, Philippe revoit le temps d’avant

- Alors, c’était comment ? « Mon grand-père a hérité de la maison en 1920, à son retour de la guerre 14-18. Auparavant, elle appartenait à Léopold Geneuil, médecin, et sa soeur Marie-Lydie, épouse de Pierre Sorin, mon arrière-grand-père, huissier escompteur à Archiac. Mon grand-père Gilbert Sorin était notaire, puis il a pris le poste de greffier en chef du Tribunal de Jonzac après le premier conflit mondial. Il avait l’habitude de rejoindre son cercle d’amis au Coq d’or où le premier étage leur était réservé » explique Philippe qui se souvient surtout de sa grand-mère surnommée "Boguitte" (Marguerite)

La famille devant l'épicerie Buch (années 40 © archives familiales)

« Nous passions chez elle toutes nos vacances, Pâques, Noël, les mois d’été avec ma mère, mon frère et mes deux sœurs. En 1940, quand ma mère me portait, elle a rejoint sa famille à Jonzac, c’est pourquoi j’ai vu le jour à la clinique de Caudéran en Gironde, comme beaucoup d’autres enfants de cette génération. Nous étions nombreux pendant la Seconde Guerre mondiale, mon grand-père, sa sœur, ma grand-mère, ma mère, sa sœur, cinq enfants et une employée de maison. Cette situation ne posait aucun problème car le jardin était immense. Il allait jusqu’à la rue Paul Bert et englobait le parking actuel. On y produisait des légumes en grande quantité ; nous avions des volailles, un cochon, des fours à pain, un lavoir, une buanderie pour la lessive. On a du mal à imaginer cette sorte de ferme en plein Jonzac, c’était pourtant le cas ! Bref, nous avions tout, sauf du sucre ! Je m’y sentais chez moi. C’était grand.  Il y avait aussi les dépendances et d’immenses greniers dans lesquels étaient stockés divers objets abandonnés. On y faisait de sacrées découvertes et on s’y cachait quand nos parents nous recherchaient parce que nous avions fait des bêtises ! Par ailleurs, ma grand-mère a accueilli des institutrices venant de l’Est de la France durant la guerre. Elles nous ont appris à lire et à écrire, à mon cousin et à moi. Nous avions trois ans et cela nous a posé des problèmes par la suite parce que nous étions décalés par rapport à nos camarades. Pendant un an, elle a logé un officier allemand qui exigeait de manger six œufs au plat tous les matins ! ». 

Des enfants au paradis

Quelle belle voiture ! (© archives familiales)

- Une question vient à l'esprit : Enfant, cette maison et ses dépendances devaient être un formidable terrain de jeu, d’autant que s’y ajoutaient des cavités médiévales propices à éveiller votre curiosité ?

« Oui, l’aventure était partout ! Dans le jardin, dans les caves, dans nos cabanes. Pas question de s’ennuyer ! L’animation était grande, dans la rue aussi. Dans le secteur, il y avait de nombreux commerces, l’épicerie Busch, Mme Goélan qui vendait des partitions de musique remplacée par la suite par un tailleur dont l’épouse reprisait les bas avec une machine électrique. Je pense à l’horloger, M. Jousseaume, et à sa fille qui avait été Miss Jonzac ! Plus loin, à la fabrique de gâteaux dont l’odeur nous chatouillait délicieusement les narines. On comptait aussi un bourrelier, le bureau de tabac de la famille Soulignac et le sabotier, M. Forgeron, qui travaillait sur la terre battue. Il était très gentil avec les enfants et nous donnait ses clous tordus. Redressés, ils nous servaient à construire nos cabanes. Nous étions ravis ! Dans les alentours, il y avait des Italiens réfugiés qui avaient fui le régime de Mussolini. C’était des gens très courageux. Dans l'angle, se trouvait un magasin de chapeaux. Non loin, habitait Mme Guittard, une "légende" à Jonzac, qui était brocanteuse. Son mari avait un vaste terrain où il stockait des quantités incroyables de métaux de récupération, des épaves. Vers la place du Champ de Foire, se trouvait la boulangerie Moreau qui faisait un pain extraordinaire. Tous les dimanches, après la messe, on allait y acheter des choux à la crème. Un vrai régal ! Nous étions des enfants au paradis, à l’imagination débordante. Je vivais avec ma "tribu", mes cousins, mes amis Gautret, Bouron et Niaussat dont les parents avaient une pharmacie. L'une de nos grandes occupations était la pêche des vairons dans la Seugne où ils étaient très nombreux dans les années 50. On en ramenait des centaines, surtout à l’écluse et du lavoir près du Pont de pierre. Les fritures de vairons étaient un délice. On lisait beaucoup, les grands nous racontaient des histoires. Nous étions occupés en permanence. Les jours de pluie, nous jouions aux dames, aux échecs. Mon oncle Charles Sorin, avocat pendant un temps dans un bureau loué par ma grand-mère, nous aidait à confectionner des cabanes extraordinaires. Certaines d’entre elles étaient situées dans les arbres, l’une d’elle avait même un fauteuil à l’intérieur. Nous allions chercher le lait pour ma sœur qui venait de naître dans une maison de l’actuelle rue Victor Hugo. A l’époque, nous avons appris à nager à la piscine de Réaux qui disposait de deux bassins, un petit et un grand. On s’y rendait à pied ou en vélo en s’arrêtant dans les vignes pour y manger des pêches. Pas d’inquiétude du côté des parents, la circulation était rare. Pour preuve, quand j’ai eu une bicyclette pour mon BEPC, j’ai sillonné la Charente-Maritime dans tous les sens pour visiter des cousins. Depuis Jonzac, j’allais très souvent à St-Fort sur Gironde voir mon parrain Pierre-Henri Simon. Il savait parler et écouter les enfants, comme l’oncle Charles Sorin. C’était agréable pur nous !  ».

La maison possède des caves médiévales, comme c'est souvent le cas à Jonzac
Le quartier de l'église abrite une partie de l'histoire de Jonzac. En 2009, sur le parvis, de nombreux sarcophages ont été mis au jour datant de différentes époques (mérovingienne, Haut Moyen Âge). Des versions racontent que Charlemagne serait venu à Jonzac lors de ses campagnes d’Aquitaine contre les Sarrazins : «  ses hommes auraient tué de nombreux Sarrazins à Montguimar qui s’appelle aujourd’hui Jonzac, mais ils furent massacrés à Balaguier qui est de l’autre côté  » écrivent des chroniqueurs (© N. Bertin)
Le temps d’avant revient, comme une présence invisible. Si envoûtant, si puissant. Lorsqu’on est un jeune enfant, on ignore ce qu’est la guerre et ce qu’elle représente. Surgissent en mémoire des bribes liées aux moments les plus marquants. « Quand Jonzac a été libérée, ma mère avait mis un drapeau bleu blanc rouge à la fenêtre. Elle écoutait Radio Londres et bien sûr, la crainte de la famille était que des patrouilles allemandes viennent à passer. Un jour avec ma mère, ma tante et mon cousin Bernard, nous étions partis déjeuner chez un oncle. Un soldat allemand nous a croisés sur le trottoir. Je ne sais pas ce qui m’a pris, mais j’ai l’ai apostrophé. Ma tante m’a giflé et je réalise que j’ai peut-être été le plus jeune résistant de Jonzac ! ».

 La cour, espace de jeu pour les enfants avec les dépendances, le jardin et les cabanes !

« Les années se sont écoulées et chacun a suivi son chemin. La grand-mère Marguerite, devenue veuve en 1944, a toujours vécu rue Saint-Gervais. Elle s’est éteinte à l’âge de 95 ans dans la résidence pour personnes âgées située à proximité. La maison a alors été mise en vente et elle a connu plusieurs propriétaires. Aujourd’hui, l’heure de sa renaissance a sonné. C’est une joie de la voir revivre et d’imaginer la nouvelle génération s’amuser en ces lieux comme les joyeux enfants qui l’ont précédée voici quelques décennies ! » conclut Philippe...

« Personnellement, je pense souvent à la Seugne. La Seugne : ainsi coule doucement le sang de Jonzac et de mes souvenirs »

 Vous avez des souvenirs du Jonzac d'antan ? N'hésitez pas à nous contacter sur le mail suivant : souvenirs.enfance-ww2@orange.fr

jeudi 18 mars 2021

EHPAD/ULSD : Assouplissement des mesures

Le ministère des Solidarités et de la Santé a diffusé le 13 mars de nouvelles recommandations visant à assouplir les mesures de protection des résidents dans les EHPAD et les Unités de soins de longue durée (ULSD). Très attendue par les résidents et leurs familles, cette étape marque le début d’un retour progressif à la normale. Ces mesures d’assouplissement s’appuient sur l’avis du Haut Conseil de la santé publique du 2 mars 2021.

En fonction de l’avancement de la campagne vaccinale et de la situation épidémique dans leur territoire, chaque direction d’EHPAD ou d’ULSD peut maintenant assouplir les mesures mises en place dans leur établissement.

En Nouvelle-Aquitaine, au 15 mars, 92,8 % des résidents d’EHPAD et d’ULSD avaient reçu au moins une dose de vaccin (71,6 % les deux doses).

• Un assouplissement concerté au sein des mesures en EHPAD et ULSD au sein de chaque établissement

Les mesures assouplies visent à garantir aux résidents les mêmes droits et libertés que le reste de la population, quel que soit leur statut vaccinal et immunitaire comme la possibilité de voir leurs proches, à l’extérieur ou à l’intérieur de l’établissement.

Leur application doit être progressive, voire sectorisée au sein de l’établissement et il est important de maintenir les mesures de distanciation physique et les gestes barrières (même pour les personnes ayant bénéficié d’un schéma vaccinal complet*). De plus, des mesures de protection supplémentaires sont mises en œuvre pour les personnes non vaccinées et le dispositif antérieur pour les visites des familles s’appliquent toujours dans leur cas.

Ces mesures assouplies concernent : les visites en chambre et dans les espaces communs, les activités collectives, les sorties dans la famille, les repas collectifs.

Elles sont arrêtées par la direction après concertation avec l’équipe soignante, notamment le médecin coordonnateur et en tenant compte des préconisations des ARS, de l’organisation interne de l’établissement, de la situation épidémiologique de l’établissement et du département.

Les résidents, les familles et les personnels de l’établissement doivent aussi être consultés pour parvenir à un consensus.  Une information complète et transparente sur les conditions des visites de proches, les sorties en famille et les retours dans l’établissement doit être diffusée aux résidents et à leurs familles (par mail, et/ou téléphone, site Internet de l’EHPAD et affichage).

En cas de difficultés dans l’application de ces dispositions et les échanges avec les établissements, on peut saisir la Cellule d’écoute et de dialogue éthique au 05 49 44 40 18 ou par courriel erena.poitiers@chu-poitiers.fr après avoir réalisé une première démarche auprès de l’établissement.

Cette cellule, animée conjointement par l’ERENA et France Alzheimer, dispose d’un mandat officiel de l’ARS pour maintenir ou renforcer le dialogue en cas de nécessité. 

La détection d’un cas parmi les résidents ou des personnels des EHPAD et USLD aura pour conséquence immédiate la remise en cause des mesures d’assouplissement dans les établissements touchés.

L’enjeu éthique de la vaccination des professionnels qui interviennent auprès de personnes âgées est essentiel. Cet acte citoyen relève de leur responsabilité personnelle mais aussi de leur devoir de protéger les personnes âgées et leurs collègues. Dans les établissements, tout est mis en œuvre pour leur permettre d’avoir un accès rapide à la vaccination. Sans une vaccination massive des professionnels, un retour à la normale dans les établissements ne sera pas possible. A défaut d’être vaccinés, les personnels intervenant auprès des personnes âgées doivent se faire tester très régulièrement.

 * Un schéma vaccinal complet est défini soit par deux injections à 3-4 semaines d’intervalle pour un vaccin à ARN, ou 9 à 12 semaines pour le vaccin commercialisé par Astra-Zeneca et 14 jours après la 2ème injection ; une injection après un cas de Covid-19 documenté de plus de 3 à 6 mois.

• Le maintien de certaines mesures indispensables pour limiter les risques de propagation de l’épidémie au sein des établissements

Un certain nombre de mesures seront maintenues dans les EHPAD et les ULSD et notamment : L’ensemble des gestes barrières pour les résidents, les professionnels et les visiteurs extérieurs, quel que soit leur statut vaccinal ; le nettoyage et l’aération des locaux ; l’isolement des contacts à risque pendant 7 jours et des cas confirmées pendant au moins 10 jours ; le dépistage régulier des résidents, des professionnels et des visiteurs réguliers ; l’engagement des médecins coordonnateurs et des médecins généralistes dans la promotion de la vaccination des résidents et des professionnels non encore vaccinés ; l’autorisation de nouvelles admissions sans les conditionner au statut vaccinal de la personne.