vendredi 29 avril 2011

Communiqué de la Fédération Française Handisport


Les sportifs sourds français de retour sur la scène internationale

Après deux communiqués annonçant une issue favorable sur les sites de l'ICSD, puis de l'EDSO le week-end dernier, Gérard Masson président de la FFH, a reçu les confirmations écrites de Craig Crowley, président de l'ICSD (Comité International du Sport pour sourds) et de Bjørn Røine, président de l'EDSO (Organisation Européenne du Sport pour sourds), de la réintégration de la France comme membre des deux instances. Une décision qui sera définitive après le vote des assemblées générales respectives des deux organisations.

Depuis plusieurs mois, les sportifs français sourds n'étaient plus autorisés à participer aux compétitions européennes et mondiales. Après quatre ans de négociations et de tensions, l'ICSD a annoncé samedi, sur son site internet, que la France était de nouveau membre de l'organisation Internationale du Sport pour Sourds, à compter du 23 avril. L'ICSD précise que "Les athlètes français ont de nouveau le droit de participer aux tournois internationaux" et que "la France a de nouveau le droit d'accueillir les athlètes internationaux".

Cette décision fait suite à l'approbation lors l'Assemblée Générale de la FFH le 16 avril dernier, de la création d'un Comité de Coordination pour les Sportifs Sourds (CCSSF) au sein de la FFH, dont les membres seront élus par les clubs ayant des licenciés sourds. Les clubs présents lors de l'AG (sourds ou non) furent favorables à ce changement de statuts à plus de 90% des votes exprimés et permirent ainsi de proposer un compromis raisonnable pour résoudre le conflit entre l'ICSD, l'EDSO et la France. La procédure électorale du CCSSF peut maintenant être lancée.
La Fédération Française Handisport se réjouit de ces décisions, en particulier à l'approche de plusieurs compétitions où la France attend d'être inscrite officiellement : Championnats d'Europe de Volley-ball du 12 au 21 mai prochain à Antalya, en Turquie, et de football du 27 juin au 9 juillet au Danemark.

Gérard Masson a tenu à préciser : « c'est le début d'une belle collaboration. Je remercie l'ICSD, son président Craig Crowley, ainsi que Mark Dolley, son directeur général dont le rôle a été déterminant, pour cette décision prise dans l'intérêt des sportifs et de l'avenir du sport pour sourds dans l'hexagone. Il faut saluer le rôle primordial de l'Observatoire du Handicap de la Fédération, et en particulier de son président Bernard Courbariaux, dans la résolution positive de ce conflit. Enfin, je tiens à remercier les responsables de comités et d'associations, bénévoles, entraineurs, sportifs et passionnés, qui se sont mobilisés et nous ont soutenu dans nos démarches dans un contexte souvent difficile. Vos témoignages, ces derniers mois, vos expériences de collaborations réussies avec les dirigeants et sportifs sourds ont été autant de pierres pour prouver la solidité de notre action et de nos valeurs en faveur des sportifs sourds ! Je pense à leur soulagement, je suis fier de cette victoire obtenue ensemble, pour eux, mais non sans mal ! Certes nous avons perdu beaucoup de temps, mais aujourd'hui seul m'importe les victoires sportives de demain, celles que l'on aime... Que le sport reprenne enfin sa place, en parfaite harmonie et confiance avec les instances internationales du sport pour sourds ».

Attentat de Marrakech


Communiqué de presse de la Ville d'Alençon

Nous venons d’apprendre avec effroi et émotion que, parmi les nombreuses victimes de l’attentat de Marrakech, figure une Alençonnaise. Jean-Claude Pavis, premier maire-adjoint s’est immédiatement rendu auprès de son mari et son fils pour exprimer, au nom du Maire et de l’ensemble du Conseil municipal, l’entière solidarité de toute une ville face à cette tragédie qui les atteint douloureusement.
Cette solidarité va également vers toutes les autres familles de victimes aujourd’hui dans la peine. Notre indignation est totale, nous condamnons avec toute notre énergie cette agression meurtrière et lâche. Nos pensées vont également vers la population marocaine qui affronte avec dignité cette épreuve. Alençon est en deuil.
Un registre de condoléances est à la disposition dans le hall de l’Hôtel de Ville pour recevoir les témoignages de sympathie envers la famille.

lundi 25 avril 2011

Saintes : Jean-Jacques Millet
est au PasSage


Jean-Jacques Millet, peintre bien connu dans la région, expose ses œuvres dans un endroit charmant et mystérieux, le PasSage, cher à Marie Tillard. Cette galerie, nichée au cœur d’un vieux quartier de Saintes, se prête à l’éclosion de l’art.


Marie Tillard, Jean Jacques Millet et François Julien Labruyère

Jean-Jacques Millet ne pouvait choisir meilleur lieu pour y exprimer ses nouvelles impressions. Ce peintre de marines a quitté le port pour immortaliser des horizons lointains.
Les couleurs chaudes et contrastées campent l’artiste dans une réalité volontairement audacieuse et affirmée.

Une galerie à découvrir dans le cœur historique de Saintes


Lors du vernissage organisé vendredi dernier, nombreux ont salué cette évolution, cette sortie printanière du cocon, autour du verre de l’amitié.
A voir jusqu’au 6 mai avec les photographies de Laurent Millet (le fils de Jean-Jacques) dont la carrière internationale est un bonheur pour la Haute-Saintonge !

F. Julien Labruyère, Marie Tillard, J.J. Millet et Paola, responsable de la boutique du Croît Vif

Des tableaux de J.J. Millet sont également présentés à la librairie

En toile de fond, la cathédrale Saint-Pierre

• Exposition organisée par le PasSage en partenariat avec la librairie du Croît Vif. Des tableaux sont visibles sur les deux lieux, situés dans la rue Dangibaud à Saintes (près de la Salle Saintonge).
Renseignements 06 71 90 77 31.

Et dans le même périmètre, une yourte et une ouverture ancienne !

Une autre façon de vivre le jazz !


Rien ne prédestinait Alain Abril à organiser des spectacles de jazz. C’est pourtant la nouvelle voie qu’il a choisie. Pour le meilleur !


Quand on a grandi près du château de Versailles avec un père doreur à la feuille, on ne peut qu’être sensible à l’art. À toutes les formes d’art et la musique en fait incontestablement partie. D’ailleurs, Alain Abril a longtemps joué de la batterie ! Aujourd’hui, il a lancé City Jazzy, une autre façon d’apprécier le jazz.
« Les endroits sont importants, c’est pourquoi j’ai recherché des lieux cosy pour y présenter des concerts ».
Le concept est simple et original. Des musiciens, dont la notoriété n’est plus à faire, sont invités à se produire à Saintes, au Bois Saint Georges, à l’hôtel Terminus ou bien encore au Domaine du Seudre, à Saint Germain du Seudre.

L’aventure a commencé en octobre  2010. « Tout se passe bien, le public est intéressé. Il faut maintenant le fidéliser » remarque Alain Abril. Il mise avant tout sur la qualité. « Il ne faut pas décevoir, c’est pourquoi je travaille en réseau avec des professionnels. Les artistes sont tous reconnus et c’est un plaisir de les écouter ici, en Saintonge ».

Les rendez-vous organisés récemment ont été un succès. Vendredi 8 avril, Marc Fosset, partenaire de Stéphane Grappelli, s’est produit au Bois Saint Georges. Jeudi 14 avril, Ronnie Carryl, guitariste de Phil Collins, était au Domaine du Seudre tandis que Swing’N valse a joué au Terminus le 22 avril. Que des musiciens d’excellence qui ont animé ces soirées particulières, intimes et agréables.

« City Jazzy est, pour moi, un rêve d’enfant car j’ai joué plus de 400 concerts en tant que batteur » souligne l’organisateur. Passer de l’autre côté du miroir ou plutôt de la galerie des glaces est courageux, mais la démarche n’a rien d‘étonnant. Elle s’inscrit pleinement dans le courant musical qui irrigue la Saintonge. Du Festival de Musique Ancienne de Saintes aux Eurochestries, il a effectivement de la place pour le jazz !
Si vous souhaitez encourager Alain Abril, n’hésitez pas à participer à l’une de ses soirées. Vous ne serez pas déçus !

• Au programme de City Jazzy : jazz, blues, musiques latino américaines. Tous les concerts commencent à 20 heures. Tarif de 15 à 25 euros.

• Renseignements 06 08 61 13 95 http://www.cityjazzy.com

Delannoy et Révolte
tombent des nues !


Saint Germain de Lusignan :
Premier dimanche artistique de la Société Arts et Spectacles


Delannoy et Claude Révolte

On se serait cru dans l’atelier d’artiste de Courbet ! Sur scène, deux modèles, dans la tenue d’Ève, posent pour des artistes qui les immortalisent sous le regard captivé de la salle. Croquées à souhait, les belles se soumettent à la pause sans modération. Entourées d‘un halo de pudeur, les deux jeunes femmes dévoilent leurs formes contrastées sur la scène. Debout ou allongées. Lascives ou énergiques. Des “barbouilleurs“, rejoints par les peintres Jean-Claude Nede et Didier Delannoy, les détaillent du bout de leurs pinceaux. Exposées sur les murs de la salle, leurs esquisses ravissent les amateurs.

Sur scène, deux modèles posent pour une dizaine d'artistes


Néde, un artiste bien connu

« Nous voulons faire bouger le monde culturel » soulignent Claude Révolte et Didier Delannoy, organisateurs de cette rencontre avec le comité des fêtes et la commune de Saint-Germain de Lusignan. Le concept qu’ils ont imaginé est original. Il s’agit de réunir sur un même plateau des artistes aux multiples talents. Pendant que les uns dessinent ou peignent, les autres chantent ou jouent de la musique.


Dimanche, le public a salué le talent de Jean-Luc Noël, Christian Bonet et Nadine, Anne Bernard au hautbois, le pianiste québécois Étienne Bouchard et une chanteuse pleine de promesses, Florence Martineau.


Quatre-vingts personnes ont répondu à cette invitation qui a eu le mérite de l’originalité. Du jamais vu en Haute Saintonge !


L’ambiance était chaleureuse et détendue : que demandez de plus pour passer une après-midi entre amis !


Claude et Didier ne comptent pas s’arrêter en si bon chemin. Leur prochaine manifestation pourrait être dédiée à la danse.

Exemples de croquis réalisés sous les yeux du public

Site Saint-Louis :
Le projet de Matthieu Wotling
et Anne-Lise Bideaud retenu


Réalisation : Pas avant dix ans !

Les habitants de Saintes devront être patients. En effet, les travaux du site Saint-Louis sont d’une telle ampleur qu’ils nécessiteront une bonne dizaine d’années. Toutefois, cette attente sera récompensée car le lieu, habité depuis l’antiquité, sera valorisé d’intéressante façon.
Samedi dernier, Jean Rouger, maire de Saintes, a dévoilé les noms des architectes retenus pour ces aménagements, sélectionnés dans le cadre du projet Europan.


Le site Saint-Louis surplombe la ville de Saintes

La valeur n’attend pas le nombre des années. En effet, les architectes parisiens retenus par la ville de Saintes pour valoriser le site Saint-Louis sont « jeunes et dynamiques », selon la formule. Matthieu Wotling et Anne-Lise Bideaud affichent une trentaine entreprenante ! Loin de se perdre dans la complexité de la ville historique, ils ont au contraire recherché les "connexités" qui la caractérisent.

Quel formidable challenge pour de jeunes architectes ?

Cette aventure professionnelle méritait le détour. Imaginez une agglomération qui s’étire vers le fleuve Charente et dont le promontoire était, jusqu’alors, occupé par un centre hospitalier. Qui aurait eu l’idée de bousculer cet établissement haut perché, fut-il construit sur les bases de l’oppidum romain ? Des perspectives de valorisation sont apparues quand l’hôpital a trouvé un nouvel emplacement, plus fonctionnel celui-là.

Le site s’est « ouvert » et la municipalité, en l’acquérant en 2009, a compris que ce lieu méritait une métamorphose. Son aménagement s’est inscrit dans le concours Europan 10 avec les villes d’Alès, Dunkerque, l’Isle d’Abeau, Seilh et Triel-sur-Seine.
Que cette mission ait séduit moult cabinets d’architecture est naturel : il y a là plusieurs hectares où s’élèvent une légion d’anciens bâtiments à usage médical, une chapelle, l’ancien logis du Gouverneur, sans oublier le belvédère qui suit la marche du soleil. Le site ne manque pas d’attrait !
En 2009, la mairie a invité les habitants à parcourir cet espace aux allures étranges qui subissait, malgré lui, un arrêt sur image. La balade silencieuse, au milieu d’édifices désaffectés, donnait la curieuse impression d’un lieu abandonné. Les marques du temps d’avant étaient les seuls repères : panneaux signalant les urgences, consultations, maternité, noms des médecins, plan général… jusqu’à la salle mortuaire, située non loin des vestiges du rempart édifié par les Gallo-romains. La coquille vide était en l’attente d’une renaissance.

Connex (cité) !

L'étoile Saint-Julien

Samedi après-midi, réunis à l’hostellerie Saint-Julien dont l’étoile pointait vers l’assistance ses sept branches, Jean Rouger, maire, et Frédéric Mahaud, maire adjoint, ont expliqué la démarche « Saintes fabrique sa ville ». Les actions entreprises sont complémentaires et s’inscrivent dans un ensemble plus vaste. Le renouveau du site Saint-Louis résulte d‘une volonté municipale en association avec les habitants.

Le projet concerne 5 hectares en centre-ville et englobe la place du 11 novembre. « Il s’agit de donner une nouvelle dimension à un périmètre et de l’ouvrir vers les grands axes de la cité, le fleuve bien sûr, mais aussi des pièces maîtresses comme Saint-Pierre, Saint-Eutrope, les Arènes, les Boiffiers, Bellevue, la Fenêtre » explique Frédéric Mahaud.

Table ronde en présence de Jean Rouger, maire de Saintes, Frédéric Mahaud, maire-adjoint délégué aux grands projets, Alain Coquet, architecte et urbaniste, représentant du Plan Urbanisme Construction Architecture et d’Europan France, Max Boisrobert, architecte des bâtiments de France, Céline Marmet, directrice de l’aménagement et de l’urbanisme de la ville de Saintes, Isabelle Obserson, directrice de l’atelier du patrimoine de Saintonge, Emmanuel Redoutey, urbaniste, assistant à maîtrise d’ouvrage pour la ville de Saintes

Cette mixité urbaine, Jean Rouger y est attaché : « des emplois seront créés. Une vingtaine de commerces, d’artisans sont prévus. L’habitat sera conçu dans l’esprit du Grenelle. Les voitures pourront circuler, sans pour autant empiéter sur l’espace public. Dans le cadre du déplacement aussi, nous voulons une ville apaisée. Les nouvelles énergies seront privilégiées ».

La ville part donc à la reconquête de cette friche laissée par le CH en octobre 2007. Dire que tout se fera un jour serait irréaliste ! En effet, les sondages archéologiques obligatoires pourraient prendre du temps. « L’ambition de la ville de Saintes, riche de 2000 ans d’histoire, est d’offrir des projets dans la durée, de les aborder et les construire ensemble » souligne le maire.
Frédéric Mahaud rappelle, quant à lui, la genèse de l’histoire : « nous avons déjà trois ans de travail derrière nous, d’allées et venues, d’échanges. 120 équipes d’architectes ont répondu au concours Europan, 80 dossiers ont été retenus. En 2010, nous avons choisi trois lauréats. Loin d’être confidentielle, cette démarche s’est enrichie, au fil des mois, des réflexions que nous avons recueillies sur le terrain. Depuis vendredi dernier, le site est ouvert au public 24 heures/24. Doté d’un éclairage, il a été sécurisé. Les bâtiments ont été murés pour des raisons de sécurité, d’autres ont été démolis ». Les aménagements ne devraient pas commencer avant 2013 : « nous sommes dans un secteur sauvegardé et il y a des règles à respecter. Le schéma de principe doit d’abord être défini ».

Les explications de Matthieu Wotling

Des hectares en plus !

Le cabinet sélectionné est l’agence MWAB dans laquelle travaillent Mathieu Wolting et Anne Lise Bideaux (aidés par la paysagiste Agathe Turmel).
S’il n’est pas entré dans les détails, le couple a défini les grands axes de ce futur quartier, exceptionnel de par sa situation dominante. On y trouvera des logements, des maisons, une crèche, des magasins, un hôtel, un restaurant (côté panorama), un centre culturel, un pôle médical et divers organismes dont un équipement public dans l’ancien logis. Ainsi, Saintes s’apprête à hériter d’une superficie supplémentaire qui lui donnera une bouffée d’oxygène. La priorité sera de faire prendre la greffe !

Des perspectives qui laissent rêveur !

« Aujourd’hui, sur le site Saint Louis, nous pouvons démolir, mais nous ne pouvons plus rien construire pour l’instant » explique Jean Rouger en l’attente des grands aménagements qui nécessiteront des enquêtes d’utilité publique.

Dix ans de travaux étant annoncés, la mairie actuelle ignore si c’est elle qui coupera le ruban tricolore. Mais elle en sera l’âme ! « Nous œuvrons autour de plusieurs thématiques : reconquête, accessibilité, liaison entre ville haute et ville basse, hospitalité, durabilité » remarque le maire. Saintes possède un riche patrimoine, qu’il soit antique, médiéval ou plus proche de nous. Que cette richesse soit mise en connexion, voire en connex (cité) pour améliorer la qualité de l’environnement et de la vie, tout simplement, est un objectif louable. « Nous ne pratiquons pas la langue de bois » ajoute Frédéric Mahaud face aux questions qui fusent. Certaines concernent la place des véhicules : ils stationneront dans un parking souterrain, réalisé sur plusieurs niveaux sous la place du 11 novembre. Une grande partie du site sera réservée aux piétons.

Une réunion constructive organisée à l'Hostellerie Saint Julien

Avant d’en arriver là, les étapes vont se succéder. Elles débuteront par les fouilles préventives qui risquent de réserver quelques bonnes surprises ! Car l’oppidum était un endroit stratégique quand Mediolanum Santonum était grande capitale !

L’été prochain, le site Saint-Louis pourrait accueillir une décentralisation des Oreilles en Éventail. Une façon, pour la municipalité, de montrer qu’elle est tout ouïe !

• Les objectifs des architectes


« Les axes majeurs du projet sont déterminés par les perspectives les plus importantes à mettre en valeur, dessinant en creux l’espace public comme un vide fédérateur. Sur cette trame, viendront s’imbriquer les différents éléments de projet : en retrait du belvédère, le pôle culturel est conçu comme un soulèvement de l’espace public qui ouvre des vues successives sur l’église Saint-Eutrope, la cathédrale Saint Pierre et l’amphithéâtre gallo-romain. Le bâti restauré retrouve une dimension monumentale. Les îlots de logements et les équipements de proximité aux formes denses et durables préservent l’intimité tout en favorisant l’intensité de la vie de quartier ».
Les membres du jury ont salué la subtilité du projet urbain dans son analyse du paysage (triangulation du regard, vision paysagère, construction des lignes de vue), son approche fine et intelligente sur l’ensemble du site, ainsi que l’audace d’ajouter un élément repère, fort et visible. Ils soulignent, en revanche, que l’idée d’une architecture contemporaine faisant patrimoine, en dialogue avec le site, est bonne, mais que l’implantation du bâtiment au bord de la corniche est inenvisageable pour des raisons de constructibilité..


• Un « mail » bordé par des commerces ira jusqu’à la place du 11 Novembre qui conservera son marché habituel.

• Pour aller de la ville basse à la ville haute, pourquoi pas un ascenseur comme à Rocamadour ?

• Dans la partie nord, plus d’une centaine de logements seront construits dans des immeubles ne dépassant pas trois étages. Très tendance, des toitures plantées de végétaux sont envisagées. L’orientation des appartements sera plein Sud. Sur l’emplacement de la gare routière, s’élèveront des maisons avec des espaces verts.


• Un peu d’histoire

Le site Saint-Louis abrite de nombreux vestiges. D’après les historiens, les occupations se sont succédé, du castrum romain au château des comtes de Saintonge. A l’époque de la Guerre de Cent ans, la forteresse était tenue par les ducs d’Aquitaine, vassaux du roi d’Angleterre, puis par les seigneurs fidèles au roi de France. La ville était coupée en deux et le fameux pont sur la Charente en délimitait la frontière. A cette époque, la colline abritait trois édifices religieux : la chapelle Notre-Dame, qui desservait le château, la chapelle Saint-Frion et l’église Saint-Agnant, en surplomb du faubourg Berthonnière.

• Une tradition d’hospitalité

En 1609, c’est le roi Henri IV qui confia au gouverneur Louis de Pernes le soin d’implanter une citadelle à la place du château médiéval. Le logis, dit du Gouverneur, serait l’unique vestige de cette citadelle détruite par Richelieu vingt ans après sa construction.
En 1687, l’Hôpital Général succéda à l’ancien Hôtel-Dieu ou Hôpital Saint-Pierre, implanté depuis le Moyen-Age à côté de l’évêché. Louis de Bassompierre, évêque de Saintes, en fit un havre pour les indigents. L’hôpital pouvait accueillir jusqu’à 150 déshérités. Le marquis de Monconseil alla jusqu’à fonder une manufacture de draps dont les bénéfices servaient à financer l’hôpital. En 1789, la ville en prit la responsabilité.
En 1805, les Filles de la Sagesse assurèrent les soins jusque dans la première moitié du XXe siècle.
En 1808, Napoléon 1er aida à la construction de l’aile ouest. Le dispensaire de salubrité publique vit le jour en 1860. La chapelle fut édifiée en 1876, la maternité en 1905.

François Julien Labruyère : « J’ai démissionné de mon plein gré »


Saintes/Abbaye aux Dames

La semaine dernière, la démission de François Julien Labruyère, de son poste de président de l’Abbaye aux Dames, a provoqué des remous dans le microcosme saintais. En effet, le départ inattendu de tout homme en vue est source de commentaires et l’on cherche alors une anguille sous roche ! Aurait-il eu un différend avec Jean Rouger ou Odile Pradem Faure ?
De telles insinuations le font sourire : « Les gens peuvent toujours parler, ils se trompent. En effet, mon élection à la présidence de l’Abbaye ne résulte pas d’un coup de pouce du maire de Saintes ou de Claude Belot. Il n’y a rien de politique dans tout cela ! ».

François Julien Labruyère, J.P. Cazelle, nouveau président, Odile Pradem Faure

Pas de siège éjectable ou de disgrâce, par conséquent, mais une volonté de ne pas se laisser envahir par le surmenage (conseil de son médecin) et le désir sincère de promouvoir sa société d’édition, le Croît Vif. Il suffit de pousser la porte de la librairie du même nom, rue Dangibaud, pour remarquer le nombre important de livres publiés sur des thèmes variés. « Je tiens à cette maison et veux l’accompagner dans son évolution du mieux possible. Pour y parvenir, je dois être disponible ».

François Julien Labruyère dans la librairie du Croït Vif, rue Dangibaud à Saintes

Si François Julien Labruyère se recentre sur ses passions littéraires, il n’est pas inquiet pour l’avenir des Académies musicales : « Jean-Pierre Cazelle me succède avec le talent qu’on lui connaît. Il a une bonne équipe à ses côtés ». Et la saison s’annonce belle avec une programmation que nous présenterons prochainement. Outre les concerts classiques où les mélomanes se bousculent (au grand dam de certains spectateurs qui s’estiment mal placés !), il y aura des rendez-vous originaux qui démontrent que Saintes combine l’audace, l’ambition à la tradition.

Une nombreuse assistance présente à l'assemblée générale

Dans les rangs, François Julien Labruyère sera présent, fidèle à cette manifestation estivale qu’il accompagne depuis plus de dix ans.

• François Julien-Labruyère, entré au conseil d’administration du Festival de Saintes en 1999, a été vice-président de 2001 à 2006. Elu président en avril 2006, il a passé le relais à Jean-Pierre Cazelle, ingénieur en retraite. Travailleront à ses côtés deux vice-présidents Jean-Yves Hocher et Héric Mesnage. Gilles Merlet, membre du conseil d’administration depuis 2009, représente les adhérents au sein du Bureau.

François Julien Labruyère, la représentante de la ville de Saintes et Odile Pradem Faure

• Comité d'honneur :

A l’initiative de François Julien-Labruyère, l’Abbaye aux Dames de Saintes a créé un comité d’honneur présidé par le chef d’orchestre Philippe Herreweghe. Ses membres entretiennent une relation privilégiée avec la région Poitou-Charentes ou avec la musique. Le rôle de ce comité, à travers la notoriété et le rayonnement de ses membres, est d’apporter son expertise culturelle et intellectuelle et son conseil en matière de communication et d’orientations stratégiques.

- Philippe Herreweghe, chef d’orchestre, créateur et animateur du Collegium vocale Gent et de l’Orchestre des Champs-Élysées, président du comité d’honneur- Jean-Paul Cluzel, inspecteur général des finances, président du Grand Palais et de la Réunion des musées nationaux, vice-président du comité d’honneur
- Alain Baraton, jardinier en chef du parc de Versailles, écrivain
- Philippe Beaussant, musicologue et écrivain, membre de l’Académie française
- Pierre Brunel, professeur honoraire de littérature comparée à la Sorbonne, écrivain et musicologue
- Olivier Cazenave, conseiller maître à la Cour des comptes, président du Centre du livre et de la lecture, président de Musiques et littératures métisses
- Jean Chapelot, archéologue, professeur à l’École des hautes études en science sociale et directeur de recherches au CNRS
- Madeleine Chapsal, écrivain et romancière
- Claude Dagens, évêque d’Angoulême, théologien et écrivain, membre de l’Académie française
- Jean Favier, historien et biographe, membre de l’Académie des inscriptions et belles lettres
- Claire Gibault, chef d’orchestre, ancienne députée européenne
- Jean-Claude Guillebaud, éditeur, journaliste, écrivain, président du centre François Mauriac de Malagar
- Jean Mesnard, historien de la littérature, président de l’Académie des sciences morales et politiques
- Denis Podalydès, comédien, metteur en scène, sociétaire de la Comédie française, scénariste et écrivain
- Josyane Savigneau, journaliste au Monde, écrivain
- Richard Texier, sculpteur, président du Prix des Mouettes

Conseil Général :
Le premier qui dit la vérité
sera exécuté ?


Le Parti socialiste de Charente-Maritime traverse une crise depuis qu‘une voix de gauche s’est reportée sur le candidat de la majorité départementale, Dominique Bussereau, lors du récent vote à la présidence. Mais qui est-ce ?

La session du Conseil Général, organisée samedi dernier à La Rochelle, a mis en évidence le malaise des élus de gauche qui se regardent avec suspicion depuis le 31 mars, à la recherche de celui qu’ils appellent le « traître ».
« Si nous connaissions l’identité de ce Judas, il faudrait tout de suite l’exclure, il a trahi ses électeurs » lancent des Socialistes qui ne décolèrent pas depuis les élections cantonales. Et pour cause, après été avoir porteuse d’espoir, la période est plutôt dure pour le PS.
D’une part, il n’a pas réussi à conquérir le département et ce, pour la troisième fois (contre les UMP Claude Belot et Dominique Bussereau) ; d’autre part, lors du vote, leur leader, Bernard Lalande, a perdu une voix dans la nature qui s’est reportée sur son adversaire politique, Dominique Bussereau. Une "offense" que le groupe a du mal à digérer. « Celui ou celle qui a jeté la zizanie a réussi son coup. La confiance est ébranlée, chacun pouvant être potentiellement responsable d’avoir fait un doigt d’honneur à son camp » remarquent des observateurs. Aujourd’hui, vu de la tournure prise par les événements, personne ne se dénoncera, c’est une évidence ! D’où des suspicions, forcément désagréables quand l’intéressé ou l’intéressée n’a rien à se reprocher. Mais il est toujours facile d’avancer des noms…

Jeudi 31 mars : Dominique Bussereau, dont la présidence au Conseil Général n’est pas menacée, hérite d’une voix supplémentaire… venant de la Gauche. S’agit-il d’une mauvaise plaisanterie, d’un règlement de compte envers Bernard Lalande ? En tout cas, l'affaire fait du bruit...

La situation étant tendue, Bernard Lalande vient de laisser sa place de chef de file du PS à David Baudon, conseiller général de la Jarrie. Il l’a emporté, lors de primaires, face à Christophe Dourthe, conseiller général de Saintes. « Bernard Lalande a déclaré à la presse qu’il envisageait de passer le relais. Après les derniers résultats, c’était nécessaire car nous sortons fragilisés par ces tensions. Nous aurions dû gagner les dernières Cantonales. Avec le recul, je ne comprends pas ce qui s‘est passé » lance un militant qui se souvient du couronnement royal de Ségolène aux Régionales. « Qu’en reste-t-il aux Cantonales ? Rien. On dirait que les électeurs ont changé de camp, comme s’ils voulaient d’un département à droite et d’un Poitou Charentes à gauche, pour préserver les équilibres politiques. Il ne reste plus qu’à attendre les Présidentielles ».

31 mars. Élection du président du Conseil Général : Mickaël Vallet, le nouveau maire socialiste de Marennes, assure les opérations de dépouillement avec Jean-Louis Frot, le doyen Rochefortais

Bussereau pris pour cible

Samedi, le Conseil Général a donc subi de plein fouet les vagues qui agitent la gauche. Celle-ci a d’ailleurs attaqué Dominique Bussereau qui avait déclaré - en aparté, mais « c’était une plaisanterie » - connaître l’élu qui avait changé de camp. Accusé d’avoir « corrompu » un élu de gauche, il a fini par prendre la mouche. Et de rétorquer : « Il faut prouver vos accusations, sinon on va au tribunal pour diffamation. J’ignore le nom de la personne qui m’a apporté sa voix. Quand vous l’aurez fusillée en place publique, envoyez-moi l’avis d’obsèques, je saurai enfin de qui il s‘agit ».

Comme on s’en doute, le ton a monté et le climat n’était pas franchement cordial. Le maire de Saujon, Pascal Ferchaud, a tenté d’apporter une explication « apaisée » (perte de mémoire passagère, oubli des faits). En effet, selon le célèbre professeur Dubois (dont la famille habite Saujon précisément), il arrive que certains individus, victimes d’Alzheimer, ne gardent aucun souvenir de leurs gestes. De là à écrire Bussereau à la place de Lalande sur un bulletin… Dans ce cas, ce ne serait pas un acte malveillant, il résulterait de la maladie.
Si le mystérieux "corbeau" avait voté blanc, les choses auraient été plus simples. Il aurait exprimé son mécontentement. Bien qu’improbable, cette éventualité était envisageable puisque certains élus de gauche ne souhaitaient pas la présidence de B. Lalande (durant la campagne, le journaliste Patrick Guilloton en a publiquement fait écho lors d’une émission politique sur France 3).

31 mars. Coup dur pour la gauche. Bernard Lalande discute avec ses collègues de « l’événement ». Depuis, la recherche du « Judas » a quasiment tourné au drame psychologique puisque D. Bussereau a été accusé « d’avoir corrompu un élu de gauche » en séance publique. Propos qui l’ont fortement irrité…

Bref, chacun attend donc que la Gauche retrouve sa sérénité et règle « ses petites affaires » hors de l’hémicycle. Un point important est à noter. Désormais, avec l’élection de Marie-Pierre Brunet à Surgères, les Radicaux de Gauche rivalisent en nombre avec les Socialistes.

Quant à Bernard Lalande, on ignore ses intentions. Les Montendrais doivent être déçus, eux qui l’attendaient à la tête du département, comme il leur avait promis. Certains disent qu’il pourrait se présenter aux prochaines Législatives contre Dominique Bussereau sur la circonscription Jonzac/Royan ; d’autres au Sénat. Localement, il pourrait tenter la présidence de la CDCHS si Claude Belot venait à passer le relais. Daniel Laurent est un autre successeur possible à l’actuel patron de la Haute-Saintonge, tout comme Jean-Michel Rapiteau. Il est encore trop tôt pour en parler…

De son côté, le Conseil Général poursuit sur sa lancée. Les commissions ont été constituées, avec l’arrivée de Loïc Girard, conseiller général de Gémozac, aux finances où il succède à Jean-Louis Frot. « En début de semaine, les décisions prises en commission permanente l’ont été à l’unanimité, à l’exception du soutien attribué aux collèges privés. Gauche et Droite ont travaillé dans une bonne ambiance » reconnaît Dominique Bussereau, heureux d’être sorti des salves d’artillerie lancées le samedi précédent. Pourvu que ça dure !

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Digues : elles resteront à leur hauteur !


L’assemblée départementale demande les modifications suivantes : fournir une analyse des conséquences économiques des modifications d’usage des sols sur les zones de surinondation pressenties, préalable à la définition de ces zones ; garantir la pérennité des associations syndicales de marais et des syndicats intercommunaux d’aménagement hydraulique ; accorder le principe d’une compensation financière entre les secteurs qui bénéficieront d’une réduction des effets des crues en cas d’événement exceptionnel vers ceux qui supporteront les inondations ; assurer que les contraintes sont réparties entre les deux rives de l’estuaire de la Gironde en incluant les secteurs pressentis comme efficaces par le référentiel.

INONDATION GIRONDE DANS LA ZONE DE SURINONDATION

Prendre en compte comme zones humides les landes humides, lagunes, zones tourbeuses et tourbières en milieu forestier ; garantir l’équilibre et la richesse biologiques des zones humides ; retirer les mesures entraînant la suppression ou le recul de digues ; autoriser les aménagements d’intérêt public par l’État ou les collectivités concernées par le SAGE ; établir prioritairement la nécessité de la protection de la centrale nucléaire du Blayais afin de garantir la sécurité des installations et des populations. Le Département entend, par cette décision, rappeler son engagement de longue date en faveur de la qualité biologique des milieux afin d’éviter que la fréquence ou la durée d’inondation par de l’eau salée soit trop importante et du maintien des activités de culture et d’élevage dans les marais.

Cet avis négatif n’opère pas la volonté du Département de la Charente-Maritime de contribuer à une gestion équilibrée de la ressource en eau et des zones humides de l’Estuaire.

• AIDE TSUNAMI JAPON

Le 11 mars 2011, le Japon était durement touché par un tremblement de terre suivi d’un tsunami. En témoignage de la solidarité des Charentais-Maritimes à l’égard les sinistrés du Japon, Dominique Bussereau, Président du Conseil général de la Charente-Maritime, député, ancien ministre, a proposé d’accorder une aide d’un montant de 50 000 euros au bénéfice de la Croix Rouge, dès la première réunion suivant le renouvellement de l’Assemblée départementale.
Cette aide a été effectivement votée par l’assemblée départementale lors de la commission permanente qui s’est déroulée le lundi 18 avril à la Maison de la Charente-Maritime.

Exposition : Gaspare Manos
à la Bribaudonnière


Jusqu'au 31 mai, Giancarlo et Renata Vedana accueillent, en leur galerie de la Bribaudonnière, l’artiste renommé Gaspare Manos.

Fils d’un diplomate, Gaspare Manos est né à Bangkok, en Thailande. Citoyen du monde, il a connu l’Asie, l’Afrique, puis s’est installé en Europe. Pas étonnant que sa palette soit aussi mystérieuse et variée, à la recherche d’un monde caché du regard qu'il cherche à débusquer ! Selon les critiques, « cet artiste est bien connu pour son interprétation artistique du monde urbain et son objectif de définir une nouvelle théorie de l’art basée sur la phénoménologie ». Qui sait où se situent les limites de l’abstrait ?

Ces dernières années, il a enchaîné les expositions. Que le trait soit fluide ou plus puissant, que la scène soit légère ou peuplée, il affiche à travers ses œuvres une volonté d'expression qui retient l'attention du public. Par une sorte de psychanalyse, il épure les lieux qui pour n'en retenir que les lignes maîtresses. Un style qui correspond à cet esprit bouillonnant, pourtant si calme en apparence !
S'il travaille à Venise où il possède un atelier (à Venise), c’est à Paris qu’il a posé ses valises. Au début de l’année, il a présenté “Rhapsodie urbaine“, soit quelque 32 œuvres allant de 1999 à 2009, à la galerie Boulakia. En mai, il sera à la galerie Konrad, avenue Matignon.
Le recevoir en Haute Saintonge est donc un événement que saluent les propriétaires de la galerie la Bribaudonnière à Saint-Palais de Phiolin.

Jusqu'au 31 mai, les amateurs pourront découvrir ses toiles qui allient couleur et musique. Avant tout, Gaspare Manos recherche la lumière qu’il marie au temps et au mouvement. L’émotion que libèrent certaines peintures n’est autre que cette savante alchimie.

« La nouvelle civilisation » dans laquelle nous sommes entrés, Giancarlo et Renata Vedana vous invitent à la partager en rencontrant Gaspare Manos. Avec bonheur et sans modération !

Exposition ouverte tous les jours de 10 h à 12 h et de 15 h à 18 h. Renseignement au 05 46 49 02 91.

Expositions : Quatre artistes
au Vieux Logis


Philippe Girard, propriétaire du Vieux Logis,restaurant situé à Clam, près de Jonzac, poursuit sur sa lancée culturelle. La peinture et la sculpture sont à l’honneur dans son établissement.

ll l’ignorait quand il a choisi la date du vernissage : Philippe Girard ne pouvait imaginer plus belle journée pour inaugurer sa nouvelle exposition. Vendredi, le soleil brillait sur la Haute Saintonge, saluant de ses ardents rayons les œuvres qu’accueille le “Vieux Logis“.

ReDo a trouvé une place de choix dans la salle de conférences. Natif de Gémozac, René Donda a mené une existence riche en diversité, d’où les nombreux courants qui animent sa palette. De la rigueur des natures mortes aux beautés maritimes, s’étend un vaste monde, celui de sa libre imagination.

ReDo avec Philippe Girard

Nature morte

Le jour du vernissage

Le restaurant, quant à lui, abrite les tableaux d’un couple. Christian Belvezet aime la Méditerranée et ses couleurs chaudes, des oliviers centenaires aux lavandes odorantes. Un jour, avec sa barbichette grisonnante, on l’a pris pour un Crétois lors d’un voyage en Crête précisément ! L’anecdote le fait rire. Il est né à Sète. Après avoir fréquenté les Beaux-arts de Montpellier, il a exposé pour la première fois dans cette ville en 1963. Depuis, il a posé ses valises à Rochefort. L’inspiration est toujours au rendez-vous et il le prouve : « on s’accorde à dire que la partie de ma production est vivante, colorée, parfois nerveuse et évocatrice de mes origines. Je travaille aussi les sanguines qui, souvent, servent de bases pour des réalisations à l’huile » explique-t-il.

L'univers du Midi avec Christian Belvezet

Travail en commun avec sa compagne Josette

Avec sa compagne, Josette Defer-Parguey, il a peint des nus qui dessinent leurs formes harmonieuses sur la blancheur des murs. Josette aime aussi les visages qui sont autant d‘histoires à partager avec le public.

Viviane Van Kessel, quant à elle, expose des sculptures. Au fil des ans, elle a peaufiné ses techniques et ouvert de nouvelles portes. Son gorille, par exemple, ne passe pas inaperçu.

Avec ce gorille, Viviane présente des animaux de la jungle

Ces quatre artistes sont à découvrir à Clam , « en toute liberté » comme le soulignent Philippe Girard et son équipe.

Photos Nicole Bertin

Estuaire de la Gironde :
Touche pas à mes digues !


Lors de la dernière réunion de la Communauté de Communes de Haute Saintonge consacrée au débat d’orientation budgétaire, Jean-Marie Boireau, maire de Saint-Dizant du Gua, s’est fait l’interprète du SAGE, Schéma d’Aménagement et de Gestion des eaux de l’Estuaire et des milieux associés.
À l’unanimité, les élus ont voté contre l’abaissement des digues dans la partie charentaise-maritime, aménagement souhaité par la région de Bordeaux qui craint d’être inondée...


Le bureau communautaire sous la présidence de Claude Belot


Alors que la réunion consacrée au débat d’orientation budgétaire s’étire comme un long fleuve tranquille, le président Claude Belot met un grain de sel dans le débat. « Il y aurait des points de discorde au sein du SAGE qui réunit les départements de la Gironde et de Charente-Maritime » dit-il.
En effet, la question est de savoir si l’on abaisse le niveau des digues réaménagées après la tempête de 1999 ou si elles sont maintenues en l’état. Pour mémoire, rappelons que durant cette fameuse nuit, un raz de marée a submergé les terres bordant l’estuaire, provoquant quatre morts, dont un jeune homme chassant à la tonne, et d’importants dégâts. Sans un faible coefficient de marée, la centrale du Blayais aurait pu connaître ce que les Japonais vivent aujourd’hui avec la centrale nucléaire de Fukushima. Nul besoin de se donner des frissons a posteriori, mais le sujet mérite d’être soulevé.

Claude Belot laisse la parole à Jean-Marie Boireau. Ayant participé aux travaux du SAGE, il en définit les objectifs. Porté par le SMIDDEST, ce schéma d’étude et d’aménagement des eaux de la Gironde et des milieux associés, a été défini en 2005. Le périmètre concerné s’étend du Bec d’Ambès à Cordouan, soit un espace de 3 683 km2, dont 365 km2 dans le domaine public fluvial et 3 318 km2 en surface communale (16 % en Charente Maritime et 84 % en Gironde). Le nombre de communes concernées est de 185, 142 en Gironde et 43 en Charente-Maritime. Le SAGE concerne aussi les marais et 56 cours d’eau affluents. Cette concertation commune résulte d’une prise de conscience. Depuis de nombreuses années, associations et scientifiques dénoncent la dégradation de l’estuaire de la Gironde, le plus grand d’Europe, et demandent des mesures de protection.

Après des années d’études, le SAGE a émis des propositions sur lesquelles ses membres ont été appelés à se prononcer. Le vote a été révélateur : il a recueilli 57 voix pour, 3 contre et 3 abstentions. Aujourd’hui, les collectivités sont invitées à donner leur avis.


En voici les principaux points.

Le bouchon vaseux résultant d’un manque d‘oxygène, la mise en conformité des stations d’épuration s‘avère nécessaire. La Communauté Urbaine de Bordeaux a entrepris des travaux.
La pollution chimique révèle des métaux lourds, du cadmium en particulier. Il vient d’une ancienne usine située à Decazeville, dans l’Aveyron. Le Lot se jetant dans la Garonne, celle-ci véhicule ces substances qui ne perdront leur nocivité que dans une cinquantaine d’années : « en l’attente, nous n’avons pas de solution » remarque Jean-Marie Boireau.
En ce qui concerne les granulats, le Préfet de la Gironde refuse toute nouvelle extraction dans l’estuaire. Les entreprises, en effet, détruisent les frayères et malmènent l’écosystème.
Sur la rive du Médoc, pour permettre le passage des cargos, le dragage en permanence du chenal libère beaucoup de boues. L’objectif recherché est de créer un milieu aquacole stable en protégeant les espèces menacées, civelles et aloses. Une tentative de réintroduction de l’esturgeon est menée à Bourg. La longueur des filets sera désormais limitée et les maigres n’excédant pas 30 centimètres devront être rejetés à l’eau.

« La pollution agricole semble moins grave que prévu » déclare l’élu. Les risques industriels se situent du côté du Bec d’Ambès et de la centrale du Blayais. Fort heureusement, nous avons échappé au port méthanier…


La CDCHS est SAGE !

Au sujet des zones humides, les agriculteurs en ont grignoté une bonne partie, désormais cultivable. Ces temps derniers, un problème les inquiète : faut-il ou non toucher à la hauteur des digues ? Les abaisser éviterait à Bordeaux d’être victime des fortes marées et des inondations qui pourraient en résulter. Pour Jean-Marie Boireau, cette perspective est fausse : «  l’avantage serait de 1 centimètre pour la capitale girondine. L’amélioration serait donc insignifiante ».

Claude Belot partage ce sentiment. Il souligne au passage un détail géographique : «  on parle généralement des marais de Blaye. Or, ce périmètre comprend le nord de Mortagne. Autrement dit, nous sommes en plein dedans  ». Autrefois, ces zones étaient marécageuses et paludéennes. Ce sont les Cisterciens à l’Abbaye de Pleine Selve qui commencèrent l’assèchement des terrains au Moyen-Âge. « Il faut respecter l’histoire. En réduisant le niveau des digues, nous n’allons tout de même pas revenir à des marais infestés de moustiques ! » estime le président de la CDCHS.
D’autre part, les frayeurs qu’ils ont connues en décembre  1999 ont placé les différents décideurs face à leurs responsabilités. Partiellement inondée, la Centrale de Braud Saint-Louis a surélevé ses digues et les élus côtiers ont effectué les travaux qui s’imposaient pour protéger les terres d’une nouvelle vague.

L’assistance est appelée à se prononcer. Elle vote à l’unanimité pour maintenir les digues en l’état. Il y a une abstention, celle du maire de Villexavier, Bastien Rabeyrolles. L’unité affichée devrait rassurer les populations qui vivent dans cette partie de l’estuaire où l’habitat ne se bouscule pas au km2. Pour les amoureux de la nature, des endroits sauvages sont à découvrir à pied.
Si vous souhaitez un site aménagé, le Pôle de Vitrezay vous tend les bras avec ses étangs (où l’on peut pêcher), sa jetée et ses carrelets.


• Le Davy Crockett de l’estuaire

Promis, on va lui offrir une toque en ragondin ! Jean-Marie Boireau parla successivement de la lutte contre les moustiques (l’hélicoptère d’épandage sera basé sur une nouvelle aire d’accueil à la suite du différend qui oppose les communes de Chenac et de Saint Seurin d’Uzet) et des ragondins déclarés « ennemis des cultures ». Des piégeurs seront recrutés au tarif de 2  euros par animal capturé : avis aux amateurs ! Pour le pâté, préférez-le en croûte…