mardi 29 avril 2025

Lâchers de lanternes volantes et ballons : interdiction permanente sur l'ensemble du département

Brice Blondel, préfet de la Charente-Maritime, interdit de manière permanente, par arrêté préfectoral en date du 17 avril 2025, le lâcher de lanternes volantes (également dite lanternes célestes ou lanternes thaïlandaises) et de ballons de baudruche, sur l’ensemble du département de la Charente-Maritime

Lanternes volantes (Wikipedia)

Cette mesure vise à protéger l’environnement, à prévenir les risques d’incendie, et à garantir la sécurité aérienne. En effet, ces pratiques, souvent liées à un usage récréatif, commémoratif ou de loisir, présentent plusieurs risques avérés :

Risques environnementaux : En raison du caractère imprévisible des lieux d'atterrissage, les lâchers de lanternes volantes et de ballons sont de nature à entraîner l’abandon de déchets dans l’environnement, source de pollution et particulièrement dangereux pour un certain nombre d’espèces animales. Aussi, en haute atmosphère, les ballons de baudruche éclatent et engendrent une pollution plastique avérée, aussi bien dans les terres que les océans.

Risques d’incendie : Les lanternes volantes, équipées de dispositifs enflammés, peuvent provoquer des départs de feu. L’absence de surveillance et de maîtrise du dispositif, dans un département particulièrement exposé au risque incendie toute l’année et sensible sur le plan environnemental en raison de son réseau hydrographique important et des nombreux sites protégés (réseau Natura 2000, parcs naturels, réserves naturelles nationale) représente un danger.

Risques pour la navigation aérienne : Le caractère non maîtrisable de la trajectoire de ces objets peut interférer avec les trajectoires aériennes.

Le préfet invite les organisateurs d’évènements, collectivités, associations et particuliers, à privilégier des alternatives respectueuses de l’environnement et sans danger pour la sécurité publique. Cette interdiction est applicable depuis la signature de l’arrêté préfectoral.

• Pour consulter l’arrêté, rendez-vous sur le site internet de la préfecture : https://urlr.me/NH5EAk

Lorignac/Création contemporaine : Margot Roy présente les Peintures distillées...

Il règne une joyeuse ambiance au village de la Roche. L'effervescence rappelle celle des vendanges que cette exploitation viticole de Lorignac a bien connue en d'autres temps. Margot Roy n'a jamais oublié cet endroit familial et c'est pourquoi elle a eu une idée : aménager les anciens chais pour en faire un centre d’expérimentation dédié à la création contemporaine émergente. Sa démarche est double : offrir la possibilité à des artistes de sa génération de travailler et présenter leurs recherches, tout en valorisant le passé de la bâtisse et la région. Découvrir des tableaux au cœur d'un hameau de Haute-Saintonge est à la fois passionnant et inattendu ! En baptisant ce lieu atypique Mak Agna, elle rend hommage à son arrière-grand-père qui avait donné ce nom à l'espace de distillation. Pour Margot « c'est un endroit ouvert que les artistes et les gens de passage peuvent s'approprier, y laisser leurs empreintes et se sentir chez eux ».

Les six artistes présentent "Peintures distillées"


Le vernissage saluant "Peintures distillées" a été l'occasion de rencontrer Thibault Gaudry, Aria Maillot, Sarah Melen, Jean-Michel Poinet et Pacôme Ricciardi accueillis du 1er au 26 avril « pour une immersion d’un mois dans l’univers de la peinture, croisant interrogations plastiques, initiatives et échanges sur les enjeux de ce médium aujourd’hui : Pourquoi peindre ? Que nous dit encore la peinture de notre époque » ? Un beau challenge qu'ils ont relevé, avec cette ferveur qui anime les jeunes pousses.

« Mak Agna a pour vocation de créer du lien entre la création contemporaine, la campagne et le territoire de la Charente-Maritime. Vivre ensemble, créer, partager compétences et savoirs » explique Margot Roy.

• Les artistes

• Thibault Gaudry : « Il explore la peinture et le volume. En disposant ses toiles-objets dans les lieux où il expose, il définit de nouveaux espaces s’apparentant à des aires de jeu. Dans ces peintures, s’articulent corps, signes et architectures tels des diagrammes, des jeux vidéos ou encore des machines ».

• Aria Maillot : « Elle développe un travail artistique à la croisée de la peinture et de l’installation. À partir de la matière organique et de son potentiel de métamorphose, elle construit des tableaux d’histoires intimes, où la matière devient un outil narratif ».

• Sarah Melen : « Sa pratique artistique a commencé avec une réflexion sur l’abstraction inspirée par la lecture de La Divine Comédie. Elle explore ce qu’elle nomme l’abstraction de l’expérience : partir de récits personnels ou collectifs pour en extraire des formes et des concepts ». 

• Jean-Michel Poinet : « En perpétuel transit en deux plaines, entre Toulouse et la Charente, entre l’urbain et le rural, il questionne à travers la peinture, le réel tel qu’il surgit dans les banalités des instants quotidiens, dans les choses qui nous semblent exister parfois seulement car il y a quelqu’un pour les voir ; tous les agencements et toutes les manières d’êtres au monde ». 

• Pacôme Ricciardi : « Peindre est une réaction à mon quotidien en m’efforçant d’être en opposition avec les propositions de la publicité et autres propagandes de consommation dans l’espace public : lisse, confortable et plaisante tout en se sachant assujetti. Je m’interroge sur la manière de rendre compte des aspects de la vie dans son ensemble, qu’il s’agisse d’accidents, de la banalité du quotidien, de la précarité, de notre relation à l’environnement ».


• Margot Roy : « Il y a, comme point de départ de mon travail, une réelle envie de raconter des histoires, de "me raconter une vie", de "me faire des films". Mes récits et scénarios, alliant références personnelles et populaires, questionnent les clichés et les codes du cinéma, du théâtre et de la musique. En utilisant différents médiums, je développe des trames narratives hybrides et complexes où s’entremêlent sur différents niveaux de lecture, fiction et réalité ». 

Margot Roy aux côtés de ses grands-parents

• L’exposition sera ouverte au public tous les week-ends du mois de mai de 14 h à 18 h, sur rendez-vous.

Crise du Cognac/Cellule de veille : Les dispositifs mis en place par les préfecture de Charente et Charente-Maritime

Vendredi dernier, les préfets de Charente et de la Charente-Maritime ont réuni la cellule de veille viticole mise en place dans le cadre de la crise du Cognac. Cette cellule a été installée le 5 décembre 2024, à l’échelle (interdépartementale) du bassin de production de cognac


La réunion, rassemblant l’ensemble des acteurs de la filière viticole, a permis de faire un point sur l’état des marchés et d’échanger sur les premiers retours de la mise en œuvre du plan d’adaptation. La situation comptable des exploitations viticoles a également été présentée ainsi que les dispositifs mis en place dans les deux départements pour accompagner les structures en difficulté :

• Pour la Charente-Maritime, le dispositif s’articule autour de la cellule d’accompagnement existante pilotée par la DDTM17 (05.16.49.62.02)

• Pour la Charente, le choix s’est porté sur la mise en place d’un guichet unique (tel. DDFIP16 06.09.36.12.12 ou Sous-Préfecture de Cognac 05.17.20.33.94) pour orienter les demandes.

Des réunions d’information sont programmées dès le mois de mai pour détailler les dispositifs mis en œuvre. À l’issue de la réunion, les participants ont insisté sur l’importance d’une solution diplomatique, comme réponse structurelle à la crise actuelle ; l’utilisation possible des stocks comme garantie de financements sous réserve de trouver un montage juridique et financier rendant cette technique opérationnelle ; l’intérêt d’une réflexion d’un portage foncier temporaire permettant aux jeunes installés de se désendetter en vendant des parcelles ou aux viticulteurs plus âgés de céder leur exploitation ; la nécessité de bien identifier et de lever les blocages juridiques pour permettre la diversification (par exemple vers les vins mousseux ou les jus de raisin) et, enfin, la nécessaire détection des situations difficiles le plus en amont possible afin de pouvoir apporter des solutions efficaces et, à cette fin, de réfléchir à un mécanisme de soutien à la réalisation d’audits ciblés par les centres de gestion.

lundi 28 avril 2025

Grandes marées jusqu'au mercredi 30 avril et pêche à pied

• RAPPEL DES CONSIGNES DE SÉCURITÉ ET DE RESPECT DE LA RÈGLEMENTATION ET DE L’ENVIRONNEMENT POUR LA PRATIQUE DE LA PÊCHE À PIED EN CHARENTE-MARITIME


Brice Blondel, Préfet de la Charente-Maritime, appelle les pêcheurs et promeneurs à la plus grande vigilance et au respect du milieu marin à l’occasion des grandes marées.

Afin de garantir la sécurité de tous, il est recommandé d’observer une prudence accrue sur le littoral de la Nouvelle-Aquitaine.

PÊCHER EN TOUTE SÉCURITÉ

Prenez connaissance impérativement des horaires de marée* : informez-vous au préalable sur les prévisions météorologiques et anticipez la remontée de la mer en quittant la zone de pêche dès l’heure de la basse mer ;

Privilégiez des lieux que vous connaissez ou renseignez-vous au préalable auprès des offices de tourisme, des mairies ou des associations locales. Évitez d’évoluer seul sur l’estran et informez vos proches de votre destination et de votre heure prévue de retour.

Équipez-vous correctement : portez des vêtements de couleur vive adaptés aux conditions climatiques et munissez-vous d’un téléphone portable, d’un sifflet et d’une lampe torche pour faciliter votre repérage.

En cas d’urgence, composez le 196, numéro national d’urgence en mer.

Pour plus d’infos, rendez-vous en ligne : https://urlr.me/zRtEhH

RESPECTER LES RÉGLEMENTATIONS

Respectez les quantités maximales : la pêche de loisir de coquillages est limitée à 5 kg par pêcheur et par jour, toutes espèces confondues. Les palourdes sont limitées à 200 unités.

Respectez les tailles minimales de capture : les palourdes japonaises doivent mesurer au moins 3,5 cm sur leur plus grande longueur, 4 cm pour les palourdes européennes, les huîtres creuses 5 cm et les plates 6 cm.

L’ensemble des tailles minimales est disponible sur le site : https://urls.fr/ePcGGd

Partagez l’estran avec les professionnels de la mer : il est interdit de pêcher au sein et à moins de 25 m des concessions de cultures marines, même si celles-ci sont inexploitées. Respectez les zones interdites à la pêche que ce soit pour des raisons sanitaires, de sécurité ou de préservation de la biodiversité.

À NOTER

*Les horaires de basse mer et de pleine mer peuvent varier d’un lieu à l’autre sur l’estran de la Charente-Maritime.

Renseignez-vous avec précision sur les horaires de marée de votre lieu de pêche : https://maree.shom.fr

Infos : Une moto prend feu à Jonzac, concerts des jeunes européens Eurochestries, le lycée de St-Jean d'Angely à "Questions pour un champion spéciale Juniors", soutien aux otages français détenus en Iran

• Jonzac/Une moto prend feu dans le centre ville

Samedi dernier, un motard a juste eu le temps de sauter de sa moto qui a pris feu dans le centre ville de Jonzac. Plus de peur que de mal. Il est en sorti indemne. L'engin, quant à lui, a été entièrement détruit. Les pompiers sont intervenus rapidement sur les lieux.

Dimanche matin, les traces étaient encore visibles
• Jonzac : le cloître des Carmes a inauguré sa quatrième galerie !

Après plusieurs mois de travaux, le cloître a retrouvé son ensemble historique. Samedi et dimanche derniers, il accueillait le salon du livre ancien. Les salles à l'étage sont destinées au futur musée archéologique. Pour mémoire, rappelons qu'en 1505, Jean de Sainte-Maure, seigneur de Jonzac, a fondé le monastère des Carmes sur les vestiges d'une chapelle dédiée à Saint-Nicolas. Le cloître a été édifié en 1657.

Une ancienne porte
Christophe Cabri, maire, et Madeleine Perrin en visite au salon du livre ancien

• Questions pour un champion spéciale juniors avec la participation du lycée Louis-Audouin Dubreuil de Saint-Jean-d'Angély

Ils et elles ont une passion pour la culture générale. Ils et elles sont rapides et perspicaces. Ils et elles sont jeunes. Du 28 avril au 2 mai prochains, Questions pour un champion propose cinq émissions spéciales parmi les plus exaltantes : la compétition Spéciale Juniors ! Pendant quatre jours de qualifications, de brillants lycéens et lycéennes, venus de Metz (57), de Marseille (13), de Saint-Jean-d’Angély (17) et de Domont (95), joueront pour décrocher leur place pour la grande finale du vendredi 2 mai. Chaque vainqueur des qualifications portera haut les couleurs de son lycée lors de l’ultime confrontation, dans laquelle l’un ou l’une d’entre eux remportera le titre tant convoité de champion des Juniors 2025 ! Alors préparez-vous à une belle semaine de questions, de réponses, de buzzers et de suspense sur le plateau de Questions pour un champion ! Soyons nombreux à soutenir nos lycéens de Charente-Maritime !

• Saintes : Les conclusions du rapport de la Chambre régionale des comptes sur la ville de Saintes sur la période 2019-2024

Largement débattu lors du dernier conseil municipal de Saintes tant par l'opposition, montée au créneau, que la majorité qui a répondu aux attaques, voici ce que dit la CRC :  « La commune de Saintes présente une situation financière satisfaisante, avec un endettement soutenable et des investissements autofinancés à près de 60 %. Deux sujets toutefois : Les perspectives financières dépendent en partie de la réalisation du projet d’aménagement de l’ancien hôpital Saint-Louis pour lequel une vision claire est nécessaire ; la subvention accordée au golf de Saint-Louis représente plus de la moitié de son chiffre d’affaires, justifiant une réflexion sur son maintien dans le giron communal ; l’information sur la gestion, restituée aux élus et habitants, nécessite des améliorations ; gestion des ressources humaines : la masse salariale représente plus de 66 % des ressources fiscales propres, nécessitant des corrections en matière de rémunération, de gestion des astreintes et d’attribution de véhicules ; commande publique : les moyens humains sont insuffisants pour gérer les achats en conformité avec le code de la commande publique, nécessitant une meilleure définition des besoins et formalisation des contrats ».

• Jonzac : L'histoire émouvante d'une chanson de Brassens "Les passantes"

Vendredi 4 avril, Prélude au Printemps proposait une soirée romantique dédiée à la chanson de Georges Brassens "Les passantes". Pour conter cette histoire pas banale, le comédien Hervé Masquelier accompagné d'un musicien. « Je veux dédier ce poème à toutes les femmes qu'on aime pendant quelques instants secrets, à celles qu'on connaît à peine qu'un destin différent entraîne et qu'on ne retrouve jamais ». En 1942, Georges Brassens tombe sur un livre de poèmes écrit par Antoine Pol publié en 1918 (l'auteur était officier, puis chef d'entreprise). Il met de côté "Les passantes" et n'enregistre le morceau que dans les années 1970. 

Ironie du sort, les deux hommes ne se sont jamais rencontrés. Antoine Pol est mort en juin 1971 à Seine-Port à l'âge de 82 ans, alors que Georges Brassens aurait tellement aimé l'accueillir à son récital. La chanson reste, éternellement belle et vraie. 

Une histoire magnifique !

 • Concerts du 1er Orchestre Symphonique des jeunes Européens Eurochestries

Le tout premier Orchestre Symphonique des Jeunes Européens Eurochestries donnera deux concerts vendredi 2 mai à l'église Saint-Gervais de Jonzac et samedi 3 mai à l'Auditorium de Jarnac (Charente).

60 jeunes musiciens de haut niveau venus d'Estonie, d'Espagne, de Lituanie, de Slovaquie et de France partagent avec le public un répertoire varié et plaisant. De musique de film à Ravel, en passant par des compositeurs estoniens méconnus en France, ou encore des compositeurs pour orchestre symphonique comme Prokofiev, Moussorgski, il y en aura pour tous les goûts !

• Soutien aux otages français retenus en Iran Cécile Kohler et Jacques Paris

Un rassemblement pacifique et apolitique est organisé en soutien aux otages français Cécile Kohler et Jacques Paris détenus en Iran depuis trois ans. Il aura lieu jeudi 7 mai à 15 h place de l'hôtel de ville à La Rochelle. L'enseignante alsacienne et son compagnon ont été arrêtés en mai 2022 pour "espionnage" alors qu'ils faisaient du tourisme.

• Charente-Maritime : Expo photos jusqu'au 29 avril

Dans le cadre du Mois de l'Architecture et du Cadre de Vie en Charente-Maritime, venez découvrir les lauréats de deux concours photos organisés par les douze Conseils d'Architecture, d'Urbanisme et de l'Environnement (CAUE) de Nouvelle-Aquitaine en 2020 : "Ma ruralité heureuse - vécue ou rêvée - en Nouvelle-Aquitaine" et en 2023 : "Raconte-moi ton arbre en Nouvelle-Aquitaine".

Les deux expositions photos sont à voir du lundi au vendredi de 9 h à 17 h, en entrée libre, dans l'Atrium de la Maison de la Charente-Maritime à La Rochelle.


 EN 2025, L’ÉTAT RENFORCE SON SOUTIEN AUX COMMUNES, EPCI ET DÉPARTEMENTS EN AUGMENTANT LA DOTATION GLOBALE DE FONCTIONNEMENT (DGF)

La dotation globale de fonctionnement (DGF) versée par l’État aux communes, aux intercommunalités et aux départements a été mise en ligne le 31 mars 2025. Avec la répartition de la DGF pour 2025, l’État poursuit son action de soutien aux finances locales dans un contexte de maîtrise des finances publiques à laquelle sont associées les collectivités.
D'un montant de plus de 27,4 milliards d’euros, la DGF constitue la principale dotation de l’État au profit des collectivités territoriales et de leurs groupements. En 2025, elle augmente de 150 millions d'euros, soit une hausse de plus de 790 millions sur les trois dernières années, lui permettant d'atteindre un niveau historique. Pour la Charente-Maritime, le montant total versé aux collectivités augmente une nouvelle fois cette année. À ce titre, les communes percevront 130,3 M€, soit une hausse de 3 % par rapport à 2024.

Pour en savoir plus : https://urlr.me/K7FmEP

• Inauguration du pôle de formation de l'école de soudure de Castillon-Pujols

Il a été inauguré jeudi 17 avril. La Région vient en effet d'attribuer, lors de la dernière Commission permanente, une aide de 9 913,46 euros à la Communauté de communes Castillon Pujols dans le cadre du Contrat de développement et de transitions (CDT) 2023-2025 du Grand Libournais . Le soutien porte sur les travaux de réhabilitation des locaux pour accueillir un plateau technique de soudure et chaudronnerie ​
Ce projet s'inscrit dans la stratégie de valoriser les talents et les compétences, avec l'objectif de construire une offre éducative et de formation territorialisée. Il émane en outre d'une demande des entreprises du territoire qui cherchent à recruter. Retenu à l'Appel à Manifestation d'Intérêt « Territoires d'Industrie 4.0 : anticiper les compétences de demain », le projet a fait l'objet d'une étude de faisabilité pour dimensionner techniquement et financièrement le projet, en concertation avec l'ensemble de partenaires et entreprises du Grand Libournais et du Bergeracois.
En parallèle, le GPECT (Gestion Prévisionnelle de l'Emploi et des Compétences Territoriales, visant à anticiper et accompagner les mutations économiques et sociales d'un territoire), déterminé en 2023, a identifié le besoin des métiers de la soudure.
Deux séances de 12 formations en soudure sont prévues dès 2025 sur le site. Une troisième session est envisagée début 2026.

jeudi 24 avril 2025

Zone bleue/Jonzac : en attendant le point du maire en juin prochain, un premier bilan défavorable en majorité à ce nouveau dispositif

Depuis le 14 novembre, application de la zone bleue, les automobilistes venant à Jonzac ou habitant la ville sont invités à mettre un disque devant leur pare-brise en indiquant leur heure d’arrivée. Ils disposent de deux heures. L’arrêt minute est de 10 minutes maximum avec disque obligatoire également. La ZB est opérationnelle tous les jours sauf dimanches et jours fériés de 10 h à 18 h pour les places limitées à 2 h ; de 8 h à 19 h pour les arrêts minute. En dehors de ces créneaux, le stationnement est libre. Le centre ville offre un stationnement public de 1045 places (dont 750 places sur parkings et poches) et de 265 places en zone bleue. « Dans le cadre du programme Petites Ville de Demain, il s’agit de rendre lisible la "centralité" par une amélioration des accès, une optimisation du stationnement et des parcours apaisés en cœur de ville » a expliqué fin 2024 Ludovic Chaleroux, chargé d'élaborer une feuille de route pour les années à venir.

Un collectif s'est rapidement constitué, réunissant les habitants du centre ville n'ayant pas de garage. Impossible de laisser leurs véhicules en zone bleue dans la journée, à moins de ne rester que deux heures. Il leur faut alors chercher un emplacement dans les zones blanches déjà saturées. De quoi vous décourager - c'est le mot - d'habiter le centre de Jonzac... d'autant que si vous avez des difficultés pour vous déplacer, faire des allers et retours vers les parkings périphériques peut être contraignant. Bref, ledit collectif a demandé des macarons au maire. Lequel a refusé, attendant juin pour dresser un état des lieux.

Dernièrement, le collectif Macaron Jonzac, interrogatif quant à la nécessité de cette fameuse zone bleue, a fait circuler un questionnaire afin de recueillir les avis des usagers, commerçants et riverains. Ce document a été remis, par ailleurs, dans les boîtes aux lettres des résidents de la zone bleue (ZB). 

En voici les résultats :

• Nombre de questionnaires distribués en zone bleue (résidents + commerçants) : 200

• Nombre de réponses : 73, soit 36,5 % des questionnaires remis

• Nombre d'avis « plutôt pour la zone bleue » : 8, soit 11%

• Nombre d'avis « plutôt contre la zone bleue » : 52 soit 71% des réponses (+ 13 réponses qui sont pour et contre à la fois)

« Nous avons dû nous concentrer exclusivement sur les rues (résidents et commerces) en zone bleue. Ces résultats montrent que la majorité des répondants sont insatisfaits de la ZB au moins dans ses modalités actuelles. Il nous semble nécessaire d'interroger également par la suite les résidents et commerçants de la zone blanche autour de la ZB, dans la mesure où les stationnements sont plus saturés qu'auparavant dans cette zone. Les véhicules de la zone bleue doivent migrer en zone blanche sous peine d'amendes. De ce fait, ceux de la zone blanche doivent à leur tour trouver une place au delà de leur stationnement habituel. Si l'on compte le nombre de macarons nécessaires, il faut probablement miser 35 macarons, soit 14% environ du parc de la zone bleue actuelle » souligne le collectif.

Par ailleurs, l'avis des curistes devrait être pris en compte. Un commerçant qui souhaite rester anonyme a indiqué que « plusieurs curistes qu'il a reçus ne reviendront pas dans le centre ville de Jonzac du fait du manque d'information quant aux nouvelles dispositions de stationnement qui se sont parfois soldées par une amende de 35 euros ». En clair, les personnes garées en zone bleue ont oublié de mettre leur disque et ont été verbalisées... 

Quelques commentaires concernant les réponses « plutôt contre la zone bleue » : 

Résidents : « cette réglementation en zone bleue est une hérésie totale dans un gros bourg de campagne de 3700 habitants. Résultat : le « cœur de ville » se désertifie et les parkings des grandes surfaces sont pleins » / « la mairie ferait mieux de se centrer sur la délinquance qui augmente dans cette petite ville de province » / « dégradation du mode de vie quotidien, accès au domicile difficile, surveillance permanente de la police, punition vexante (PV), impôts locaux élevés non justifiés » / usine à gaz à effet contre-productif : commerces déserts, parkings vides » / « parkings éloignés pour certains résidents âgés ou handicapés. Un macaron est souhaitable. » / « Fatiguant, contraignant, démoralisant, antisocial. Pas de voiture : perte d'autonomie » / Le problème est à la base. La solution est conseillée par un organisme payant qui ne connait rien à la ville et particulièrement à l'évolution du commerce depuis plus de trente ans. Il aurait été plus enclin, si cela était vraiment nécessaire, de réactiver l'ancienne zone bleue qui, dans sa conception, prenait en compte les riverains. Zone bleue en face des commerces et stationnement libre sur le reste des places. Cela aurait coûté moins cher et satisfait tout le monde, sachant qu'en plus des résidents, s'ajoutent les curistes qui disent ne plus vouloir revenir faute de stationnement (sujet complètement zappé par l'organisme conseilleur). Aujourd'hui, 11 heures, vu le nombre très important de clients chez les commerçants, ne stationnent que trois véhicules sur la place du marché et ses alentours. Bravo à l'organisme conseilleur pour cette mesure très efficace envers le commerce du centre-ville. !!! » / « Derrière le château, il n'y a plus de places dans la rue avant 17 h (heure de débauche). Les gens viennent désormais s'y garer (parce que ce n'est pas en zone bleue). Les riverains ne peuvent plus se garer près de chez eux au centre-ville. Et cela est inadmissible. Plus ceux qui ont des enfants en bas âges et ceux qui sont handicapés. Où trouver une place... à 10 mn de chez eux ? Je suis pour le macaron des riverains. / « Nous avons remarqué une baisse de fréquentation à cause de cette mesure. Elle nuit aux commerces de proximité » / Beaucoup de marche quand il y a nécessité d'utiliser la voiture 2 à 3 fois par jour (2 km en tout). / « Je m'occupe de ma petite fille de 2 ans et c'est difficile de déposer les courses chez moi avec elle et pouvoir partir toujours avec elle pour garer la voiture. » / « Une question quotidienne : où se garer sans devoir sortir à nouveau pour changer sa voiture de place. Un stress en plus au quotidien » / « Pour l'instant, cela m'a coûté 70 euros » / « Parfois parking plein en zone blanche... avec nécessité d'aller encore plus loin ! » / Négatif pour les gens de l'extérieur » / « Ça ne sert à rien et ça handicape les retraités » / « Depuis cette réglementation, le parking du chemin du lavoir est bondé avec des véhicules mal garés, ce qui gêne la sortie vers la place du château » etc. 

Du côté des commerçants : « Depuis le passage en zone bleue, nous voyons souvent la place Fillaudeau vide alors que nous, nous devons aller nous garer jusqu'à la place du 8 Mai 45 ; ce n'est pas normal et nous exprimons notre mécontentement haut et fort » / « On nous a imposé cette zone bleue sans nous nous consulter ; nous perdons des clients ».

Un touriste : « Je m'aperçois cette année que les arrêts minutes en centre ville sont limités. De ce fait, je préfère aller dans les grandes surfaces où je ne me pose pas la question du disque. Finalement, cette mesure est-elle profitable aux commerçants du centre-ville ? ».

Un propriétaire de locations pour curistes : « Problème pour les personnes semi-handicapées (pôle rhumatologie des Thermes) concernant les courses, les bagages etc. avec le devoir de faire des allers-retours tous les jours entre la location et les zones blanches ».

Un curiste : « Des difficultés de stationnement pour trouver une place non zone bleue pendant notre séjour ; ceci affecte notre séjour et notre qualité de vie »

Les propositions :

Le Collectif souhaite la délivrance de macarons pour les quelques résidents concernés qui en feraient la demande (ceux qui n'ont pas de garage). Il émet l'idée de s'inspirer de villes comme Barbezieux avec alternance des zones bleues (1/3) et blanches (2/3). Le marquage au sol serait à revoir : « les visiteurs comme les curistes et quelques résidents ont dû payer une ou plusieurs amendes du fait d'un marquage au sol déficient. Les places du Château et de la République, notamment, peuvent laisser croire que le stationnement est en zone blanche contrairement à d'autres emplacements marqués au sol ». Le prospectus avec la carte des zones bleues et des parkings « zones blanches », délivré aux visiteurs et curistes par l'Office du Tourisme, ne serait pas assez lisible. Dernier point « les commerçants n'auraient pas eu l'occasion de se prononcer officiellement sur la zone bleue : nombre de ces commerces sembleraient souffrir de la décision. Un questionnaire dédié pourrait être envisagé par l'intermédiaire de l'Union des Commerçants ».

Désormais, il faut attendre le bilan de juin sur lequel va s'appuyer le maire. S'il est négatif, Christophe Cabri a été clair : il y aura révision de la zone bleue. En l'attente, le collectif souhaite la constitution d'un groupe de travail réunissant des représentants de la mairie, l'Union des Commerçants (UCJ) et les riverains concernés afin de faire avancer le sujet.

Saintes : fête exceptionnelle en l'honneur de Saint-Eutrope dimanche 4 mai

Présentation d’initiatives « Les Saintais ont des talents : pour du bon, pour du beau »

Dimanche 4 mai, le diocèse de La Rochelle et la Saintonge fêteront Saint-Eutrope, premier évêque de Saintes et évangélisateur de la région. 

Pour cette occasion, les paroisses de Saintes proposent une fête exceptionnelle, ouverte à tous, pour célébrer Saint-Eutrope et les Saintais d'aujourd'hui, avec un temps de conférence avec Christophe Dickès, un grand repas Square Maudet, la présentation d'associations qui œuvrent en faveur "du bon et du beau", le dévoilement d'une pâtisserie dédiée à Saint-Eutrope par la boulangerie Au 38, une procession en musique, des témoignages, et une messe à la cathédrale présidée par Mgr François Jacolin animée par la chorale de Notre-Dame de Royan.

• Informations sur https://catholiques17.fr/event/fete-de-saint-eutrope-4/ 

• Samedi 3 mai :

20 h : veillée de prière à l’Abbaye-aux-Dames à Saintes


Dimanche 4 mai :

10 h 30 : Conférence de Christophe Dickès (Salle Saintonge à Saintes), auteur du livre : "l'Eglise, ce que le monde lui doit"

L'Eglise n’a pas bonne presse. Critiquée et moquée, vilipendée voire méprisée, elle a par ailleurs le malheur d’évoluer dans un contexte de déchristianisation généralisée. Et que dire de son histoire ? Accaparement des richesses, inquisition, croisades, guerres de religion… tant et si bien que cette histoire nous apparaît elle-même comme une suite ininterrompue de tromperies et de mensonges, de peurs et de régressions. Cette vision est naturellement biaisée. Victimes des critiques anticléricales depuis le XVIe siècle, l’apport des hommes d’Église à notre civilisation est le plus souvent ignoré. Il est pourtant considérable, sans que nous le sachions vraiment. Christophe Dickès a retenu dix thèmes forts afin de révéler ce que le monde lui doit : de la création des hôpitaux à celle des universités, en passant par l’organisation même du temps ou l’approche des sciences, l’Église a marqué durablement les sociétés jusqu’à nos jours. Son apport politique dans la naissance de l’État moderne est tout aussi essentiel, tout comme son rôle dans l’émergence de la conscience et de la liberté individuelles.

Un essai sans complexe, écrit avec vigueur et rédigé à la lumière des dernières recherches. Spécialiste reconnu de l’histoire du catholicisme, Christophe Dickès est docteur en histoire de l’université Sorbonne-Université. Il est l’auteur de nombreux ouvrages sur la question dont, chez Perrin, un Vatican, dans le collection « Vérités & légendes », ainsi qu’une biographie sur Saint-Pierre qui a été primée par l’Académie française en 2022.

12 h 15 : Repas en plein air et présentation d’initiatives « Les Saintais ont des talents : pour du bon, pour du beau »

Pendant le repas en plein air dans le square Maudet, plusieurs associations saintongeaises présenteront leur action, leur savoir faire, leurs talents pour du bon, pour du beau, dans les domaines de l’art, de l’écologie, de la solidarité, de l’éducation, de la gastronomie. Etoil’Clowns, Compagnie Secouristes Sainte-Barbe, Per Sonare, Conférie des Talmeliers Saint-Honoré, Apprentis d’Auteuil , A Fleur de Marée, Vincent Langlois, iconographe. L’Orchestre d’Harmonie de la Ville de Saintes donnera un petit concert, le glacier l’Angelys, l’Académie de Saintonge et les Apprentis d’Auteuil témoigneront aussi de leurs actions.

14 h : Procession dans le centre-ville de Saintes et le quartier Saint-Eutrope, au départ de la cathédrale Saint-Pierre, avec animation musicale (Chorale SEVE, orchestre d’harmonie de la Ville de Saintes) et témoignages.

16 h : Messe à la cathédrale Saint-Pierre, présidée par Mgr Jacolin et animée par la chorale de Notre-Dame de Royan.

mardi 22 avril 2025

Saintes/Centrale d'enrobage : la société Eurovia autorisée à commencer les travaux d'entretien sur l'A10 à partir du mercredi 23 avril

Dans le cadre des travaux d’entretien de l’autoroute A10, la société Eurovia a déposé une demande auprès du préfet de la Charente-Maritime visant à permettre l’exploitation d’une centrale mobile d’enrobage temporaire. Son implantation est prévue sur une plateforme en bordure de l’autoroute A10, avec un accès direct à l’autoroute, pour minimiser les mouvements de véhicules entre le lieu de production des enrobés et le chantier de réfection.

Cette centrale permettra la réfection de 24 kilomètres de chaussées entre Saintes et Pons dans les deux sens de circulation pour garantir la sécurité des usagers. Des travaux identiques avaient eu lieu en 2024 entre Niort et Saintes à partir de la même plateforme.

Une consultation du public a été organisée du mardi 4 au lundi 31 mars 2025 à la mairie de Saintes et sur le site Internet de la préfecture. Elle a permis au public de s’exprimer et de faire part de ses remarques et observations sur le projet.

Lors du dernier conseil municipal de Saintes, des représentants d'Eurovia
et de Vinci autoroutes ont apporté des explications aux élus

Dans le cadre de cette consultation, les conseils municipaux de Thénac et Chermignac ont été consultés sur ce projet et ont rendu un avis favorable. Le conseil municipal de Saintes a rendu un avis défavorable.

La préservation de la qualité de la ressource en eau fait l’objet d’une attention particulière du préfet.

La plateforme a, dans ce cadre, été aménagée pour répondre aux prescriptions de l’arrêté de protection du captage du Lucérat qui n’est pas impactée par cette activité. Le rejet des eaux pluviales est en effet encadré par arrêté préfectoral du 15 juin 2023 qui s’appuie sur l’avis favorable de l’hydrogéologue agréé. Il prévoit notamment la collecte des eaux pluviales vers un bassin de rétention étanche, et les éventuels rejets ne peuvent avoir lieu qu’en dehors du périmètre de protection du captage du Lucérat.

Un arrêté préfectoral permettant l’exploitation d’une centrale d’enrobage temporaire a été signé par le préfet et permet un début d’entrée en production le mercredi 23 avril pour se terminer en juin, avant la période estivale. 

Il est consultable en suivant le lien suivant : https://urlr.me/fAk3xR 

Blaye : La galerie du sculpteur Jacques Soulard ouverte au public chaque dimanche

Sculpteur dont certaines œuvres dépassent les frontières (une série de "têtes" chez Tilsitt Gallery à Porto), installé en Gironde depuis les années 1980, Jacques Soulard ouvre au public ses espaces d’atelier, 400m² pour la sculpture et 250m² pour les autres arts, chaque dimanche de 11 h à 19 h au 32 rue de l’Hôpital à Blaye. L’artiste expose une cinquantaine d’œuvres : bronzes, plâtres et bois. Depuis le mois de mars, Jacques Soulard a décidé d’inviter certains artistes de la région et ses connaissances afin d'ouvrir aux visiteurs l’art contemporain entre sculpture, photographie, peinture et dessin… 

Découvrez actuellement la photographe Corinne Couette, le peintre photographe Cyrille Auber, ainsi que les dessins de l’illustratrice Delphine Nagatsuka. Au total, huit artistes avec Jacques Soulard seront présentés progressivement pour le festival Blaye en État d'Art 2025. Reste à venir Bernard Giraud, scénographe avec une installation murale, Fréderic Lucas (peintures contemporaines), Marie-Ange Daudé (plumassière et plasticienne), et Pierre Mouzat avec ses sculptures en bronze.

Jacques Soulard répond à nos questions

• Pourquoi la sculpture comme expression artistique ? 

Je suis né dans une famille d’artisans et j’ai donc toujours eu avec les matériaux une relation d’échange. Il a toujours été évident que l’outil couplé à la main est vecteur d’expression autre que le mot.

• Depuis combien de temps êtes-vous installé comme sculpteur en Haute Gironde ? 

Je suis arrivé à Blaye dans les années 80 dans le quartier Sainte-Luce, face à la chapelle. À l’époque, l’atelier de sculpteur était dans un petit local au fond de la cour. Les premières années, je travaillais surtout la pierre et ponctuellement le bronze.

 • Quelles sont vos références ? 

Mes références artistiques sont des œuvres multiples et diverses qui m’ont positivement choqué en confirmant et alimentant cette énergie toute orientée vers l’action de sculpter. Les Bourgeois de Calais par Rodin, la sculpture des Cyclades, Judith de Markus Lupertz, Les Amandiers en fleurs de Van Gogh. La Dame de Brassempouy. Et d’autres…

• Pourquoi passer d’un atelier à une galerie ?

J’ai acquis l’immeuble du 32 rue de l’Hôpital à Blaye parce qu’il était sur quatre niveaux avec un ancien atelier de menuisier au niveau de la rue, une cour arrière et un grand jardin côté piste cyclable. C’est pendant le confinement que je l'ai vraiment conçu en atelier de sculpteur, créant toutes les ouvertures donnant juste la luminosité nécessaire. C’est un lieu semi-ouvert qui n’isole pas de l’extérieur, tout en autorisant la concentration. Du lundi au samedi, c’est un atelier ; le dimanche une galerie ouverte sur la rue. Inviter d’autres artistes à exposer avec moi s’est fait de manière naturelle. Je pense que c’est ce que je voulais depuis le début, sans que ce soit le fruit d’une stratégie. Du coup, tout se passe simplement avec les règles du bon sens. Chez moi, le bon sens veut dire ma subjectivité à 200 %. Comprenne qui peut ! En tant qu’artiste, je suis subjectif. Je fais des choix tout le temps qui ne dépendent que de détails, que de mes ressentis. Aucune théorie, aucune stratégie, la règle est l’improvisation nécessaire pour qu’un équilibre permanent et évolutif soit maintenu. Je suis comme un être unicellulaire, jamais immobile ! Je considère qu’une œuvre est finie quand elle est visible au public. Sans cela, elle a un goût d’inachevé, c’est comme si elle n’était encore qu’un projet incomplet. Semaine/atelier et dimanche/galerie sont les deux balanciers du même équilibre créatif. Les artistes que j’invite ont pour point commun qu’ils nourrissent cet équilibre tant par leurs œuvres que par ce qu’ils sont.

 Jacques Soulard dans son atelier ouvert en galerie depuis mars 2025 (© Cyrille Auber) 

Saintes : « Le site Saint-Louis, c’est parti et il arrêtera de coûter de l’argent aux contribuables saintais ! » souligne le maire Bruno Drapron. L’îlot Bernard transformé en quartier résidentiel en plein cœur de ville

Passe d’armes entre Bruno Drapron, maire de Saintes et Jean-Philippe Machon, ex premier magistrat lors du dernier conseil municipal

Où en est le projet d’aménagement du site Saint-Louis sur lequel ont planché plusieurs maires depuis que l’équipe de Bernadette Schmitt a acheté l'ancien hôpital en 2007 ? Ce lieu emblématique de la ville, où se trouvait l’oppidum romain, a inspiré les nombreuses municipalités qui se sont succédé : Jean Rouger, Jean-Philippe Machon et maintenant Bruno Drapron. Tous avaient et ont une vision pour cet endroit qui domine la cité. Toutefois, deux décennies se sont écoulées sans que les choses aient réellement bougé. L’équipe de Bruno Drapron avance : 

« Marquée par une forte densité de bâtiment, la transformation des 2,5 hectares a commencé par la démolition du bâti existant. En février 2024, la première phase a débuté avec la disparition de l’aile sud du Logis du Gouverneur. Les démolitions ont été méticuleusement réalisées, afin de préserver le centre ville des nuisances de la phase de désamiantage. Après avoir été utilisé comme hôpital, l’îlot Bernard sera transformé en quartier résidentiel en plein cœur de ville. L’opération, portée par le promoteur immobilier girondin Lacroix-Wasover, repose sur la réalisation de 126 logements, du T1 au T5. Projet mené en étroite collaboration avec les services de l’Etat sur le volet archéologique et patrimonial, il doit faire l’objet d’un dépôt de permis de construire pour un lancement des travaux envisagé à la rentrée 2025. La livraison est prévue en 2027. L'îlot du Logis du Gouverneur abrite un cloître, la chapelle Saint-Louis, et l’ancienne résidence du Gouverneur. Ces 3000 m2 devrait prendre la forme d’un tiers lieu, accueillant des activités liées à la culture, le patrimoine et l’innovation locale. La réhabilitation fera du site la future porte d’entrée de la ville et un élément moteur du dynamisme du territorial ». Bref, ça bouge !

Confié au promoteur girondin Lacroix-Wasover et au cabinet d’architectes DGM, le projet de l’îlot Bernard comprend cinq bâtiments qui réuniront 126 logements, du T1 au T5. Lors d'un précédent conseil, le Conseil municipal a validé la vente de 7 908 m² pour un prix d’1,4 M€.

Lors du dernier conseil (et compte-tenu des prochaines élections municipales en mars 2026), chaque futur candidat était dans les starting-blocks. Et pour cause, Bruno Drapron compte bien défendre son bilan et Jean-Philippe Machon a une revanche à prendre, ayant été battu en 2020. Il y aura bien sûr d’autres listes. Le 3 avril dernier, il a été grandement question du site Saint-Louis, Jean-Philippe Machon se basant sur le récent rapport de la Chambre Régionale des Comptes pour décocher des flèches. Bruno Drapron n’a pas manqué de lui rappeler le passé. Manifestement, la future campagne électorale risque d’être haute en couleurs à Saintes !


• Jean-Philippe Machon : « Ce que relève la Chambre Régionale des Comptes, c’est le manque de transparence »

Jean-Philippe Machon, maire de Saintes de 2014 à 2020, ouvre le ban. Après avoir évoqué le fonctionnement du cabinet du maire, il poursuit sur le site Saint-Louis : « Ce que relève la Chambre régionale des comptes, c’est le manque de transparence sur le choix du promoteur de l’îlot Bernard, point qu’avait soulevé notre ex-collègue Renée Lauribe Benchimol et que l’ensemble de l’opposition avait repris. Notre question était de savoir ce qui motivait le choix de ce promoteur qui, selon la CRC, n’arrivait pas en premier puisqu'il y avait un autre candidat prêt à payer beaucoup plus pour l’îlot Bernard. La décision a été prise sans PV, ni justification puisqu’il est mentionné qu’elle a été prise par le maire. C’est un peu le fait du Prince ! Je regrette le manque de transparence vis à vis des élus et des habitants et cela ne concerne pas uniquement le site Saint-Louis. S’y ajoutent certains projets de convention d’associations, de marchés publics, etc. Monsieur le maire, vous dites pratiquer une "gestion de rigueur", mais nous n’avons pas la même définition de la rigueur. Je sais qu'en réponse, vous irez chercher dans le passé pour expliquer que notre équipe a, elle aussi, fait des choses qui ont déplu. Quoi qu’il en soit, je me base sur le rapport actuel et pour moi, certains faits ne relèvent pas d’erreurs administratives, mais bel et bien d’une décision d’élu ».

Bruno Drapron est manifestement agacé :  « Votre intervention est dantesque, mais si elle ne l’avait pas été, j’aurais été déçu ! Vous avez une lecture extrêmement partielle et en plus, vous lisez dans mes pensées. Vous avez dit que j’allais parler du passé, eh bien oui sur un seul point factuel. Parmi les remarques émises, vous m’expliquez que mon cabinet est pléthorique. Parlons du vôtre. Vous aviez un cabinet avec deux éléments de plus, un conseiller en organisation, un chargé de développement territorial. Vous avez eu aussi deux prestataires chargés des comités de quartier qui ont perçu sur la période 36000 et 38000 euros et vous aviez besoin d’un cabinet de conseil « Au fil de l’eau » qui a coûté 165000 euros à la collectivité ». 

- « C’était transparent » rétorque Jean-Philippe Machon. 

• Bruno Drapron : « Si nous étions des voyous, il y a longtemps que le Préfet aurait pris notre place »

- « Je ne dis pas que ce ne l’était pas, mais c'est exactement ce que vous me reprochez ! A un moment donné, il faut raison garder. Vous dites que vous avez bien géré, mais nous avons fait 50 millions d’investissements. Combien en avez-vous réalisé sous votre mandature ? Moins de la moitié ! Que vous ne soyez pas d’accord avec notre gestion, je le comprends, mais n’allez pas inventer des choses fausses ! Croyez-vous qu’on pourrait instruire un permis de construire pour les logements de l’îlot Bernard si le site était illégal ? Si nous étions des voyous, il y a longtemps que le Préfet aurait pris notre place et nous aurait destitués. A votre époque, le promoteur que vous aviez choisi pour le site Saint-Louis était à 6000 euros le m². Quel Saintais aurait pu acheter à ce prix ? Le nôtre sera à 2500, 3000 euros le m². Il y aura donc 126 logements, dont 25% de social, et en retour la Ville percevra 1,4 millions d’euros. Nous sommes les seuls à avoir sorti un projet qui prendra forme avant la fin de l’année. Précédemment, tout le monde a essayé et personne ne l’a fait ! Le capotage des projets antérieurs a entraîné des dépenses pour la Ville. Saint-Louis, c’est parti et il arrêtera de coûter de l’argent aux contribuables saintais ! Ce sera un beau quartier avec une ludothèque » remarque Bruno Drapron.

Site Sait-Louis : du promontoire, la vue sur la ville est imprenable !

« Je n’ai jamais dit que sur le site Saint-Louis, c’était illégal. Je ne fais que me référer au rapport de la Chambre Régionale des Comptes » répond Jean-Philippe Machon qui embraye sur une énigmatique « dette cachée ». Sujet qui sera sûrement développé lors des prochaines élections. A suivre...

• L'info en plus

Au sujet du golf : Rémy Catrou s’interroge sur l’avenir du golf : doit-il rester dans la collectivité ou la Ville doit-elle le vendre ? « Il faut trouver une solution pour que le golf arrête de coûter cher à la Ville, 2 millions d’euros de dépenses supplémentaires sur trois ans. C’est la même situation que pour Saint-Louis, trouver des partenaires privés. Je préférerais qu’il reste dans le public, mais les dotations que nous percevons ne permettent pas de faire face » explique Bruno Drapron. 

Une nombreuse assistance

Rémy Catrou, membre de l'opposition, au sujet du golf

Amphithéâtre de Saintes : L'un des monuments antiques les mieux conservés de la Nouvelle-Aquitaine

Depuis 2022, l'amphithéâtre de Saintes, l’un des plus anciens de la Gaule romaine, fait l'objet d'une importante campagne de travaux visant à le protéger des aléas du temps (portes des vivants, des morts, travées adjacentes, décaissement, assainissement). La dernière inauguration date du 18 avril dernier : elle concerne la porte des morts. Construit au premier siècle de notre ère (vers 20 après JC pour s'achever vers 50), il a eu un passé glorieux quand Mediolanum, capitale de la Gaule Aquitaine, était à son apogée. Histoire de cette construction qui pouvait accueillir jusqu'à 15.000 spectateurs...

La porte des Vivants, située à l’Est, était tournée vers Médiolanum ;
la porte des Morts dans la direction opposée, celle des nécropoles

Inauguré sous le règne de Claude, vers 50 après Jésus-Christ, le début de la construction de l’amphithéâtre de Mediolanum (qui deviendrait Saintes) a vraisemblablement eu lieu à la même période que celle de l’édification de l’Arc votif de Tibère, appelé communément Arc de Germanicus, dans les années 20 après J.C. La précocité de ces constructions de pierre, par rapport à la plupart des autres colonies romaines, s’explique par la singulière alliance instaurée à l’époque césarienne entre les troupes militaires romaines et les Santons, menacés d’être envahis par le peuple des Helvètes. C’est en relisant « la Guerre des Gaules » de César que l’on comprend combien cette architecture, dans un pays sans triomphe militaire, deviendra plus tard et au-delà du passage de la République à l’Empire, la représentation d’une gouvernance politique puissante. 

Miroir de la Grande Rome, les constructions de ses bâtiments publics et de loisirs, font de la cité de « Mediolanum » un grand exemple de romanisation.

Porte des vivants avant et après travaux (© NB)


L’amphithéâtre de Mediolanum est une structure mixte, asseyant les portes orientale et occidentale à même le sol, avec des murs d’appui entièrement construits, appuyant par ailleurs la construction des gradins directement sur le vallon pour les versants nord et sud. On parle de « structure pleine » pour la partie de la cavea s’appuyant sur les versants du vallon et de « structure creuse » pour les parties entièrement construites. C’est donc une conjugaison audacieuse qui donne à l’amphithéâtre cette terminologie de "mixité". Utiliser la dénivellation naturelle permettait, bien sûr, de grandes économies de construction et de travail pour les bâtisseurs.

La typicité de la construction, que l’on pourrait aussi appeler « organique » tant elle tient compte de la nature, rappelle bien plus la pensée grecque que les autres amphithéâtres datant de la fin du 1er siècle après J.C. (Nîmes, Arles) qui sont d’une structure creuse. Le Colisée lui-même, dans la reconstruction que l’on connaît, date de la fin du 1er siècle.

Sur la colline de Mediolanum, reposent donc directement les vomitoires (ensemble des dégagements par les escaliers) et les gradins. Le fait que gradins et escaliers n’aient pas de renforcement, ni de soutènement souterrain, explique la fragilité de la construction, très sensible aux vibrations lorsque le niveau sonore d’une manifestation fait trembler les pierres. Pourtant, l’amphithéâtre de Mediolanum est encore l’un des mieux conservés de toutes les Gaules. Sa précocité et son archaïsme justifient en partie l’absence d’éléments tel un velum ou des naumachies (lieu de combat nautique).

Dans le doute de l’existence d’une couronne-attique, courant probablement au niveau de l’esplanade, on s’interroge quant au nombre exact de gradins estimé globalement à une trentaine. Cela représente environ 8000 ml linéaire, soit une capacité de 15 à 20.000 spectateurs.

La Porta Sanavivaria, Porte Est de la Victoire, était avant tout spectacle, l’entrée de la Pompa, le défilé solennel des combattants qui arrivaient sans armes tant que celles-ci n'avaient pas été vérifiées. Le salut au dignitaire politique marque le départ d’une incroyable journée pour peuple et dirigeants, tous installés selon un ordre très défini.

Les patriciens se situent sur les gradins de pierre, en bas du bâtiment et sont protégés par un filet tendu à l’aide du balteus, mur de protection courant tout autour de l’arena. Les autres citoyens prennent place selon leur catégorie sociale sur des gradins de bois qui se succèdent par palier, groupe fermé entre deux précinctions (sorte de palier qui, dans les amphithéâtres et dans les théâtres antiques, régnait au-dessus de chaque étage de gradins et sur lequel s'ouvraient les vomitoires).

La plèbe, positionnée sur la moitié supérieure des gradins, utilise 28 escaliers d’accès à la mi-pente de la cavea, tandis que bas peuple et esclaves restent au plus haut du bâti.

La magie de la construction reste ce formidable jeu d’escaliers, au nombre total de 90, qui permet en très peu de temps d’installer toute une société obsédée par la distinction de ses catégories sociales.

Porte des morts : avant et après travaux (© NB)

L’utilisation de la voûte et du petit appareillage dans la construction de la Porta Libitinensis (déesse des funérailles) montre aussi combien l’invention du mortier est une "révolution" architecturale. La petite salle à l’angle de la porte Est où se prépare le gladiateur, symbolise, quant à elle, tous les questionnements que l’on peut avoir face à la réalité des mises à mort gratuites et sanglantes de ces hommes de métier. En effet, il est certain que péplums et toiles de nos illustres peintres ont créé un imaginaire collectif autour de la mort dans l’amphithéâtre, remis en partie en question de nos jours. La relecture de textes, règlements et contrats provenant d’écoles de gladiature, nous permettent de dire que si la mort, au fil des combats, était le sort inéluctable du gladiateur de métier, sa vie pour autant avait grande valeur d’argent et d’investissement. La mort, somme toute, n’était pas aussi gratuite et admise que l’on croit..

« Entre les chasses du matin (type de jeux appelés venationes), les mises à mort des condamnées (meridiani), les combats des esclaves, puis les grandes et célèbres munera de l’après-midi, l’histoire de la Gladiature ne peut se résumer par une seule caricature. Elle exige au contraire une grande subtilité de narration dans son évolution, dépassant largement la simple présentation des costumes et des armes des combattants. Ce sont surtout les appropriations politiques, que chaque Empereur en a fait au fil du temps, et depuis l’héritage et la désacralisation du munus (cadeau d’un combat simulacre en offrande aux mânes d’un défunt notable) qui permettent de comprendre combien l’Amphithéâtre symbolise, à lui tout seul, une civilisation fascinante et son mode d’organisation politique » explique la guide conférencière en histoire de l'Art et des Patrimoines, Cécile Trebuchet, par ailleurs présidente de l'association Médiactions.

Monument de l’ancienne Aquitania, l'amphithéâtre, emblématique de la civilisation romaine, fait aujourd'hui la fierté de la ville de Saintes qui a choisi de le transmettre aux générations futures par une restauration d'envergure. 

• La forme elliptique s'est peu à peu imposée pour répondre à une triple exigence, accueillir un grand nombre de spectateurs, offrir une vision optimale des combats, enfin permettre une meilleure évolution des gladiateurs (ce panneau explicatif est visible sur le site des arènes)


1 - arena, piste recouverte de sable où se déroulent les combats 

2 - cavea, ensemble des gradins (entre 32 et 35 rangs à Saintes) 

3 - maenianum, ensemble de 10 ou 11 rangs de gradins 

4 - podium, gradin d'honneur réservé aux élites

5 - tribune d'honneur réservée aux représentants de l'autorité romaine et aux édiles qui financaient les jeux

 6 - vomitorium, large couloir d'accès comprenant des escaliers desservant les gradins 

7 - porte sanavivaria, porte des vivants, entrée triomphale située à l'Est 

8 - porte libitinensis, porte des morts par où sont évacués les hommes morts au combat

9 - carcer,  loges où sont enfermés les animaux destinés à être lâchés dans l'amphithéâtre 

10 - vélum, grande pièce de tissu, généralement en lin, servant de plafond utilisée dans les arènes romaines 

11 - balteus, mur de pierre ne dépassant pas un mètre de hauteur qui ceinturait l'arrière de l'orchestre et le séparait de la cavea

12 - sacellum, petit sanctuaire utilisé par les gladiateurs

• À l’occasion de ce chantier, Karine Robin, archéologue départementale et Victorine Mataouchek, archéologue de l’Inrap ont étudié les maçonneries de l'amphithéâtre. L'ensemble était en mauvais état, d'où la nécessité d'effectuer des travaux en plusieurs phases. Fissures, fragilisation des structures, dégradation des arches, mauvais écoulement des eaux. Autrefois, un égout traversait l’arène, lequel s'est obstrué au fil des siècles. On comprend mieux pourquoi l’amphithéâtre se transforme en bassin en cas de fortes pluies ! L'assainissement est prévu en 2026.

• Les archéologues ont remarqué des traces laissées dans la maçonnerie par les ouvriers antiques, relatives à leur travail quotidien. A l'époque de sa splendeur, l'ampithéâtre était beaucoup plus haut qu'aujourd'hui et son agencement permettait une circulation aisée du public. Apparemment, il existait deux accès possibles, par le haut et le bas du vallon. 

La Rochelle : Réhabilitation et dépollution de l’ex-site Enedis

POINT DE SITUATION ET PROCHAINES ÉTAPES

La poursuite du chantier de réhabilitation de l'ancien site Enedis continue de se faire «pas à pas», en transparence et dans le respect de la concertation menée avec les établissements scolaires Fénelon et Massiou, les élèves, leurs familles et les riverains.

Les échanges menés lors de la réunion publique du 18 février dernier ont abouti à un accord collectif sur la programmation, du 24 au 26 février, de l'évacuation des citernes et d'une reprise d'intervention dans le bâtiment existant. Ces opérations ont été menées dans le respect de l'arrêté préfectoral prévoyant toutes les mesures de protection nécessaires.

Lors de cette même réunion et afin de répondre aux inquiétudes exprimées, il a en revanche été convenu d'attendre l'avis du Bureau de Recherches Géologiques et Minières - BRGM - avant toute nouvelle opération sur le site, notamment les sondages des sols aux fins d'analyses complémentaires indispensables.

BRGM ET INERIS : 2 MISSIONS D'EXPERTISES INDÉPENDANTES

Comme s'y était engagé le Préfet, deux missions d'expertises ont été lancées afin de garantir toute la transparence et l'indépendance nécessaires à la suite de ce chantier :

• Le BRGM a débuté sa mission début avril qui permettra de disposer d'une assurance sur le fait que les opérations à venir respectent les meilleurs standards en termes de sécurité et de protection des populations riveraines ;

• Une mission relative à la définition des seuils sanitaires a parallèlement été confiée à l'Institut national de l'Environnement industriel et des risques - INERIS - conformément à la demande exprimée en réunion publique.

SONDAGES DES SOLS EN PROFONDEUR, UNE OPÉRATION CADRÉE ET PROTÉGÉE

Avant de réaliser les dernières opérations de réhabilitation de ce chantier, il est maintenant indispensable de réaliser des sondages dans le sol, comme le préfet s'y était là aussi engagé en réunion publique.

Cette opération vise à caractériser l'état résiduel du milieu à l'issue des travaux de réhabilitation réalisés entre le 19 août et le 14 novembre 2024 ; compléter la connaissance générale de la qualité des milieux du site ; permettre l'adaptation, s'il y a lieu, des méthodologies de bonne gestion de ces matériaux dans l'optique des prochaines phases de travaux de réhabilitation.

Elle nécessitera l'emploi de moyens mécaniques. Elle a été préparée avec le plus grand soin et le protocole sur lequel elle repose a été formellement validé par le BRGM.

Elle comprendra notamment une surveillance renforcée de la qualité de l'air (mise en place d'un maillage d'équipements spécifiques pour des analyses instantanées et analytiques) dont les résultats seront, comme d'habitude, rendus publics et accessibles sur le site de la préfecture ; des moyens importants de réduction des nuisances éventuelles.

Cette opération sera encadrée par un arrêté préfectoral spécifique. Elle interviendra du mardi 22 au mercredi 30 avril prochains de 8 h à 18 h. Les établissements scolaires en ont été informés au préalable par la Préfecture et la Ville. La population en a été informée par la distribution de flyers dans leurs boîtes aux lettres.

MISE EN PLACE D'UNE PALISSADE OFFRANT DES ESPACES OUVERTS

En vue de restaurer l'environnement visuel du quartier sans pour autant masquer le chantier, une palissade comportant des fenêtres sera installée autour du site au cours du mois de mai.

DONNÉES CHANTIERS CONSULTABLES EN LIGNE

Une rubrique dédiée à ce chantier est tenue à jour sur le site Internet de la préfecture. Cet espace propose des informations, des données et des liens récents, fiables et actualisés régulièrement. Dernières courbes, suivi opérations, foire aux questions, communiqués,formulaire de contact …

>> Rendez-vous sur charente-maritime.gouv.fr

• BRGM

Service géologique national, le BRGM est l’établissement public de référence dans les applications des sciences de la Terre pour gérer les ressources et les risques du sol et du sous-sol dans une perspective de développement durable. Plus d’infos > www.brgm.fr/fr

Mission > Apporter un regard critique sur la conception et la mise en œuvre des plans de gestion-Déterminer les conditions auxquelles la poursuite du chantier de réhabilitation devra répondre-Proposer, le cas échéant, des investigations complémentaires ou préconisations techniques pour la suite du chantier.

• INERIS

C'est l’organisme technique référent au niveau national dans le domaine des risques technologiques. Il mène des travaux de recherche et d’expertise sur les risques technologiques, pour mieux comprendre les phénomènes susceptibles de conduire aux situations d’atteintes à l’environnement,à la santé et aux biens. Plus d’infos > www.ineris.fr/fr

Mission > Expertiser la pertinence des seuils de suivi et d'action du chantier de réhabilitation.

Eolien en mer en Nouvelle-Aquitaine : Une cinquantaine de parcs d'ici 2050

Les acteurs économiques et institutionnels mobilisés pour structurer cette nouvelle filière industrielle

Étienne Guyot, préfet de la région Nouvelle-Aquitaine, préfet de la Gironde, Alain Rousset, président du Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine , Rémi Justinien, vice-président du Conseil régional, et plusieurs acteurs économiques ont présenté un plan d'actions en faveur de l'éolien en mer lundi 14 avril dernier à l'Hôtel de Région de Bordeaux

© Région Nouvelle-Aquitaine – Sébastien Blanquet-Rivière

En 2024, la France a affiché sa volonté d'accélérer dans le domaine de l'éolien en mer avec l'objectif de construction d'une cinquantaine de parcs éoliens en mer d'ici 2050 pour une puissance cumulée de 45 GW (gigawatts) contribuant à environ 20 % de l'électricité qui sera produite en France. La Nouvelle-Aquitaine y prendra une part importante, avec une capacité installée d'au moins 7 GW prévue en 2050. Pour rappel, 1 GW permet de produire l'équivalent en électricité de la consommation de 1,5 million de personnes.


Les premiers appels d'offre (AO) pour la construction des parcs seront les suivants :

• Oléron 1 (AO7) : une puissance de 1 à 1,2 GW en éolien posée à grande profondeur, à plus de 39 km des côtes avec une prévision de mise en service en 2032 et un raccordement par RTE au niveau de la Charente Maritime.

• Oléron 2 (intégré dans l'AO9) : une puissance de 1 à 1,2 GW en éolien posé ou flottant, à plus de 40 km des côtes, avec une prévision de mise en service en 2034 et un raccordement par RTE sur la liaison renforcement électrique en mer entre la Gironde-Loire-Atlantique (GILA).

Les lauréats des parcs Oléron 1 et Oléron 2 devraient être connus mi-2025 pour le premier et début 2026 pour le second.

• Golfe de Gascogne Sud (AO10) : une puissance de 1,2 GW en éolien flottant, avec une prévision de mise en service en 2035 avec un raccordement par RTE par la liaison « Gila »).

Quelles retombées économiques pour la Nouvelle-Aquitaine ?

L'étude Innosea 2025 sur l'impact socio-économique de l'éolien en mer en Nouvelle-Aquitaine, portée par le Grand Port Maritime de La Rochelle, présente les résultats suivants (périmètre : AO7, AO9 et AO10) : 2,2 milliards d'euros de valeur ajoutée captée en région sur 15 ans et 20 % des dépenses totales captées en région ; prévision d'emplois annuel moyen : plus de 1700 postes à temps plein entre 2025 et 2040 ; 165 entreprises régionales identifiées sur l'ensemble de la chaîne de valeur de l'éolien ; 393 millions d'euros de dépenses captées en région liées aux opérations portuaires.

Un plan d'actions régional pour structurer la filière industrielle de l'éolien flottant

La France s'oriente clairement vers l'éolien flottant et la Nouvelle-Aquitaine souhaite contribuer à l'émergence d'une filière industrielle, de l'amont à l'aval, sur ces technologies. La région dispose ainsi d'un plan d'actions qui s'articule avec les quatre ports de Nouvelle-Aquitaine, acteurs pivots de cette future filière industrielle : le Grand Port Maritime de La Rochelle, le Port Charente Atlantique, le Grand Port Maritime de Bordeaux et le Port de Bayonne.

Elle s'appuiera également sur les expertises de ses partenaires : le cluster Aquitaine Énergies Bleues ; l'Agence de Développement et d'Innovation de la Nouvelle-Aquitaine ; le pôle de compétitivité Smart Power, acteur de référence sur les thématiques de l'énergie ; le réseau régional de recherche (R3) TESNA, pour la transition énergétique sur la Nouvelle-Aquitaine.

Le plan d'actions régional portera sur :

- Le développement économique de la filière avec plusieurs modalités d'accompagnement individuel ou collectif portant sur l'innovation, l'investissement, la recherche et l'attractivité. 

- L'orientation, la formation et l'emploi où différents leviers d'actions sont à envisager avec le Campus des métiers de la mer, l'ensemble des autres dispositifs régionaux activables pour le développement des filières, et le projet CAPéMARE, lauréat de l'appel à manifestation d'intérêt France 2030 « Compétences et métiers d'avenir », pour un soutien de l'État de plus de 1,5M€. L'Université de la Rochelle est chef de file de ce programme de formation aux métiers des énergies marines renouvelables. Ce projet, d'un budget de 7,5 millions d'euros, vise à former et professionnaliser 950 personnes et à une acculturation professionnelle de 4000 personnes. Les partenaires sont l'académie de Poitiers, le lycée aquacole et maritime de La Rochelle.

- Le développement international automobile, le marché est a minima européen.

- La R&D avec la structuration de la communauté scientifique à travers le collectif EMR - NA portée par R3 TESNA, Rivages, Biosena, Futurs- Act, la Chaire Trent et la cellule transfert Cohabys.

Aquitania Wind Energy, un projet d'envergure des ports néo-aquitains pour l'éolien en mer

Dotée d'un littoral de 720 km et de ports aux positions géographiques stratégiques, la Nouvelle-Aquitaine offre un potentiel considérable pour soutenir le développement de l'éolien flottant. Avec l'accompagnement des services de l'État, les quatre ports de commerce néo-aquitains portent le projet « Aquitania Wind Energy » destiné à réaliser les aménagements portuaires nécessaires au développement de la filière industrielle de l'éolien en mer. L'objectif est de structurer un réseau portuaire intégré et performant, capable de gérer des opérations de grande envergure, allant de l'assemblage des flotteurs à la maintenance des parcs éoliens en mer.

Les infrastructures seront modernisées et adaptées pour répondre aux besoins particuliers de l'éolien flottant, et notamment :

La production et l'exportation d'éléments en acier pour des flotteurs ou autre composant à Bayonne ; l'assemblage des flotteurs en acier ou béton, et leur mise à l'eau à Bordeaux ; l'intégration des éoliennes sur flotteurs, le stockage des mâts, pales et turbines, et la maintenance des parcs à La Rochelle ; le stockage et l'expédition des équipements d'ancrage (ancres, chaînes) à Rochefort.

Le projet a été déposé en janvier 2025 à l'appel à projets France 2030 exploité par l'ADEME portant sur les travaux des infrastructures portuaires pour l'industrie de l'éolien flottant. Cet appel à projets est doté de 183 M€.


Actions déjà réalisées ou en cours :

Réalisation d'une étude d'impact socio-économique par le cabinet Innosea , portée par le Grand Port Maritime de La Rochelle ; structuration de la filière améliorée par l'ADI NA, le cluster Aquitaine Blue Energies : identification des entreprises et compétences régionales sur la chaîne de valeur (165 entreprises dont 53 ayant déjà travaillé pour ce marché). Les événements BtoB entre donneurs d'ordres et entreprises régionales sont sous-traitantes. Accompagnements individuels pour faire émerger des innovations, accéder au marché, monter en compétence, accompagner à l'export, participer aux salons.

Plan d'actions proposé :

Rencontrer tous les dirigeants européens de la filière (rang 1) pour leur présenter l'opportunité de collaborer/s'installer en Nouvelle-Aquitaine, à travers notamment la mise en avant du tissu d'entreprises régionales pouvant intervenir dans la filière ; accompagner les industriels existants sur les ports, souhaitant développer une activité éolienne flottante de rang 1, 2 ou 3 ; travailler avec un deuxième cercle d'entreprises qui ne sont pas encore sur le marché et qui pourraient s'y intéresser en diversification d'activité (sous-traitants de rang 2 et 3). Innovation : impliquer les laboratoires de recherche et centres de transfert de technologie au travers du réseau R3 TESNA.

2025 sera l'année de la montée en puissance de la filière des énergies marines renouvelables que l'Etat et la Région accompagneront.

La structuration d'une filière industrielle de l'éolien flottant représente une réelle opportunité pour la Nouvelle-Aquitaine, contribuant ainsi à la transition énergétique, à la dynamisation socio-économique régionale et à la valorisation de nombreux savoir-faire existants du territoire.