mercredi 29 mars 2017

Présidentielles : N’est pas Mitterrand qui veut ...

Point de vue sur l'actualité et cette campagne électorale qui restera gravée dans les mémoires de par ses soubresauts, ses trahisons, ses lacunes géographiques, ses égarements. Inconsistance ou combinazione ?

« Marine n’a plus rien à faire.
 Par sa seule présence, elle les tétanise.
 Les uns après les autres, ils tombent de leur chaise.
 On les voit s’agiter dans tous les sens. Ça valse aux quatre coins de la gauche et de la droite. Où courir ? Où ne pas courir ? C’est à qui trahira mieux que son voisin. En matière de cocuage, on se défie : « Ma déloyauté vaut mieux que ta bassesse. — Pardon, ma perfidie est plus propre que la tienne. » Le reniement a ses élégances...

Dans sa grotte mentale, Hollande se délecte du chaos qu’il a provoqué. Il jouit de ses petites turpitudes, égrène ses coups tordus, savoure ses vengeances : Fillon, Hamon, Valls, et bientôt Macron, tout ce petit monde doit payer. Faute de savoir gouverner dans la lumière, le minuscule Hollande se donne les tristes voluptés du criminel de l’ombre. Dans sa prétention vaniteuse, il se compare à Mitterrand : la disgrâce de Valls ne vaut -lle pas celle de Rocard ?

Mais n’est pas Mitterrand qui veut... 
Homme d’appareil, jamais homme d’Etat, Hollande n’a pas su qu’il était président de la République. Tout son temps à l’Elysée, il l’a consacré à fomenter des combines, à faire des blagues, à jouer des coups, se délectant de petites vengeances internes à son clan. 
Installé au sommet, son pouvoir fut celui d’un corbeau de village.


Dans le cocon élyséen, il avait pris tout son temps pour monter le « coup Macron ».
 Il voyait loin, le pseudo-président : pour ratisser large, et surtout pour tuer dans l’œuf les prétentions de Valls, le combinard-en-chef a poussé le petit arriviste de chez Rothschild à créer un pseudo-parti attrape-tout, un leurre électoral qui permettrait, à la veille du premier tour, d’annoncer un désistement glorieux en faveur de Hollande. Et le tour serait joué ! Hollande pourrait entamer un second quinquennat d’intrigant de couloir.

Or, en septembre dernier, le bocal socialiste s’est mis à fermenter : Valls, les frondeurs et même Macron se sont unis pour jeter Hollande aux orties et tenter leur chance en individuel. « Ça se paiera ! », s’est dit le fomenteur de cagibi.
 Depuis lors, toute l’énergie de bulot déployée par le pseudo-président n’est pas consacrée à « barrer la route à Marine Le Pen » (comme il le prétend hypocritement), mais à réduire en miettes des concurrents jugés illégitimes, tous autant qu’ils sont : Fillon, Valls, Hamon, Macron. En fait, Hollande jette des peaux de banane sous les pieds de tous ses opposants, comme s’il était lui-même candidat. À sa façon, il fait campagne. Et il se régale.
Ce faisant, il est devenu le meilleur agent électoral de Marine le Pen. Merci, Président ! ».

James Poirier

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