Après avoir connu des passages difficiles, Fontaine Jolival (vendue à la barre du Tribunal de Commerce d’Angoulême) a des atouts : datant du Solutréen, elle a vécu isolée durant des lustres et ne contient aucun nitrate ! En 2015, elle est devenue l’eau officielle de l’équipe de football du Paris-Saint-Germain. Ce coup de pub lui a permis de gagner en diffusion à l'échelon national et international.
Jonzac aurait bien aimé travailler avec Renaud Dutreil, mais des bâtons semblent être apparus dans les roues, comme on dit. Il ne nous appartient pas de juger ces transactions ou plutôt ces contacts qui peuvent bien ou mal se terminer. Un seul élément est à prendre en compte : les financiers veulent gagner de l’argent, c’est la seule chose à retenir ! Claude Belot, président de la CDCHS, et son bras droit Christophe Cabri sont donc à la recherche de nouveaux partenaires. Ce week-end, l’un d’eux serait venu dans la capitale de la Haute-Saintonge.
L’eau utilisée vient du captage de « Beaulieu 2 », celle-là même qui coule au robinet des Jonzacais. Le terrain prévu pour accueillir l’usine d’embouteillage se situera non loin du forage, en contrebas du château de la Dixmerie. Le transport de l’eau jusqu’à l’unité pourrait se faire à partir d’une canalisation en PEHD qualité alimentaire, sur une distance de 200 mètres. A une époque, il avait été question de construire cette structure sur la route d’Ozillac…
Renaud Dutreil présente l'eau "Jolival" dont la source est en Charente. Pour Jonzac, il faudra trouver un autre investisseur... |
Une approche a donc eu lieu avec Renaud Dutreil. Toutefois, une usine embouteillage ne se réalise pas par un coup de baguette magique ! Une société d'investissement envisageait de prendre à sa charge la construction du bâtiment (moyennant une coquette subvention) avant que la CDCHS ne décide d’être elle-même maître d’ouvrage, accompagnée dans la conception et la gestion du projet par le CRITT agro-alimentaire. Un autre partenaire s’était mis en quête d’une chaîne d’embouteillage auprès d’Intermarché.
Les négociations n’ont finalement pas abouti. Un appel d’offres était-il nécessaire de la part de la Communauté de Communes ? Il semblerait que non, une publication dans la presse spécialisée, invitant les entreprises intéressées par la commercialisation de l’eau minérale de Jonzac à se manifester, étant suffisante.
Aujourd’hui, la CDCHS reprend sa "quête", Renaud Dutreil n’ayant pas donné suite. Il a d’autres occupations, semble-t-il, dont son soutien à Emmanuel Macron aux Présidentielles.
• Réalisation d’un troisième forage
A Jonzac, on est comme chez les Shadoks, on pompe beaucoup ! La ville a réalisé deux forages dans la nappe du Trias. Soenna, en 1979, profonde de 1871 mètres, est exploité par la Chaîne Thermale du Soleil. Son débit est de 20 m3/h pour une température de l’ordre de 60 degrés. Outre les problèmes techniques rencontrés lors des travaux, le puits souffre d'une corrosion qui a conduit à un rechemisage en 2010. Le second Lomega fonctionne depuis 2002 avec un débit de 50 m3/h. Il fournit l’eau minérale naturelle nécessaire aux cosmétiques commercialisés par Léa Nature et apporte aux bassins des Antilles l’essentiel de ses besoins en chaleur.
Afin d’assurer la pérennité des deux activités, un troisième forage s’avère nécessaire dont le lieu (pas loin des deux autres) sera précisé prochainement. Coût 4000.000 euros HT. Un sacré investissement nécessaire si Jonzac veut continuer à « marcher sur les eaux »...
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