Ces arbres, plantés dans les années 60 à différentes hauteurs du talus, étaient faits pour "tenir la butte" comme on dit dans le jargon et éviter aux eaux de ruissellement de s'écouler trop fortement dans le vallon. En 2015 et 2016, 7 frênes et acacias ont été sacrifiés par la municipalité. L'objectif officiel est d'ouvrir une fenêtre de visibilité sur l'église Saint Eutrope. De nombreux passants sont choqués : « si ces arbres avaient été malades, on aurait compris. Dans le cas présent, c'est une décision gratuite faite sans concertation ».
« La messe est dite » souligne un habitant qui regrette cet écran de verdure. Et d'ajouter : « Quand on pense au temps qu'il faut pour qu'un arbre pousse, on est forcément triste d'assister, impuissant, à ces actes qui sont tout bonnement des destructions volontaires » constate un habitant.
L'adjoint à l'environnement, Marcel Ginoux, comprend l'émotion qui entoure la disparition de ces arbres, mais il rappelle que l'abattage a été fait en toute légalité puisque le périmètre est sauvegardé. « Les services de l'Etat nous ont autorisés à nous séparer de dix arbres dans une perspective touristique. Nous n'en avons coupé que sept. Notre volonté est de valoriser le patrimoine et de revitaliser le site des arènes » explique-t-il. Il s'agit, à partir de la route, d'apercevoir le vallon (ce qui n'était pas le cas jusqu'à présent), de donner envie aux promeneurs de s'y rendre et de pouvoir ainsi admirer le clocher de Saint Eutrope.
Notons que cette balade dans le vallon est très agréable. Historiquement, l'ancien hôpital et son vaste parking actuel correspondent à l'oppidum romain situé non loin de l'amphithéâtre. Emprunter le petit chemin en contrebas, lien entre les deux sites, c'est entrer dans l'histoire de Mediolanum Santonum. Souhaitons qu'il puisse conserver sa partie ombragée ! Sur ce point, Marcel Ginoux est clair : « les opérations d'abattage sont terminées ». Les riverains prennent acte de sa déclaration.
• Le 18/08/16 au matin : plan sur le dernier arbre à abattre…
• Le 19/08/16 au soir : ce qu’il en restait vendredi soir…
• 18/08/16 : vue sur la trouée depuis le bas du vallon, on comprend mieux le risque de ravinement des sols.
• Extrait d'un courrier envoyé par un riverain
au maire Jean-Philippe Machon
2 commentaires:
J'ai découvert le trou béant en revenant de vacances. Avant de lire votre article, je pensais que c'était par soucis de sécurité mais malheureusement, c'est pour une tout autre raison. Du coup, la vue est devenue l'aide en contrebas du cours reversaux. Je ne suis pas certain que cela mette en valeur notre patrimoine Saintais. N'y avait-il pas mieux à faire pour mettre en valeur le clocher de St-Eutrope et les arènes ? Déçu de cette décision et j'espère qu'il n'y aura pas de conséquences avec les prochaines pluies.
J'ai découvert le trou béant en revenant de vacances. Avant de lire votre article, je pensais que c'était par souci de sécurité mais malheureusement, c'est pour une tout autre raison. Du coup, la vue est devenue laide en contrebas du cours Reverseaux. Je ne suis pas certain que cela mette en valeur notre patrimoine saintes. N'y avait-il pas mieux à faire pour mettre en valeur le clocher de St-Eutrope et les arènes ? Déçu de cette décision et j'espère qu'il n'y aura pas de conséquences avec les prochaines pluies.
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