lundi 8 août 2016

Saintes : caché à la Révolution,
le trésor de l'Abbaye aux Dames
existe-t-il vraiment ?

Est-ce un mythe ou une réalité ? Toujours est-il que le trésor de l'Abbaye aux Dames de Saintes refait surface régulièrement dans les merveilles à localiser !  En effet, en période d'insécurité ou de guerre, de nombreux trésors ont été dissimulés, cachés à la hâte afin de ne pas être trouvés. La période la plus importante aurait été la Révolution française. 

L'Abbaye aux Sames cacherait-elle un trésor ?
Voici ce que dit Jacques Mandorla Icono au sujet du trésor des Bénédictines de Saintes :  

« Quand, fin septembre 1792, Marie-Madeleine de Parabère, la mère supérieure de l’abbaye des dames bénédictines de Saintes (Charente-Maritime), reçoit Hector Savary, l’officier municipal révolutionnaire venu pour chasser toutes les religieuses, elle demande une faveur : « Laissez-moi huit jours afin d’obtenir la grâce du Seigneur de pouvoir mourir et d’être enterrée dans mon abbaye ». Savary accepte et revient une semaine plus tard. La mère supérieure est morte : elle avait 92 ans.
Ce que Savary ignore, c’est que le délai demandé a permis de cacher les richesses de cette abbaye créée en 1047 par Geoffroy II, comte d’Anjou.
La composition exacte du trésor nous est parfaitement connue, grâce aux notes du chroniqueur régionaliste Jean Thaumiaux, publiées dans les années 1960 : pièces d’or et d’argent, vases précieux, reliquaires anciens, châsses en or, mais surtout un service de table évalué lors de l’inventaire révolutionnaire à 300 000 francs (environ 1 million d’euros aujourd’hui), un ostensoir en or massif enrichi d’émaux du XIVe siècle et, pièce maîtresse du trésor,  une rarissime statue du christ en or massif dont les yeux sont en diamant, les clous sur les mains et les pieds en cabochon de rubis et d'émeraudes.
Pendant la Révolution, l’ancienne abbaye a été utilisée comme prison, avant d’être transformée en caserne, par un décret impérial de 1808, par l’adjonction de nouveaux bâtiments. La caserne sera habitée jusqu’à la Seconde Guerre mondiale.
Selon divers historiens régionaux, les religieuses auraient profité des huit jours de tranquillité laissés par Savary pour cacher le trésor dans une crypte dont l’entrée aurait été rebouchée ensuite. Les religieuses qui vivaient dans l’abbaye auraient alors prêté serment de ne jamais livrer l’emplacement secret de la cachette. On sait que le gouvernement impérial a fait effectuer des fouilles officielles : sans résultat. De son côté, l’évêque de Saintes a essayé de faire parler les anciennes religieuses et leur a même proposé de les relever de leur serment, mais elles ont toutes refusé. Une seule a fini par révéler un jour une indication très intéressante : « Le trésor existe et tout ce que je puis dire, sans charger ma conscience, c’est qu’il est impossible d’entrer dans l’abbaye sans voir l’endroit ». On peut observer, au bas de certains murs, d’anciennes ouvertures rebouchées par de la maçonnerie : la crypte au trésor serait-elle derrière l’une d’elles ? Reste à convaincre la mairie de Saintes de donner une autorisation de fouilles officielles. Ce sera très difficile ».

L'entrée de l'Abbaye
Un autre accès
Nous ignorons si Jean-Philippe Machon, actuel maire de Saintes, serait favorable à une enquête sur ce fameux trésor (forcément encadrée par les Monuments Historiques et la DRAC). Si l'accès à la crypte se voit en entrant à l'Abbaye, comme l'a dit la religieuse (à moins que ce ne soit de la désinformation), reste à savoir de quelle entrée elle parlait. Il est évident que les Révolutionnaires auraient remarqué une maçonnerie fraîchement réalisée ! Ou bien le trésor a été transporté ailleurs, à Saint-Jean d'Angély par exemple ? La description d'une rarissime statue du christ en or massif dont les yeux seraient en diamant, les clous sur les mains et les pieds en cabochon de rubis et d'émeraudes laisse tout de même méditatif. Une telle sculpture, si elle existe bien entendu, doit être remarquable…

Mieux vaut être chasseurs de pokémons. 
Ces bestioles sont plus faciles à localiser que les trésors !

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