mardi 30 août 2016

Désastre national pour des monuments
historiques du centre de l'Italie

Outre de nombreuses victimes, le séisme qui a frappé le centre de l'Italie a endommagé ou détruit 293 bâtiments historiques. La ville d'Amatrice a été particulièrement touchée. La zone de l'épicentre, située à quelque 150 km de Rome, abrite églises, palais et monuments construits aux XIIIeme et XIVeme siècles, dont une partie a été détériorée.

Il ne reste ainsi presque rien du centre historique d'Amatrice, commune classée parmi les "plus beaux villages d'Italie" par le ministère de la Culture depuis 2015. Amatrice, qui avait rejoint le royaume de Naples en 1265, était surnommée la "ville aux cent églises", des édifices aux divers styles, baroque ou renaissance.

A Amatrice, la façade de la basilique San Francesco en partie écroulée


Principal attrait architectural, la façade de la basilique San Francesco, près de l'hôtel de ville, s'est en partie écroulée. Sa rosace centrale a disparu et les peintures qui tapissaient la nef ont été endommagées. L'église San'Agostini, construite en 1428 et située à la périphérie d'Amatrice, a été entièrement détruite.
La basilique San Benedetto de la ville de Norcia, très proche de l'épicentre, a subi quelques dommages, mais l'ensemble des constructions a bien résisté aux secousses. Selon la présidente de la région d'Ombrie, Catiuscia Marini, cela s'explique par la « bonne reconstruction » de la ville après les séismes de 1979 et 1997.

Le ministère de la Culture mobilise les "casques bleus de la culture"

Plus loin de l'épicentre, plusieurs monuments de premier plan ont été légèrement endommagés, comme le dôme d'Urbino qui s'est fissuré.
Le ministre italien de la Culture Dario Franceschini, a ouvert une cellule de crise et déployé les "casques bleus de la culture", une unité spéciale de carabiniers chargée de l'inventaire et de la restauration des biens culturels altérés.
Le Conseil de l'Ordre des architectes a également fait savoir que les architectes italiens se tenaient « prêts intervenir et à mettre leurs compétences à disposition dans les zones touchées par le séisme », dès que la Protection civile en ferait la demande.

Association des Journalistes du Patrimoine

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