Il y a 70 ans, la ville de Saintes vivait des heures éprouvantes. Des unités du régiment RAC, dont le fameux bataillon « Violette », créé à la suite d’un terrible massacre de maquisards en Dordogne, parvinrent à contenir et à repousser une forte colonne venant de la forteresse allemande de Royan (poche de l’Atlantique).
La ville de Saintes n’a pas oublié ces évènements, c’est pourquoi cet anniversaire a revêtu une aura particulière avec défilé, présentation de onze véhicules militaires d’époque et démonstration d’une pièce mobile d’artillerie. De nombreux participants, dont des enfants des écoles, avaient répondu à ce rendez-vous dont l’organisation avait été confiée à Gérard Desrente, maire adjoint.
Réception à la mairie de Saintes |
Le première étape était à la médiathèque, salle des Jacobins, où une exposition était proposée au public. Des documents originaux y étaient présentés qui retinrent l’attention des jeunes et des moins jeunes par leur intérêt et leur authenticité.
Documents exposés à la médiathèque |
Les enfants des écoles étaient étroitement associés à cette manifestation |
Devant l'appel du 18 Juin du Général de Gaulle |
Les enfants de l’école Léo Lagrange et Jeanne d’Arc |
Christian Barbe du Souvenir Français, Gérard Desrente, maire adjoint, Philippe Callaud et Catherine Quéré |
Les porte-drapeaux arrivent au Pont Palissy |
Jean Philippe Machon, maire, aux côtés de Catherine Quéré et M. Classique |
Sur le pont Palissy |
Le dévoilement de la plaque en présence des familles Grégoire et Vivien |
Hommage au Bataillon Violette
La cérémonie se poursuivit en présence de la sous-préfète Michelle Cazanove, du Colonel Philippe Eschbach, commandant la BA 722, le commandant de gendarmerie, la commissaire, la députée Catherine Quéré, les conseillers régionaux et généraux, les anciens combattants et la population au monument des Libérateurs, sur le lieu même du combat au cours duquel le 4 septembre 1944, le Bataillon Violette a fait rebrousser vers Royan les quinze camions allemands venus arrêter des Saintais et piller la foire. Les enfants de l’école Léo Lagrange et Jeanne d’Arc ont chanté la Marseillaise et applaudi les deux derniers représentants du Bataillon Violette venus fidèlement de la commune de Beyssenac (représentée par le maire), de Saint-Yrieix, de Thiviers...
Tour à tour, Gabriel Gaboriau, président des Anciens combattants saintais, M. Sardain, président de l’Amicale du Bataillon Violette de la Brigade RAC et le maire Jean-Philippe Machon ont évoqué les figures de Violette, pseudonyme de René Tallet, Marie-Antoinette alias Philippe Tenant de la Tour, colonel RAC alias Rodolphe Cézard, le capitaine Fred et leurs jeunes compagnons de combat, l’appel de la postière de Pisany donnant l’alerte, le rôle des femmes dans la résistance et l’accueil chaleureux des Saintais aux maquisards, l’espoir en la jeunesse et en la paix d’une Europe réconciliée.
La médaille des Droits de l’homme à l’effigie de René Cassin a été remise à M. Sardain par G. Gaboriau. Toujours fidèle, Michel Baron, ancien maire, a déposé avec émotion une rose.
« Savoir, c’est se souvenir » (Aristote).
Des affiches exposées à la médiathèque... |
• Les deux derniers de Violette sont Marcel Hugon (il était dans la 9eme compagnie de Jean Courand) et René Trigoulet (ambulancier, il ramenait les blessés à l’hôpital).
• Différentes prises de paroles ont eu lieu au monument des Libérateurs dont Dominique Sardin, président de l’association des Anciens du Bataillon Violette et gendre du capitaine Fred qui a écrit le livre « L’affaire de Saintes 4/9/44) » et Gabriel Gaboriau, président de l’U.F.A.C. saintais. Il a remis une médaille d’honneur « René Cassin » à Dominique Sardin. Pour le maire de Saintes, Jean-Philippe Machon, ce combat courageux s’inscrit en droite ligne dans la construction européenne.
• A manqué le passage du fameux avion Mosquito qui n’a pas été autorisé sur la ville pour des raisons de sécurité (contrairement à Jonzac où il a pu évoluer librement lors des cérémonies en l’hommage des deux militaires anglais dont l’avion s’est écrasé près de la gare en août 1944).
• Equipe de déminage du pont (Action et protection) : Allain Guy, Chauvet Paul, Drahonnet Edouard, Grégoire Albert, Perdriaud Clément, Paquet Gabriel (Père de la dame), Vivien Marcel (Futur époux de la dame), Lacaille Jean, Grégoire Clément, Chauvet Clément, Chauvet René, Chauvet Pierre, Dupas Robert, Faure Jean, Pauwels Robert, Seguinot Jean, Pigeau Georges, Monnier René, Laurent, Mouhé Alcide, Mirlande Jean, Bellamy Roland, Brisson, Boluch Michel, Vallier Jean. Tous ces hommes, équipe de protection et d'intervention du groupe "Baptiste" ont pu mener à bien leur mission dans la nuit du 29 au 30 août 1944.
Défilé dans les rues de Saintes |
Dépôt de gerbes au monument aux morts par les maires de Saintes et Beysennac |
Photos Nicole Bertin
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