jeudi 9 octobre 2014

Les feuillets d'automne de Jonzac :

L’école du savoir, l’école de la vie

L’école du savoir, l’école de la vie sera le thème des prochains rendez-vous culturels de Jonzac.  « L’école n’est pas la seule à instruire les jeunes. Le milieu et l’époque ont sur eux autant d’influence que les éducateurs » écrivait Paul Valéry . Charlemagne, Jules Ferry, Vincent Peillon, Benoît Hamon, des noms parmi beaucoup d’autres jalonnent une institution séculaire : l’école du savoir, définie par des structures, des objectifs, des méthodes, des programmes. Et puis la vie ! « la vie humble aux travaux ennuyeux et faciles »... enfin pas toujours ! Engagement professionnel, vie quotidienne, familiale, sociale, riche en joies, fertile en épreuves ! « Cette double image du concept scolaire sera transmise par différents vecteurs : pièces de théâtre, musique sacrée, opéra-comique, témoignages. Ecrivains et compositeurs sont en effet des observateurs attentifs et talentueux. Les personnages sont des protagonistes comiques ou émouvants : artisan, financier, sage-femme, valet et une ville mythique, Vienne » souligne Jeanine Belot, coordinatrice des spectacles proposés à partir du 5 novembre.

Au programme :

• Francis Huster, seul en scène, « dans la peau d’Albert Camus ». 50 ans par delà la mort de l’écrivain, en effet, ce double « je » (Camus/Huster) donne à chacun de nous, tantôt avec émotion ou insolence, tantôt avec poésie « une leçon de vie », d’amour et d’espoir qui exprime un véritable acte de foi en l’homme et en son destin : engagement brillamment écrit par Camus, brillamment interprété par Francis Huster « monstre sacré du théâtre », particulièrement du théâtre de Camus (963 représentations de « la Peste », adaptation du roman. Dans le monde, 1 million de spectateurs).
 →  Théâtre de Jonzac →  Lundi 3 novembre – 20 h 30 →  Durée : 1 h 30 environ 



• « L’Esprit Viennois », avec le Grand Chœur de l’Abbaye aux Dames, dirigé par Michel Piquemal, chef d’orchestre et baryton de renommée nationale et internationale. 
Le rayonnement culturel de Vienne au XVIIIème siècle, surtout à partir de 1750 où la passion théâtrale et musicale gagne la ville, après la cour, est illustré par trois grands compositeurs autrichiens présents dans le concert, nés ou ayant passé une grande partie de leur vie à Vienne.
Joseph Haydn (1732-1809) dans une pièce liturgique, en sol mineur, écrite en 1770/1771 pour solistes et chœur, orchestre à cordes et orgue : « Salve Regina » ; W.A Mozart (1756-1791) « Divertimento », K136, en ré majeur, œuvre de divertissement, composée à Salzbourg, en 1771-1772, pour orchestre à cordes ; Franz Schubert (1797-1828), le plus viennois des trois (il est né, a vécu, est mort à Vienne) : messe n°2 en sol majeur, pour solistes et chœur, orchestre à cordes et orgue, « messe brève » écrite du 2 au 7 mars 1715.
 →  église de Jonzac →  dimanche 9 novembre – 17 h →  durée 1 h 30 environ 



• « Le financier et le savetier » : « Une puissance trompeuse », l’argent ne fait pas toujours le bonheur ! 
Opéra-bouffe en un acte créée en septembre 1856, composé par Jacques Offenbach (1819-1880) sur un livret écrit par Hector Crémieux et Edmond About.  Sujet : Jour de fête chez le financier Belazor, à qui tout réussit ! Il nagerait dans un bonheur parfait si son voisin, le savetier Larfaillou ne chantait du matin au soir et du soir au matin ! Belazor veut donc se débarrasser du gêneur et invente un stratagème ! Mais tel est pris qui croyait prendre ! 
- Adaptation de la fable de la Fontaine (1621-1695), livre VIII fable 2, genre dans lequel le compositeur s’était essayé dès 1839, à l’âge de 20 ans. Adaptation très actualisée qui transpose joyeusement l’œuvre sans la trahir (le financier est un trader moderne ! allusions voilées aux affaires Kerviel et Madoff) par la Compagnie Colorature avec quatre chanteurs, comédiens et un pianiste.
- Le compositeur français né en Allemagne, à Cologne, entame avec cette pièce, une carrière créatrice très riche. On le surnommera « roi du Second Empire » (Alain Decaux) ou « le petit Mozart des Champs-Elysées » (Rossini) - Le succès ne s’est jamais démenti depuis la création aux Bouffes-Parisiens (théâtre dont Offenbach est devenu le directeur depuis juillet 1855), « un comique tellement bon garçon et primesautier que tout lui semble permis » note Tolstoï dans son journal. →  théâtre de Jonzac →  vendredi 14 novembre – 20 h 30 →  durée 1 h environ 




« L’apprentie sage-femme » ou une naissance providentielle : Pièce de théâtre écrite d’après le roman de Karen Cushman, auteur américaine contemporaine et interprétée par Nathalie Bécue, comédienne sortie du Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique de Paris, habituée des grandes scènes françaises et européennes (en particulier la Comédie Française), des plateaux de télévision et de cinéma. Crée à Dijon en 2011, le spectacle connaît depuis un succès ininterrompu dans la France entière « une petite merveille » !
 →  théâtre de Jonzac →  vendredi 21 novembre – 20 h 30 →  Durée : 1 heure environ 



• « Le Mariage de Figaro ou La folle journée » car l’égalité des chances, c’est pour aujourd’hui !
Comédie de Pierre-Augustin Caron de Beaumarchais (1732-1799), le succès le plus important du dramaturge 
et le plus important succès dramatique du XVIIIème siècle. 
Avec Figaro, la revendication des opprimés est formulée la première fois, sur une scène française. A la veille de la Révolution, elle sonne le glas d’une société établie sur des hiérarchies et des privilèges de classe (ce qui explique plusieurs années d’interdiction par la censure jusqu’en 1784 : succès triomphal – 1573 personnes à la création). Sujet : Figaro, valet et concierge du Comte Almaviva, au château d’Aguas Frescas, près de Séville, va épouser Suzanne. Mais le Comte entend bien profiter de son droit de puisage ! Qu’est-ce qui l’emportera ? L’amour et le mérite personnel ou les privilèges de la naissance ?  Mozart en tira son plus grand succès « Les Noces de Figaro », opéra-comique représenté à Vienne en 1786. Donc un « hymne à la joie et à la liberté », mis en scène par et avec Jean-Paul Tribout et dix autres comédiens, créé au Festival d’Anjou, le 21 juin 2014.
 →  théâtre de Jonzac vendredi 28 novembre à 20 h 30 




• Les Feuillets d’automne se termineront par un café-philo, animé par Monsieur Chanediéras, professeur de philosophie au Lycée Jean Hyppolite. Sujet : Comment faire évoluer l’école ? Ce café-philo, ouvert à tous les publics intéressés, aura lieu le lundi 1er décembre 2014, de 15 h à 17 h au casino de Jonzac, entrée gratuite.

Renseignements et billetterie à l'office de tourisme de Jonzac 05 46 48 49 29


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