Extraordinaire, le site des Chabossières à Port d'Envaux est dédiée aux artistes tailleurs de pierre. Chaque année, Alain Tenenbaum, président de l'association, offre en résidence ce lieu privilégié à des sculpteurs contemporains de toutes nationalités. L'année 2014 s'est déclinée autour de la culture arabo-andalouse. Les Lapidiales ont marqué la fin de la saison par l'organisation d'un week-end festif, du 12 au 14 septembre.
Liesse arabo-andalouse
Dès vendredi, la matinée a été consacrée à des ateliers destinés aux enfants des écoles. Comme chaque vendredi de la saison, en soirée, de la poésie au programme avec "les Lapidialogues", textes écrits pour les Lapidiales. Pour terminer la soirée, Alain Tenenbaum a donné carte blanche à André Preschel pour ses "Mots magiques".Le samedi a débuté par le rituel de la cuisson publique dans le four-dragon. La compagnie "les Amuse-Gueules" a animé l'apéritif. Au café-philo sur le thème "l'œuvre et le regard", suivait la projection du film « Nûba d'or et de lumière » d'Izza Genini sur les origines et les mutations de la musique arabo-andalouse. Le guitariste Jean-Louis Couzy est venu partager ses connaissances sur les origines du flamenco dont il est spécialiste. Le comédien Patrice Bornand, présent pendant le week-end, a lu des textes de Frederico Garcia Lorca. L'après-midi s'est achevé par la projection du film "Vertige, du flamenco à la transe" du réalisateur Tony Gatlif, né à Alger, d'un père kabyle et d'une mère gitane, également acteur, scénariste, compositeur et producteur.
• Un concert intime en pleine nature :
Samedi soir, le groupe angevin Lo'jo Triban, créé il y a une trentaine d'années par Denis Péan, n'était pas au complet mais a partagé avec un auditoire de privilégiés un de ces moments d'exception, fruit d'une alchimie entre une musique aux sons riches, un lieu où la nature est souveraine, un public dans une écoute authentique et des artistes qui communiquent leurs émotions. Le groupe a entraîné les spectateurs dans les univers de leurs pérégrinations, de Kabylie à Buenos Aires, et autres contrées lointaines. Lorsque la chanteuse Nadia a présenté Denis Péan, elle a résumé l'âme du groupe " à la poésie, Denis". Loin d'être réductrice, cette présentation marque l'empreinte essentielle qui confère à ce groupe son caractère si particulier et unique. Les mots traduisent un univers aux confins des continents, des ambiances, des rencontres, des partages où la poésie est toujours en filigrane. Le public ne s'y est pas trompé et s'est laissé envahir par les mots, les sons envoûtants parfois sensuels. La présence de Mohamed Abozekry, qualifié de "prince du Oud", est venue s'ajouter à cette performance artistique.
Des histoires, Denis en raconte au public, notamment pour clore le concert, où assis sur le bord de la scène, face au public il raconte une rencontre qu'il a faite dans un pays lointain d'une vieille femme qui avait jadis était chanteuse... Le public empli d'émotions a réservé une ovation aux artistes. Après le concert, de nombreuses personnes ontremercié l'auteur-compositeur-interprète pour ce moment partagé. Lui-même a exprimé en retour le bonheur d'être dans ce lieux avec ce public et l'accueil chaleureux des membres de l'association des Lapidiales.
La journée du dimanche a commencé par l'assemblée générale de l'association des Lapidiales. En début d'après-midi, les animations autour de la calligraphie arabe ont précédé "la tombola des sculpteurs" dont les lots sont constitués de sculptures réalisées par les sculpteurs en résidence et une par Alain Tenenbaum. La journée s'est terminée par un intermède musical, annoncé comme une surprise sur le programme...
Roger Masselot, accordéoniste qui accompagna Jacques Brel en 1951, s'est fait le complice de Patrice Bornand, qui a interprété des chansons de Brel, Piaf et autres chanteurs à textes. L'accordéoniste a clos la fête par un clin d'œil en interprétant "Ce n'est qu'un au revoir".
Les murs de taille font apparaître des sculptures originales, œuvres d'artistes venant des quatre coins du globe |
Photos Nicole Bertin
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