Les cérémonies du 11 novembre à Jonzac - Brice Bernard devient lieutenant sapeur pompier professionnel

Samedi matin, la ville de Jonzac a célébré l'armistice du 11 novembre mettant fin à la guerre 1914-18. Elle a rendu hommage aux hommes, trop nombreux, qui ont laissé leur vie dans le premier conflit mondial.

Lecture d'extraits de lettres adressées aux poilus par les élèves

L'appel des Morts pour la France

A cette émouvante cérémonie, participaient les représentants des associations patriotiques, la gendarmerie, les sapeurs-pompiers, Claude Belot, maire de Jonzac, Raphaël Gérard, député, Christophe Cabri, conseiller départemental, Elise Dabouis, sous-préfet, les enfants des écoles primaires ainsi qu'une délégation de la Base de Paban.
Après la montée des couleurs, l'appel des noms des disparus "morts pour la France" et les allocutions, les écoliers ont lu des extraits de lettres, témoignages poignants de cette époque troublée où chacun attendait le retour de son père, de son mari, de son frère, d'un voisin partis au front.
Cette année, en raison du temps incertain, un seul dépôt de gerbes a eu lieu au monument aux morts de la place du château, conclu par la Marseillaise jouée par les musiciens de l'Ecole des Arts.
Cette cérémonie s'est achevée par une aubade dans la cour du château.

Officiels et délégation de la Base de Paban

L'hommage des Anciens Combattants

Cette année, le temps était plutôt incertain, voire pluvieux en ce 11 novembre

Le discours d'Elise Dabouis, sous-préfet

Un seul dépôt de gerbes cette année

• Lors de cette cérémonie, l’adjudant Brice Bernard a reçu d’Eric Joanne, lieutenant colonel et directeur adjoint du SDIS, les galons de lieutenant sapeur-pompier professionnel. En poste à Saintes, il rejoindra la caserne de Jonzac le 15 novembre prochain. Aux côtés du capitaine Hervé Robert, se trouveront deux officiers avec l’arrivée, en janvier 2018, de Yannick Peutoni venant de la Meurthe et Moselle. Une équipe renforcée ! Nos félicitations à Brice Bernard et bienvenue à lui dans la capitale de la Haute Saintonge.

• Le discours des Anciens combattants

Se souvenir en associant les jeunes générations

• Le conflit le plus meurtrier de l'histoire

En ce 11 novembre 2017, c’est d’abord et toujours commémorer, 99 ans plus tard, la fin d’un conflit qui fût, ne l’oublions jamais, au début du XXème siècle, le plus terrible et le plus meurtrier de l’histoire du monde.
Célébrer le 11 novembre, c’est donc toujours, 99 ans plus tard, fêter le jour où enfin une sanglante guerre s’est arrêtée, le jour où on a pu espérer que cette première guerre mondiale serait aussi la dernière car malheureusement, on ne savait pas qu’elle ne faisait que s’interrompre et que l’horreur recommencerait deux décennies à peine plus tard.
Le 11 novembre 1918, un jour certes de joie mais, ne l’oublions pas non plus, une joie altérée par les millions de victimes décédées,blessées ou infirmes dont les familles resteraient marquées à jamais.
Rappelons toujours enfin que si le 11 novembre 1918 avait été un jour de victoire pour la France et ses alliés, le conflit qui se terminait avait été une défaite pour toute l’Europe.
C’était, en effet, un premier coup terrible qui lui avait été porté en prélude d’un second qui, 20 ans plus tard, devait sonner la fin de sa primauté dans le monde.
Depuis plusieurs années, la guerre de 14 - 18 est entrée dans l’histoire quand tous les anciens combattants de cette guerre, ainsi que leurs proches et témoins de l’époque, ont disparu et cela a donné à notre génération encore plus de responsabilité.
C’est à nous qu’il appartient d’entretenir le souvenir de toutes les victimes et de leurs familles.
Et nous savons bien que ne suffisent pas pour cela de consulter les longues listes de noms gravés dans la pierre de nos monuments aux morts.
Il nous faut donc, en permanence, aller plus loin, associer le souvenir des victimes et la connaissance des causes, des circonstances et des conséquences de cette guerre... C’est un devoir de mémoire vital pour  notre avenir.
Il est en effet toujours nécessaire, en particulier aujourd’hui, d’expliquer en quoi la connaissance du mécanisme qui a mené de conflits nationalistes locaux à un conflit mondial est vitale pour comprendre notre temps présent où on voit resurgir moult tentations nationalistes et régionalistes indépendantistes.
Les générations actuelles ont eu la chance de ne pas connaître la guerre. Cela leur donne des responsabilités particulières humaines et morales à l’égard des générations qui, les unes après les autres, ont vu leurs rangs décimés sur tous les champs de bataille.
Cela leur donne aussi collectivement des responsabilités à l’égard des citoyens qui, aujourd’hui encore, risquent leur vie et, pour certains, la perdent sous l’uniforme de nos armées et au nom de la
France. Combattants de la Paix, combattant de la sécurité intérieure et de les sécurités extérieures, ils se battent et parfois meurent pour notre sécurité prenant ainsi leur place dans la douloureuse liste des victimes que nous célébrons.
Dans un monde où de nouveaux dangers nous menacent sur le plan militaire et face aux terroristes, mais aussi sur les plans économiques, financiers, technocratiques, et environnementaux, il nous faut être vigilants et déterminés dans la défense de nos valeurs. En ce 11 novembre 2017, une fois encore, disons-le ensemble avec force et avec conviction en souvenir et en hommage de toutes les victimes civiles et militaires, de tous les conflits et de toutes les guerres où notre patrie s’est trouvée ou se trouve encore engagée, vive notre République Française !

Le cortège se dirige vers l'enceinte du château où sera jouée l'aubade

La délégation de la Base de Paban

Les sapeurs-pompiers de Jonzac

Les salutations aux porte-drapeaux par Claude Belot, maire de Jonzac

© Nicole Bertin