Jonzac : quand vous avez une poussette, vous faites comment pour sortir de chez vous ?

C'est la question à se poser quand on voit des véhicules régulièrement stationnés sur ce trottoir de la rue Saint-Gervais, trottoir qui n'est pas comme ses autres camarades puisqu'il est au même niveau que la rue. Bilan, les automobilistes venant dans le secteur - au bar tabac le Pacha le plus souvent - s'y arrêtent, ignorant qu'ils gênent les gens qui habitent la maison jouxtant au numéro 30. « Priorité au commerce » dit-on en haut lieu. 

Face à la porte, une voiture...

La petite rue Saint-Gervais, héritage du Jonzac médiéval, est très étroite. Pourquoi y-a-t-il un problème ? Les locataires de la maison de M. Tessier ont de jeunes enfants. Le dernier-né n'a qu'une semaine et à cet âge, il est habituel de sortir en landau. C'est là que le bât blesse : quand la maman veut quitter son domicile avec bébé, elle se heurte 9 fois sur 10 à une voiture. Même si celle-ci n'est censée rester que cinq minutes (comme mentionné sur le panneau), elle est bloquée ! Quant aux bambins, l'un de papas avoue avoir peur chaque fois que son fils pointe le nez dehors, toujours à cause de la circulation. Les adultes sont logés à pareille enseigne (surtout quand ils ont des cartons de courses). Cette situation fait que le climat n'est pas au beau fixe entre riverains !

Pas facile de sortir de chez soi quand on est bloqué...

A deux, on est moins seul !

Alors, direz-vous, pourquoi les clients du Pacha ne vont-ils pas sur la place du marché, voire du champ de foire, où existent de vraies places de parking ? Pour une raison simple : la plupart du temps, ils ont la flemme de marcher comme beaucoup d'entre nous. Certains vont jusqu'à se garer devant le magasin face au Pacha qui accueillera prochainement un magasin de chaussures. La responsable s'en émeut déjà. Comment verra-t-on sa vitrine si elle est à moitié cachée ?

Allez, on se risque...

De tout ceci, le patron du Pacha est bien conscient et la mairie aussi. Alertée par M. Tessier, la municipalité a d'abord mis deux plots devant la fameuse porte... qu'elle s'est empressée d'enlever pour une raison qu'on préfère ignorer. Le propriétaire a alors pris l'initiative de placer deux pots de fleurs pour montrer aux automobilistes les limites à ne pas dépasser. La police municipale a alors été mandatée pour les enlever ! Un panneau exposant la situation a été apposé sur la porte par les occupants : rien n'y fait.
Pour que tout aille bien, il faudrait simplement que les automobilistes se garent après la porte ou avant : ce n'est pas bien compliqué. Un marquage au sol suffirait pour attirer leur attention. Pourquoi cela n'a-t-il pas été fait ?

C'est d'autant plus urgent que chacun campe sur ses positions. Récemment et sans doute en représailles, l'un des locataires de M. Tessier, garé un peu trop longtemps sur cet arrêt minute, a été dénoncé. Il a écopé d'une amende de 35€. Il est bien sûr d'accord pour la payer sous condition qu'il ne soit pas le seul à être verbalisé. On appelle ça l'arroseur arrosé. Ce n'était vraiment pas le moment…

L'idéal serait de laisser un passage entre les voitures