Communiqué de Serge Maupouet,
Mouvement républicain et citoyen de Saintes
« Depuis des mois, au-delà des clivages politiques traditionnels, des tensions fortes existent entre des élus de la CdA de Saintes et le président de celle-ci pour des raisons principalement liées au mode de fonctionnement instauré. Avant son élection à la tête de la CdA, l'actuel président affichait pourtant ostensiblement : « Pour moi, l'intercommunalité, c'est le consensus ». Visiblement, les actes
n'ont pas été jugés en adéquation avec les paroles par nombre de
conseillers communautaires. En outre, le président de la CdA de Saintes
étant aussi maire de Saintes, l'affaire du 4 x 4 – révélation de
dysfonctionnements au niveau communal, cependant non suivie d'un
règlement politique effectif à ce niveau – ne pouvait que surajouter aux
tensions déjà présentes au niveau intercommunal.
Aussi, c'est sans surprise que les récents conseils communautaires du 16 décembre 2015 à Saint-Georges-des-Coteaux et du 10 février 2016 à Thénac, ont ré-ouvert la question de la gouvernance intercommunale, avec cependant une inconnue : si la volonté du président de rester en place – bien qu'ayant été mis deux fois en minorité, et bien qu'étant placé en face de la démission collective de 15 vice-présidents – est établie, reste à savoir pour combien de temps il en aurait la capacité, prolongeant le blocage de l'institution et conduisant peut-être, in fine, à une mise sous tutelle.
Suite aux dernières échéances municipales, les élus de droite portés aux responsabilités ont choisi d'une part un maire à Saintes par les votes unanimes des conseillers municipaux de la majorité saintaise – les conseillers d'opposition n'ayant pas participé au scrutin –, d'autre part un président de l'intercommunalité par les votes majoritaires des conseillers communautaires de l'ensemble de la CdA. Il se trouve que la même personnalité a été choisie par ces élus de droite, pour l'une et l'autre fonction.
Par conséquent, si le maire et président a instauré un fonctionnement qui ne peut convenir à la gestion de la collectivité locale qu'est la commune de Saintes ou de l'EPCI qu'est la CdA de Saintes, les élus de droite doivent pleinement assumer le choix qu'ils ont fait collectivement en plaçant cette même personnalité aux responsabilités de maire et président. Sortir de la situation de blocage politique dans laquelle la CdA se trouve placée relève donc de la responsabilité de l'actuel président de la CdA, qui ne doit pas prendre en otage l'institution s'il n'a plus de majorité sur laquelle s'appuyer, mais aussi des composantes de la droite qui ont permis son élection à cette fonction et ont soutenu sa politique. Actant les erreurs commises, mettant au second plan leurs dissensions internes, elles doivent instaurer des conditions politiques pour que l'institution retrouve au plus vite un fonctionnement normal, sauf à commettre une faute majeure à l'encontre de tous les habitants de la CdA.
Pour autant, un changement de président, disposant d'une nouvelle majorité à droite, permettra peut-être à l'institution de trouver un fonctionnement, mais ne signifiera pas un changement fondamental d'orientation politique. Le même raisonnement est applicable à la commune de Saintes, en ce qui concerne la fonction de maire. Or, c'est aussi sur les orientations, sur les choix faits pour la CdA et pour la ville, que la contestation doit légitimement et puissamment porter. Seul un changement de majorité impulserait une autre politique. Nos concitoyens pourront sans doute exprimer leur envie de changement à l'occasion d'initiatives locales, mais c'est par un projet politique avec des perspectives qui permettent de redonner espoir aux habitants et l'envie de vivre ensemble que l'avenir est à construire ; cela passera par le rassemblement des citoyens, des forces de gauche, et par des échéances électorales ».
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