L’annonce de la mort de Loïc Pelloud est tombée comme un couperet. Le cancer qui l’a emporté en pleine force de l’âge est révoltant parce que nous sommes en situation d’impuissance face à la maladie. Directeur de cabinet de Jean-Philippe Machon, les Saintais avaient fait sa connaissance lors de la campagne des Municipales où son attitude avait été appréciée. Chez lui, pas de ces exaltations qui accompagnent les joutes électorales mais au contraire, de la modération et un réel désir de construire l’avenir de la ville aux côtés la nouvelle équipe issue des urnes.
Cette fidélité au maire est restée intacte au fil des mois, quels que soient les aléas et les soubresauts qui ponctuent le monde politique. Sa puissance de travail était reconnue ainsi que son esprit d’ouverture et sa volonté d’établir un dialogue, qu’on soit de droite ou de gauche. Il était de ces hommes qui apparaissent sur la scène publique et contribuent à valoriser les relations en apportant leur pierre à l’édifice.
Malheureusement, Loïc Pelloud ne pourra pas terminer sa tâche. Sa disparition, comme celles de toutes les personnes jeunes qui nous quittent brutalement, est injuste parce qu’elle n’est pas inscrite dans l’ordre des choses : comme il est triste de partir au milieu de l’existence avec un enfant qui vous tend les bras et un entourage qui vous aime ? Ces questions ont été mille fois posées et mille fois, elles n’ont trouvé que des réponses pouvant au mieux alléger le chagrin, au pire convaincre les vivants que l’existence terrestre est décidément bien complexe.
« Ton départ nous laisse désarmés »
L'hommage de Dominique Deren |
En la cathédrale Saint-Pierre, un vibrant hommage a été rendu au défunt en présence d’une nombreuse assistance.
Dominique Deren s’exprima au nom du conseil municipal : « Nous voici tous, ta famille saintaise d’adoption, élus, agents, représentants institutionnels, partenaires nombreux de la municipalité et amis réunis pour te dire au revoir. Ton départ, bien trop jeune, nous laisse peinés, désarmés. Les mots sont difficiles à trouver pour exprimer notre profonde tristesse, celle de tes parents, de ton petit garçon Milo, de tes sœurs, de Céline et la nôtre. Tu étais aimé de tous sans exception. Il y a quatre ans, pendant les Municipales, tu as su nous séduire, t’intégrant rapidement au sein de l’équipe et t’impliquant dans les nombreuses missions qui t’incombaient. Que de qualités tu avais, intègre, honnête, affable, aimable, bienveillant, travailleur acharné avec ton beau sourire charmeur et tes yeux noirs pétillants de malice ! Souvent arrivé le premier, presque toujours parti le dernier, tu étais toujours disponible. Ton sens de l’intérêt collectif était hors du commun. Lorsque cette terrible maladie t’a touché, tu n’as jamais mis le genou à terre. D’un courage exemplaire, pas une fois nous n’avons entendu de ta bouche un mot de colère, de révolte, de plainte malgré la souffrance que tu endurais. A peine remis de tes nombreuses opérations, sortant des terribles séances de chimiothérapie, tu prenais le volant pour nous rejoindre en réunion comme si de rien n’était. C’est toi qui nous apportais le verre d’eau ou le cachet d’aspirine lorsque nous avions l’impudeur de nous plaindre d’un petit bobo ridicule à côté du calvaire que tu vivais. Ta volonté de te battre a été plus forte que tout, ton travail était ton cheval de bataille. Lorsque ton fils sera grand, quel bel héritage tes parents pourront lui transmettre lorsqu’ils lui parleront de toi et quelle fierté il pourra avoir en sachant à quel point tu étais une belle personne. Nous avons eu la chance de te connaître. Notre cœur est rempli de cette amitié que nous avons partagée. Nous pouvons pleurer bien sûr, mais nous devons surtout faire ce que tu aurais souhaité, cher Loïc : sourire, ouvrir les yeux, aimer et aller de l’avant ».
Des paroles unanimement saluées.
Deux voix magnifiques saluent la mémoire de Loïc Pelloud |
De nombreux témoignages sur le livre de condoléances |
Un peu plus tard, dans la salle du conseil, Jean-Philippe Machon rappela combien Loïc Pelloud lui avait été précieux : « il était dévoué, travailleur et d’une grande fidélité. Merci à lui ». Des propos chargés d’affection, de gratitude et de peine. Un lien de confiance s’était établi entre les deux hommes depuis les élections de 2014 où Loïc Pelloud avait été à ses côtés. Il s’était renforcé avec les années. Dans l’étude des dossiers, le directeur de cabinet déployait ses capacités d’analyse, son intuition et parvenait à résoudre les crises : « Loïc était un peu le pompier de service » déclara le maire. Cette force morale l’a accompagné dans sa maladie qui s’est manifestée voici deux ans. Deux ans durant lesquels il s’est battu…
Jean-Philippe Machon rend hommage à son proche collaborateur |
L'émotion était perceptible |
La lettre laissée par Loïc Pelloud avant sa mort, lue par Céline Viollet, a bouleversé l'assistance |
« C’était un fils exceptionnel » ajouta son père. Dans la salle, l’émotion était perceptible. Les nombreux témoignages écrits sur le registre de condoléances en sont la preuve évidente…
Un verre de l’amitié était servi dans les jardins de la mairie. Sur cette photo, le député Didier Quentin évoque la mémoire d’un autre grand disparu, l'écrivain Michel Lis. |
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