Des contrôles, toujours des contrôles...
Benoît Biteau raconte : « Ce matin, se pointe à la ferme, une agent de l'Institut Français du
Cheval et de l'Equitation (IFCE - anciennement Haras Nationaux), au
motif qu'elle a vu au bord de la route un "cheval" et une "vache", qui
en fait sont un taureau (le célèbre Abruti) et son fidèle compagnon, le
mulet poitevin Lustrucu. Étrange, pour une spécialiste du cheval de pouvoir faire d'aussi énormes confusions !
Et sa démarche visait en fait à venir contrôler, à l'improviste, l'identification et le statut sanitaire de mes animaux. Alors que je suis étalonnier, et que donc pour obtenir les carnets de
saillies de mes étalons, je dois fournir toutes les attestations
sanitaires requises, et bien sûr satisfaire les obligations
d'identification obligatoire pour exercer cette activité.
Alors que Tous mes animaux sont inscrits au programme d'élevage des races Mulassières du Poitou.
Alors que dans le cadre de la Prime aux Races Menacées que je sollicite
pour les vaches Maraîchines, les chèvres Poitevines, les Baudets du
Poitou, et les chevaux de Traits Poitevins Mulassiers, la Direction
Départementale des Territoires et de la Mer (DDTM) réalise un contrôle
administratif de mes activités d'élevage chaque année, l'IFCE voudrait
en plus en rajouter une couche ? Cette même structure qui ne remplit
plus ses missions d'intérêt général en abandonnant totalement
l'étalonnage pour les races locales de Chevaux de Trait et les races
locales d'ânes, faisant pourtant partie de notre patrimoine ?
Cette
même structure qui n'est même pas capable de me fournir une facture pour
que je puisse entrer dans ma comptabilité le coût des carnets de
saillies de mes étalons ou même le coût des certificats d'origine des
poulains et des ânons nés sur ma ferme, voudrait en plus venir contrôler
mes pratiques d'élevage ?
Alors que l'ASP m'a annoncé début août,
diligenter un 12ieme contrôle sur ma ferme en 10 ans dans les prochaines
semaines, je devrais en plus subir le contrôle d'une structure que
n'apporte absolument plus rien dans le monde du cheval et de l'âne ?
J'aime autant vous dire qu'elle est repartie plus vite qu'elle est arrivée.
Que l'Etat me paie ce qu'il me doit, et ensuite j'ouvrirai ma ferme à des contrôles, s'ils sont fondés !
La résistance, c'est maintenant. Et je ne lâcherai rien ! »
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