mercredi 30 août 2017

Le coup de gueule de Benoît Biteau, agriculteur et éleveur à Sablonceaux !

 Des contrôles, toujours des contrôles...

 
Benoît Biteau raconte : « Ce matin, se pointe à la ferme, une agent de l'Institut Français du Cheval et de l'Equitation (IFCE - anciennement Haras Nationaux), au motif qu'elle a vu au bord de la route un "cheval" et une "vache", qui en fait sont un taureau (le célèbre Abruti) et son fidèle compagnon, le mulet poitevin Lustrucu. Étrange, pour une spécialiste du cheval de pouvoir faire d'aussi énormes confusions !
Et sa démarche visait en fait à venir contrôler, à l'improviste, l'identification et le statut sanitaire de mes animaux. Alors que je suis étalonnier, et que donc pour obtenir les carnets de saillies de mes étalons, je dois fournir toutes les attestations sanitaires requises, et bien sûr satisfaire les obligations d'identification obligatoire pour exercer cette activité.
Alors que Tous mes animaux sont inscrits au programme d'élevage des races Mulassières du Poitou.
Alors que dans le cadre de la Prime aux Races Menacées que je sollicite pour les vaches Maraîchines, les chèvres Poitevines, les Baudets du Poitou, et les chevaux de Traits Poitevins Mulassiers, la Direction Départementale des Territoires et de la Mer (DDTM) réalise un contrôle administratif de mes activités d'élevage chaque année, l'IFCE voudrait en plus en rajouter une couche ? Cette même structure qui ne remplit plus ses missions d'intérêt général en abandonnant totalement l'étalonnage pour les races locales de Chevaux de Trait et les races locales d'ânes, faisant pourtant partie de notre patrimoine ?
Cette même structure qui n'est même pas capable de me fournir une facture pour que je puisse entrer dans ma comptabilité le coût des carnets de saillies de mes étalons ou même le coût des certificats d'origine des poulains et des ânons nés sur ma ferme, voudrait en plus venir contrôler mes pratiques d'élevage ?
Alors que l'ASP m'a annoncé début août, diligenter un 12ieme contrôle sur ma ferme en 10 ans dans les prochaines semaines, je devrais en plus subir le contrôle d'une structure que n'apporte absolument plus rien dans le monde du cheval et de l'âne ?
J'aime autant vous dire qu'elle est repartie plus vite qu'elle est arrivée.
Que l'Etat me paie ce qu'il me doit, et ensuite j'ouvrirai ma ferme à des contrôles, s'ils sont fondés !
La résistance, c'est maintenant. Et je ne lâcherai rien ! »

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