Ce n'est qu'un au revoir ! |
La messe célébrée par les Pères Hubert, Lucas, Grolleau, Sureau et B. Palluat, diacre |
Une belle cérémonie |
Le Père Hubert applaudi pour ses actions |
Assurer la Pastorale tout en donnant des cours à l’Université
Prêtre et enseignant ! |
Dans quelles circonstances le père Hubert a t-il rejoint la grande famille des chrétiens ? « Mon engagement est difficile à définir. Je suis né dans une famille pratiquante et mon parrain, le père Barthélémy, était prêtre ». Il souvient de cet homme exceptionnel chez qui il passait des vacances : « il vivait avec un certain détachement et avait le souci de la dignité humaine ». Ainsi est née la vocation.
Le père Hubert fréquente d’abord le Petit Séminaire, « un bon établissement où nous étions solidement encadrés ». Sportif, il participe à de nombreuses compétitions. Après le bac, se pose la question de l’orientation. « Que veux-tu faire ? Veux-tu continuer au Séminaire ? » lui demande son père. Il choisit alors le Grand Séminaire.
Il devient prêtre en 1998. « Je suis un troubadour que Dieu a choisi » avoue-t-il. Après son ordination, il est responsable du service de communication et aumônier diocésain des jeunes, cumulativement avec sa charge d’enseignant. Ensuite, il part aux USA et aux Iles Vierges plus précisément. Situées entre l’océan Atlantique et la mer des Caraïbes, elles se composent de trois îles principales, à savoir Saint-Thomas, Saint-John et Sainte-Croix.
En 2004, il choisit de terminer ses études. Il s’inscrit alors à l’université Stendhal de Grenoble où il soutient une thèse sur « la perspective herméneutique de la communication pour le développement » (analyse des stratégies communicationnelles du programme national de vulgarisation et de recherche agricoles dans l'Ouest camerounais).
Ses pas le conduisent ensuite dans la paroisse Saint-Ortaire en Souleuvre dans le diocèse de Lisieux. Cette mission ne l’empêche pas de participer à des conférences, donner des cours aux étudiants camerounais dans les domaines variés des sciences de l’information et de la communication (ses sujets de prédilection), d’écrire et de poursuivre ses recherches (relations publiques, communication de crise, éthique et communication, communication et changement social).
La première messe du Père Hubert en 2014 |
Des voix magnifiques ! |
Cette flamme, on l’a vue et ressentie dimanche durant la messe célébrée en présence des pères Lucas, Michel Grolleau, Jacques Sureau et le diacre Bruno Palluat. L’équipe paroissiale avait parfaitement organisé cette cérémonie qui marquait le dernier office du père Hubert. Chacun avait tenu à apporter sa pierre à l’édifice et son témoignage. Un grand merci sortait des cœurs pour l’accueil, la convivialité, le rire tonitruant, les homélies percutantes, des idées nombreuses et innovantes, une communauté fraternelle, une place pour tous.
Témoignages d'amitié sur le parvis de l'église |
Une proximité palpable |
Touché, le père Hubert a reconnu que le travail se déroulait dans une ambiance chaleureuse. C’est Monseigneur Housset qui l’a convaincu de venir en Charente-Maritime alors qu’il pensait rejoindre le Cameroun après la Normandie. « Ces trois ans de plus ne sont pas trois ans de trop, bien au contraire ! Grâce à vous, je ne serai plus jamais le même ». Et pour cause, lui qui ne connaissait pas la ruralité, l’a rencontrée et vécue ! Etre ensemble ne veut pas dire être semblable : de cette diversité, sont nés des projets où la vie en communauté, basée sur la solidarité, a été bien visible.
Voici venue l’heure du départ : « de nouveaux visages sont apparus ; d’autres ont disparu qui réapparaîtront » dit-il avec réalisme. Il est vrai qu’on ne peut pas plaire à tout le monde ! Une situation qui provoqua chez le père Hubert quelques larmes venant laver les incompréhensions.
En fin de semaine, il retrouvera l’Afrique de son enfance, les universités de Dschang et de Douala où il enseignera la communication et la psychologie sociale. De la cité des pins, il se souviendra : « je suis arrivé de Normandie où j’avais 90 enfants au catéchisme pour une population équivalente au bassin de Montendre, ici une trentaine seulement. J’ai appelé les jeunes parents à s’investir à nos côtés. Ce renouvellement est important ». Et de conclure : « la Saintonge a une ouverture d’esprit que j’ai appréciée ».
Après le verre de l’amitié servi sur le parvis de l’église, cette journée se poursuivit par un repas organisé au village vacances où chacun avait apporté des victuailles. Une joyeuse (et chaude) occasion de saluer le père Hubert dont nous aurons des nouvelles par internet. Nous vivons dans un monde connecté, profitons-en ! Et puis rien ne nous empêche d’avoir des idées : on peut imaginer une délégation se rendant dans la nouvelle paroisse du père Hubert en 2018. Surprise, surprise…
Dimanche prochain, aura lieu l’accueil du père Morandeau, son successeur. Messe à 10 h 30.
Repas au Village Vacances |
Le père Hubert et sa sœur de cœur, Florence, infirmière à l'hôpital de Blaye, originaire du Cameroun comme lui |
La pièce montée ! |
Des moments forts à immortaliser |
Reportage/Photos Nicole Bertin
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