Ce vaste terrain abandonné devait être vendu en plusieurs lots |
Il fut un temps où Montendre avait deux grands creusets d’emplois, la CEC et Morgan Thermic dont la direction était britannique. Malheureusement, ces deux usines ont fermé leurs portes et les terrains de Morgan Thermic ont été mis en vente. D’abord acquis par la mairie de Montendre, ils sont aujourd’hui la propriété de la Communauté de Communes de la Haute Saintonge que préside Claude Belot. En 2014, des projets étaient dans l’air du temps : il était question de vendre cette surface en plusieurs lots, entre dix et douze. Seul hic, le terrain renferme des métaux lourds (liés aux produits fabriqués par l’ex-propriétaire), il faut donc le dépolluer. La situation s’est alors décantée avec une solution : opter pour des commerces non alimentaires qui ne nécessiteraient pas de creuser le sous-sol.
Depuis, plus de nouvelles… sauf pour ceux qui ont réalisé que cet espace est bien pratique parce qu’il est isolé. Au fil de mois, des « groupes » y sont apparus pour organiser quelques petites affaires pouvant s’avérer lucratives. Et s’il s’agissait de trafics de drogue ? Nulle commune n’est à l’abri des deals, pas plus Montendre que Jonzac. Après tout, à défaut de religion, la drogue est devenue l’opium du peuple, c’est à dire qu’elle conditionne ceux qui l’utilisent et surtout elle les rend dépendants. Autrefois, le peuple était dans l’ignorance par le manque d’instruction ; aujourd’hui et puisqu’il sait lire et écrire (enfin normalement), on l’enchaîne avec des substances…
« Il s’agissait d’adolescents d’un 1,70 mètres environ »
Jusqu’à présent, il n’y avait pas eu d’agression à cet endroit (des vols et des dégradations avaient cependant été constatés). Le contexte s’est dégradé en juillet, un riverain du fameux terrain étant violemment agressé. Evocation des faits : « Le 24 juillet, vers 22 h, j’ai entendu mon chien japper et je suis allé voir ce qui se passait. J’ai entendu des voix . Je me suis approché et j’ai entrevu deux silhouettes. Il faisait noir. Je leur ai dit « que faites-vous là ? ». Ils m’ont répondu : « On se promène. On a le droit d’être là, c’est un endroit non entretenu ». Le ton était correct et ils n’avaient pas l’air méchant. Le seul hic, c’est qu'ils étaient déjà entrés chez moi malgré les panneaux. Je leur ai dit qu’ils étaient sur une propriété privée, qu’ils avaient franchi une barrière de deux mètres, plus une murette. L’un d’eux a fait demi-tour en rebroussant chemin. Me trouvant ensuite sous le hangar, j’ai soudain reçu un coup à la tempe qui m’a sonné. Je me suis effondré, me blessant à la main. J’ai senti vaguement quelqu’un m’enjamber et s’enfuir ».
C'est sous ce hangar que la victime a reçu un coup à la tête |
Dans le cas exposé, le coup porté à la tête aurait pu être fatal. Le jeune qui en est responsable a-t-il compris qu’un tel acte entraîne des années de prison ? Une vie foutue. Est-ce l’objectif qu’il poursuit ou bien veut-il s’en sortir ? Dans ce cas-là, le balle est dans le camp des adultes, d’abord en identifiant les bandes, en parlant avec elles, en recherchant leurs besoins et surtout en les guidant vers de nouvelles perspectives. Toutefois, si ce jeune est appréhendé, il sera poursuivi pour coups et blessures…
Les secteurs en friche attirent certaines "présences"... |
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