Notre-Dame de Royan s'empourpre et veille sur la Conche. De la mer et du ciel, se détachent des auras palpitantes et fragiles qui drapent l'atmosphère d'une lumière n'appartenant ni au jour, ni à la nuit. En s'offrant au halo du dernier croissant de lune, la grande scène dévoile des beautés insoupçonnées. La tendre caresse marine parvient jusqu'au visage de l'enfant et un monde merveilleux s'ouvre à lui. Baume et Mercier rappelle l'heure de l'instant magique. Ainsi, tout est prêt pour que le charme et la magie opèrent. En ce dimanche soir, le violon que l'on dit sur le sable peut souffler pour la quatrième et dernière fois ses trente bougies.
Le joyeux murmure de la foule s'est adouci crescendo, les quarante mille respirations retiennent leur souffle car ce soir est particulier... C’est le "clap de fin" ! Fin en apothéose, façon cinéma. Pas n'importe lequel, celui des grands airs de films standards, judicieux medley concocté par le directeur de l'orchestre.
Le grand spectacle peut commencer. Philippe Tranchet en producteur, Jérôme Pillement en metteur en scène, Pauline Lefèvre en joyeuse ingénue, PPDA en conteur de talent, Marion Grange en diva, Eric Serra en compositeur, les chœurs et les siffleurs du Violon, l’ensemble d'accordéons et enfin et surtout les soixante quinze musiciens qui ne font qu'un seul et grand orchestre symphonique dirigé par Jérôme Pillement sans qui le Violon ne serait pas ce qu'il est !
L'enfant n'a pas vu Autant en emporte le vent, ni Le pont de la rivière Kwaï, mais il a entendu Harry Potter ou Star wars. Un judicieux mélange pour parents, grands-parents et enfants !
Le Violon 2017 s'achève sur "Jurassic Park"... et le floral et pétillant feu d'artifice dirigé par David Proteau.
L'enfant s'en est allé sous un tonnerre d'applaudissements et une forêt de jambes et de pliants ... Mais c'était bien un autre monde dans lequel il a pénétré ce soir-là. Cette plage qu'il croyait bien connaître, faite de pluie et de soleil, de châteaux de sable, de tintements et de jeux avait bel et bien disparu, remplacée par un univers de personnages étonnants et de rêves comme ceux que l'on découvre dans les contes...
Reportage/Photos
MICHEL BERTRAND
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