mercredi 1 février 2017

Jonzac : L’affaire Fillon s’invite, en filigrane, aux vœux de la Communauté de Communes de Haute Saintonge

Pénélope Fillon est devenue, sans qu’elle l’ait recherché, la femme dont on parle. Non pas qu’elle soit l’héroïne d’un nouveau film d’Almodovar, mais d’un feuilleton que les Français suivent avec une attention particulière, celui des Présidentielles de 2017. Après la victoire de François Fillon aux primaires de la droite et du centre, voilà qu’il est remis en cause. Claude Belot et Dominique Bussereau, qui appartiennent à la mouvance de Républicains (ex UMP pour ceux qui n’auraient pas suivi) sont interrogatifs. Lors des vœux, ils ont fait part de leurs sentiments face aux « turbulences » que traverse la France… sans perdre de vue le dynamisme qu’ils recherchent, l’un pour la CDC de Haute-Saintonge, l’autre pour la Charente-Maritime.


Les vœux sont un rendez-vous important pour les maires et délégués de la Communauté de Communes. Après la signature du contrat de ruralité, ils savent que leur président pourra conduire à bien un certain nombre de projets. C’est un bon point.
Rester sur une ligne d’horizon optimiste à une altitude raisonnable, Claude Belot - pilote à ses heures - tient le manche ! Dans son discours, il n’a pas perdu une once de sa volonté habituelle et cite Voltaire : « le travail éloigne de nous trois grands maux : l'ennui, le vice et le besoin ». D’où sa décision de développer l’emploi « qui a tendance à se dérober » par les temps qui courent. « La force de notre territoire ? Il est rassemblé et il faut qu’il le reste » dit-il à l’assistance.

« La France, ce n’est pas n’importe quoi » rappelle Claude Belot
Et pour cause, l’agitation actuelle vient des sphères politiques (et vendredi, François Fillon n’avait pas encore parlé de « coup d’état institutionnel venu de la gauche »). Il ne se passe pas un jour, en effet, sans que des reportages ne viennent alimenter le flux de l’actualité, affaires qui pourraient d’ailleurs s’accompagner d’une redistribution des cartes. Après le printemps arabe, serait-ce le printemps français ? Quoi qu’il en soit, « nous devons conserver notre sérénité » conseille Claude Belot. Il garde foi en son pays : « La France, pays de 65 millions d’habitants, ce n’est pas n’importe quoi. Nous avons encore de l’influence. Nous sommes présents dans les secteurs des technologies d’avenir, sans compter la recherche spatiale, le nucléaire, l’aéronautique ». La France a du talent et elle le démontre sur le territoire avec le cognac, connu mondialement, et l’audiovisuel où elle figure parmi les pays qui exportent un grand nombre de films. « Elle a gardé une aura dans les pays de la Latinidad (pays d’Amérique du Sud). La Latininad, c’est un quart de l’humanité » souligne-t-il… et ce n’est pas le mur que veut édifier Donald Trump entre le Mexique et les USA qui changera quelque chose à cette inclination.
Bref, Claude Belot, qui croit au prestige de la France à l’étranger, a lancé un appel contre la sinistrose et cette image tristounette véhiculée actuellement.


Dominique Bussereau ne pouvait que cautionner ce message d‘espoir. L’année 2016 a été terrible pour la France avec la vague d’attentats meurtriers qu’elle a subis. « 2017, il faut que ce soit mieux, d’autant qu’il y a 17, le chiffre de notre département. C’est donc notre année ». Plusieurs points lui paraissent déterminants dans la campagne présidentielle dont le redémarrage de l’emploi et la défense du pays. Mais que sera la géopolitique entre ces deux personnages hauts en couleurs que sont Trump et Poutine ? Sans compter la Chine. « Le monde est devenu dangereux, ça me rappelle l’apparition du rideau de fer » déclare l’élu. Il estime qu’il faut rebâtir l’Europe avec un engagement civique important.
En ce qui concerne la succession de François Hollande à l’Elysée, Dominique Bussereau est, par tradition, d’une grande prudence. Mais, comme Claude Belot, il s’interroge. Y aura-t-il un plan B au cas où François Fillon rencontrerait des difficultés ? En tout cas, tous deux ont soutenu Alain Juppé aux primaires de la droite et du centre.

Revenons au Département. Les nouvelles intercommunalités sont constituées, d’où une stabilité. Certaines communes ont fusionné, ainsi Réaux-sur-Trèfle. « Laissons les Régions dans leurs frontières et essayons de mieux travailler avant d’engager de nouvelles réformes » remarque-t-il. Aux Législatives, il ne se représente pas. C’est Loïc Girard, maire de Gémozac et conseiller départemental, qui portera les couleurs des Républicains. Et d’évoquer son temps de parlementaire (quasiment un quart de siècle) au sein de la circonscription Saintes-Jonzac, puis Royan-Jonzac. Que de chemin parcouru dans le sillon de Claude Belot « qui m’a montré la voie » ! Notons que Jean-Claude Beaulieu, son suppléant, l’a remplacé quand il est entré au Gouvernement.

L’Etat engagé en Haute Saintonge

Claude Belot, Elise Dabouis, Dominique Bussereau, Bernard Lalande
Elise Dabouis sous-préfet, ne parla pas des affaires qui agitent le monde politique, fonction et devoir de réserve obligent. Elle rappela l’engagement de l’Etat sur la Haute-Saintonge en 2016. « Parfois, vous avez des doutes. L’Etat est bien à vos côtés » dit-elle aux maires. Dans le cadre du FRIL, 42 projets ont été soutenus pour un montant de 1,8 million d'euros dont 1,4 en direction des secteurs ruraux. 10.000 personnes ont été reçues au point d’accueil, 7000 actes réalisés, 700 autorisations de port d’armes délivrées, 150 modifications de statuts des associations effectuées, 60 visites de sécurité avec les services de secours accomplies. Sur le territoire, quatre "maisons" regroupant plusieurs services (solidarité, social, emploi, etc) pour une meilleure efficacité sont en gestation. Parmi le personnel, saluons le départ à la retraite, de la sous-préfecture de Jonzac, de Mme Garnier après trente ans de bons et loyaux services. En ce qui concerne la sécurité, on enregistre une baisse des atteintes aux biens de 11%.

En 2017, se poursuit l’application du plan "Préfecture Nouvelle Génération". Explications : « Ce plan poursuit un double objectif : rendre un service de meilleure qualité et renforcer les quatre missions prioritaires des préfectures et des sous-préfectures que sont la gestion des crises, la lutte contre la fraude documentaire, l’expertise juridique et le contrôle de légalité, et enfin la coordination territoriale des politiques publiques ». Ces adaptations se poursuivent en Haute Saintonge dont l’arrondissement possède de nouvelles frontières avec le rattachement de Pons.
Elise Dabouis conclut ses propos en adressant ses vœux à l’assistance. Que la route soit propice quel que soit le chemin emprunté, dans les sentiers des labyrinthes réalisés prochainement à Montendre ou sur les rails de la future LGV Tours-Bordeaux, opérationnelle en juillet prochain !

Cette rencontre s’acheva par le verre de l’amitié.

1 commentaire:

Pierrot a dit…

Les cartes sont rebattues, Juppé revient peut être en course. Un ministère ou un secrétariat d' État sont à nouveau possibles, voiture de fonction, avion de l' ETEC, voyages, gueuletons...La vraie vie, quoi!La vie recommence à 65 ans.