lundi 6 février 2017

Centre de secours de Jonzac : « On a évité le pire. Les deux tempêtes auraient pu être beaucoup plus méchantes » constate le lieutenant Robert

Malgré l'alerte rouge qui laissait présager un phénomène aussi fort qu'en 1999, les vents de la tempête Leiv ont été moins importants avec des pointes à 140 km/h sur la côte royannaise. 18 interventions ont été effectuées par les sapeurs-pompiers de la caserne de Jonzac durant le week-end.


En décembre 1999, les régions qui ont vécu la tempête Martin (dont l'intensité n'avait pas été annoncée par la météo) ne l'ont pas oubliée. En Saintonge, vents violents, arbres arrachés, toitures dévastées, raz-de-marée dans l'estuaire de la Gironde, plusieurs victimes. Nuit de cauchemar. Désormais, chaque fois qu'une alerte est donnée, surtout lorsqu'elle est rouge (le maximum), chacun en sa chaumière appréhende.
A la caserne de Jonzac, les hommes du lieutenant Robert (qui recevra prochainement ses galons de capitaine) étaient sur le qui-vive dès vendredi soir : « nous avons réuni les 2/3 de l'équipe, soit une vingtaine de sapeurs-pompiers. Avec Jonzac, notre secteur d'intervention compte 31 communes ». Il comprend entre autres Mortiers, Léoville, Saint-Ciers Champagne, Saint Hilaire du Bois, Ozillac, Fontaines d'Ozillac.
Malgré de bonnes bourrasques, les vents ont été moins puissants que prévu, le gros de la tempête touchant le secteur de Royan, Bourcefranc, la Tremblade où les dégâts sont plus conséquents. « Nous avons effectué 18 interventions au total, tuiles envolées, bâchage des toits, arbres sur la chaussée, fils électriques et du téléphone tombés, mise en sécurité des cheminées ». De nombreux foyers ont été privés d'électricité. Les personnels d'Enedis (ex ERDF), renforcés par des professionnels venant du Nord de la France, se sont mobilisés pour rétablir le courant rapidement. La téléphonie, elle aussi, a été impactée. Dans le Sud Saintonge, même si aucun incident n'est à déplorer, les forêts ont une nouvelle fois été mises à l'épreuve et sont donc fragilisées.
« On a évité le pire. Les deux tempêtes auraient pu être beaucoup plus méchantes » constate le lieutenant Robert. Plus généralement, il note une évolution des changements climatiques avec des épisodes de tornade par exemple (rappelez-vous à Saint-Bonnet). Nous n'en sommes peut-être qu'au commencement...

Les dégâts ont été plus importants du côté de Royan
Les services d'Enedis s'activent à Saint-Georges de Didonne
• La cérémonie de remise de galons au lieutenant Robert, promu au grade de capitaine en janvier, n'a pas eu lieu samedi dernier en raison des intempéries. Ce même jour, le lieutenant Patrick Gansoinat devait être nommé capitaine volontaire, les sergents-chefs Sébastien et David Auger promus au grade d'adjudant. Cette manifestation est repoussée à une date ultérieure.

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