mercredi 15 juillet 2015

Les Rencontres pour un Monde
Vivable Dénucléarisé auront lieu
à Saintes du 23 au 25 octobre

• Communiqué de l'Action des Citoyens 
pour le Désarmement Nucléaire

L’atome, le climat, la finance et la guerre menacent le monde. Ce sera précisément l’objet d’une table ronde et d’un débat public le 24 octobre prochain à Saintes, lors des premières Rencontres pour un Monde Vivable Dénucléarisé (RMVD). 

A Saintes, ville bimillénaire, la Flamme pour le Désarmement Nucléaire brûle périodiquement depuis les premières Journées du Désarmement Nucléaire (JDN) en mai 2001. Cette Flamme citoyenne, honorée depuis cette date par les édiles de toute couleur politique, sera rallumée du 6 au 9 août prochain pour commémorer le 70e anniversaire des bombardements d’Hiroshima et de Nagasaki, puis à nouveau du 23 au 25 octobre pendant les RMVD.
Siège social de l’Action des Citoyens pour le Désarmement Nucléaire (ACDN), Saintes a accueilli en 2004, 2006 et 2008 les Rencontres Internationales pour le Désarmement nucléaire, biologique et chimique (RID-NBC), au cours desquelles furent plantés les arbres d’Hiroshima et de Nagasaki et établis de nombreux contacts internationaux ; en 2004 la mission d’Hiroshima pour la paix mondiale, qui vit deux hibakusha apporter leurs témoignages, rallumer la Flamme pour le Désarmement Nucléaire et la porter à travers la ville ; en 2009, la marche mondiale pour la paix et la non-violence, accompagnée par la Flamme d’Hiroshima ; en 2011, les Etats Généraux pour un Monde Vivable (EGMV) et, en 2013, les Rencontres pour un Monde Vivable (RMV) ; en août 2014 un jeûne collectif pour un monde libéré du danger nucléaire. Saintes est la seule ville de France, avec Saint-Pierre d’Oléron (autre commune de la Charente-Maritime), à être à la fois membre du réseau mondial « Abolition 2000 » et des « Maires pour la Paix ». On y travaille à la paix, au désarmement, à la dénucléarisation militaire et civile de la France, de l’Europe et du monde. Sans céder aux diktats de la finance, qui trop souvent pèsent sur le mouvement antinucléaire et ont failli faire échouer ces Rencontres. Non, la finance de nous dictera pas l’avenir.

• SAINTES 23-25 OCTOBRE 2015 (Salle Saintonge, 11 Rue Fernand Chapsal)
Pourquoi ces Rencontres ? Le mouvement antinucléaire français est presque aussi vieux que « l’aventure atomique » militaire et civile. Le 8 août 1945, Albert Camus préfigurait sa naissance dans son éditorial de Combat, lorsqu’il déclarait : « la civilisation mécanique vient de parvenir à son dernier degré de sauvagerie ». Le mouvement s’est d’abord dressé, dès les années 50, contre la « sauvagerie » de l’atome militaire, mais aussi, dans les années 70, contre l’atome civil. En 1997, le Réseau « Sortir du nucléaire » se créait avec l’ambition déclarée de le fédérer. Cependant, une crise apparue en 2010 au sein du Réseau l’a profondément divisé. Le 1er février 2015, l’Assemblée générale du Réseau réunie à Dijon ouvrait l’espoir d’une sortie de crise, avec l’élection d’une nouvelle majorité et l’adoption d’une nouvelle ligne.
Il fut alors question de tenir un Congrès interne qui aurait dû être à la fois décisionnel et ouvert aux groupes extérieurs au Réseau. Les deux objectifs s’étant avérés incompatibles et le délai trop court, le Réseau a repoussé son Congrès au début de 2016. Pour sa part, l’Action des Citoyens pour le Désarmement Nucléaire, fondée en 1996, a accepté de répondre au vœu de plusieurs groupes à la fois extérieurs et adhérents au Réseau en organisant ces Rencontres, dans l’esprit de toutes celles organisées à Saintes depuis les 1e JDN de 2001 - notamment les états généraux pour un monde vivable (EGMV) qui rédigèrent et adoptèrent à l’unanimité, en 2011, la Charte pour un Monde Vivable. Nous voulons un monde vivable, et vivable pour tous, que l’on vive ou non près d’une centrale, et dans un pays doté ou non d’armes nucléaires. C’est pourquoi nous le voulons sans armes ni centrales nucléaires. Ce motif largement partagé devrait nous permettre de convaincre un nombre croissant de nos concitoyens que le monde doit être dénucléarisé. Et pas seulement « décarboné ». C’est pourquoi ces Rencontres sont ouvertes à toute personne partageant ce double objectif : un monde vivable, libéré du danger nucléaire militaire et civil. Un tel monde est l’affaire de tout le monde.

• Objectifs 
- Tirer les leçons de l’histoire qui, depuis la création du Commissariat à l’Energie Atomique en 1945, a vu tous les gouvernements français sans exception développer, semi-clandestinement puis ouvertement à partir de 1960, un armement nucléaire qui peut aujourd’hui faire un milliard de morts, et ensuite, à partir du milieu des années 70, imposer le gigantesque programme électronucléaire qui a doté la France de 58 réacteurs : près d’un réacteur par million d’habitants, un record mondial.
- Comprendre les raisons pour lesquelles le mouvement antinucléaire français, malgré des moments de forte mobilisation à différents niveaux et malgré une structuration nationale, n’a pu empêcher ni même infléchir cette orientation nucléaire, militaire et civile, des pouvoirs politiques et de la technostructure dirigeante.
- Réfléchir aux moyens de renverser le rapport des forces avec le lobby nucléaire, en mobilisant l’opinion publique nationale et internationale contre ses choix néfastes, irresponsables, et d’obtenir les décisions politiques qui permettront de débarrasser le plus rapidement possible la France, l’Europe et le monde des armes et des centrales nucléaires. Car à tout moment, une catastrophe d’origine civile ou militaire peut survenir. L’urgence est à nos portes.
- Aborder sans tabou des sujets controversés ou difficiles : les alternatives à l’électronucléaire ; les délais et scénarios de sortie ; le référendum comme moyen de contrer le lobby nucléaire ; le démantèlement des centrales ; le sort des déchets ; le sort d’AREVA ; le sort des « travailleurs du nucléaire » ; l’omerta et la désinformation médiatiques ; l’action en direction de l’opinion, des élus, des partis, des syndicats, des ONG, des Eglises, de la jeunesse ; les formes d’organisation, de communication, l’esprit et les pratiques du mouvement antinucléaire...
- En tirer, s’il se peut, un bilan consensuel et une « feuille de route », dont la première étape imposée se présente dès décembre 2015 avec, à Paris, la COP2, mais que chaque participant restera libre de suivre comme il l’entend. Souhaitez-vous que ces Rencontres aient lieu ? En partagez-vous les objectifs ?

Voulez-vous y participer ? Alors ne tardez pas à vous inscrire à : ACDN, 31 Rue du Cormier, 17100 Saintes. Plus d’infos : contac@acdn.net

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